vendredi 27 septembre 2024

GOOD BYE, DAME MAGGIE SMITH



Maggie Smith, la grande actrice anglaise, est décédée aujourd'hui dans un hôpital de Londres à l'âge de 89 ans. On la croyait éternelle mais la mort qui l'avait épargnée en 2007, alors qu'elle tournait Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé, a hélas fini par la rattraper.

Maggie Smith c'était l'irrésistible professeur MacGonagal de Harry Potter mais c'était avant tout une très grande actrice dont la carrière avait commencé au théâtre en 1950 (82 pièces). Elle est montée pour la dernière fois sur les planches dans la pièce A German Life de Christopher Hampton, en 2019, rôle qu'elle reprend au cinéma en 2024 (61 films), l'année même de sa mort. 

Faite Dame commandeur de l'ordre de l'empire britannique par la reine Elisabeth en 1990, les distinctions obtenues tout au long de sa carrière d'actrice de théâtre (82 pièces), de cinéma (61 films) et de télévision (9 téléfilms et séries télévisées), sont aussi innombrables que les rôles qu'elle y a tenus (Oscars, Golden Globes, Emmy Awards, BAFTA Awards ne se comptent plus).  

A elle seule, elle représentait la quintessence de ce qui nous fait aimer l'Angleterre et les Anglais : leur côté à la fois pincé et déjanté égayé par cet humour qui n'appartient qu'à eux.  

La leçon de thé anglais qu'elle donne aux financiers américains dans le 2ème volet de Indian Palace Hotel restera pour tous les cinéphiles une page d'anthologie. 

mercredi 4 septembre 2024

Gâteaux et pâtisseries au cinéma - Blow Up - ARTE


Films cités et commentés dans ce blog : 

GUY film s'Alex LUTZ (FR-2018)

 

Guy est un film français réalisé et joué par Alex Lutz, sorti en 2018.

Présentation

Gauthier (Tom Dingler) est un jeune journaliste. Apprenant qu'il serait le fils illégitime de Guy Jamet (Alex Lutz), un chanteur de variétés qui a connu le succès dans les années 1960, décide de s’en rapprocher en réalisant sur lui un documentaire à l’occasion de la sortie d’un album de reprises accompagné d’une tournée de concerts.

Autour du film

La musique du film

La musique du film est composée par Vincent Blanchard et Romain Greffe. Ils ont écrit des chansons de variétés du chanteur fictif Guy Jamet incarné par Alex Lutz.

Alex Lutz fait des reprises de deux titres préexistants : Slow Dancing with the Moon (francisé en Un slow avec la lune) écrite par Mac Davis et Je reviendrai à Montréal de Robert Charlebois. On peut également entendre d'autres chansons dans le film : Boys Will Be Boys (Duncan Sisters), Never Forget Who You Are (Philippe Briand, Gabriel Saban), Don't Wake Me Up (Jonathan Feurich, Maximilian Peter Nikolaus Schunk, Steven Bashir), Deeper Blue (Joseph Gileadi), Stroboscopic (Pierre Terrasse) et Aerodynabeat (Guillaume Tetzieff, OC Banks).

Mon opinion

Très atypique et difficile à classer, ce que n’aime généralement pas le grand public, puisqu’il emprunte à plusieurs genres (comédie dramatique, faux documentaire et film musical), il ne faut pas s’étonner qu’un tel film, malgré une bonne critique des professionnels, ait été un semi-échec commercial. Malgré ses indéniables qualités, dont la moindre n’est pas le jeu excellent d’Alex Lutz et de la musique, qui ont été justement récompensés par un César du meilleur acteur, amplement mérité pour l’acteur-caméléon, et celui de la meilleure musique originale, le film n’a fait que 175 000 entrées, ce qui, comparé à des succès exceptionnels récents comme Un p’tit truc en plus d’Artus ou Le comte de Monte Cristo avec Pierre Niney (plus de 10 millions d’entrées chacun), est relativement modeste, mais meilleur que beaucoup d’autres. C’est en tout cas mieux que le précédent film d’Alex Lutz, le talent de mes amis (2015) qui n’avait que péniblement atteint les 100 000 entrées.  

Autres films avec Alex Lutz :

dimanche 25 août 2024

LES FELINS de René CLEMENT (FR-1964)

 

Les Félins est un film français en noir et blanc réalisé par René Clément et sorti en 1964.

Résumé

Après avoir séduit la femme d’un gangster aux USA, Marc Borel (Alain Delon) s’est enfui sur la Côte d’Azur. Retrouvé par les hommes de main dans son hôtel, ceux-ci l’emmènent sur la corniche pour le tuer. Mais il s’enfuit et se réfugie dans un asile pour malheureux où il est repéré par Barbara (Lola Albright), une veuve milliardaire et sa collaboratrice Melinda (Jane Fonda). Barbara, qui habite une somptueuse villa, propose à Marc de devenir son chauffeur. Mais il se rend vite compte que Barbara a besoin de lui pour une mystérieuse. Pendant ce temps-là, les tueurs continuent à le poursuivre.  

Mon opinion

J’ai visionné ce film sur Youtube. Le film a été tourné 4 ans après Plein soleil mais, curieusement, il est en noir et blanc. Peut-être parce que René Clément a voulu donner à son film, qui hésite entre le film d’aventure, la comédie à la Jean Girault et le thriller, un petit côté hitchcockien, mais, à l’instar de Mr. Klein dans un autre registre, c’est complètement raté et on n’y croit pas une minute. Et bien que Delon, dans un rôle qui aurait pu passer avec Belmondo, soit toujours aussi charismatique, ça ne colle pas. 

   

samedi 24 août 2024

MONSIEUR KLEIN film dramatique et historique de Joseph LOSEY (FR-IT 1976)


Monsieur Klein
est un film franco-italien réalisé par Joseph Losey, sorti en 1976.

Résumé

Le film se passe à Paris en pleine occupation. Robert Klein (Alain Delon) est un marchand d’art qui profite sans état d’âme des ventes forcées des propriétaires d’œuvres que cèdent à vil prix les juifs pourchassés par le régime de Vichy.

