Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
Théorème (Teorema) est un film italien de Pier Paolo Pasolini. Il porte avant
tout une vive critique de la bourgeoisie italienne (1968).
Synopsis
Annoncé par un télégramme, un personnage
mystérieux d'une étrange beauté (Le visiteur : Terence Stamp, alors âgé de 29 ans) séjourne dans une riche famille
milanaise. Les uns après les autres, tous les membres de la famille ont des
rapports sexuels avec le visiteur, changeant radicalement la vie de chacun.
Distribution
·Terence
Stamp : le Visiteur
·Silvana
Mangano : Lucia, la mère
·Massimo
Girotti : Paolo, le père
·Laura
Betti : la servante
·Ninetto
Davoli : Angelino, le Messager
·Anne
Wiazemsky : Odetta, la fille
·Andrés
José Cruz : Pietro, le fils
·Carlo De
Mejo : un amant occasionnel de Lucia
Musique :Ennio
Morricone
Autour du film
A sa sortie (Festival de Venise :
septembre 1968 ; France : 25 janvier 1969), le film fit un énorme scandale.
En Italie, sa saisie fut réclamée devant un tribunal romain pour « obscénité ».
Le tribunal réfuta les assertions de
l'accusation et leva le séquestre du film. « Le bouleversement que m'a causé
Théorème - déclara le président du tribunal - n'est nullement sexuel, il est
essentiellement idéologique et mystique. Comme il s'agit essentiellement d'une
œuvre d'art, elle ne peut pas être obscène. Un autre procès eut lieu à Venise à
la fin du mois de novembre 1968. Pasolini y assura sa propre défense et déclara
en substance : « Mon film, comme toutes les scènes qui le composent, est un
film symbolique. »
A contrario, l’institution dont
on aurait pu attendre le plus de réactions, l’Eglise catholique, récompensa le
film : il obtint même le grand prix de l'Office catholique international
du cinéma (OCIC), ce qui causa des réactions très vives parmi le public
catholique. A l’époque, le jury de l'OCIC était présidé par un jésuite canadien
du nom de Marc Gervais, admirateur de l'œuvre de Pasolini. Mais six mois plus
tard, cédant aux critiques venues des parties les plus conservatrices de l’Eglise,
l'Office catholique désavoua son jury, et regretta officiellement l'attribution
du prix à Théorème.
Le Festival de Venise décerna le
Prix d’interprétation féminine à Laura
Betti.
Kristin Scott Thomas est une actrice anglo-française née le 24 mai
1960.
Elle a fait ses études
secondaires en Grande-Bretagne et les a poursuivies à l'Ecole nationale
supérieure des arts et techniques du spectacle de Paris, mieux connue sous le
nom d'Ecole de la Rue Blanche, qui a formé un grand nombre d’artistes français,
comédiens, réalisateurs, décorateurs, costumiers, éclairagistes, etc.
Elle a commencé une carrière au
cinéma en 1986 et a tourné avec nombre de metteurs en scène avant que Roman Polanski lui confie le rôle de
Fiona dans Lunes de fiel (1992). Curieusement, dans le film suivant, Quatre
mariages et un enterrement de Mike
Newell (1994), son personnage portera à nouveau le prénom de Fiona. Mais
c'est surtout le rôle de Katharine Cliffton dans le film Le patient anglais d' Anthony Minghella quelle deviendra une
star internationale.
Dans La femme du Ve (2011),
d'après le roman à suspens de Douglas
Kennedy, elle joue le rôle de l'énigmatique et inquiétante Margit au côté
d'Ethan Hawke.
Elle a tourné à ce jour dans plus
70 films, une 10e de pièces de théâtre et plusieurs séries
télé.
C'est une actrice élégante et
racée qui a touché à beaucoup de rôles et est aussi à l'aise dans la comédie
que dans la tragédie où elle excelle particulièrement.
Parmi ses autres films qui
comptent (outre les films cités) :
L'Homme qui voulait vivre sa vie
est un film français d'Éric Lartigau inspiré
du livre du même nom de Douglas Kennedy,
sorti le 3 novembre 2010.
Synopsis
Paul Exben (Romain Duris), jeune avocat d'affaire, jeune loup aux dents
longues, est marié, père de deux enfants qu'il adore, et vit confortablement
dans les beaux quartiers. Tout serait parfait si son mariage ne battait de
l'aile. Sa femme Sarah (Marina Foïs)
le trompe avec leur voisin, Greg (Eric
Ruf), un photographe raté.
Paul tue accidentellement Greg à
qui il est venu demander des comptes sur ses relations avec sa femme. Après
s’être débarrassé du corps, il usurpe son identité et part pour un long
périple.
Au bout de son errance, il échoue
dans un petit pays d'Europe centrale (une correspondante m'a dit qu'il
s'agissait du Montenegro). Comme dans le livre, le héros - qui avait toujours
rêvé d'être photographe et, en s'enfuyant après le meurtre, avait emporté avec
lui le matériel photographique de sa victime - se met à faire des photos et se
révèle avoir du talent.
