Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
Enemy est un thriller
fantastique canado-hispano-français, réalisé par Denis Villeneuve et sorti en 2014. Il est librement adapté du roman
de l'écrivain portugais José SaramagoO homem duplicado, 2002 (publié en
français sous le titre L'Autre comme moi
en 2005).
Présentation
Adam Bell (Jake Gyllenhaal), est professeur d’histoire à l'université qui mène une vie assez terne avec
sa petite amie, Mary (Mélanie Laurent).
Un jour, après un cours sur la dictature, un collègue lui conseille un film. Lors du
visionnage, il se reconnaît dans l'un des personnages et se met à la recherche de l’acteur qui porte le nom d’Anthony St. Claire. Lorsqu’ils
se rencontrent, il s’avère qu’Anthony est son parfait sosie, plus sûr de lui, désinhibé, qui lui propose (ou plutôt lui impose) de
vivre sa vie.
Tout au long du film, comme un « fil rouge » apparaît la
figure menaçante de l’araignée : de celle du club privé fréquenté par
Anthony, à celle, immense et enjambant la ville à la manière des sculptures de
Denise Bourgeois ou d’une structure extraterrestre échappée de la Guerre des mondes,
jusqu’à cette dernière image, aussi inattendue que glaçante, de l’araignée
géante occupant toute une pièce de l’appartement d’Anthony. Le DVD comporte
cependant une tentative d’explication psychanalytique donnée par un spécialiste
qui tente de nous démontrer que les deux personnages, Adam et Anthony, sont les
deux facettes d’une même personnalité, « l’ennemi » étant, en quelque
sorte, le héros pris entre ces deux extrêmes.
Mon opinion
J’ai été personnellement très
déçu par ce film qui m’a rappelé les scènes les plus « prises de tête »
de Mulhollanddrive, Vanilla sky ou encore Magnoliaou de Memento tant on est déconcerté,
de la première image à la dernière. Cependant, si ces films avaient, malgré
leur complexité, une inégale valeur cinématographique, on a l’impression, en
voyant Enemy, d’un scénario hasardeux, d’une pesante litanie de
clichés sans queue ni tête mis bout à bout par un monteur au cerveau aussi
embrumé que la ville où se déroule l’action dans laquelle erre un Jake Gyllenhall fatigué à la recherche
d’un second moi encore plus tordu que son moi originel. Je ne sais pas vraiment
ce qu’a voulu dire le réalisateur et, vraiment, je ne chercherai pas à le
savoir. Un film bien « prise de tête » que je déconseille formellement à tous
ceux à qui les araignées donnent des frissons.
Le Chant du loup est un
film dramatique français écrit et réalisé par Antonin Baudry, sorti en 2019. Il s’agit du premier long métrage du
réalisateur.
Présentation
Le film nous plonge d’emblée dans
un monde inconnu de la plupart d’entre-nous : celui des sous- marins et
des sous-mariniers. Rien à voir ici avec des loups. Le "chant du loup" est le terme employé par les sous-mariniers pour désigner le bruit de fond qui est transmis par la carcasse d'un sous-marin.
L’action donc à bord d'un sous-marin français, en plongée au large des
côtes syriennes pour venir exfiltrer des commandos de marine acculés par des djihadistes. Le Titane - c'est le nom du bâtiment - est dirigé par le
commandant Grandchamp (Reda Kateb), secondé par D'Orsi (Omar Sy). Mais le personnage le plus important du film est le jeune marin Chanteraide (François Civil).
Un sous-marin est par définition
aveugle. Le film nous révèle l’existence des « oreilles d’or », surnom
donné aux sous-mariniers dotés d’une ouïe exceptionnelle qui leur permet
d’identifier et de classer les bruits perçus depuis l’intérieur du
bâtiment : il s’agit de déterminer si le bruit est d’origine naturelle
(dauphins, cachalot…) ou artificielle. Ce rôle est tenu par
Chanteraide (François Civil), que
ses compagnons ont surnommé « chaussettes » car il se déplace toujours
en chaussettes dans le sous-marin. Toute la sécurité de la mission repose sur sa faculté à reconnaître les sons entendus et les attribuer à un sous-marin ou à un bâtiment en surface.