Mais, par un concours de circonstances, il découvre qu’il existe un autre Robert Klein, qui lui est juif et, en voulant prouver que sa famille est « pure », il se retrouve pris dans un engrenage kafkaïen qui, au lieu de le blanchir, ne fait qu'attirer l'attention des autorités, muée en suspicion puis, bien vite, en conviction sur ses origines juives.

Ses biens sont saisis et, bien que muni de faux papiers, il ne pourra pas échapper à la rafle du « Vel d’Hiv » de juillet 1942 et sera déporté, partageant le sort de plus de 13000 juifs.  

Mon opinion

Je n’avais jamais vu ce film, présenté comme un chef d’œuvre de la filmographie d’Alain Delon, et j’ai profité de sa rediffusion à la télévision après son décès pour le voir. Le film, présenté de nos jours comme un chef d’œuvre n’a eu que très peu de succès à sa sortie. Certes Delon y est magistral mais le scénario lui-même m’a paru extrêmement confus, à telle enseigne que j’ai décroché avant la fin. Que s’est-il passé pour que ce film, auquel tenait infiniment Delon qui l’a coproduit, soit un tel navet ? Qu’un réalisateur comme Joseph Losey qui, il est vrai, n’a pas tourné que des chef-d ’œuvres (mais quel réalisateur peut se targuer de n’avoir jamais raté un film ?), ait commis un tel film ? Que Delon se soit fourvoyé dans un tel rôle ? Le scénario initial avait été écrit par Costa-Gavras mais, pour une raison que j’ignore, celui-ci a déclaré forfait et il a été achevé par Franco Solinas, un scénariste italien.

La seule chose que l’on peut apprécier dans ce film ce sont les reconstitutions du Paris sous l’occupation bien qu’en lisant les critiques, j’ai appris qu’il contenait pas mal d’anachronismes ce qui, personnellement, ne m’a pas gêné. Mais le scénario !!! Quel pensum. 

lundi 19 août 2024

ROULEZ JEUNESSE Comédie dramatique de Julien GUETTA (FR-2008)

 


Roulez jeunesse est un film français réalisé par Julien Guetta, sorti en 2018.

Résumé

Alex (Eric Judor) travaille comme dépanneur automobile dans le garage de sa mère. Alors qu’il est appelé pour dépanner Prune (Marie Kremer) celle-ci l’invite chez elle et il couche avec elle. Au matin, elle a disparu et il se retrouve avec trois enfants sur les bras : un bébé, Otis, Kurt (Ilan Debrabant), 7 ans et Tina (Louise Labèque) une adolescente. Ne voulant pas les abandonner à leur sort, il se met à la recherche de Prune qui s’avère être la copine de la mère, et non leur mère. Les services sociaux s’en mêlent et les emmènent dans un foyer surchargé. Mais Alex ne s’en tient pas là et continue à chercher la mère qui s’avère être une droguée.  

Mon opinion

J’ai vu ce film à la télévision sans savoir à quoi je pouvais m’attendre. « Roulez jeunesse » est une expression qu’utilisent les forains quand ils lancent un tour de manège. Au sens figuré, elle " est utilisée pour signifier qu'on laisse faire quelque chose, qu'on laisse la place à la jeunesse ou qu'on laisse aller les choses. Elle peut aussi suggérer une action qui commence, qui est lancée, et cela souvent dans un contexte festif, joyeux ou positif.

Le film commence comme une comédie légère mais on comprend très vite qu’il n’en est pas vraiment une. Alex, sans le vouloir, va se retrouver dans une situation qui va l’obliger, lui l’éternel adolescent qui se laisse vivre aux basques de sa mère, à devenir adulte et à s’occuper de trois enfants auxquels rien ne le lie. A travers cette histoire attachante, j’ai surtout découvert un jeune acteur sensationnel, Ilan Debrabant, qui n’avait que 7 ans à l’époque du tournage et qui en a maintenant 13. Il en est maintenant à son 6ème film et, si on ne le connaît pas encore très bien, je gage que si on lui donne des rôles à la hauteur de son talent, cela devrait vite changer.

Goodbye Alain DELON : A Montage Tribute to His Greatest Highlights


Pas besoin de dialogues. Quelle présence ! 

dimanche 18 août 2024

Alain DELON est mort : retour sur 7 rôles phares


Films cités dans cette vidéo :

  • Asterix aux Jeux Olympiques
  • Le guépard
  • Le samourai
  • Rocco et ses frères
  • Le clan des Siciliens
  • La race des seigneurs
  • Notre histoire
Auxquels j'ajouterai :

dimanche 11 août 2024

SOLEIL VERT Film d'anticipation de Richard FLEISCHER (USA-1973)

 

Soleil vert ( Titre original : Soylent Green) est un film américain d'anticipation réalisé par Richard Fleischer, sorti en 1973. Le film est inspiré d’un roman peu connu, Make Room! Make Room! (1966) de l'écrivain américain Harry Harrison. Il a remporté le Grand Prix du Festival d'Avoriaz 1974, alors qu'il était en concurrence avec le film Mondwest de Michael Crichton, lui aussi sorti en 1973.

Librement inspirée du roman de Harrison, cette dystopie combine le genre du film policier et de la science-fiction.

Résumé

Le livre se passe en 1999 et décrit un New York surpeuplé où s'entassent des millions de chômeurs, où les automobiles ne roulent plus et où règnent le rationnement et la violence. Seule une classe de riches privilégiés profite des maigres ressources encore disponibles. L'action du film a été déplacée en 2022 dans un New-York imaginaire qui nous dépeint la situation catastrophique de ses habitants qui ne survivent que grâce aux distributions de tablettes nutritives, « Soleil vert », produites par l'entreprise Soylent qui en a le monopole. La police, au service des puissants, impose une véritable dictature aux populations pauvres. A la suite de l’assassinat de Simonson (Joseph Cotten), un richissime homme d’affaire, le détective Thorn (Charlon Heston), assisté par le vieux professeur « Sol » Roth (Edward G. Robinson), va découvrir, au péril de sa vie, la sinistre vérité sur le « Soleil vert ».

