Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
Maggie Smith, la grande actrice anglaise, est décédée aujourd'hui dans un hôpital de Londres à l'âge de 89 ans. On la croyait éternelle mais la mort qui l'avait épargnée en 2007, alors qu'elle tournait Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé, a hélas fini par la rattraper.
Maggie Smith c'était l'irrésistible professeur MacGonagal de Harry Potter mais c'était avant tout une très grande actrice dont la carrière avait commencé au théâtre en 1950 (82 pièces). Elle est montée pour la dernière fois sur les planches dans la pièce A German Life de Christopher Hampton, en 2019, rôle qu'elle reprend au cinéma en 2024 (61 films), l'année même de sa mort.
Faite Dame commandeur de l'ordre de l'empire britannique par la reine Elisabeth en 1990, les distinctions obtenues tout au long de sa carrière d'actrice de théâtre (82 pièces), de cinéma (61 films) et de télévision (9 téléfilms et séries télévisées), sont aussi innombrables que les rôles qu'elle y a tenus (Oscars, Golden Globes, Emmy Awards, BAFTA Awards ne se comptent plus).
A elle seule, elle représentait la quintessence de ce qui nous fait aimer l'Angleterre et les Anglais : leur côté à la fois pincé et déjanté égayé par cet humour qui n'appartient qu'à eux.
La leçon de thé anglais qu'elle donne aux financiers américains dans le 2ème volet de Indian Palace Hotelrestera pour tous les cinéphiles une page d'anthologie.
Guy est un film
français réalisé et joué par Alex Lutz, sorti en 2018.
Présentation
Gauthier (Tom Dingler) est
un jeune journaliste. Apprenant qu'il serait le fils illégitime de Guy Jamet (Alex
Lutz), un chanteur de variétés qui a connu le succès dans les années 1960,
décide de s’en rapprocher en réalisant sur lui un documentaire à l’occasion de
la sortie d’un album de reprises accompagné d’une tournée de concerts.
Autour du film
La musique du film
La musique du film est composée
par Vincent Blanchard et Romain Greffe. Ils ont écrit des
chansons de variétés du chanteur fictif Guy Jamet incarné par Alex Lutz.
Alex Lutz fait des
reprises de deux titres préexistants : Slow Dancing with the Moon
(francisé en Un slow avec la lune) écrite par Mac Davis et Je
reviendrai à Montréal de Robert Charlebois. On peut également
entendre d'autres chansons dans le film : Boys Will Be Boys (Duncan
Sisters), Never Forget Who You Are (Philippe Briand, Gabriel
Saban), Don't Wake Me Up (Jonathan Feurich, Maximilian Peter Nikolaus
Schunk, Steven Bashir), Deeper Blue(Joseph Gileadi),Stroboscopic
(Pierre Terrasse) et Aerodynabeat (Guillaume
Tetzieff, OC Banks).
Mon opinion
Très atypique et difficile à
classer, ce que n’aime généralement pas le grand public, puisqu’il emprunte à
plusieurs genres (comédie dramatique, faux documentaire et film musical), il ne
faut pas s’étonner qu’un tel film, malgré une bonne critique des
professionnels, ait été un semi-échec commercial. Malgré ses indéniables
qualités, dont la moindre n’est pas le jeu excellent d’Alex Lutz et de
la musique, qui ont été justement récompensés par un César du meilleur acteur,
amplement mérité pour l’acteur-caméléon, et celui de la meilleure musique
originale, le film n’a fait que 175 000 entrées, ce qui, comparé à des
succès exceptionnels récents comme Un p’tit truc en plus d’Artus
ou Le comte de Monte Cristo avec Pierre Niney(plus de 10
millions d’entrées chacun), est relativement modeste, mais meilleur que
beaucoup d’autres. C’est en tout cas mieux que le précédent film d’Alex Lutz, le
talent de mes amis (2015) qui n’avait que péniblement atteint les
100 000 entrées.
Les Félins est un
film français en noir et blanc réalisé par René Clément et sorti en
1964.
Résumé
Après avoir séduit la femme d’un gangster
aux USA, Marc Borel (Alain Delon) s’est enfui sur la Côte d’Azur. Retrouvé par
les hommes de main dans son hôtel, ceux-ci l’emmènent sur la corniche pour le
tuer. Mais il s’enfuit et se réfugie dans un asile pour malheureux où il est
repéré par Barbara (Lola Albright), une veuve milliardaire et sa collaboratrice
Melinda (Jane Fonda). Barbara, qui habite une somptueuse villa, propose à Marc
de devenir son chauffeur. Mais il se rend vite compte que Barbara a besoin de
lui pour une mystérieuse. Pendant ce temps-là, les tueurs continuent à le
poursuivre.
Mon opinion
J’ai visionné ce film sur Youtube.
Le film a été tourné 4 ans après Plein soleil mais, curieusement, il est en
noir et blanc. Peut-être parce que René Clément a voulu donner à son film, qui
hésite entre le film d’aventure, la comédie à la Jean Girault et le thriller,
un petit côté hitchcockien, mais, à l’instar de Mr. Klein dans un autre
registre, c’est complètement raté et on n’y croit pas une minute. Et bien que Delon,
dans un rôle qui aurait pu passer avec Belmondo, soit toujours aussi
charismatique, ça ne colle pas.
Monsieur Klein est
un film franco-italien réalisé par Joseph Losey, sorti en 1976.
Résumé
Le film se passe à Paris en
pleine occupation. Robert Klein (Alain Delon) est un marchand d’art qui profite
sans état d’âme des ventes forcées des propriétaires d’œuvres que cèdent à vil
prix les juifs pourchassés par le régime de Vichy.