Dans les eaux syriennes, alors qu'il s'apprête à recueillir les commandos, le Titane croise un engin dont le bruit,
atypique, trouble Chanteraide car un tel sous-marin n’est pas censé exister. Il
existe pourtant bel et bien et l’hésitation du jeune marin met en péril
l’équipage et manque de peu de faire capoter la mission.
Rentré à Brest, Chanteraide, obsédé par cette énigme, n’a de cesse d’identifier l’engin qu’il a entendu. Après avoir fait des recherches durant lesquelles il tombe
amoureux de la charmante Diane (Paula
Beer), ses conclusions ne lui laissent aucun doute : il a entendu un engin qui n'existe pas. Selon ses recoupements, il s'agirait d'un sous-marin russe, le Timour III, qui est censé avoir été déclassifié et désarmé. Mais ses conclusions sont mal reçues par le commandant de la base qui le
met aux arrêts pour avoir désobéi à ses ordres avant de se raviser quand il
comprend que son subordonné a vu juste. Or, les conséquences d'un tel constat sont gravissimes car elles mettent en cause la responsabilité de la Russie.
Or, le même jour, on apprend que les
Russes s’apprêtent à envahir la Finlande. Le gouvernement décide alors d’enclencher la riposte en envoyant le sous-marin nucléaire L’Effroyable prendre
position dans les eaux polaires. Sa direction est confiée au commandant
Granchamp, D’Orsi, aux commandes du Titane, escortant L’Effroyable jusqu’à la
Mer gelée.
Mais Grandchamp pose une condition : il veut Chanteraine à son bord comme « Oreille d’Or ». Au moment d'embarquer, le jeune marin, qui a fumé du cannabis lors de sa nuit d’amour avec
Diane, est recalé. Ecœuré et furieux, Chanteraide jette son uniforme dans le
port avant de repartir chez lui.
A ce moment-là, une alarme mugit
sur la base : la France est passée en alerte nucléaire car un missile,
provenant de Russie, se dirige vers notre pays. Chanteraide parvient à se
glisser dans la base avant la fermeture des portes blindées du bunker de
commandement. Il assiste impuissant à l’agitation qui y règne jusqu’à ce que l’amiral
Alfost (Mathieu Kassovitz) remarque
sa présence et l’impose contre la volonté du commandant de la base comme
« oreille d’or ». Ce dernier impose Chanteraide comme « oreille
d’or ».Chanteraide, en écoutant le
tir du missile, a détecté un souci au lancement, qui suggère que celui-ci, plus
léger que prévu, n'aurait à son bord aucune charge nucléaire, ce qui est
confirmé par les faits. En outre, il s’avère que les Russes ne sont pas
responsables de ce tir. Mais il est hélas trop tard pour annuler les ordres de
l’Effroyable, qui, après s’être « dilué » dans la Mer gelée, a coupé
toute liaison avec l’extérieur et s’apprête à exécuter l’ordre présidentiel de
lancer une riposte nucléaire sur la Russie, déclenchant ipso facto in conflit
nucléaire mondial.
Autour du film
Le tournage a lieu de juillet en
octobre 2017 sur la presqu'île de Giens et l'île du Levant où se trouve
l'organisme DGA Essais de missiles dans le Var, à Brest et en région parisienne.
Mon opinion : Bluffant !
Pour nous, spectateurs, qui ne
descendrons jamais dans un sous-marin nucléaire, ce film est bluffant. Pendant
presque deux heures l'immersion est totale, y compris sur le plan sonore, et
nous partageons le quotidien de ces hommes pris au piège d’une coque d’acier, à
la merci de menaces que l’on ne peut imaginer.