Mon jugement sur ce film
Déjà, l'affiche, affreuse, ne
donne vraiment pas envie d'aller voir le film (sur l'affiche, Romain Duris fait plus penser à un
tueur fou, à Raspoutine, que sais-je... qu'au personnage qu'il incarne). J’avais,
par ailleurs, adoré le livre de Douglas
Kennedy mais je n’imaginais pas que l’histoire, si « américaine »,
puisse être transposée en Europe. Par ailleurs, je ne suis vraiment pas
fan de Duris et je ne le voyais pas du tout dans ce rôle. Je l'avais trouvé bien dans l'Auberge
espagnole mais, depuis, son côté "speedé" m'énerve et sa diction
"à la mitraillette", l'un des grands défauts des acteurs français,
m'insupporte.
Jusque-là, le film est fidèle au
roman si ce n'est pour la scène "grand-guignolesque" où Paul se débarrasse du corps de son rival
avec une maladresse qui aurait immédiatement conduit en tôle n'importe lequel d'entre nous. Pour disparaître, il
choisit de faire croire qu'il s'est noyé en mer. Tout cela est bien moins
crédible que dans le roman. Malgré tout, Paul parvient à quitter le France sans être inquiété et se retrouve seul, démuni de tout, dans un pays étranger.
Là, il rencontre un Français expatrié, Bartholomé (Niels Arestrup) qui, malgré ses airs de clochard, reconnaît en Paul le talent
d'un grand photographe, et le fait exposer. C'est là que, pour notre héros, tout
dérape. Comme dans le roman, le succès rend son anonymat, qui avait valeur pour lui de
sauf-conduit, intenable et, lors de sa première exposition, il doit
s'enfuir, comme après le meurtre, en effaçant ses traces. C'est le moment le plus réussi du film et, hélas, celui où le réalisateur aurait
dû, dans son intérêt et dans le nôtre, s'arrêter. Malheureusement pour nous,
il n'en est rien.
Paul, ayant détruit toutes ses traces et vendu le peu qu'il
a, s'embarque donc clandestinement sur un cargo pour l'Amérique du sud. Alors que le
cargo est en pleine mer, il est réveillé par des bruits de lutte et des cris.
L'équipage, qui a découvert des passagers clandestins, les jette à la mer.
Paul, non seulement, a tout vu mais il a filmé la scène. Il est à son tour
surpris et l'équipage le jette à son tour par-dessus bord. Pour leur éviter de se noyer,
un matelot, plus humain que les autres, leur expédie un canot de survie. Paul
sauve un des clandestins et, lorsqu'ils seront secourus, il révélera l'histoire
à la presse.
Rien de tout cela n'est dans le best-seller original. Pourquoi le réalisateur a-t-il cru bon d'ajouter cette scène, certes dramatique, mais totalement hors de propos. même si elle part d'un bon sentiment et témoigne d'une réalité, hélas, devenue quotidienne de nos jours ? Je peux comprendre que l'on soit parfois obligé d'adapter un
roman, soit parce qu'il est trop long, soit pour "resserrer" l'action
mais, dans le cas de ce film, l'auteur a été trahi du début à la fin sans que cela n'améliore
(bien au contraire !) un livre parfaitement bâti et adaptable tel quel au
cinéma.
Si l'on fait abstraction que l'histoire
a été transposée des Etats-Unis à la France, le début de l'adaptation
cinématographique est relativement fidèle au livre. Ceci dit, je comprends
d'autant moins que le réalisateur ait cru devoir transposer un roman qui se
passe outre atlantique en Europe dans la mesure où celui-ci a été écrit pour
"fonctionner" dans un pays immense, sans frontières véritables, où il
est plus facile de changer d'identité que chez nous. C'était prendre un risque
inutile et rendre les situations encore plus invraisemblables que dans le
roman.
Je suis assez d'accord avec la
critique de Télérama (n°3173 du 6 au 12
novembre 2010) qui n'a pas, plus que moi, aimé la première partie
("Difficile néanmoins d'oublier les couacs de la partie française. Le
portrait qui se voudrait cruel - mais sonne creux - de la bourgeoisie friquée
(...) Le jeu tâtonnant de Romain Duris
(en tant qu') avocat d'affaires, et de Marina
Foïs, son épouse BCBG - des rôles qui ne leur vont pas, où ils paraissent
déguisés." Et plus loin, soulignant les points positifs du film : "Le
deuxième mouvement est, lui, d'autant plus intéressant qu'il brouille la piste
de la culpabilité écrasante." Dans ce rôle, Duris est enfin lui-même,
beaucoup plus crédible que dans la 1ère partie.
Je voudrais terminer cette critique
par quelques coups de chapeau :
- A Catherine Deneuve dont l'apparition rapide et, quoiqu'en disent certains commentateurs (libre à eux de ne pas l'aimer), parfaite.
- Au "vrai" photographe
(Antoine d'Agata) dont on aurait aimé pouvoir mieux apprécier les clichés
(certains sont sublimes mais on ne fait que les entrevoir !)
- A la belle musique, de Sacha et Evgueni Galpérine, qui renforce la nostalgie que ressent Paul quand
il a tout abandonné (cette musique mélancolique m'évoque la superbe bande son
du film le Regard d'Ulyssede TheoAngelopoulos).
- Quelques scènes émouvantes
aussi (au début lorsque Paul joue avec ses enfants, avec Niels Arestrup (remarquable) et Ivana (Branc Katik), la journaliste étrangère... -
Bel-Ami est un drame
italo-britannique réalisé par Declan
Donnellan et Nick Ormerod et
sorti en 2012, avec Robert Pattinson
dans le rôle-titre.