Mais, par un concours de
circonstances, il découvre qu’il existe un autre Robert Klein, qui lui est juif
et, en voulant prouver que sa famille est « pure », il se retrouve
pris dans un engrenage kafkaïen qui, au lieu de le blanchir, ne fait qu'attirer
l'attention des autorités, muée en suspicion puis, bien vite, en conviction sur
ses origines juives.
Ses biens sont saisis et, bien
que muni de faux papiers, il ne pourra pas échapper à la rafle du « Vel d’Hiv »
de juillet 1942 et sera déporté, partageant le sort de plus de 13000 juifs.
Mon opinion
Je n’avais jamais vu ce film,
présenté comme un chef d’œuvre de la filmographie d’Alain Delon, et j’ai profité
de sa rediffusion à la télévision après son décès pour le voir. Le film,
présenté de nos jours comme un chef d’œuvre n’a eu que très peu de succès à sa
sortie. Certes Delon y est magistral mais le scénario lui-même m’a paru
extrêmement confus, à telle enseigne que j’ai décroché avant la fin. Que s’est-il
passé pour que ce film, auquel tenait infiniment Delon qui l’a coproduit, soit
un tel navet ? Qu’un réalisateur comme Joseph Losey qui, il est vrai, n’a
pas tourné que des chef-d ’œuvres (mais quel réalisateur peut se targuer de n’avoir
jamais raté un film ?), ait commis un tel film ? Que Delon se soit
fourvoyé dans un tel rôle ? Le scénario initial avait été écrit par
Costa-Gavras mais, pour une raison que j’ignore, celui-ci a déclaré forfait et il
a été achevé par Franco Solinas, un scénariste italien.
La seule chose que l’on peut
apprécier dans ce film ce sont les reconstitutions du Paris sous l’occupation
bien qu’en lisant les critiques, j’ai appris qu’il contenait pas mal d’anachronismes
ce qui, personnellement, ne m’a pas gêné. Mais le scénario !!! Quel
pensum.
Roulez jeunesse est un film français réalisé
par Julien Guetta, sorti en 2018.
Résumé
Alex (Eric Judor)
travaille comme dépanneur automobile dans le garage de sa mère. Alors qu’il est
appelé pour dépanner Prune (Marie Kremer) celle-ci l’invite chez elle et il
couche avec elle. Au matin, elle a disparu et il se retrouve avec trois enfants
sur les bras : un bébé, Otis, Kurt (Ilan Debrabant), 7 ans et Tina (Louise
Labèque) une adolescente. Ne voulant pas les abandonner à leur sort, il se
met à la recherche de Prune qui s’avère être la copine de la mère, et non leur
mère. Les services sociaux s’en mêlent et les emmènent dans un foyer surchargé.
Mais Alex ne s’en tient pas là et continue à chercher la mère qui s’avère être
une droguée.
Mon opinion
J’ai vu ce film à la télévision
sans savoir à quoi je pouvais m’attendre. « Roulez jeunesse » est une
expression qu’utilisent les forains quand ils lancent un tour de manège. Au
sens figuré, elle " est utilisée pour signifier qu'on laisse faire quelque
chose, qu'on laisse la place à la jeunesse ou qu'on laisse aller les choses.
Elle peut aussi suggérer une action qui commence, qui est lancée, et cela
souvent dans un contexte festif, joyeux ou positif.
Le film commence comme une
comédie légère mais on comprend très vite qu’il n’en est pas vraiment une. Alex, sans
le vouloir, va se retrouver dans une situation qui va l’obliger, lui l’éternel
adolescent qui se laisse vivre aux basques de sa mère, à devenir adulte et à s’occuper
de trois enfants auxquels rien ne le lie. A travers cette histoire attachante,
j’ai surtout découvert un jeune acteur sensationnel, Ilan Debrabant, qui
n’avait que 7 ans à l’époque du tournage et qui en a maintenant 13. Il en est
maintenant à son 6ème film et, si on ne le connaît pas encore très
bien, je gage que si on lui donne des rôles à la hauteur de son talent, cela
devrait vite changer.
Soleil vert ( Titre
original : Soylent Green) est un film américain d'anticipation
réalisé par Richard Fleischer, sorti en 1973. Le film est inspiré d’un
roman peu connu, Make Room! Make Room! (1966) de l'écrivain américain Harry
Harrison. Il a remporté le Grand Prix du Festival d'Avoriaz 1974, alors
qu'il était en concurrence avec le film Mondwest de Michael
Crichton, lui aussi sorti en 1973.
Librement inspirée du roman de
Harrison, cette dystopie combine le genre du film policier et de la
science-fiction.
Résumé
Le livre se passe en 1999 et
décrit un New York surpeuplé où s'entassent des millions de chômeurs, où les
automobiles ne roulent plus et où règnent le rationnement et la violence. Seule
une classe de riches privilégiés profite des maigres ressources encore
disponibles. L'action du film a été déplacée en 2022 dans un New-York
imaginaire qui nous dépeint la situation catastrophique de ses habitants qui ne
survivent que grâce aux distributions de tablettes nutritives, « Soleil
vert », produites par l'entreprise Soylent qui en a le monopole. La
police, au service des puissants, impose une véritable dictature aux
populations pauvres. A la suite de l’assassinat de Simonson (Joseph Cotten), un
richissime homme d’affaire, le détective Thorn (Charlon Heston), assisté par le
vieux professeur « Sol » Roth (Edward G. Robinson), va découvrir, au péril de
sa vie, la sinistre vérité sur le « Soleil vert ».