Il semble incroyable qu’un film
aussi ambitieux soit un premier long-métrage. Il faut dire qu’Antonin Baudry, s’il
n’était pas encore passé derrière la caméra, avait été le scénariste du
formidable Quai d’Orsayde Bertrand
Tavernier. Les acteurs confirmés comme OmarSy, Reda Kateb ou Mathieu Kassovitz, bien qu’ils fassent
honorablement le job, sont éclipsés par la présence charismatique du jeune François Civil, qui tient, avec ce
film, son rôle le plus réussi.
Magnifique film, techniquement
réussi malgré la difficulté que l’on a à suivre le jargon militaire propre aux
sous-mariniers car le spectateur est tellement pris par l’action qu’il en
oublie presque de respirer.
François Civil est un acteur français, né le 29 janvier 1990 à
Paris.
Biographie
Alors qu'il commence des études de
théâtre au studio Le Magasin, François
Civil décroche un rôle dans le film Le Cactus réalisé par Michel Munz et Gérard Bitton. Puis Laurence
Ferreira-Barbosa lui confie le premier rôle de son film Soit
je meurs, soit je vais mieux pour lequel il est nommé pour le César de la révélation masculine en 2009.
Il continue ses études de théâtre
tout en tournant pour le cinéma et la télévision, notamment dans Dans
nos veines réalisé par Guillaume
Senez pour lequel il obtient le Prix
d'interprétation au Brussels Short Film Festival et le double Prix d'interprétation (Prix du Jury Jeune Espoir et Prix du Public)
au 15e Festival Jean Carmet de
Moulins, Nos résistances réalisé par Romain Cogitore pour lequel il est à nouveau prénommé pour le César de la révélation masculine en
2012, Bus Palladiumréalisé par Christopher
Thompson, Elles réalisé par Małgorzata
Szumowska.
En 2013, il obtient le prix Premier Rendez-vous au Festival du film de Cabourg pour son
rôle dans Macadam Baby de Patrick
Bossard.
Il interprète en anglais dans Frank
réalisé par Lenny Abrahamson et a
également été présent à l’audition de la mini-série Rosemary's Baby.
Filmographie
Films
2005 : Le Cactus de Gérard Bitton et Michel Munz
: Patrick, enfant
2007 : Molière de Laurent Tirard : Louis Béjart à 14 ans
2008 : 15 ans et demi de François Desagnat et Thomas Sorriaux : un festivalier
2008 : Soit je meurs, soit je vais mieux de
Laurence Ferreira Barbosa : Martial
Dulac
2008 : Sur ta joue ennemie de Jean-Xavier de Lestrade : Milan
Alias Caracalla, au cœur de la
Résistance est un téléfilm dramatique historique français en deux
parties, réalisé par Alain Tasma,
diffusé en 2013.
Présentation
Ce téléfilm est en deux épisodes
: Les Rebelles du 17 juin et Rex (pseudonyme de Jean Moulin).
Il reprend le récit de Daniel Cordier, compagnon de la
Libération, dans son livre autobiographique Alias
Caracalla (Paris, Gallimard, 2009), de juin 1940, et sa mission en France
comme secrétaire de Jean Moulin, jusqu'au 23 juin 1943, date de l’arrestation
et de la mort de Jean Moulin à Lyon.
Daniel Cordier a 20 ans quand il s’engage dans la France Libre en
juin 1940. Venu de l’Action française, ses convictions d’extrême droite
auraient plutôt dû le rapprocher de Pétain. Mais, après la défaite française,
il choisit de poursuivre le combat en Afrique du Nord et se retrouve à Londres
où il se rallie aussitôt à la France libre et devient, deux ans plus tard, le
collaborateur et homme de confiance de Jean Moulin, de 1942 à 1944.
Distribution
Jules Sadoughi : Daniel « Alain » Cordier
Éric Caravaca : Jean « Rex » Moulin
Nicolas Marié : Georges « Bip » Bidault
Jean-Michel Fête : Henri « Charvet » Frenay
Léo-Paul Salmain : François Briant
Gauthier Battoue : Philippe Marmissolle-Daguerre
Julie Gayet : Marguerite Moret
Louis-Do de Lencquesaing : « Bernard » d’Astier de La Vigerie
Je n’avais pas encore vu ce
téléfilm, pourtant sorti en 2013 et, depuis, diffusé à plusieurs reprises par
la télévision. Je l’ai finalement visionné hier soir (23/02/2019) sur la chaîne
RMC.