Synopsis
Cette 9e adaptation de l’œuvre de
Guy de Maupassant (parue en 1885) suit assez fidèlement le déroulement du
roman. L’histoire se déroule sous la IIIème République à Paris.
Georges Duroy (Robert Pattinson) est
un jeune homme ambitieux, qui, au retour de deux années pendant lesquelles il a
servi dans l’armée pendant la conquête de l’Algérie (1830-1847), vivote en
occupant un emploi mal payé au bureau du chemin de fer et vit dans une mansarde
misérable. Un soir, lors d’une virée au bordel, il rencontre Charles Forestier,
un de ses anciens camarades d'Algérie, devenu rédacteur politique au journal « La
Vie Française ». Charles l’invite chez lui et lui propose, pour lui mettre
le pied à l’étrier, d’entrer au journal et d’y publier ses souvenirs de guerre.
Comme Georges ne sait pas écrire, Charles le met en contact avec son épouse,
Madeleine Forestier (Uma Thurman), une
femme intelligente et ambitieuse, qui le prend sous son aile et lui dicte ses
premiers articles. Elle l’introduit aussi auprès des femmes influentes de la
capitale, dont Clotilde de Marelle (Christina
Ricci) et Virginie Rousset (Kristin Scott Thomas), épouse du directeur de « La Vie Française ». Usant
de son charme et de son intelligence, Georges passe de la pauvreté à la
richesse en devenant d’abord l'amant de Clotilde puis, après la mort de Forestier, de sa veuve. Tout
en continuant à aimer en secret Clotilde, il couchera avec Virginie Rousset et
en profitera pour asseoir son influence au journal. Dans un univers où la
politique et les médias se bousculent pour avoir de l'influence, où le sexe est
synonyme de pouvoir et la célébrité est une obsession, Georges ne recule devant
rien pour réussir…
Mon opinion sur ce film
Je m’étais promis de voir le film
lors de sa sortie ne serait-ce que pour y découvrir Robert Pattinson, le célèbre vampire de Twilight, dans un autre
contexte mais je n’en avais pas eu l’occasion. J’ai profité du passage du film sur
Arte pour le voir. Je n’ai été déçu ni par la réalisation (somptueux décors de
l’époque, beaux costumes, belle distribution…) J’ai trouvé Robert Pattinson
très à l’aise dans ce rôle de jeune ambitieux prêt à tout pour se sortir de la
misère. Il a su insuffler à son personnage juste assez de l’ambiguïté qui
manque au personnage de Maupassant pour nous le rendre sympathique. Beau film
historique dans l’esprit de Chéride Stephen Frears, adaptationelle
aussi réussie du roman de Colette, auquel il s’apparente par beaucoup d’aspects.
Taxi Téhéran (en persan :
تاکسی, Taxi) est un faux
documentaire iranien écrit, réalisé et produit par — et mettant en vedette —
Jafar Panahi. Le film, présenté à la Berlinale 2015, y remporte l'Ours d'or du
meilleur film et le prix FIPRESCI. Durée : 82 minutes.
Résumé
Se faisant passer pour un
chauffeur de taxi, le réalisateur iranien Jafar Panahi, interdit de film en
Iran, sillonne les rues de Téhéran. Au gré des passagers qui se succèdent et se
confient à lui, le réalisateur dresse le portrait de la société iranienne entre
rires et émotion.
Contexte
Depuis 2010, le réalisateur
iranien Jafar Panahi n'a plus le droit de filmer dans son pays. Bravant
l'interdit, il a tout de même secrètement tourné "Taxi Téhéran" pour
lequel il s'est glissé dans la peau d'un faux chauffeur de taxi. À mi-chemin
entre le documentaire et la fiction, le film présente un portrait de Téhéran,
la capitale iranienne, filmé depuis le taxi équipé d’une caméra cachée. Les
passagers sont des anonymes (un vendeur de DVD piratés, deux femmes
transportant des poissons rouge dans un bocal ou des personnalités sociales et
politiques iraniennes : une avocate interdite d’exercer…). Comme ses deux
films précédents, Ceci n'est pas un film et Pardé, le film a été produit malgré
l'interdiction qui lui a été faite de réaliser des films en Iran pour une
période de vingt ans.
Distribution
·Jafar Panahi (lui-même)
·Les personnages filmés dans le taxi sont des
acteurs non-professionnels qui, pour des raisons de sécurité, restent anonymes.
Production
L'œuvre a été sélectionnée en
compétition dans la section principale du 65e Festival international
du film de Berlin où elle a été projetée en première mondiale le 6 février
2015. Le film a la particularité de ne pas avoir de générique afin de ne pas
dévoiler l'identité des passagers du taxi auxquels le chauffeur ne demande
jamais de régler leur course. Le film se termine par ce texte rédigé par le
cinéaste : « Le ministère de l’Orientation islamique valide les génériques des
films distribuables. À mon grand regret, ce film n’a donc pas de générique.
J'exprime ma gratitude à tous ceux qui m’ont soutenu. Sans leur précieuse
collaboration, ce film n’aurait pas vu le jour. »
- Le 14 février 2015, l'Ours d'or
est attribué au film.