Mon opinion
J’avais vu ce film lors de sa
sortie en 1973. J’étais alors à Paris où je poursuivais mes études et, en tant
qu’étudiant au moment des évènement de 68, j’avais été marqué par la réflexion profonde
qui animait la société de l’époque qui contestait la société de consommation et
se préoccupait de l’environnement. Ce film, comme L’an 01, qui proposait, avec un humour noir potache, de repartir de zéro, était prémonitoire. Quand on pense que nous sommes un-demi-siècle
plus tard dans une course mortifère au toujours plus de consommation, et que
nous regardons sans réagir la dégradation dramatique de notre environnement, il
y a de quoi être inquiet.
Bien sûr, le film a vieilli mais
son propos est, hélas, toujours d’actualité car il nous peint une situation
alarmante dont nous nous rapprochons chaque jour davantage.
L'An 01 est un film
français sorti en 1973, réalisé par Jacques Doillon avec deux séquences
tournées par Alain Resnais et Jean Rouch. le film est una adaptation de
la bande dessinée du même nom de Gébé, dont le scénario avait été
enrichi par les propositions via le courrier des lecteurs, lors de ses
publications dans Politique Hebdo, puis Charlie Hebdo. Emblématique
de la contestation libertaire des années 1970, L'An 01 aborde des
thèmes aussi variés que l'écologie, la négation de l'autorité, l'amour libre,
la vie en communauté, le rejet de la propriété privée et du travail.
Résumé
Marqué par l’esprit de 68, le
film raconte l'entrée en vigueur d'une ère nouvelle, l'An 01, où les humains auraient
abandonné l’économie de marché et le productivisme au profit d’une vie
utopique, consensuelle et festive.
Distribution
Parmi les acteurs qui
apparaissent dans le film, dont aucun ne tient le rôle principal, on notera les
plus connus. Toute la « bande du Splendid » était représentée ainsi
qu’une bonne partie de celle de Hara-Kiri et Charlie Hebdo :
Daniel Auteuil :
l'ex-banquier qui ne sait rien faire d'autre
Josiane Balasko
Romain Bouteille : le
collectionneur de vieux billets de banque
Cabu : un membre des
conspirateurs
François Cavanna: un
membre des conspirateurs
Professeur Choron : un
membre des conspirateurs
Christian Clavier
Coluche : le chef de
bureau
Véronique Colucci : la
dactylo assise
Gérard Depardieu : le
voyageur qui ne veut plus prendre le train
Delfeil de Ton : un membre
des conspirateurs
Gébé
Gotlib : le gardien de
prison
Jacques Higelin : le
joueur de banjo
Gérard Jugnot : un
goûteur, qui suggère qu'il est possible de manger du papier
Patrice Leconte
Stan Lee : le narrateur
(scènes à New York)
Thierry Lhermitte : le
goûteur d'alcool
Autour du film
Le nom de Gébé est
particulièrement connu du grand public pour sa bande-dessinée L'An01 :
« L’An 01 a réellement
commencé ce jour de printemps où Gébé, alors dessinateur à la SNCF, a décidé de
tout arrêter ("Non ! j’arrête d’aller vendre, à trois heures d’ici
aller-retour, huit heures de ma vie") et a voulu voir si ce désir était partageable
avec d’autres. L’idée était toute simple : on arrête tout, on fait "un pas
de côté" [Mona Chollet,
journaliste]
Gébé développe d’abord sa bande
dessinée dans Politique-Hebdo, avant de la reprendre en 1971 dans Charlie
Hebdo, avec cette fois l’idée de faire de chaque planche le storyboard d’un
film auquel les lecteurs sont invités à participer. Les gens lui écrivent, et,
avec le réalisateur Jacques Doillon, il sillonne la France pour tourner
avec eux les différentes séquences. Disposant d’un budget vingt-cinq fois
moindre à celui d’une production normale (le CNC a refusé l’avance sur
recettes), le film réunit quelque 300 acteurs improvisés, mais aussi Coluche,
Gotlib, l’équipe d’Hara Kiri, la troupe du Splendid, Miou-Miou,
et Gérard Depardieu dans son premier rôle au cinéma… Alain Resnais
tourne une séquence new-yorkaise, et Jean Rouch, une séquence africaine.
Sorti sur les écrans en septembre 1973, L'An 01, le film, fait un
tabac, totalisant 500 000 entrées, tandis que la bande dessinée paraît aux
éditions du Square au début de la même année. »
Avec L'An 01, le
mouvement libertaire et utopique de Mai 68 prend corps, et notamment l'espoir
d'une société nouvelle plus libre, où l'on prend le temps de vivre loin des
mirages de la consommation.
[Ce post emprunte largement à
plusieurs articles de Wikipedia]
En tant qu'amateur de science-fiction, je rencontre, depuis des décennies, la question de l'Intelligence Artificielle (abrévié en I.A.) Actuellement, celle-ci n'est plus un objet de science-fiction mais un objet réel qui envahit peu à peu nos vies et cela ne cesse de m'inquiéter. On a beau nous dire que l'I.A. ce ne sont que des algorithmes créés oar l'être humain et à sa main, je ne suis pas tranquille pour l'avenir de l'humanité. Ma référence principale au cinéma est la série des Terminatoroù les machines, animées par un I.A. qui se reprogramme à l'infini, a décidé d'éradiquer les humains qui sont devenus un danger pour eux-mêmes et pour la planète, quitte à leur mener une guerre sans répit, y compris en contrôlant le passé.
Largo Winch 3 : Le Prix de
l'argent est un film franco-belge réalisé par Olivier Masset-Depasse
et sorti en 2024. Le film fait suite à Largo Winch 2 réalisé par Jérôme
Salle, sorti en 2011. Les films sont adaptés de la série de BD du même nom
de Jean Van Hamme et Philippe Francq. La série a eu plusieurs
vies. Avant la bande dessinée, il y eut 6 romans publiés à partir de 1977 par
le Mercure de France. Puis Largo Winch devint le héros d’une nouvelle série de
BD qui en est à son 24ème tome (plus deux tomes à paraître). L’œuvre
de Van Hamme a aussi fait l’objet d’une série télévisée entre 2001 et 2004 où
Largo était interprété par l’acteur italien Paolo Seganti. Dans les trois
films français, c’est l’acteur Tomer Sisley qui interprète le personnage
de Largo.