Je n’ai pas encore lu le livre de
Daniel Cordier dont est tiré le film mais, autant que j’ai pu en juger, l’adaptation
m’a paru fidèle. J’ai surtout apprécié le réalisme des reconstitutions de l’époque
et le jeu sobre des acteurs, Jules Sadoughi, en tête, qui incarne Alain, pseudonyme
de Cordier, et Eric Caravaca, qui joue le rôle de « Rex », autrement
dit Jean Moulin. Mais, ce qui est la réussite d’une bonne réalisation, ce sont
aussi les seconds rôles, particulièrement bien traités ici. Certains critiques
ont reproché à ce film son manque d’action. Je trouve au contraire que c’est
une de ses qualités de rendre avec finesse la tension permanente que vécurent
ces héros « de l’ombre » qui ne rend que plus magnifique le sort
terrible dont certains ont été les victimes. Le film m’a aussi beaucoup
intéressé quand il montre les difficultés qu’a rencontré Jean Moulin pour
organiser et unifier des mouvements au départ animés d’opinions et d’objectifs
différents, voire irréconciliables. Il décrit aussi admirablement l’immense
solitude de ces « héros du quotidien », baignant dans la délation et les
risques permanents de la trahison. Cela m’a donné envie d’approfondir cette
période que je connais mal.
Blue Jasmine est un film
américain écrit et réalisé par Woody
Allen sorti en 2013.
Résumé
Jasmine (Cate Blanchett) a jusque-là vécu une vie bourgeoise et sans
problèmes auprès de son mari, Hal (Alec Baldwin),
un riche homme dʼaffaires new-yorkais. Mais, suite à des malversations,
celui-ci est arrêté et emprisonné et il se suicide. Elle se retrouve alors criblée
de dettes. De plus, lorsquʼil découvre les malversations de son père et la
complicité passive de sa belle-mère, le fils de Hal, Danny, a quitté la maison
sans laisser d’adresse.
Jasmine n’a d’autre choix que d’aller
à San Francisco où vit sa sœur, Ginger (Sally Hawkins), mère divorcée avec deux enfants qui vit avec Chili, un garçon que
Jasmine trouve vulgaire. Elle ne sait trop comment elle sera reçue par sa sœur car,
il y a plusieurs années, Hal a dilapidé une forte somme que lui avait confié Ginger.
En attendant de trouver un emploi
comme décoratrice dʼintérieur, Jasmine travaille comme assistante
administrative dʼun dentiste mais, devant ses avances, elle doit démissionner.
Lors d’une réception, Jasmine
rencontre Dwight Westlake (Peter
Sarsgaard), un homme élégant et veuf. Jasmine, honteuse de sa condition, n’ose pas lui avouer la
vérité et se présente comme la veuve d’un chirurgien célèbre, sans
enfant et exerçant le métier de décoratrice dʼintérieur. Mais son mensonge vole
en éclats la veille de son mariage.
Dans la scène finale on voit
Jasmine, errant désemparée dans les rues de San Francisco et parlant toute
seule. Mon opinion
Je ne suis pas généralement pas un grand fan des films de Woody Allen, à part quelques exceptions comme Midnight in Paris, ou à la rigueur Match Point. Ce film, que j'ai regardé pour deux actrices que j'apprécie, Cate Blanchett et Sally Hawkins (actrice atypique découverte dans Be happy), ne m'a pas vraiment emballé non plus. Cate Blanchettfait ce qu'elle peut avec un scénario mal foutu, une mise en scène paresseuse et un personnage qui aurait pu être intéressant s'il avait été approfondi. On s'ennuie ferme !