Mon opinion

J’avais vu ce film lors de sa sortie en 1973. J’étais alors à Paris où je poursuivais mes études et, en tant qu’étudiant au moment des évènement de 68, j’avais été marqué par la réflexion profonde qui animait la société de l’époque qui contestait la société de consommation et se préoccupait de l’environnement. Ce film, comme L’an 01, qui proposait, avec un humour noir potache, de repartir de zéro, était prémonitoire. Quand on pense que nous sommes un-demi-siècle plus tard dans une course mortifère au toujours plus de consommation, et que nous regardons sans réagir la dégradation dramatique de notre environnement, il y a de quoi être inquiet.

Bien sûr, le film a vieilli mais son propos est, hélas, toujours d’actualité car il nous peint une situation alarmante dont nous nous rapprochons chaque jour davantage.      

  

vendredi 9 août 2024

L'AN 01 Film de Jacques DOILLON (FR-1973)

 


L'An 01 est un film français sorti en 1973, réalisé par Jacques Doillon avec deux séquences tournées par Alain Resnais et Jean Rouch. le film est una adaptation de la bande dessinée du même nom de Gébé, dont le scénario avait été enrichi par les propositions via le courrier des lecteurs, lors de ses publications dans Politique Hebdo, puis Charlie Hebdo. Emblématique de la contestation libertaire des années 1970, L'An 01 aborde des thèmes aussi variés que l'écologie, la négation de l'autorité, l'amour libre, la vie en communauté, le rejet de la propriété privée et du travail.

Résumé

Marqué par l’esprit de 68, le film raconte l'entrée en vigueur d'une ère nouvelle, l'An 01, où les humains auraient abandonné l’économie de marché et le productivisme au profit d’une vie utopique, consensuelle et festive.

Distribution

Parmi les acteurs qui apparaissent dans le film, dont aucun ne tient le rôle principal, on notera les plus connus. Toute la « bande du Splendid » était représentée ainsi qu’une bonne partie de celle de Hara-Kiri et Charlie Hebdo :

  • Daniel Auteuil : l'ex-banquier qui ne sait rien faire d'autre
  • Josiane Balasko
  • Romain Bouteille : le collectionneur de vieux billets de banque
  • Cabu : un membre des conspirateurs
  • François Cavanna: un membre des conspirateurs
  • Professeur Choron : un membre des conspirateurs
  • Christian Clavier
  • Coluche : le chef de bureau
  • Véronique Colucci : la dactylo assise
  • Gérard Depardieu : le voyageur qui ne veut plus prendre le train
  • Delfeil de Ton : un membre des conspirateurs
  • Gébé
  • Gotlib : le gardien de prison
  • Jacques Higelin : le joueur de banjo
  • Gérard Jugnot : un goûteur, qui suggère qu'il est possible de manger du papier
  • Patrice Leconte
  • Stan Lee : le narrateur (scènes à New York)
  • Thierry Lhermitte : le goûteur d'alcool

 Autour du film

Le nom de Gébé est particulièrement connu du grand public pour sa bande-dessinée L'An 01 :

« L’An 01 a réellement commencé ce jour de printemps où Gébé, alors dessinateur à la SNCF, a décidé de tout arrêter ("Non ! j’arrête d’aller vendre, à trois heures d’ici aller-retour, huit heures de ma vie") et a voulu voir si ce désir était partageable avec d’autres. L’idée était toute simple : on arrête tout, on fait "un pas de côté"  [Mona Chollet, journaliste]

Gébé développe d’abord sa bande dessinée dans Politique-Hebdo, avant de la reprendre en 1971 dans Charlie Hebdo, avec cette fois l’idée de faire de chaque planche le storyboard d’un film auquel les lecteurs sont invités à participer. Les gens lui écrivent, et, avec le réalisateur Jacques Doillon, il sillonne la France pour tourner avec eux les différentes séquences. Disposant d’un budget vingt-cinq fois moindre à celui d’une production normale (le CNC a refusé l’avance sur recettes), le film réunit quelque 300 acteurs improvisés, mais aussi Coluche, Gotlib, l’équipe d’Hara Kiri, la troupe du Splendid, Miou-Miou, et Gérard Depardieu dans son premier rôle au cinéma… Alain Resnais tourne une séquence new-yorkaise, et Jean Rouch, une séquence africaine. Sorti sur les écrans en septembre 1973, L'An 01, le film, fait un tabac, totalisant 500 000 entrées, tandis que la bande dessinée paraît aux éditions du Square au début de la même année. »

Avec L'An 01, le mouvement libertaire et utopique de Mai 68 prend corps, et notamment l'espoir d'une société nouvelle plus libre, où l'on prend le temps de vivre loin des mirages de la consommation.

[Ce post emprunte largement à plusieurs articles de Wikipedia]


lundi 5 août 2024

L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AU CINEMA (Les 10 meilleurs films parlant d'Intelligence Artificielle)


En tant qu'amateur de science-fiction, je rencontre, depuis des décennies, la question de l'Intelligence Artificielle (abrévié en I.A.) Actuellement, celle-ci n'est plus un objet de science-fiction mais un objet réel qui envahit peu à peu nos vies et cela ne cesse de m'inquiéter. On a beau nous dire que l'I.A. ce ne sont que des algorithmes créés oar l'être humain et à sa main, je ne suis pas tranquille pour l'avenir de l'humanité. Ma référence principale au cinéma est la série des Terminator où les machines, animées par un I.A. qui se reprogramme à l'infini, a décidé d'éradiquer les humains qui sont devenus un danger pour eux-mêmes et pour la planète, quitte à leur mener une guerre sans répit, y compris en contrôlant le passé.  

Sont cités dans cette vidéo : 

Auxquels j'ajouterai :

     

dimanche 4 août 2024

LARGO WINCH - 3 : LE PRIX DE L'ARGENT (FR-B : 2024)

 

Largo Winch 3 : Le Prix de l'argent est un film franco-belge réalisé par Olivier Masset-Depasse et sorti en 2024. Le film fait suite à Largo Winch 2 réalisé par Jérôme Salle, sorti en 2011. Les films sont adaptés de la série de BD du même nom de Jean Van Hamme et Philippe Francq. La série a eu plusieurs vies. Avant la bande dessinée, il y eut 6 romans publiés à partir de 1977 par le Mercure de France. Puis Largo Winch devint le héros d’une nouvelle série de BD qui en est à son 24ème tome (plus deux tomes à paraître). L’œuvre de Van Hamme a aussi fait l’objet d’une série télévisée entre 2001 et 2004 où Largo était interprété par l’acteur italien Paolo Seganti. Dans les trois films français, c’est l’acteur Tomer Sisley qui interprète le personnage de Largo.

