Merlin est une série télévisée
britannique en 65 épisodes de 45 minutes créée par Julian Jones, Jake Michie,
Johnny Capps et Julian Murphy, diffusée entre le 20 septembre 2008 et le 24
décembre 2012 sur BBC One. En France, la série est diffusée
depuis le 11 avril 2009 sur Canal+ Family mais aussi sur NRJ12, Gulli et Syfy,
au Québec depuis le 11 novembre 2009 sur V et en Belgique depuis le 16 janvier
2011 sur Club RTL. 5 saisons réalisées entre 2008 et
2012. La totalité de la série est sortie en France en DVD.
Synopsis
Cette série raconte la jeunesse
mythique du non moins mythique Merlin l'enchanteur. Le rôle-titre est
interprété par un jeune acteur irlandais de théâtre de 25 ans,
Colin Morgan,
totalement inconnu auparavant, sauf pour un petit rôle dans un épisode de la refonte
de
Docteur Who.
Merlin, doté depuis sa naissance
de puissants pouvoirs magiques, est envoyé par sa mère faire son apprentissage
auprès de Gaïus, le vieux médecin roi Uther Pendragon, qui a interdit l'usage
de la magie, et emprisonné dans les caves du château de Camelot le seul dragon
encore en vie du royaume.
Gaïus, qui connaît les techniques magiques
mais les cache soigneusement au roi, est au courant des pouvoirs de Merlin et
l'engage à ne pas les utiliser. Mais Merlin, comme un jeune chien fou, ne peut
s'empêcher de "jouer" avec ses pouvoirs sans toujours mesurer les
conséquences qu'il y a à le faire pour lui et pour son entourage.
Dans un premier temps, il devient
le serviteur du prince Arthur (Bradley James), dont il a à peu près le même
âge, jeune tête à claques prétentieuse, à qui cependant on ne peut dénier courage
et fidélité. Après des débuts difficiles
Merlin devient l'ami inséparable du prince, qui, tout en feignant de le traiter
comme un serviteur, devient son plus proche ami. A plusieurs reprises, Merlin
sauve Arthur de situations embarrassantes ou même dangereuses, toujours en lui cachant ses dons de magie. Pour Merlin, cet
état de choses est extrêmement frustrant mais, tant qu’Uther est en vie, il ne
peut risquer que celui-ci le condamne au bûcher. Il espère toutefois que,
lorsqu’Arthur montera sur le trône, il pourra faire état de ses dons auprès de
lui, mais c’est mal connaître le prince qui, d’une part par respect pour son
père et d’autre part en raison de son propre caractère entêté, ne se laissera
pas convaincre avec facilité.
Mon opinion
J'ai découvert cette série
anglaise, créée en 2008 sur BBC One, grâce à une critique positive sur Télerama,
qui en est généralement assez avare.
Certes, on est dans la légende et
la série prend de très larges libertés avec ce que l'on en sait et ses diverses
interprétations. Mais peut-on lui reprocher cette "relecture" qui
dépoussière allègrement toutes les adaptations antérieures et qui enterre le
lourdingue
Excalibur de
John Boorman
ou même le plus moderne
Lancelot, le premier chevalier de
Jerry Zucker ?
Le budget de la série est modeste
et cela se voit un peu trop. Personnellement, je ne me plains pas que ce Merlin
ne fasse pas dans la débauche d'effets spéciaux numériques, aussi inutiles
qu'éprouvants pour la rétine et les oreilles, dont le cinéma actuel use et
abuse. Mais les décors, les costumes et les accessoires auraient pu être un peu
plus travaillés et en conformité avec l'idée que l'on se fait des temps
arthuriens, tout en sachant que ceux-ci relèvent du pur imaginaire. Par
exemple, si on a choisi de tourner Merlin dans un véritable château et non dans
des décors de carton-pâte (les épisodes ont été enregistrés au Château de
Pierrefonds dans l'Oise), cela ne crédibilise pas pour autant la série puisque
ce château date de la Renaissance. Quant aux costumes, les accessoiristes ne se
sont pas foulés : à part les chevaliers et les dames, qui font preuve d’un
peu plus d’originalité, les autres acteurs (dont Merlin) sont condamnés à
porter pendant tous les épisodes les mêmes tuniques de lin informe et les mêmes
bottes avachies…
Mais,
baste, ne soyons pas "pisse-vinaigre" et goûtons sans réserve les
mômeries de l'inconscient Merlin, la mauvaise foi divertissante du prince
Arthur, la personnalité torturée de la trop belle Morgane (interprétée par une
superbe actrice irlandaise du nom de Katie
Mc Grath) qui, au fil des saisons, se rapproche de plus en plus de l'image maléfique que les légendes nous ont léguée.