Catherine Frot est une actrice française, née le 1er mai 1956 à
Paris.
Biographie
D’une famille originaire de
Rochefort (Charente-Maritime), Catherine Frot est la fille d'un père ingénieur
et d'une mère professeur de mathématiques.
De vocation précoce, avec une
prédilection sensible pour le comique, elle suit dès l'âge de quatorze ans les
cours du conservatoire de Versailles, tout en poursuivant sa scolarité. Elle
entre en 1974 à l'école de la rue Blanche puis au Conservatoire. À la même
époque, elle fait partie des fondateurs de la Compagnie du Chapeau Rouge, fort
remarquée au festival d'Avignon off en 1975. C'est initialement au théâtre
qu'elle va se consacrer le plus souvent, avec en point d'orgue le rôle de la
Présidente de Tourvel dans une adaptation des Liaisons dangereuses mise
en scène par Gérard Vergez (1987). Au
théâtre, elle joue aussi de nombreux classiques : La Cerisaie et La
Mouette de Tchekhov,
respectivement mis en scène par Peter
Brook en 1982 et Pierre Pradinas
en 1985, ou encore John Gabriel Borkman d'Ibsen,
dirigé par Luc Bondy en 1993, et des
créations comme C'était comment déjà ? de Jean
Bouchaud, qui lui valut le Prix de la
révélation théâtrale de l'année du Syndicat de la critique en 1980.
Nommée en 1986 pour le César de
la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de Béatrice
dans Escalier C, il lui a fallu attendre le rôle de Yolande dans le film de
Cédric Klapisch, Un air de famille, pour se faire connaître du grand public.
Elle avait précédemment déjà tenu ce rôle dans la pièce dont le film est adapté
et avait remporté le Molière de la comédienne dans un second rôle en 1995. Pour
ce même rôle au cinéma, elle reçoit ensuite le César de la meilleure actrice
dans un second rôle en 1997.
Années 2000
En 1998, elle obtient son premier
grand rôle au cinéma, celui de l'héroïne de La Dilettantede Pascal Thomas. Sorti en 1999, le film
est un succès critique et commercial et impose l'actrice comme capable de jouer
simultanément dans les tons burlesque et tragique.
Elle enchaîne alors les premiers
rôles dans ces deux registres.
En 2001, elle évolue dans trois
longs-métrages : elle retrouve Pascal
Thomas pour la comédie chorale Mercredi, folle journée !, un
nouveau succès. Elle partage aussi l'affiche du drame Chaos avec Vincent Lindon, sous la direction de Coline Serreau. Elle participe aussi au
tournage d'une trilogie réalisée par Lucas Belvaux, composée de Un
couple épatant (2001), Cavale (2002) et Après
la vie (2003).
En 2003, elle se hisse dans des
productions plus commerciales : elle apparaît d'abord dans la comédie Chouchou,
de Merzak Allouache, mais partage
surtout l'affiche de Sept ans de mariage avec Didier Bourdon, également réalisateur
de cette satire sur le couple occidental.
2004 : elle alterne entre film
d'auteur, Éros thérapie, de Danièle
Dubroux, et l'adaptation de Vipère au poing, de Philippe de Broca, où elle incarne avec
maestria le personnage de Folcoche. Enfin, elle partage l'affiche de la comédie
Les
Sœurs fâchées avec Isabelle
Huppert.
En 2005, si la comédie Boudu,
signée Gérard Jugnot, aux côtés de Gérard Depardieu, est une déception
critique et commerciale, ses retrouvailles avec Pascal Thomas lui permettent de confirmer son succès au box-office
: la comédie policière Mon petit doigt m'a dit, adaptation
d'Agatha Christie, la voit former avec André
Dussollier un tandem d'enquêteurs décalés.
En 2006, elle renoue avec le
drame pour Le Passager de l'été, de Florence
Moncorgé-Gabin, puis pour La Tourneuse de pages, de Denis Dercourt qui sont cependant des
semi-échecs. Elle tient ensuite le rôle-titre de la comédie Odette
Toulemonde, d’Éric-Emmanuel
Schmitt.