Résumé

Rappelons qui est le personnage de Largo Winch. Largo est le fils adoptif de Nerio Winch, un homme d’affaire multimilliardaire qui a créé le Groupe W qui n’a pas d’héritiers potentiels. Pour assurer la continuité du groupe, Il décide d’adopter secrètement un orphelin yougoslave du nom de Largo Winczlav et le fait élever par un couple de paysans. Lorsque Nerio meurt assassiné, Largo, qui a 26 ans, se trouve propulsé à la tête du groupe W et confronté aux intrigues des administrateurs qui essaient par tous les moyens de l’écarter de sa direction.

Le 2nd opus, sorti il y a 13 ans, se terminait en Birmanie. Ce 3ème film, commence dans ce même pays où Largo (Tomer Sisley), accompagné de son fils de 15 ans, Noom (Narayan David Hecter), aide les paysans locaux à installer une pompe hydraulique. Ils se rendent ensuite sur la tombe de Malunaï, la mère de Noom, morte dans l’épisode précédent.

Noom est alors victime d’un enlèvement par des hommes de main au service d’Ezio (James Franco).

Largo se met alors à la poursuite des ravisseurs et parvient à leur arracher Noom mais leur voiture tombe dans une rivière et l’adolescent disparaît.

Largo se jure de le retrouver mais il se retrouve une fois de plus en butte à un complot qui vise à   lui faire perdre la direction du groupe.

Mon opinion

Accro aux bandes dessinées, j’avais beaucoup aimé la série télévisée avec Paolo Seganti. J’avais moins accroché avec les deux premiers films que je n’avais d’ailleurs pas commentés. Ce dernier opus est un bon film d’aventure où l’on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de Largo Winch : un héros au cœur pur et sans peur en butte à la trahison de ses associés qui n’ont qu’un but, de lui faire perdre la direction de son empire. Ce film s’est mis au goût du jour avec un discours écologique sympathique mais assez peu profond, à la limite du greenwashing. La relation avec Noom aurait pu être mieux exploitée. La fin du film nous laisse à penser qu’il sera suivi d’un 4ème opus. Espérons cependant que nous n’aurons pas à l’attendre 13 ans !           

Le Cheval au cinéma - Blow up - ARTE


Films cités dans ce post et commentés dans ce blog :

Autres films où les chevaux jouent un rôle important et commentés dans ce blog :


dimanche 14 juillet 2024

Miroirs, vitres et verres brisés au cinéma - Blow Up - ARTE


Extraits de films commentés dans ce blog :



LA SAGA "MATRIX" Saga de science-fiction des WACHOWSKI (USA-AUS - 1999 - ...)

 


Matrix (The Matrix) est une série de films américano-australiens écrits et réalisés par les frères (devenus soeurs) Wachowski. Elle est composée de quatre films : Matrix (1999), Matrix Reloaded (2003), Matrix Revolutions (2003) et Matrix Resurrections (2021). Un cinquième volet serait en préparation.

Résumé

Les 3 univers de Matrix :

- la Matrice est univers virtuel réaliste dans lequel les humains sont enfermés, simulant le monde actuel. Il a existé plusieurs versions de la Matrice, qui évolue et se corrige au cours du temps au fur et à mesure qu’elle « apprend ». La Matrice est en fait une simulation informatique à l'échelle mondiale créée par des intelligences artificielles dans le but de contrôler l’espèce humaine.

- le monde réel : il s'agit d’une Terre postapocalyptique, toujours plongée dans une semi-obscurité à cause de la couche nuageuse qui cache le soleil. Les machines en ont pris le contrôle et utilisent le système nerveux des humains pour produire l’énergie nécessaire à sa survie. Les humains sont tenus captifs à l’intérieur de cocons reliés à la Matrice qui, pour les maintenir en vie, leur donne l’illusion qu’ils sont libres.  

- Sion est un refuge souterrain qui échappe au contrôle de la Matrice. Les humains qui ont réussi à se libérer physiquement de la Matrice se sont rebellés et y vivent. Sion héberge 250 000 humains résistants. En anglais, Zion désigne le mont Sion, sur lequel est bâtie Jérusalem. Les machines tentent d’investir ce refuge et de le détruire.

Les personnages :

- Morpheus (Laurence Fishburne), est un hacker qui fait partie des rebelles réfugiés à Sion qui tente de libérer l’humanité de l’emprise de la Matrice. Il se caractérise par une foi démesurée en la prophétie : la libération de la race humaine prisonnière des machines par l’Élu, celui-ci devant être Néo.

- Thomas A. Anderson (Keanu Reeves), programmeur le jour d'une société informatique américaine du nom de Metacortex se transforme, la nuit, sous le pseudonyme de « Neo », en un redoutable hacker pour pénétrer les systèmes informatiques et en voler l’information. Il se croit libre mais, en réalité et à son insu, il n'est qu'un des milliards d'êtres humains esclaves connectés à la « Matrice » qui utilise ses talents pour « évoluer ». C'est au cours de ses activités de pirate que Neo entend parler pour la première fois de la Matrice par Morpheus.

- L’agent Smith (successivement incarné par 3 acteurs différents : Hugo Weaving, Jonathan Groff et Yahya Abdul-Mateen) déteste la Matrice et veut s'en libérer. Il décide de capturer Morpheus afin de lui soutirer ses secrets et accéder à la Matrice. Pour ce faire, Il met la main sur Thomas A. Anderson/Neo et tente de le corrompre, en vain.

- Un autre personnage important de la saga est Trinity (Carrie-Anne Moss). Elle aussi est une hackeuse détentrice de la prédiction de l’Oracle. Elle a reçu comme prédiction de la part de l'Oracle que celui dont elle tomberait amoureuse serait l'Elu. Dans le premier épisode de la saga, elle sauve Neo grâce à un baiser, alors que l'Agent Smith vient de le tuer dans la Matrice.