Mon opinion
Je ne vais pas y aller par quatre
chemins : si j’ai bien compris le propos de Jafar Panahi et salue son
courage pour avoir réalisé ce film dans des conditions aussi périlleuses pour
lui que pour ses interprètes (même s’ils restent anonymes !), si je me
place sur le seul point de vue du spectateur, je n’ai pas été emballé par ce « film »
qui n’en est pas vraiment un. Il n’est pas non plus un documentaire… Si c’était
le cas, les clients du taxi seraient de « vraies » personnes, or il
semble évident que certains sont des acteurs, même non-professionnels et que
les dialogues ne sont pas entièrement spontanés. Bref, quoiqu’en disent les
critiques qui ont presque tous unanimement encensé le film, je me suis ennuyé
(alors que le film est court : 85 minutes seulement), surtout pendant les
intermèdes où il ne se passe rien. Les meilleurs moments du film sont ceux qui
ont été sélectionnés dans la bande-annonce. Le seul moment vraiment émouvant
est celui où l’avocate nous dévoile sa situation et celle de sa cliente (qu’elle
ne peut défendre), une jeune fille emprisonnée pour avoir voulu assister à un
match de basket. On compatit bien sûr à l’inanité des règles stupides imposées
au peuple iranien mais elles sont celles de toutes les dictatures et ne
sont que fariboles face à l’horreur que fait régner DAESCH dans tous les pays où
ces barbares agissent.
En ce sens, j’ai trouvé que le
propos de Taxi Téhéran était très en-deçà de celui du décapant Persépolis
de Marjane Satrapi qui est toujours d’actualité bien qu’il soit sorti voici
près de dix ans.
Un homme idéal est un
thriller français coécrit et réalisé par Yann
Gozlan sorti en 2015 avec PierreNiney dans le rôle principal.
Résumé
Mathieu Vasseur (Pierre Niney), jeune auteur de 25 ans,
essaie en vain de faire publier son premier manuscrit. En attendant, il travaille
pour une entreprise de déménagement… Son destin bascule le jour où il tombe par
hasard sur le manuscrit d’un homme solitaire qui vient de mourir et dont ils
doivent débarrasser l’appartement. Le manuscrit est celui du récit d’un appelé
pendant la guerre d’Algérie. Mathieu hésite avant finalement de s’en emparer,
et de signer le texte de son nom, après lui avoir seulement donné un nouveau
titre, « Sable noir ». Le manuscrit est de suite accepté par une
maison d’édition et devient un best-seller, récompensé par le Prix Renaudot.
Mathieu Vasseur devient du jour
au lendemain le nouvel espoir le plus en vue de la littérature française.
On nous le montre trois ans après,
filant le parfait amour avec la charmante Alice Fursac (Ana Girardot), qui l’avait snobé lors de leur première rencontre,
mais qui maintenant l’amène pour le présenter à ses parents, de riches
bourgeois vivant dans une somptueuse demeure au bord de la mer Méditerranée.
Mathieu, pressé par son éditeur,
ne parvient pas à écrire la première ligne de son deuxième roman et, pour
préserver son secret, il va s’enfoncer dans une spirale mensongère qui
l’amènera à commettre deux meurtres et à se faire passer pour mort.
Mon opinion sur ce film
Le thème de l’auteur qui vole le
manuscrit d’un autre et le publie sous son nom rappelle plusieurs œuvres
littéraires, en particulier le roman d'Henri Troyat Le mort saisit le vif (1942) où le héros signe le roman La Colère, dont le véritable auteur est
décédé. Comme dans Un homme idéal, la
spirale de l'imposture conduit le personnage aux portes de la folie. Deux films
aussi traitent du même sujet : The Words
et A Murder of Crows.
Dès le début, le ton est donné
car Mathieu travaille à son manuscrit devant une photo de Romain Gary, qui est
son auteur favori. Or, on sait tous combien la mystification fut la marque de
fabrique de ce grand écrivain qui obtint une deuxième fois le Prix Goncourt
pour son roman La vie devant soi
qu’il publia sous le nom d’emprunt d’Emile Ajar, en se gaussant de la critique
et des milieux littéraires.
Il n’empêche que, grâce à la
formidable prestation de Pierre Niney,
ce film se hisse au niveau d'un Polansky (The Ghost Writer) ou d'un Woody Allen (Match Point). Le réalisateur a parié (et il a eu 100 % raison ! )
sur la présence extraordinaire du jeune et talentueux Pierre Nineyqui oblitère pratiquement le jeu de tous les
autres acteurs. Il arrive à insuffler à son personnage de menteur un côté
sympathique car là où d’autres s’en seraient fichés, Mathieu reste conscient qu’il doit son talent
à un autre et reste paralysé par la culpabilité. L’angoisse monte peu à peu et
on craint plus pour lui plus que pour tous les autres dont on ne pleurera pas
la disparition. L’impression que l’on garde, avec les dernières images où
Mathieu, retourné à l’anonymat, contemple depuis la rue, sa double réussite (le
succès de son vrai livre au titre plus que symbolique « Faux-semblants »
et son bébé, dans les bras de la femme qu’il aime et ne pourra jamais épouser),
est celle d’un terrible gâchis.
Drôle de famille ! est une série humoristique française réalisée
par Stéphane Clavier, diffusée
depuis le 30 décembre 2009 à partir d’un scénario de Nathalie Saugeon, d'après
les personnages de Marie-Luce David et Laurence Gall. 100 mn.