En 2008, elle partage l'affiche
du drame L'Empreinte avec Sandrine
Bonnaire puis redevient Prudence Beresford pour la suite Le
Crime est notre affaire, toujours devant la caméra de Pascal Thomas. En juillet de la même
année, elle participe aux fêtes locales de l'île-d'Aix pour y lire dans la cour
du Fort Liédot lors d'un spectacle, des lettres d'amour écrites par Napoléon
Bonaparte.
En 2009, elle seconde, avec Karin Viard, Mathieu Amalric, héros de
l'audacieuse comédie de science-fiction Les Derniers Jours du monde, de Arnaud et Jean-Marie Larrieu. Mais
surtout, elle partage l'affiche de la satire Le Vilain avec Albert Dupontel, également réalisateur.
La décennie se conclut avec la
comédie policière Imogène McCarthery, co-réalisée par Franck Magnier et Alexandre
Charlot.
Elle débute cette décennie en
tête d'affiche du drame Coup d'éclat, de José Alcala. Mais c'est 2012 qui
s'avère être une année très prolifique : elle mène d'abord le casting féminin
de la comédie sociale Bowling, de Marie-Castille Mention-Schaar. Puis elle
conclut la trilogie policière de Pascal Thomas avec Associés contre le crime,
toujours avec André Dussollier dans le rôle du colonel Bélisaire Beresford.
Enfin, elle est l'héroïne de la comédie dramatique Les Saveurs du palais, de
Christian Vincent.
Années 2010
En 2015, elle fait un retour
remarqué en incarnant le rôle-titre de la comédie dramatique Marguerite,réalisée par Xavier Giannoli.
L'année suivante, après six précédentes nominations dans cette catégorie
majeure, sa performance lui vaut le César
de la meilleure actrice pour son rôle dans Marguerite.
La même année, elle reçoit le Molière de
la comédienne dans un spectacle de théâtre privé pour la pièce Fleur
de cactus.
En 2017, elle partage l'affiche
de la comédie dramatique Sage-Femme avec Catherine Deneuve. Elle donne aussi la réplique à Christian
Clavier pour la comédie Momo,
de Sébastien Thiéry et Vincent Lobelle.
Deux ans plus tard, elle retrouve
le réalisateur José Alcala pour Qui m'aime me suive !
Je l'ai personnellement beaucoup aimée dans Les saveurs du palais, où elle joue le rôle d'Hortense Laborie, cuisinière de renom appelée par Mitterand pour prendre la tête des cuisines de l'Elysée, et dans Sage-femme, un peu moins dans le rôle tragi-comique de Marguerite, même si je m'incline devant la performance.
Filmographie
1980 : Mon oncle d'Amérique d’Alain Resnais : Arlette Le Gall, jeune
fille
1981 : Psy de Philippe de Broca : Babett
1981 : Les Babas-cool de François Leterrier : Véronique
1982 : Guy de Maupassant de Michel Drach : Mouche
1983 : Du sel sur la peau de Jean-Marie Degèsves : Charlotte
1983 : Une pierre dans la bouche
de Jean-Louis Leconte : Jacky
1985 : Escalier C de Jean-Charles Tacchella : Béatrice
1985 : Elsa, Elsa de Didier Haudepin : Juliette
1987 : Le Moine et la Sorcière
de Suzanne Schiffman : Cécile
1989 : Chambre à part de Jacky Cukier : Babette
1990 : Sushi Sushi de Laurent Perrin : la banquière
1990 : Tom et Lola de Bertrand Arthuys : Catherine, la mère
de Tom
1990 : Bienvenue à bord ! de Jean-Louis Leconte : la blonde
1993 : Vieille Canaille de Gérard Jourd'hui : Marylin
1993 : Vent d'est de Robert Enrico : Martha Hubber
1993 : Juste avant l'orage de Bruno Herbulot : Irène
1994 : J'ai pas sommeil de Claire Denis : la femme à la
bibliothèque
1996 : Un air de famille de Cédric Klapisch : Yolande Ménard
1998 : Le Dîner de cons de Francis Veber : Marlène Sasseur
Vipère au poing est un
film français de Philippe de Broca,
sorti en 2004 et adapté du roman du même nom d'Hervé Bazin paru en 1948. Il s’agit de la deuxième adaptation du
roman, la première ayant été créée pour la télévision en 1971, dans une
réalisation de Pierre Cardinal, avec
Alice Sapritch dans le rôle de Folcoche.