L’action

- Dans le 1er Matrix (1999), Morpheus, capturé par Smith, est délivré par Anderson/Neo et par Trinity.

- Dans le 2ème volet de la saga (Matrix Reloaded) (2003), Smith, tué par Neo, est devenu un virus qui s’autoréplique. Infestant tout le système, il est devenu ingérable, de sorte que les machines elles-mêmes, les créatrices du programme, ne peuvent plus l'arrêter. Les multiples Smith affronteront à plusieurs reprises Neo dans la Matrice, sans arriver à l'absorber, mais sans que Neo n'arrive non plus à en vaincre les répliques car elles sont devenues trop nombreuses.  

- Dans le 3ème volet, Matrix Revolutions (2003),  Smith (devenu Bane) tente à nouveau de tuer Neo dans le monde réel, mais en vain. Il réussit cependant à le rendre aveugle. Neo sentant malgré tout sa présence, l'élimine en tuant Bane.

Dans la Matrice, Smith absorbe Séraphin, Sati et l'Oracle. Il s'étend à l'ensemble de la Matrice et devient encore plus incontrôlable qu'il ne l'avait été. Alors que le siège de Sion tourne à l'avantage écrasant des machines, Neo négociera la destruction de Smith en échange d'une paix entre les humains et les machines  Lors de l'affrontement final dans la Matrice opposant Neo à sa némésis Smith/Oracle et alors que les deux entités ne peuvent réellement se vaincre, Neo se sacrifie, se laisse absorber par la matrice en permettant ainsi la suppression par les Machines du « programme rénégat » Smith. 

- Dans le 4ème et dernier volet de la saga (pour l’instant, puisqu’un 5ème volet est annoncé !), Matrix Resurrections (2021), Smith revient. Il est alors interprété par Jonathan Groff. Malgré sa défaite à la fin de Matrix Revolutions, il a survécu à la destruction puisque son destin était intimement lié à celui de Néo qui lui aussi a survécu. Il a cependant perdu la faculté de s’autorépliquer et n’a conservé que les capacités qu'il possédait lorsqu'il le simple Agent Smith. Lorsque l'Analyste, le créateur de la nouvelle Matrice, a créé la nouvelle version de la Matrice afin de maintenir Néo sous contrôle pour que la crise énergétique des Machines soit résolue, Smith a pris une nouvelle carapace afin de rester caché. L'Analyste a découvert que Néo et Smith étaient liés, et il a choisi de transformer ce lien en une "chaîne" : comme Néo a été supprimé, il en a été de même pour Smith. Néo, dans son personnage original de Thomas Anderson, a créé une série de jeux vidéo basée sur ses souvenirs refoulés. Après le réveil de Néo dans la Matrice, Smith retrouve ses souvenirs et attaque Néo, déclarant qu'il en était venu à aimer la liberté qui lui avait été accordée, et que le retour potentiel de Néo à l'inconscience menaçait cette liberté. 

Mon commentaire

Bien qu’ayant vu les trois premiers films, j’avais toujours renoncé à écrire un commentaire sur Matrix, tant la tâche me paraissait hors de portée. Je viens de revoir le 1er volet de la saga qui, à mon avis, est le meilleur, car il pose les bases d’une action qui, comme les répliques de Smith, devient, au cours des volets suivants, difficile, voire impossible à suivre, sacrifiant la réflexion du début à l’action, comme c'est, hélas, souvent le cas dans la plupart des sagas qui durent trop comme Superman (et ses innombrables avatars), Spiderman, Le seigneur des anneaux ou Star wars… Il y a heureusement quelques exceptions comme Hunger Games ou Terminator dont certaines suites (ou prequels) sont parfois meilleures que le premier volet, mais c’est très rare !

Pour écrire ce commentaire sur la saga Matrix, je me suis largement aidé de plusieurs articles de Wikipedia, car je n’y serais pas arrivé seul.

Le premier volet, Matrix, est à mon avis le plus intéressant. Rappelons qu’il a été réalisé en 1999, soit il y a un quart de siècle. Il préfigure de manière spectaculaire, ce que nous vivons en ce moment-même avec le développement de l’Intelligence Artificielle, la fameuse IA. Pour l’instant, celle-ci en est encore à sa phase d’apprentissage mais, à l’allure à laquelle les choses avancent, elle n’est pas loin de prendre le contrôle sur l’humain. Je ne peux m’empêcher de penser que c’est une perspective effrayante. Le sujet a déjà été abordé par de nombreux auteurs de SF et de réalisateurs. L’un des premiers a été Stanley Kubrick avec le génial 2001 Odyssée de l’Espace (1968) où l’ordinateur Karl, qui est le seul à connaître le but de la mission du vaisseau spatial, se débarrasse de son équipage humain. Je ne vais pas citer tous les livres ou les films qui font de l’IA un personnage à part entière de leurs films. L’une des autres sagas qui m’a le plus impressionné et que j’ai mis des années à voir tant je pensais qu’elle n’était qu’une façon un peu simpliste de mettre en valeur les muscles de Schwarzeneger, est Terminator. Je rappelle l’intrigue : Au début (Cf. la mini-série Terminator : les chroniques de Sarah Connor épisdode 3), on découvre que c'est un scientifique génial, Andrew Goode, qui, sans mauvaise intention, a mis au point un ordinateur pour l’affronter aux échecs. Puis, les machines, non seulement prennent le dessus sur la race humaine qu’elles jugent (à juste titre) indigne de la Terre, et mutent jusqu’à revenir dans le passé pour tuer John Connor, le chef de la résistance humaine qui menace leur suprématie dans l’avenir. C’est très fort et, ma foi, là aussi très inquiétant.