Résumé
Rappelons qui est le personnage
de Largo Winch. Largo est le fils adoptif de Nerio Winch, un homme d’affaire multimilliardaire
qui a créé le Groupe W qui n’a pas d’héritiers potentiels. Pour assurer la
continuité du groupe, Il décide d’adopter secrètement un orphelin yougoslave du
nom de Largo Winczlav et le fait élever par un couple de paysans. Lorsque Nerio
meurt assassiné, Largo, qui a 26 ans, se trouve propulsé à la tête du groupe W et
confronté aux intrigues des administrateurs qui essaient par tous les moyens de
l’écarter de sa direction.
Le 2nd opus, sorti il
y a 13 ans, se terminait en Birmanie. Ce 3ème film, commence dans ce
même pays où Largo (Tomer Sisley), accompagné de son fils de 15 ans,
Noom (Narayan David Hecter), aide les paysans locaux à installer une pompe hydraulique.
Ils se rendent ensuite sur la tombe de Malunaï, la mère de Noom, morte dans l’épisode
précédent.
Noom est alors victime d’un
enlèvement par des hommes de main au service d’Ezio (James Franco).
Largo se met alors à la poursuite
des ravisseurs et parvient à leur arracher Noom mais leur voiture tombe dans
une rivière et l’adolescent disparaît.
Largo se jure de le retrouver
mais il se retrouve une fois de plus en butte à un complot qui vise à lui
faire perdre la direction du groupe.
Mon opinion
Accro aux bandes dessinées, j’avais
beaucoup aimé la série télévisée avec Paolo Seganti. J’avais moins accroché
avec les deux premiers films que je n’avais d’ailleurs pas commentés. Ce
dernier opus est un bon film d’aventure où l’on retrouve tous les ingrédients
qui ont fait le succès de Largo Winch : un héros au cœur pur et sans peur en
butte à la trahison de ses associés qui n’ont qu’un but, de lui faire perdre la
direction de son empire. Ce film s’est mis au goût du jour avec un discours
écologique sympathique mais assez peu profond, à la limite du greenwashing. La
relation avec Noom aurait pu être mieux exploitée. La fin du film nous laisse à
penser qu’il sera suivi d’un 4ème opus. Espérons cependant que nous
n’aurons pas à l’attendre 13 ans !
Matrix (The Matrix)est une série de films américano-australiens
écrits et réalisés par les frères (devenus soeurs) Wachowski. Elle est composée de
quatre films : Matrix (1999), Matrix Reloaded
(2003), Matrix Revolutions (2003) et Matrix Resurrections
(2021). Un cinquième volet serait en préparation.
Résumé
Les 3 univers de Matrix :
- la Matrice est univers virtuel
réaliste dans lequel les humains sont enfermés, simulant le monde actuel. Il a
existé plusieurs versions de la Matrice, qui évolue et se corrige au cours du
temps au fur et à mesure qu’elle « apprend ». La Matrice est en fait une
simulation informatique à l'échelle mondiale créée par des intelligences
artificielles dans le but de contrôler l’espèce humaine.
- le monde réel : il s'agit d’une
Terre postapocalyptique, toujours plongée dans une semi-obscurité à cause de la
couche nuageuse qui cache le soleil. Les machines en ont pris le contrôle et
utilisent le système nerveux des humains pour produire l’énergie nécessaire à
sa survie. Les humains sont tenus captifs à l’intérieur de cocons reliés à la
Matrice qui, pour les maintenir en vie, leur donne l’illusion qu’ils sont libres.
- Sion est un refuge souterrain
qui échappe au contrôle de la Matrice. Les humains qui ont réussi à se libérer
physiquement de la Matrice se sont rebellés et y vivent. Sion héberge 250 000
humains résistants. En anglais, Zion désigne le mont Sion, sur lequel est bâtie Jérusalem. Les machines tentent d’investir
ce refuge et de le détruire.
Les personnages :
- Morpheus (Laurence Fishburne), est
un hacker qui fait partie des rebelles réfugiés à Sion qui tente de libérer l’humanité
de l’emprise de la Matrice. Il se caractérise par une foi démesurée en la
prophétie : la libération de la race humaine prisonnière des machines par l’Élu,
celui-ci devant être Néo.
- Thomas A. Anderson (Keanu Reeves),
programmeur le jour d'une société informatique américaine du nom de Metacortex
se transforme, la nuit, sous le pseudonyme de « Neo », en un redoutable
hacker pour pénétrer les systèmes informatiques et en voler l’information. Il se
croit libre mais, en réalité et à son insu, il n'est qu'un des milliards
d'êtres humains esclaves connectés à la « Matrice » qui utilise ses talents
pour « évoluer ». C'est au cours de ses activités de pirate que Neo
entend parler pour la première fois de la Matrice par Morpheus.
- L’agent Smith (successivement
incarné par 3 acteurs différents : Hugo Weaving, Jonathan Groff et Yahya
Abdul-Mateen) déteste la Matrice et veut s'en libérer. Il décide de capturer Morpheus
afin de lui soutirer ses secrets et accéder à la Matrice. Pour ce faire, Il
met la main sur Thomas A. Anderson/Neo et tente de le corrompre, en vain.