Résumé
L’histoire se déroule en 1926. Après
le décès de leur grand-mère paternelle qui se chargeait jusque-là de leur
éducation, le jeune Jean Rezeau, dit « Brasse-Bouillon » (Jules Sitruk) et son frère Ferdinand dit
« Freddie » (William Touil)
retrouvent leurs parents revenus d'Indochine. Mais leur relation avec leur mère
va prendre une tournure cauchemardesque. Celle-ci, qu'ils vont bientôt surnommer «Folcoche » (association de « folle » et de « cochonne ») (Catherine Frot), fait preuve envers eux de méchanceté et de sadisme, privilégiant leur frère cadet, Marcel dit « Cropette »
(Pierre Stévenin), né en Indochine. Elle est particulièrement odieuse avec Jean, qui lui tient tête mais elle ira jusqu'à accuser son second fils de lui avoir volé de l’argent pour le faire envoyer
en maison de redressement. Leur père, joué par Jacques Villeret, est l’incarnation de la lâcheté et de la
veulerie et, pour éviter tout conflit avec sa détestable épouse, se réfugie dans sa passion, l'entomologie.
Le comportement odieux de
Folcoche trouvera son explication et sa justification vers la fin du film
lorsqu'elle reviendra mourir chez Jean.
Ce terrible récit est en
partie autobiographique et a été inspirée à l'écrivain Hervé Bazin par sa propre enfance et l'histoire de sa famille.
Mon opinion
Un film passionnant,
magistralement joué par Jules Sitruk,
déjà révélé par ses rôles au cinéma dans Monsieur Batignole (2002) et Moi,César, 10 ans et ½, 1 m 39(2003), Jacques
Villeret remarquable en père lâche et une Catherine Frot, éblouissante de méchanceté dans une prestation réussissant presque à faire oublier celle, pourtant historique, d’Alice
Sapritch dans la première adaptation de cette histoire (1971).
Bruno Ganz était un comédien de théâtre et un acteur de cinéma et
de télévision suisse, né le 22 mars 1941 à Zurich où il est mort d’un cancer,
décelé en 2018, le 16 février 2019.
Au cinéma, parmi les rôles qui
ont fait sa renommée, figurent celui de l’ange Damiel dans Les Ailes du désir de Wim Wenders et celui de Hitler dans La Chute, film d’Oliver Hirschbiegel qui relate les derniers jours du dictateur,
terré dans son Führerbunker à Berlin.
Biographie
Bruno Ganz était né à Zurich, d'un père suisse exerçant la profession de mécanicien et d'une mère
originaire d'Italie du Nord. Il entame sa carrière artistique au théâtre en
1961, et quitte la Suisse pour Berlin. Il co-fonde la troupe de la Berliner
Schaubühne avec Peter Stein. Déjà,
le grand acteur Gustav Knuth est
convaincu de son talent. Dans le même temps, il fait des apparitions au cinéma,
avec moins de succès qu'au théâtre. En 1967, il joue dans Haut les mains de Jerzy Skolimowski.
En 1972, il apparaît au Festival
de Salzbourg dans la première mise en scène de Der Ignorant und der Wahnsinnige
de Thomas Bernhard, sous la
direction de Claus Peymann. L'année
suivante, il est désigné « acteur de l'année » par le magazine allemand Theater heute pour ce rôle.
En 1975, son rôle dans Sommergäste
lui permet d'afficher son talent.