Résumé
> Episode 1 : Divorcée,
Juliette (Christine Citti), 43 ans, travaille
comme sage-femme et élève seule ses deux filles, Virginie (Camille Claris) et Louise (Carla
Besnaïnou). Sa meilleure amie, Elsa (Juliette
Arnaud) a 40 ans et elle est mère célibataire de Gaël (Zacharie Chasseriaud), 12 ans. Pour résoudre leurs problèmes
d'argent, les deux amies décident de prendre un appartement en colocation. Mais
le seul appartement qu'elles trouvent est bien trop grand pour elles et elles
recherchent un/e troisième colocataire qui leur permettrait de partager les
frais. Mathieu (Samuel Theis), 28
ans, divorcé et père d'Apolline (Laura
Genovino) est lui aussi séduit par ce mode de vie. Mais, malgré la
différence d’âge, Juliette et Mathieu deviennent amants. Quant à Elsa, elle tombe
amoureuse de son psy, Antoine (Denis
Sebbah).
> Épisode 2 : Deux heureux événements
Mathieu ayant dû partir quelque
temps pour son travail, il propose à Juliette et à Elsa de prendre en pension sa
mère, Françoise (Christiane Millet),
dont l’appartement est en réfection. Mais Françoise a des idées bien à elle sur
l’éducation des enfants et se mêle de tout, rendant la cohabitation difficile. Juliette
et Elsa mettent cependant de l’eau dans leur vin car Françoise, pleine de bonne
volonté, leur rend de grands services, d’autant qu’elles viennent d’apprendre l’une
et l’autre qu’elles sont enceintes, Juliette de Mathieu, Elsa d’Antoine. Mais Antoine
n’est pas prêt à être père et réagit très mal à l’annonce de la grossesse d’Elsa
qui, ayant déjà élevé seule Gaël, décide de garder le bébé. A contrario,
Juliette n’ose pas annoncer la nouvelle à Mathieu et décide d’avorter mais, se
ravisant in extremis, elle sera celle des eux qui accouchera la première. Tout
se complique lorsque Maxime, le père biologique de Gaël, annonce à Elsa son
retour en France après 12 ans d’absence pour prendre la direction d’un grand restaurant.
Gaël, qui ne connaît pas son père, demande à le rencontrer. Lors de leurs
retrouvailles, Elsa et Maxime retombent amoureux. Quand Maxime apprend qu’Elsa
est enceinte, cette dernière n’ose pas lui dire que c’est Antoine et non lui
qui est le père du bébé.
> Épisode 3 : Chacun pour soi ! réalisé par Stéphane Kurc,
scénaristes : Camille Pouzol, Diane
Clavier (1ère diffusion le 5 septembre 2012
sur France 2).
C’est le choc lorsque Virginie,
la fille aînée de Juliette, annonce son mariage avec Paul (Anthony Martin).
Juliette réagit très mal face à cette nouvelle car elle trouve le mariage de sa
fille prématuré. A contrario, Elsa soutient Virginie et Paul et propose même de
payer les frais de mariage aux deux jeunes gens si leur propre mère s’y oppose.
> Épisode 4 : Vacances à l'orientale réalisé par Christophe
Douchand, scénaristes : Camille Pouzol, Diane Clavier (1ère diffusion le 24
avril 2013 sur France 2.)
Les colocataires débarquent à
Marrakech dans un riad que fréquente de temps à autre Françoise, la mère de
Mathieu ! Enfin, c'est ce qu'ils croient... Sans le dire, la très jeune mamie a
vendu son appartement parisien et a acheté le riad. Elle compte sur ces
vacances en famille pour avouer en douceur la vérité : elle vit là et file même
le parfait amour avec Youssef (Lyes Salem),
un architecte veuf, de quinze ans son cadet. Une fois séduits par la magie du
lieu et la personnalité de son amant, son fils Mathieu et la famille au sens
large ne pourront qu'adhérer à son nouveau choix de vie !
Mon opinion sur cette série
Sympathique série humoristique française dans l'esprit de Fais pas ci, fais pas ça ou de Clem, où j'ai revu avec plaisir Samuel Theis, un acteur très doué que j'avais remarqué en 2008 dans un docu-fiction réalisé par Thierry Bénisti intitulé l'Odyssée de l'amour. Je l'avais revu dans Versailles, le rêve d'un roi du même réalisateur (2008), Forbach de Claire Burger (2008), Un village français (2009). Dans cette série, j'ai découvert d'intéressants jeunes talents, en particulier Zacharie Chasseriaud qui, à tout juste 19 ans, a déjà un impressionnant palmarès derrière lui (une 20e de rôles aussi bien au cinéma qu'à la télévision).
Malheureusement et c'est un défaut des séries en général et des séries françaises en particulier, le scénario se complique à outrance avec la multiplication des personnages, les rebondissements à n'en plus finir et l'écheveau des relations entre les uns et les autres. Dans le cas de Drôle de famille !, on ne peut que regretter que ce défaut apparaît déjà dès 3ème épisode et culmine avec le 4ème qui n'échappe que de justesse au ridicule.
L'Ordre des Gardiens (The Hunters) est un téléfilm américain
produit et réalisé par Nisha Ganatra en 2013. Scénario : Matthew Huffman et
Jeff Schechter. Durée : 1h20. Date
de sortie du DVD : 21 mai 2014. Le film est dérivé du roman graphique
éponyme de Joshua Williamson.