- Un autre personnage important de la saga
est Trinity (Carrie-Anne Moss). Elle aussi est une hackeuse détentrice de la
prédiction de l’Oracle. Elle a reçu comme prédiction de la part de l'Oracle que
celui dont elle tomberait amoureuse serait l'Elu. Dans le premier épisode de la
saga, elle sauve Neo grâce à un baiser, alors que l'Agent Smith vient de le
tuer dans la Matrice.
L’action
- Dans le 1er Matrix (1999), Morpheus, capturé par Smith, est délivré par Anderson/Neo et par Trinity.
- Dans le 2ème volet
de la saga (Matrix Reloaded) (2003), Smith, tué par Neo, est devenu un virus
qui s’autoréplique. Infestant tout le système, il est devenu ingérable, de
sorte que les machines elles-mêmes, les créatrices du programme, ne peuvent
plus l'arrêter. Les multiples Smith affronteront à plusieurs reprises Neo dans
la Matrice, sans arriver à l'absorber, mais sans que Neo n'arrive non plus à en
vaincre les répliques car elles sont devenues trop nombreuses.
- Dans le 3ème volet,
Matrix Revolutions (2003), Smith (devenu
Bane) tente à nouveau de tuer Neo dans le monde réel, mais en vain. Il réussit
cependant à le rendre aveugle. Neo sentant malgré tout sa présence, l'élimine
en tuant Bane.
Dans la Matrice, Smith absorbe
Séraphin, Sati et l'Oracle. Il s'étend à l'ensemble de la Matrice et devient encore plus incontrôlable qu'il ne l'avait été. Alors que le siège de Sion tourne à l'avantage écrasant des machines, Neo négociera la destruction de Smith en échange d'une paix
entre les humains et les machines Lors de l'affrontement final dans la Matrice opposant
Neo à sa némésis Smith/Oracle et alors que les deux entités ne peuvent
réellement se vaincre, Neo se sacrifie, se laisse absorber par la matrice en permettant ainsi la suppression
par les Machines du « programme rénégat » Smith.
- Dans le 4ème et
dernier volet de la saga (pour l’instant, puisqu’un 5ème volet est annoncé !),
Matrix Resurrections (2021), Smith revient. Il est alors interprété par
Jonathan Groff. Malgré sa défaite à la fin de Matrix Revolutions, il a survécu
à la destruction puisque son destin était intimement lié à celui de Néo qui lui
aussi a survécu. Il a cependant perdu la faculté de s’autorépliquer et n’a
conservé que les capacités qu'il possédait lorsqu'il le simple Agent Smith.
Lorsque l'Analyste, le créateur de la nouvelle Matrice, a créé la nouvelle
version de la Matrice afin de maintenir Néo sous contrôle pour que la crise
énergétique des Machines soit résolue, Smith a pris une nouvelle
carapace afin de rester caché. L'Analyste a découvert que Néo et Smith étaient
liés, et il a choisi de transformer ce lien en une "chaîne" : comme
Néo a été supprimé, il en a été de même pour Smith. Néo, dans
son personnage original de Thomas Anderson, a créé une série de jeux vidéo
basée sur ses souvenirs refoulés. Après le réveil de Néo dans la Matrice, Smith
retrouve ses souvenirs et attaque Néo, déclarant qu'il en était venu à aimer la
liberté qui lui avait été accordée, et que le retour potentiel de Néo à
l'inconscience menaçait cette liberté.
Mon commentaire
Bien qu’ayant vu les trois
premiers films, j’avais toujours renoncé à écrire un commentaire sur Matrix,
tant la tâche me paraissait hors de portée. Je viens de revoir le 1er
volet de la saga qui, à mon avis, est le meilleur, car il pose les bases d’une
action qui, comme les répliques de Smith, devient, au cours des volets
suivants, difficile, voire impossible à suivre, sacrifiant la réflexion du
début à l’action, comme c'est, hélas, souvent le cas dans la plupart des sagas qui durent trop comme Superman (et ses innombrables avatars), Spiderman, Le seigneur des anneauxou Star wars… Il y a heureusement quelques exceptions comme Hunger Games
ou Terminator dont certaines suites (ou prequels) sont parfois meilleures que
le premier volet, mais c’est très rare !
Pour écrire ce commentaire sur la
saga Matrix, je me suis largement aidé de plusieurs articles de Wikipedia, car je n’y serais pas arrivé seul.
Le premier volet, Matrix, est à mon avis
le plus intéressant. Rappelons qu’il a été réalisé en 1999, soit il y a un
quart de siècle. Il préfigure de manière spectaculaire, ce que nous vivons en
ce moment-même avec le développement de l’Intelligence Artificielle, la fameuse
IA. Pour l’instant, celle-ci en est encore à sa phase d’apprentissage mais, à l’allure
à laquelle les choses avancent, elle n’est pas loin de prendre le contrôle sur
l’humain. Je ne peux m’empêcher de penser que c’est une perspective effrayante.
Le sujet a déjà été abordé par de nombreux auteurs de SF et de réalisateurs. L’un
des premiers a été Stanley Kubrick avec le génial 2001 Odyssée de l’Espace(1968) où l’ordinateur
Karl, qui est le seul à connaître le but de la mission du vaisseau spatial, se
débarrasse de son équipage humain. Je ne vais pas citer tous les livres ou les
films qui font de l’IA un personnage à part entière de leurs films. L’une des
autres sagas qui m’a le plus impressionné et que j’ai mis des années à voir
tant je pensais qu’elle n’était qu’une façon un peu simpliste de mettre en
valeur les muscles de Schwarzeneger, est Terminator. Je rappelle l’intrigue : Au
début (Cf. la mini-série Terminator : les chroniques de Sarah Connor épisdode 3), on découvre que c'est un scientifique génial, Andrew Goode, qui, sans mauvaise intention, a mis au point un
ordinateur pour l’affronter aux échecs. Puis, les machines, non seulement
prennent le dessus sur la race humaine qu’elles jugent (à juste titre) indigne
de la Terre, et mutent jusqu’à revenir dans le passé pour tuer John Connor, le
chef de la résistance humaine qui menace leur suprématie dans l’avenir. C’est
très fort et, ma foi, là aussi très inquiétant.