Pour en revenir aux Matrix, bornez-vous, comme je l’ai fait, à ne regarder que le premier (et peut-être à la rigueur le second). A défaut, vous en sortirez au minimum avec une bonne migraine et au mieux avec un très mauvais goût dans la bouche si vous anticipez ce qui nous attend… dans un jour finalement assez proche ou du moins qui se rapproche.        

samedi 13 juillet 2024

Texture de Cinéma IIème partie (Avec François Theurel)

LA FLEUR DE L'ÂGE de Marcel CARNE (FR - 1947) Film inachevé

 


Photos du tournage sur belle-Île en mer (ph. d'Emile Savitry)


[Cet article est en grande partie repris de la fiche Wikipedia de ce film] 

La Fleur de l'âge est un film inachevé de Marcel Carné de 1947 dont le scénario s'inspirait De fits réels : la révolte d'adolescents détenus au bagne d'enfants de Belle-Île-en-Mer survenue en 1934, alors que Jacques Prévert se trouvait sur place et qui inspirera son poème La Chasse à l'enfant par la suite mis en musique par Vladimir Cosma.

Historique

Scénario

Le film reprend le scénario écrit par Jacques Prévert, pour un précédent projet que Carné aurait dû alors tourner sous le titre L'Île des enfants perdus (1937). Pendant cette révolte, les autorités lancèrent une chasse aux fugitifs, à laquelle participèrent habitants et touristes, avec à la clé une prime.

Tournage, montage

Une vingtaine de minutes seulement du film auraient été montées. Dans une interview de la revue Cinématographe (numéro 108, mars 1985), Arletty explique que près de la moitié du film a été tourné. Sur la raison de l'arrêt de la production, elle dit « c'était fini, c'était raté, et voilà. Cela arrive dans la vie, pour les plus grands trucs... »

De ce film ne restent que les photographies de plateau prises par Émile Savitry.

Fiche technique

  • Titre : La Fleur de l'âge
  • Réalisateur : Marcel Carné
  • Scénario : Jacques Prévert et Marcel Carné
  • Images : Roger Hubert
  • Photographies : Émile Savitry
  • Décors : Alexandre Trauner
  • Musique : Joseph Kosma
  • Assistant réalisateur : Paul Feyder
  • Tournage : mai 1947 à BelleÎleenMer

Distribution

  • Serge Reggiani : Petit-Louis
  • Anouk Aimée : Barbara
  • Arletty : Florence
  • Martine Carol : Bobette minou
  • Jean-Roger Caussimon : « La Chèvre »
  • Claude Romain : Pierrot
  • Huguette Faget : ?
  • Margo Lion : Marie-Christine
  • Paul Meurisse : Monsieur Garnier
  • Pierre Trabaud : Dodoche
  • Julien Carette : « Le Parisien »
  • René Blancard : le directeur
  • Lucien Raimbourg : Poléon
  • Jacques Fonson : « Le Chou »
  • Maurice Teynac : Michel Brabant
  • Ivan Desny : Olivier Pavanne
  • Jean Tissier : Toto Lavendier

Bibliographie

  • Grisha Dabat, « Marcel Carné cherche un yacht pour voguer vers L'Île des enfants perdus », L'Écran français, no 86, 18 février 1947, p. 16
  • Carole Aurouet, Emile Savitry. Un récit photographique. "La Fleur de l'âge", le film maudit de Marcel Carné et Jacques Prévert, Gallimard, Paris, 2013, 144 p. : « La Fleur de l'âge, le film maudit de Marcel Carné et Jacques Prévert » par Carole Aurouet, suivi de « Savitry est peintre » de Sophie Malexis.
  • Carole Aurouet, De L’Île des enfants perdus à La Fleur de l’âge : le projet chaotique et mythique de Marcel Carné et Jacques Prévert, 1895, no 47, décembre 2005, p. 96-133. En ligne ici : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01437055/document [archive]
  • Carole Aurouet, « La Fleur de l’âge de Carné et Prévert », Positif, no 535, septembre 2005, p. 68-72. En ligne ici : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01527016/document [archive]
  • Carnet de naufrage réalisé par Claudine Bourbigot et Élisabeth Feytit, 2005, documentaire de 52 minutes.
  • Carole Aurouet, Le Cinéma dessiné de Jacques Prévert, Textuel, 2012
  • Nicolas Chaudun, L'Île des enfants perdus, Actes Sud, 20195
  • Le Mensuel du Morbihan, "Belle-Île-en-Mer, le film maudit de Prévert" par Laure Le Fur, interview de Carole Aurouet, "Les bobines du film n'ont jamais été retrouvées", juin 2020, n°172, pp. 44-47.

Notes et références

  • « Il y a 75 ans, Belle-Île-en-Mer servait de décor au tournage maudit de Prévert et Carné [archive] », sur Le Télégramme, 28 avril 2022 (consulté le 26 octobre 2023)
  • https://www.ouest-france.fr/bretagne/le-film-maudit-tourne-belle-ile-se-devoile-enfin-1461349 [archive]
  • « LA FLEUR DE L'AGE (1947) de Marcel Carné [archive] », sur Marcel Carné, 16 juillet 2010 (consulté le 26 octobre 2023)
  • Carnet de naufrage [archive], Injam production
  • Gérard Streiff, « La Fleur de l’âge, le film maudit de Prévert et Carné : Nicolas Chaudun, l’Île des enfants perdus », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 90,‎ 1er mai 2020, p. 262–264 (ISSN 0769-0959, DOI 10.4000/1895.7896, lire en ligne [archive], consulté le 26 octobre 2023)

jeudi 11 juillet 2024

BUNKER PALACE HOTEL film de science-fiction d'Enki BILAL (FR-1989)

 

Bunker Palace Hôtel est un film français de science-fiction sorti en 1989. C'est le premier long-métrage du dessinateur de bande dessinée Enki Bilal.

Résumé

Le film est censé se passer dans un état dictatorial. Une rébellion éclate. Le gouvernement, se réfugie alors dans un lieu secret et souterrain, d'un luxe décadent, le Bunker Palace Hôtel, aménagé sous terre par l’architecte et ingénieur Holm (Jean-Louis Trintignant). Les dignitaires sont accueillis dès leur arrivée par Holm qui, tel un hôte attentionné, leur fait découvrir les lieux. Ils attendent tous le président (Hans Meyer) qui ne vient pas et, sans leur chef, les occupants du Bunker Palace Hôtel sont dans le désarroi et la confusion. L’arrivée de Clara (Carole Bouquet), une espionne rebelle, va tout bouleverser et précipiter leur chute.  