Résumé
Carter (Dan Payne) and Jordyn
Flynn (Michelle Forbes) sont des chercheurs de trésors (Hunters). Leurs deux
fils, Paxton (Robbie Amell), 21 ans et Tripp (Keenan Tracey), 16 ans, s’élèvent
plus ou moins seuls dans le grand et luxueux ranch familial. Paxton rêve de faire
le tour du monde en voilier alors que son cadet, surdoué, s’ennuie dans la
pension privée où il est confiné et s’en enfuit régulièrement pour venir
retrouver son aîné au ranch.
Quand Carter et Jordyn
disparaissent lors d’une de leur mission, leurs fils, avec l’aide de Dylan
(Alexa Vega), l’ex-petite copine de Paxton, partent à leur recherche sans
savoir qu’ils font eux aussi partie des « Gardiens », un ordre
mystérieux chargé de protéger des artefacts mythologiques dont les pouvoirs sont convoités
par quelqu’un qu’ils considèrent comme un ami de leurs parents, le richissime
homme d’affaire Mason Fuller (Victor Garber).
Ensemble, ils retrouveront
cependant le miroir brisé de Blanche-Neige et le soustrairont à la convoitise
de Mason.
Distribution
·Robbie
Amell: Paxton Flynn
·Keenan
Tracey : Tripp Flynn
·Alexa
Vega : Dylan Savini
·Victor
Garber : Mason Fuller
·Michelle Forbes : Jordyn Flynn
Mon opinion : Du sous-Indiana Jones
Ce téléfilm laisse à penser qu’il
s’agit du pilote d’une série dont le thème rappelle furieusement la série Warehouse13, sauf que les héros ne sont pas des agents du FBI mais de simples
adolescents. Les héros sont sympathiques mais c’est insuffisant pour faire un
film, voire un téléfilm. Divertissant mais vraiment trop léger et manquant d’ambition
pour marquer les esprits.
La Couleur des sentiments
(The Help) est un film dramatique
américain écrit et réalisé par Tate
Taylor, adapté du best-seller éponyme de Kathryn Stockett, mettant en scène Emma Stone, Viola Davis et Octavia Spencer. Distribué par Walt
Disney Studios Motion Pictures, ce film est sorti le 12 août 2011 aux
États-Unis.
Résumé
L’action se passe au début des
années 1960, à Jackson (Mississippi). L’héroïne, une jeune femme blanche du nom
d’Eugenia, surnommée « Skeeter » (moustique en américain) depuis son
enfance (Emma Stone), vient juste de
terminer ses études de journalisme et souhaite devenir écrivain. Ayant décroché
un poste à la rubrique féminine du journal local, elle décide de s'intéresser
aux conditions de vie des domestiques noires (The help = domestique) employées
par la bonne société blanche de la ville. Elle-même a été élevée par une nounou
noire, Constantine, qui a été renvoyée de la maison en son absence pour des
raisons qu’elle ignore et dont elle ne s’est pas vraiment préoccupée jusque-là.
Pour l’aider dans son enquête, elle convainc Aibileen (Viola Davis), la domestique de l’une des ses meilleures amies, de
se confier à elle. Ce qu’elle découvre de la vie de ces femmes la décide à aller
plus loin et, peu à peu, après avoir persuadé Minny (Octavia Spencer), plus rebelle, de lui parler, tout un groupe de
femmes noires accepte de lui faire ses confidences. Skeeter qui, jusqu’à
présent n’avait pas pris la mesure du drame qu’elles vivaient, découvre un
autre monde, fait de haine et de violence, qu’elle ignorait totalement et
décide de publier anonymement tous ces témoignages. Le livre, édité par une
maison New-Yorkaise sous le titre « The help » (La domestique),
deviendra un best-seller dans tous les Etats-Unis et jouera aussi un rôle dans
le mouvement pour les droits civiques qui est au centre du film Selma.
Mon opinion
J’ai vu ce film par le plus grand
des hasards sur France Ô. Au début, j’ai failli décrocher car les premières images
m’ont paru particulièrement ennuyeuses et inintéressantes : on y assiste en
effet à une réception où les bonnes
bourgeoises blanches se reçoivent entre elles dans leurs belles maisons pour
des parties de cartes ou des thés entre amies. Elles sont servies par des
domestiques noires qui s’occupent aussi des enfants, dans une ambiance qui n’a,
a priori, rien de révoltant, au contraire. Si ce n’est que l’une de ces « dames »,
sous prétexte d’hygiène, interdit à sa domestique noire d’utiliser les
toilettes de « sa » maison et décide son mari à faire construire des
toilettes réservées aux domestiques noirs à l’extérieur. Certes, cela nous
choque mais on se dit qu’on est tombé sur une patronne particulièrement odieuse.
Mais peu à peu, le film gagne en
épaisseur avec les témoignages des domestiques, et nous comprenons, en même
temps que l’héroïne qui avait vécu jusque-là dans son monde protégé, que cette
attitude reflète l’opinion de toute la société blanche vis-à-vis des noirs. En
réalité, nous sommes en plein apartheid et nous commençons à mesurer l’ampleur
de la ségrégation qui régit les relations sociales de cette petite ville du Sud des
Etats-Unis.
La mise en scène, avec cette
évolution d’un monde apparemment idyllique des débuts, au véritable enfer caché
que nous découvrons à travers le récit de ces femmes noires, exploitées sans
vergogne et méprisées par leurs patronnes blanches (voire pire), est
remarquablement maîtrisée.