Pour en revenir aux Matrix, bornez-vous,
comme je l’ai fait, à ne regarder que le premier (et peut-être à la rigueur le
second). A défaut, vous en sortirez au minimum avec une bonne migraine et au
mieux avec un très mauvais goût dans la bouche si vous anticipez ce qui nous
attend… dans un jour finalement assez proche ou du moins qui se rapproche.
Photos du tournage sur belle-Île en mer (ph. d'Emile Savitry)
[Cet article est en grande partie repris de la fiche Wikipedia de ce film]
La Fleur de l'âge
est un film inachevé de Marcel Carné de 1947 dont le scénario
s'inspirait De fits réels : la révolte d'adolescents détenus au bagne
d'enfants de Belle-Île-en-Mer survenue en 1934, alors que Jacques Prévert
se trouvait sur place et qui inspirera son poème La Chasse à l'enfant
par la suite mis en musique par Vladimir Cosma.
Historique
Scénario
Le film reprend le scénario écrit
par Jacques Prévert, pour un précédent projet que Carné aurait dû
alors tourner sous le titre L'Île des enfants perdus (1937). Pendant
cette révolte, les autorités lancèrent une chasse aux fugitifs, à laquelle
participèrent habitants et touristes, avec à la clé une prime.
Tournage, montage
Une vingtaine de minutes seulement
du film auraient été montées. Dans une interview de la revue Cinématographe
(numéro 108, mars 1985), Arletty explique que près de la moitié du film
a été tourné. Sur la raison de l'arrêt de la production, elle dit « c'était
fini, c'était raté, et voilà. Cela arrive dans la vie, pour les plus grands
trucs... »
De ce film ne restent que les
photographies de plateau prises par Émile Savitry.
Grisha Dabat, « Marcel
Carné cherche un yacht pour voguer vers L'Île des enfants perdus », L'Écran
français, no 86, 18 février 1947, p. 16
Carole Aurouet, Emile Savitry.
Un récit photographique. "La Fleur de l'âge", le film maudit de
Marcel Carné et Jacques Prévert, Gallimard, Paris, 2013, 144 p. : « La Fleur de
l'âge, le film maudit de Marcel Carné et Jacques Prévert » par Carole
Aurouet, suivi de « Savitry est peintre » de Sophie Malexis.
Carole Aurouet, De L’Île
des enfants perdus à La Fleur de l’âge : le projet chaotique et mythique de
Marcel Carné et Jacques Prévert, 1895, no 47, décembre 2005, p. 96-133. En
ligne ici : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01437055/document [archive]
Carole Aurouet, « La Fleur
de l’âge de Carné et Prévert », Positif, no 535, septembre 2005, p. 68-72. En
ligne ici : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01527016/document [archive]
Carnet de naufrage réalisé par Claudine
Bourbigot et Élisabeth Feytit, 2005, documentaire de 52 minutes.
Carole Aurouet, Le Cinéma
dessiné de Jacques Prévert, Textuel, 2012
Nicolas Chaudun, L'Île des
enfants perdus, Actes Sud, 20195
Le Mensuel du Morbihan,
"Belle-Île-en-Mer, le film maudit de Prévert" par Laure Le Fur,
interview de Carole Aurouet, "Les bobines du film n'ont jamais été
retrouvées", juin 2020, n°172, pp. 44-47.
Notes et références
« Il y a 75 ans, Belle-Île-en-Mer
servait de décor au tournage maudit de Prévert et Carné [archive] », sur Le
Télégramme, 28 avril 2022 (consulté le 26 octobre 2023)
« LA FLEUR DE L'AGE (1947) de
Marcel Carné [archive] », sur Marcel Carné, 16 juillet 2010 (consulté le 26
octobre 2023)
Carnet de naufrage [archive],
Injam production
Gérard Streiff, « La Fleur
de l’âge, le film maudit de Prévert et Carné : Nicolas Chaudun, l’Île des
enfants perdus », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de
l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 90, 1er mai
2020, p. 262–264 (ISSN 0769-0959, DOI 10.4000/1895.7896, lire en ligne
[archive], consulté le 26 octobre 2023)
Bunker Palace Hôtel
est un film français de science-fiction sorti en 1989. C'est le premier
long-métrage du dessinateur de bande dessinée Enki Bilal.
Résumé
Le film est censé se passer dans un
état dictatorial. Une rébellion éclate. Le gouvernement, se réfugie alors dans
un lieu secret et souterrain, d'un luxe décadent, le Bunker Palace Hôtel, aménagé sous terre par l’architecte et
ingénieur Holm (Jean-Louis Trintignant). Les dignitaires sont accueillis dès
leur arrivée par Holm qui, tel un hôte attentionné, leur fait découvrir les
lieux. Ils attendent tous le président (Hans Meyer) qui ne vient pas et, sans
leur chef, les occupants du Bunker Palace Hôtel sont dans le désarroi et la
confusion. L’arrivée de Clara (Carole Bouquet), une espionne rebelle, va tout
bouleverser et précipiter leur chute.