Fiche technique

  • Titre original : Bunker Palace Hôtel
  • Réalisation : Enki Bilal
  • Scénario : Enki Bilal et Pierre Christin
  • Production : Maurice Bernart
  • Société de production : AFC, Charles Gassot, FR3 Cinéma et La Sept Cinéma
  • Musique : Arnaud Devos et Philippe Eidel
  • Photographie : Philippe Welt
  • Lieu de tournage : Belgrade, Serbie (Yougoslavie)
  • Pays de production : France
  • Langue : français
  • Genre : science-fiction
  • Durée : 95 minutes (1h35)
  • Format : Couleur (Fujicolor) - 1,85:1 - 35 mm
  • Date de sortie : France : 14 juin 1989

Distribution

  • Jean-Louis Trintignant : Holm
  • Carole Bouquet : Clara
  • Maria Schneider : Muriel
  • Jean-Pierre Léaud : Solal
  • Hans Meyer : le président
  • Benoît Régent : Nikolaï
  • Yann Collette : Orsini

Mon commentaire

J’ai vu ce film à sa sortie. Alors que nous étions en juin, je me rappelle en être sorti transi de froid tant son atmosphère est glaciale. J’adore le dessin d’Enki Bilal, son univers dystopique et postapocalyptique qui irrigue toute son œuvre, qu’elle soit graphique ou cinématographique. Rappelons que Bilal est d’origine yougoslave et qu’il est venu en France enfant. S’il n’a pas vécu les terribles guerres fratricides qui ont ensanglanté son pays entre 1992 et 1995, il a néanmoins intégré dans son œuvre cette ambiance morbide qui a marqué la dictature et la chute des régimes communistes. Je me souviens surtout de la prestation de Trintignant en effrayant « deus ex machina » qui manipule les réfugiés comme on le ferait de marionnettes.

Ce film inclassable a été, comme la plupart des autres films d’Enki Bilal, un échec commercial. Il fait aussi partie de ma liste des « Films introuvables ».

Et voici, pour votre grand plaisir, une critique en images nettement plus speed que la mienne (Le fossoyeur de films -  @deadwattsofficiel)

  Autres films d'Enki Bilal commentés sur ce blog 

Dans le même esprit, voir :


 

 

LE PETIT MATIN Film de Jean-Gabriel ALBICOCCO (FR-1971)



Le Petit Matin
est un film dramatique français réalisé par Jean-Gabriel Albicocco et sorti en 1971.

Résumé

Le film est librement adapté du bestseller du même nom de Christine de Rivoyre, sorti en 1968. L’action se déroule dans les années 44-45, à Nara, un domaine du Sud-Ouest de la France. L'héroïne, Nina (Catherine Jourdan) est une adolescente de 17 ans passionnée de nature qui va être confrontée à des choix difficiles. Elle est amoureuse de son cousin Jean (Christian Baltauss) qui a deux ans de plus qu’elle mais qui ne partage pas sa passion des chevaux. Lorsque les Allemands arrivent à Nara et réquisionnent les chevaux, Nina fait tout pour protéger sa jument Querelle et sauver Ouragan. Karl (Mathieu Carrière), l’un des officiers allemands, adore aussi les chevaux et est un excellent cavalier. Avec lui, elle fait de longues courses dans la forêt à l’aube. Pendant ce temps, son cousin a décidé de partir rejoindre la résistance en Angleterre avec son peu fiable copain, Vincent Bouchard (Jean-Jacques Ruysdale). Réussiront-ils ? Nina sauvera-t-elle ses chevaux ?  

Fiche technique

  • Réalisation : Jean-Gabriel Albicocco
  • Scénario : Jean-Gabriel Albicocco d'après le roman de Christine de Rivoyre, Le Petit Matin
  • Photographie : Quinto Albicocco
  • Musique : Francis Lai
  • Décors : Jacques Dugied
  • Costumes : Anne-Marie Marchand

Pays d'origine : France

Format : couleur — 35 mm — Son : Mono

Genre : drame

Durée : 120 minutes

Date de sortie :

France : 21 avril 1971

Film interdit au moins de 18 ans à sa sortie

Distribution

  • Catherine Jourdan : Nina
  • Mathieu Carrière : Karl
  • Madeleine Robinson : Eva
  • Jean Vilar : Paul
  • Christian Baltauss : Jean
  • Jean-Jacques Ruysdale : Vincent
  • Christine Audhuy
  • Colette Régis
  • Maryse Martin

Sélection

Le film a fait partie de la sélection à la Mostra de Venise 1971. 

Ce film fait partie des films introuvables. Les éditions Montpanasse devaient lé rééditer en DVD. La parution était prévue en 2020 mais elle est sans cesse repoussée.   

mardi 2 juillet 2024

LE COMTE DE MONTE CRISTO Film d'A. de LA PATELLIERE et Mathieu DELAPORTE (FR-2024)

 

Le Comte de Monte-Cristo est un film français écrit et réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, sorti en 2024. Le film est produit par Dimitri Rassam, déjà à l'œuvre d'une autre adaptation de Dumas avec le dyptique Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan et Les Trois Mousquetaires : Milady (2023). Le film a été présenté « hors compétition » au Festival de Cannes 2024.Durée : 178 min.

Résumé

L’action se passe en 1815, au début du règne de Louis XVIII, alors que Napoléon se prépare à revenir de l'île d'Elbe et rameute ses partisans pour reprendre le pouvoir (ce seront les Cent jours). 

Edmond Dantès (Pierre Niney), un jeune marin de dix-neuf ans, second du navire Le Pharaon, saute à l’eau en bravant les ordres de son capitaine, Danglars (Patrick Mille) pour sauver une jeune naufragée du nom d’Angèle (Adèle Simphal). Celle-ci tient dans sa main un billet que lui arrache Danglars : il s’agit d’une lettre signée de la main de Napoléon appelant ses partisans à la révolte.