Le jeu des actrices est aussi à
saluer. Les jurés des Oscars ne s’y sont pas trompés puisqu’ils ont décerné à Octavia Spencer, formidable dans le rôle de Minny, l'Oscar de la « meilleure
actrice dans un second rôle ».
Un film salutaire qui aurait
mérité un titre moins insipide que celui qui lui a été donné en français et
qui, s’il se comprend a posteriori, ne rend pas compte de la gravité et de la profondeur du thème abordé. Pire, l'affiche, par ses tons pastels, trahit encore plus le propos final du film. Par certains côtés, en particulier cette progression d'un monde où tout est apparence à une réalité beaucoup plus obscure rappelle un autre film remarquable, Pleasantville, dont le propos n'est pas si éloigné qu'il y paraît de The help.
(500) jours ensemble est
un film américain de Marc Webb sorti
en 2009. Son titre anglais est (500) days
of Summer, ce qui est nettement plus original que le titre français. Je
n'avais pas vu ce film lors de sa sortie et j'ai profité de son passage à la
télévision hier soir pour le regarder. J'aime en effet beaucoup l'acteur
principal, Joseph Gordon-Levitt, que
j'avais découvert dans Brick (2005) et retrouvé dans Inception
(2010).
Synopsis
Le héros, Tom Hansen (Joseph Gordon-Levitt), a fait des
études d'architecture mais il n'a trouvé à s'employer que dans une entreprise
qui réalise des cartes de vœux. Dès qu'il la voit, il tombe amoureux de la
nouvelle assistante de son patron, Summer Finn (Zoey Deschanel) qui n'a rien de particulièrement attirant à mon
point de vue.
Tom est un garçon romantique qui
cherche l'âme-sœur. Au contraire, Summer ne croit pas à l'amour et ne veut pas
se lier. Tout en le mettant en garde, et comme elle n'est pas insensible au
charme, à la gentillesse et à la joie de vivre de Tom, elle acceptera cependant
une relation avec lui puis, brusquement, alors qu'ils vivent (du moins du point
de vue de Tom) le parfait amour, Summer disparaîtra brusquement de sa vie.
Lorsqu'il la rencontre ensuite par hasard,
elle fait comme si rien ne s'était passé et elle invitera Tom à ses fiançailles
avec un autre. Tom est profondément blessé par cette attitude qu'il ne comprend
pas et qu'il ressent, de la part de celle qui ne voulait pas du mariage, comme
une trahison.
Mon opinion sur ce film
Rien de bien original, on le
voit, dans un tel scénario. Le réalisateur a voulu se distinguer en faisant se
dérouler l'histoire sur 500 jours mais en découpant ce temps en séquences de
durée inégale et en nous les présentant dans le désordre. Le résultat aurait pu
être intéressant mais il rate malheureusement complètement son effet, en jetant
le spectateur dans la confusion sans que l'on comprenne la raison de ce
procédé. Une autre trouvaille du réalisateur est plus originale : elle consiste
à mêler aux images filmées des plages de dessin et même, dans une séquence, un
oiseau animé emprunté à Walt Disney. Le procédé, sans être nouveau, aurait pu
apporter quelque chose au film. Or, il n'est pas suffisamment exploité pour
qu'il puisse vraiment nous convaincre. Reste la BO, composée de morceaux de
rock et de pop : elle aussi est sympathique mais cela ne suffit pas à rendre le
film accrocheur. Le seul bon souvenir que je garderai de (500) days of Summer sera
la prestation de Joseph Gordon-Levitt
qui met tout son cœur à jouer avec sincérité et spontanéité le rôle de
Tom. Une mention particulière pour la
délicieuse Chloë Moretz, qui joue la
jeune sœur de Tom, particulièrement craquante.
J'aime regarder les filles
est un film français de Frédéric Louf,
sorti en 2011 qui emprunte son titre au tube de Patrick Coutin (1981).
Synopsis
Primo (Pierre Niney) a 18 ans, il habite à Paris une chambre située sous
les toits que lui paient ses parents, fleuristes en province. C'est l'année du
bac qu'il a peu de chances d'obtenir en raison de ses notes catastrophiques.
C'est aussi l'année de l'élection de François Mitterrand comme président de la
République et de tous les espoirs de changement de société qu'elle promet.
En revenant de passer un week-end
houleux chez ses parents (son père lui reproche de ne rien foutre, soutenu par
son grand frère, Nino (Johan Libéreau)
jaloux d'avoir dû se sacrifier pour travailler avec son père, qui considère son
cadet comme le "chouchou à sa maman"), Primo passe devant un immeuble
situé dans les beaux quartiers de Paris où a lieu une fête avec des jeunes de
son âge mais pas de son milieu. Sur un coup de tête, il s'incruste, se faisant
passer pour l’un des invités, tous fils et filles à papa, étalant la fortune de
leurs parents avec l'indécence que l'on peut afficher à cet âge. Dans le
groupe, il y a la jolie Gabrielle (Lou de Laâge)
dont il tombe amoureux et ils couchent ensemble. Pour ne pas déchoir à ses
yeux, il s'invente une vie qui n'est pas la sienne et néglige ses études,
cherchant par des petits boulots à trouver l'argent qui lui permettra de
s'acheter quelques vêtements plus "classieux" que ses jeans et ses
t-shirts de "prolétaire". Il ira jusqu'à ne pas payer son loyer pour
cela. Il passe néanmoins le bac (et, à la grande surprise de l'un de ses
professeurs, le réussit) pour pouvoir montrer à Gabrielle qu'il n'est pas un
looser et pouvoir s'inscrire en fac.