Fiche technique
Titre original : Bunker Palace
Hôtel
Réalisation : Enki Bilal
Scénario : Enki Bilal et Pierre
Christin
Production : Maurice Bernart
Société de production : AFC,
Charles Gassot, FR3 Cinéma et La Sept Cinéma
Musique : Arnaud Devos et Philippe
Eidel
Photographie : Philippe Welt
Lieu de tournage : Belgrade,
Serbie (Yougoslavie)
Pays de production : France
Langue : français
Genre : science-fiction
Durée : 95 minutes (1h35)
Format : Couleur (Fujicolor) -
1,85:1 - 35 mm
Date de sortie : France : 14 juin
1989
Distribution
Jean-Louis Trintignant :
Holm
Carole Bouquet : Clara
Maria Schneider : Muriel
Jean-Pierre Léaud : Solal
Hans Meyer : le président
Benoît Régent : Nikolaï
Yann Collette : Orsini
Mon commentaire
J’ai vu ce film à sa sortie. Alors que nous étions en juin,
je me rappelle en être sorti transi de froid tant son atmosphère est glaciale.
J’adore le dessin d’Enki Bilal, son univers dystopique et postapocalyptique qui
irrigue toute son œuvre, qu’elle soit graphique ou cinématographique. Rappelons
que Bilal est d’origine yougoslave et qu’il est venu en France enfant. S’il n’a
pas vécu les terribles guerres fratricides qui ont ensanglanté son pays entre
1992 et 1995, il a néanmoins intégré dans son œuvre cette ambiance morbide qui
a marqué la dictature et la chute des régimes communistes. Je me souviens
surtout de la prestation de Trintignant en effrayant « deus ex machina »
qui manipule les réfugiés comme on le ferait de marionnettes.
Ce film inclassable a été, comme la plupart
des autres films d’Enki Bilal, un échec commercial. Il fait aussi partie de ma liste des « Films introuvables ».
Et voici, pour votre grand plaisir, une critique en images nettement plus speed que la mienne (Le fossoyeur de films - @deadwattsofficiel)
Le Petit Matin est un film dramatique français
réalisé par Jean-Gabriel Albicocco et sorti en 1971.
Résumé
Le film est librement adapté du bestseller
du même nom de Christine de Rivoyre, sorti en 1968. L’action se déroule dans
les années 44-45, à Nara, un domaine du Sud-Ouest de la France. L'héroïne, Nina
(Catherine Jourdan) est une adolescente de 17 ans passionnée de nature qui
va être confrontée à des choix difficiles. Elle est amoureuse de son cousin
Jean (Christian Baltauss) qui a deux ans de plus qu’elle mais qui ne
partage pas sa passion des chevaux. Lorsque les Allemands arrivent à Nara et
réquisionnent les chevaux, Nina fait tout pour protéger sa jument Querelle et sauver
Ouragan. Karl (Mathieu Carrière), l’un des officiers allemands, adore
aussi les chevaux et est un excellent cavalier. Avec lui, elle fait de longues
courses dans la forêt à l’aube. Pendant ce temps, son cousin a décidé de partir
rejoindre la résistance en Angleterre avec son peu fiable copain, Vincent
Bouchard (Jean-Jacques Ruysdale). Réussiront-ils ? Nina sauvera-t-elle
ses chevaux ?
Fiche technique
Réalisation : Jean-Gabriel Albicocco
Scénario : Jean-Gabriel Albicocco d'après le roman de
Christine de Rivoyre, Le Petit Matin
Photographie : Quinto Albicocco
Musique : Francis Lai
Décors : Jacques Dugied
Costumes : Anne-Marie Marchand
Pays d'origine : France
Format : couleur — 35 mm — Son : Mono
Genre : drame
Durée : 120 minutes
Date de sortie :
France : 21 avril 1971
Film interdit au moins de 18 ans à sa sortie
Distribution
Catherine Jourdan : Nina
Mathieu Carrière : Karl
Madeleine Robinson : Eva
Jean Vilar : Paul
Christian Baltauss : Jean
Jean-Jacques Ruysdale : Vincent
Christine Audhuy
Colette Régis
Maryse Martin
Sélection
Le film a fait partie de la sélection à la Mostra de Venise 1971.
Ce film fait partie des films introuvables. Les éditions Montpanasse devaient lé rééditer en DVD. La parution était prévue en 2020 mais elle est sans cesse repoussée.
Le Comte de Monte-Cristo
est un film français écrit et réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu
Delaporte, sorti en 2024. Le film est produit par Dimitri Rassam,
déjà à l'œuvre d'une autre adaptation de Dumas avec le dyptique Les
Trois Mousquetaires : D'Artagnan et Les Trois Mousquetaires : Milady (2023). Le film a été présenté « hors compétition » au Festival
de Cannes 2024.Durée : 178 min.
Résumé
L’action se passe en 1815, au
début du règne de Louis XVIII, alors que Napoléon se prépare à revenir de l'île
d'Elbe et rameute ses partisans pour reprendre le pouvoir (ce seront les Cent
jours).
Edmond Dantès (Pierre Niney),
un jeune marin de dix-neuf ans, second du navire Le Pharaon, saute à l’eau en
bravant les ordres de son capitaine, Danglars (Patrick Mille) pour
sauver une jeune naufragée du nom d’Angèle (Adèle Simphal). Celle-ci
tient dans sa main un billet que lui arrache Danglars : il s’agit d’une
lettre signée de la main de Napoléon appelant ses partisans à la révolte.
Une fois débarqué à Marseille,
Dantès est convoqué avec le capitaine Danglars par l’armateur du Pharaon,
Morrell (Bruno Raffaeli) qui, loin de réprimander Dantès pour avoir
désobéi aux ordres de son supérieur, le félicite et licencie Danglars pour ne
pas avoir respecté les devoirs du marin de venir en aide à tout naufragé.