En 2000, il joue le Faust
(I et II) de Goethe dans
l'adaptation de Peter Stein, qui
dure 13 heures.
Parmi ses principaux rôles au
cinéma, il a joué l'ange Damiel dans Les Ailes du désirde Wim Wenders, le Pr Stanciulescu dans L'Homme
sans âge de Francis Ford Coppola
et Hitler dans La Chute.
Récompenses
Acteur de l'année 1973 pour le
magazine théâtral allemand Theater heute.
Prix de l'interprète allemand (la
« chaussure de Chaplin »).
Prix fédéral du film.
Anneau Hans-Reinhart de la
Société suisse pour la culture théâtrale.
Anneau de Iffland de 1996 à sa
mort en 2019.
Prix du film suisse 2000.
Officier des Arts et des Lettres
(France)
Prix David di Donatello 2000.
Prix du film de Berlin 2001.
Chevalier de la Légion d’honneur
en avril 2007.
Spéciale Caméra d'or 300 pour
l'ensemble des réalisations - Festival international du film des frères Manaki.
Prix d'honneur - Prix du cinéma
suisse 2017.
Filmographie
Cinéma
Années 1960
1960 : Der Herr mit der schwarzen
Melone de Karl Suter : le majordome
1962 : Es Dach überem Chopf de Kurt Früh : Fred
Weber
1964 : Chikita de Karl Suter
1967 : Der sanfte Lauf de Haro
Senft : Barnhard Kral
Années 1970
1976 : Sommergäste de Peter Stein
: Jakov Shalimov
1976 : Lumière de Jeanne Moreau :
Heinrich Grün
1976 : La Marquise d'O... de Éric
Rohmer : le comte russe
1976 : Le Canard sauvage (Die
Wildente) de Hans W. Geißendörfer : Gregers
1977 : L'Ami américain (Der Amerikanische
Freund) de Wim Wenders : Jonathan Zimmermann
1978 : La Femme gauchère (Die
linkshändige Frau) de Peter Handke : Bruno
1978 : Le Couteau dans la tête
(Messer im Kopf) de Reinhard Hauff : Hoffmann
1978 : Ces garçons qui venaient
du Brésil (The Boys from Brazil) de Franklin J. Schaffner : le professeur
Bruckner
1978 : L'Échiquier de la passion
(Schwarz und weiß wie Tage und Nächte ) de Wolfgang Petersen : Thomas Rosemund
1979 : Nosferatu, fantôme de la
nuit (Nosferatu: Phantom der Nacht ) de Werner Herzog : Jonathan Harker
1979 : Retour à la bien-aimée de
Jean-François Adam : Dr. Stephan Kern
Années 1980
1980 : Une femme italienne
(Oggetti smarriti) de Giuseppe Bertolucci : Werner
1980 : 5 % de risques de Jean
Pourtalé : David
1981 : La Provinciale de Claude
Goretta : Remy
1981 : Le Vietnam nous appartient
(Etwas wird sichtbar ) de Harun Farocki
1981 : La Dame aux camélias (La
storia vera della signora delle camelie) de Mauro Bolognini : Perregaux
1981 : Le Faussaire (Die
Fälschung) de Volker Schlöndorff : Georg Laschen
1981 : Haut les mains (Ręce do
góry) de Jerzy Skolimowski : son propre rôle (prologue ajouté à ce film de
1967)
1982 : Der Erfinder de Kurt Gloor
: Jakob Nüssli
1982 : Logik des Gefühls de Ingo
Kratisch
1982 : Polenta de Maya Simon :
Jules, le narrateur
1982 : Krieg und Frieden de
Stefan Aust, Axel Engstfeld, Alexander Kluge et Volker Schlöndorff
(documentaire)
1983 : Dans la ville blanche
d'Alain Tanner : Paul
1983 : La Main dans l'ombre
(System ohne Schatten) de Rudolf Thome : Faber
1983 : Killer aus Florida de
Klaus Schaffhauser
1985 : Private Resistance de
Dimitri Frenkel Frank : Gustav