Une fois débarqué à Marseille, Dantès est convoqué avec le capitaine Danglars par l’armateur du Pharaon, Morrell (Bruno Raffaeli) qui, loin de réprimander Dantès pour avoir désobéi aux ordres de son supérieur, le félicite et licencie Danglars pour ne pas avoir respecté les devoirs du marin de venir en aide à tout naufragé.

Fou de joie, Dantès va annoncer la bonne nouvelle à son père, intendant chez les Morcerf, puis à la famille de Morcerf qui honore cette promotion comme s’il était un de leurs enfants. La fortune lui ayant ainsi souri, il ose révéler aux de Morcerf son intention de demander la main de leur fille Mercédès (Anaïs Demoustier) car les deux jeunes gens sont amoureux depuis l’enfance. Mais c’est sans compter sur la réaction du cousin de Mercédès, Fernand de Morcerf (Bastien Bouillon) qui en était lui aussi secrètement amoureux et comptait l’épouser.

Entre temps, Danglars, pour se venger de Dantès, va trouver Gérard de Villefort (Laurent Laffitte), le procureur du roi à Marseille et le fait accuser d’être un conspirateur. Fernand de Morcerf, sous prétexte de plaider sa grâce, se met au contraire d’accord avec Villefort et Danglars pour le charger et, au moment de son mariage avec Mercédès, Dantès est arbitrairement arrêté et jeté dans une oubliette du Château d’If, au large de Marseille.

Se sachant innocent et ne comprenant pas la raison de sa condamnation, épuisé par les privations et les mauvais traitements, il y serait mort s’il n’avait fait la connaissance de l’abbé Faria (Pierfrancesco Favino). Celui-ci a réussi à creuser une ouverture entre leurs deux cellules et lui révèle qu’il est en train de creuser un souterrain pour parvenir jusqu’à la mer. Au bout de dix années de labeur, ils sont presque au bout de leur peine quand le tunnel s’effondre sur Faria. peu avant de mourir, ce dernier révèle à Dantès son secret, l’existence d’un trésor qui se trouve sur une île isolée au large de l’Ile d’Elbe, sur laquelle il a caché un fabuleux trésor : celui des templiers. Prenant la place du mort, Dantès se fait enfermer dans le sac mortuaire et être jeté à la mer. De là, il regagne la terre ferme et se rend au château déserté des Morcerf où il apprend que son père est mort et que celle qu’il devait épouser appartient désormais à Fernand de Morcerf, son ami d’enfance, qui l’a trahi.

Rentré en possession du trésor de Montecristo, il adopte le nom de Comte de Monte-Cristo, un richissime noble italien qui a fait fortune dans les affaires. Il va chercher André, le fils bâtard de Villefort et de son amante Victoria (Julien de Saint-Jean) qui a grandi dans un orphelinat et en fait le prince Andréa Cavalcanti. Il adopte Haydée (Anamaria Vartolomei), une jeune femme dont les parents ont été trahis et assassinés par Fernand de Morcerf et elle-même vendue comme esclave afin qu’elle séduise Albert de Morcerf (Vassili Schneider) le jeune fils de Mercédès et de Fernand. Il élève les deux jeunes gens dans la haine afin de les sacrifier à sa vengeance.

Mais, lorsqu’il revoit Mercédès, et qu’elle lui demande d’épargner son fils, il fait preuve d’humanité et se sacrifie lui-même.

Lors d’un dernier duel avec Fernand de Morcerf, son ami d’enfance devenu son pire ennemi, il survit à ses blessures et reprend la mer.     

Mon opinion

Le roman d'Alexandre Dumas est sorti en 1844. Depuis, entre films, téléfilms et séries, il a connu pas moins de 22 adaptations, dont 9 pour la France. Celle-ci est la dernière, sortie en même temps qu’une série franco-italienne.

A l’heure où la production cinématographique est rien moins que pléthorique et où les directeurs de salles s’arrachent les cheveux pour savoir quand déprogrammer un film pour faire la place aux suivants, quitte à sacrifier de bons films que le public n’a pas le temps de voir, une nouvelle adaptation d’une œuvre archi-connue était-elle bien nécessaire ? Certes, pour celle-ci, la dernière adaptation d’envergure, réalisée par Josée Dayan, datait de 30 ans et était sérieusement dépassée malgré une distribution éblouissante : Guillaume et Gérard Depardieu (Dantès/Monte Cristo), Ornella Mutti (Mercédès), Jean Rochefort (Morcerf), Michel Aumont (Danglars), Pierre Arditi (Villefort), StanislasMerhar (Albert de Morcerf), Florence Darel, Hélène Vincent, Julie Depardieu, Patrick Bouchitey, Micheline Presle, Jean-Claude Brialy, etc.

On comprend dès le début du film qu’on n’a pas lésiné sur les moyens pour épater le spectateur (le film a coûté 43 millions d’euros). La première scène, celle du naufrage, est époustouflante. Par la suite, on continue à être séduit par la richesse des costumes (de Thierry Delettre), la beauté des paysages de Provence, la superbe photographie (de Nicolas Bolduc) mais la musique (de Jérôme Rebotier) est par moments trop envahissante, quant aux décors (de Stéphane Taillasson), ils sont souvent « too much ».  

C’est toutefois un film dans la plus pure tradition des films de cape et d'épée. On doit aussi saluer les performances des acteurs, en particulier la performance physique de Pierre Niney sur les (larges) épaules de qui repose en grande partie le film. On admire aussi la beauté de trois jeunes acteurs prometteurs : le touchant Vassili Schneider, clone de la fratrie Schneider, le non moins touchant Julien de Saint Jean, et la très belle et mystérieuse Anamaria Vartolomei. En la voyant, on ne peut s'empêcher de penser à Monica Bellucci à tel point qu'on se demande si elle ne lui serait pas apparentée.  On regrette cependant la grandiloquence de certains décors (le château du comte est totalement kitchissime) et des scènes à la limite du ridicule qui, pour être dans Dumas, auraient pu nous être épargnées et ainsi raccourcir un film trop long d'une bonne demi-heure. Malgré ses outrances, le film est toutefois plus réussi que le 2nd opus des Trois Mousquetaires : Milady (nous n'avons pas vu le 1er), terriblement brouillon.