Fou de joie, Dantès va annoncer
la bonne nouvelle à son père, intendant chez les Morcerf, puis à la famille de
Morcerf qui honore cette promotion comme s’il était un de leurs enfants. La fortune
lui ayant ainsi souri, il ose révéler aux de Morcerf son intention de demander
la main de leur fille Mercédès (Anaïs Demoustier) car les deux jeunes
gens sont amoureux depuis l’enfance. Mais c’est sans compter sur la réaction du
cousin de Mercédès, Fernand de Morcerf (Bastien Bouillon) qui en était
lui aussi secrètement amoureux et comptait l’épouser.
Entre temps, Danglars, pour se
venger de Dantès, va trouver Gérard de Villefort (Laurent Laffitte), le
procureur du roi à Marseille et le fait accuser d’être un conspirateur. Fernand
de Morcerf, sous prétexte de plaider sa grâce, se met au contraire d’accord avec
Villefort et Danglars pour le charger et, au moment de son mariage avec Mercédès,
Dantès est arbitrairement arrêté et jeté dans une oubliette du Château d’If, au
large de Marseille.
Se sachant innocent et ne
comprenant pas la raison de sa condamnation, épuisé par les privations et les mauvais
traitements, il y serait mort s’il n’avait fait la connaissance de l’abbé Faria
(Pierfrancesco Favino). Celui-ci a réussi à creuser une ouverture entre
leurs deux cellules et lui révèle qu’il est en train de creuser un souterrain
pour parvenir jusqu’à la mer. Au bout de dix années de labeur, ils sont presque
au bout de leur peine quand le tunnel s’effondre sur Faria. peu avant de mourir,
ce dernier révèle à Dantès son secret, l’existence d’un trésor qui se trouve
sur une île isolée au large de l’Ile d’Elbe, sur laquelle il a caché un
fabuleux trésor : celui des templiers. Prenant la place du mort, Dantès se
fait enfermer dans le sac mortuaire et être jeté à la mer. De là, il regagne la
terre ferme et se rend au château déserté des Morcerf où il apprend que son
père est mort et que celle qu’il devait épouser appartient désormais à Fernand
de Morcerf, son ami d’enfance, qui l’a trahi.
Rentré en possession du trésor de
Montecristo, il adopte le nom de Comte de Monte-Cristo, un richissime noble
italien qui a fait fortune dans les affaires. Il va chercher André, le fils
bâtard de Villefort et de son amante Victoria (Julien de Saint-Jean) qui
a grandi dans un orphelinat et en fait le prince Andréa Cavalcanti. Il adopte
Haydée (Anamaria Vartolomei), une jeune femme dont les parents ont été trahis
et assassinés par Fernand de Morcerf et elle-même vendue comme esclave afin qu’elle
séduise Albert de Morcerf (Vassili Schneider) le jeune fils de Mercédès
et de Fernand. Il élève les deux jeunes gens dans la haine afin de les sacrifier
à sa vengeance.
Mais, lorsqu’il revoit Mercédès,
et qu’elle lui demande d’épargner son fils, il fait preuve d’humanité et se
sacrifie lui-même.
Lors d’un dernier duel avec Fernand
de Morcerf, son ami d’enfance devenu son pire ennemi, il survit à ses blessures
et reprend la mer.
Mon opinion
Le roman d'Alexandre Dumas
est sorti en 1844. Depuis, entre films, téléfilms et séries, il a connu pas
moins de 22 adaptations, dont 9 pour la France. Celle-ci est la dernière,
sortie en même temps qu’une série franco-italienne.
A l’heure où la production
cinématographique est rien moins que pléthorique et où les directeurs de salles
s’arrachent les cheveux pour savoir quand déprogrammer un film pour faire la
place aux suivants, quitte à sacrifier de bons films que le public n’a pas le
temps de voir, une nouvelle adaptation d’une œuvre archi-connue était-elle bien
nécessaire ? Certes, pour celle-ci, la dernière adaptation d’envergure,
réalisée par Josée Dayan, datait de 30 ans et était sérieusement dépassée
malgré une distribution éblouissante : Guillaume et Gérard Depardieu
(Dantès/Monte Cristo), Ornella Mutti (Mercédès), Jean Rochefort
(Morcerf), Michel Aumont (Danglars), Pierre Arditi (Villefort), StanislasMerhar (Albert de Morcerf), Florence Darel, Hélène Vincent, Julie Depardieu,
Patrick Bouchitey, Micheline Presle, Jean-Claude Brialy, etc.
On comprend dès le début du film
qu’on n’a pas lésiné sur les moyens pour épater le spectateur (le film a coûté
43 millions d’euros). La première scène, celle du naufrage, est époustouflante.
Par la suite, on continue à être séduit par la richesse des costumes (de
Thierry Delettre), la beauté des paysages de Provence, la superbe photographie
(de Nicolas Bolduc) mais la musique (de Jérôme Rebotier) est par moments trop
envahissante, quant aux décors (de Stéphane Taillasson), ils sont souvent « too
much ».
C’est toutefois un film dans la plus pure tradition des films de cape et d'épée. On doit aussi saluer les performances des acteurs, en particulier la performance physique de Pierre Niney sur les (larges) épaules de qui repose en grande partie le film. On admire aussi la beauté de trois jeunes acteurs prometteurs : le touchant Vassili Schneider, clone de la fratrie Schneider, le non moins touchant Juliende Saint Jean, et latrès belle et mystérieuse Anamaria Vartolomei. En la voyant, on ne peut s'empêcher de penser à Monica Bellucci à tel point qu'on se demande si elle ne lui serait pas apparentée. On regrette cependant la grandiloquence de certains décors (le château du comte est totalement kitchissime) et des scènes à la limite du ridicule qui, pour être dans Dumas, auraient pu nous être épargnées et ainsi raccourcir un film trop long d'une bonne demi-heure. Malgré ses outrances, le film est toutefois plus réussi que le 2nd opus des Trois Mousquetaires : Milady (nous n'avons pas vu le 1er), terriblement brouillon.