Comédie de mœurs douce-amère où
l'on découvre un jeune talent prometteur, Pierre Niney,pensionnaire de la comédie française, dont c'est toutefois déjà le
12ème film. En ce qui me concerne, je l'avais remarqué dans un rôle
pourtant secondaire, celui du serveur des Neiges du Kilimandjaro, où il
remonte le moral à Marie-Claire (Ariane
Ascaride), dans lequel son magnétisme ne passe pas inaperçu. C'est ce qui
m'avait d'ailleurs donné envie de voir d'autres films où il figurait.
Mon opinion sur le film
Si je ne suis pas déçu par la
prestation de Pierre Niney (car
c'est principalement sur ses épaules que repose le film de Frédéric Louf), je garde, comme trop souvent avec les films
français que je vois, une impression d'amateurisme. En effet (mais peut-être
est-ce voulu ?), on reste toujours à la surface des choses, rien n'est
approfondi, les personnages (à part celui de Primo) sont à peine ébauchés,
comme dans une aquarelle trop diluée. Quelques beaux moments, cependant, en
particulier le dialogue entre les deux copains sur les toits, avec Montmartre
en second plan. Un regret, que Johan
Libéreau, découvert dans Les témoins, d'André Techiné soit cantonné, dans ce film, au rôle de frère aîné
"bas du plafond"...
En conclusion, agréable comédie
romantique qui ne me laissera cependant pas un souvenir impérissable.
Cet amour-là. Film
français de Josée Dayan (2001) avec Jeanne
Moreau et Eymeric Demarigny, ce
film est une adaptation du roman autobiographique de Yann Andréa paru en 1999 sur l'histoire d'amour entre Marguerite Duras et un étudiant fragile
et timide fasciné par son œuvre.
Synopsis
Nous sommes en 1975. Yann Andréa,
de son vrai nom Yann Lemée, est étudiant en philosophie de 18 ans à l'université
de Caen lorsqu'il assiste à une projection du film India Song réalisé par Marguerite Duras. Il rencontre l'auteur
et lui dit son admiration pour son œuvre. Elle lui donne son adresse à Paris
et, pendant cinq ans, Yann Lemée lui écrit sans jamais recevoir de réponse. En
1980, Yann reçoit enfin un message de Marguerite sous la forme de son dernier
livre, L'homme assis dans le couloir,
qu'elle lui a fait envoyer. Yann, déçu par cette œuvre, ne répond pas et cesse
même de lui écrire. De son côté, Marguerite ne se décourage pas et continue à
lui adresser ses livres suivants : Le
navire Night, Aurélia Steiner et Les mains négatives. Yann recommence alors
à lui écrire. Il lui téléphone même à Trouville où elle rédige des chroniques
pour le journal Libération.
Marguerite Duras invite alors son jeune admirateur à venir la voir à Trouville,
qui est tout près de Caen, pour "prendre un verre". Il ne la quittera
plus. Pendant 16 ans, ils vivront ensemble, lui le jeune homme de 28 ans et
elle, la femme âgée de près de 70 ans, malade, désabusée et alcoolique mais
toujours supérieurement intelligente. Leur relation est passionnelle, aussi
bien sur le plan intellectuel (ce qu’on peut comprendre) que physique.
Marguerite Duras se nourrira de lui et lui se nourrira d'elle. En 1983, Yann
Andréa publiera M. D. aux Editions de
Minuit qui est le récit de la cure de désintoxication qu’a subie Marguerite
Duras lors de la préparation de son film Savannah Bay. Ce récit terrible,
lucide, n’obtiendra une réponse qu’en 1992, lorsque Marguerite Duras publiera à
son tour Yann Andréa Steiner, qui est
inspiré de cette étrange relation.
Marguerite Duras meurt en 1996,
faisant de Yann Andréa, malgré les différends qui avaient fini par les opposer,
son exécuteur testamentaire. Trois ans après, en 1999, Yann Andréa publie Cet amour-là, le récit sans fard de sa
relation tumultueuse avec Marguerite Duras.
Le film
Je ne suis pas un grand fan de Josée Dayan, qui s'est surtout
illustrée dans des téléfilms et des séries télé pompeuses et rarement réussies,
sa pire réalisation restant sa lamentable adaptation des Rois maudits en 2005). En
ce qui concerne le cinéma, elle n'avait jusqu'à ce film, réalisé qu'un autre long
métrage en 1990, Plein fer, un thriller se passant dans le milieu de la boule
marseillaise, qui ne laissa aucun souvenir à personne malgré la présence de Serge Reggiani.
Je m'attendais donc au pire avec
cette adaptation du livre sensible et émouvant de Yann Andréa. Or, je dois
reconnaître que, loin de la lourdeur de char d'assaut dont elle a fait sa
marque de fabrique, Josée Dayan a,
avec ce film, réalisé une adaptation troublante du livre de Yann Andréa. Il est
vrai que le choix de Jeanne Moreau,
qui sait incarner une Marguerite Duras plus vraie que nature, est pour beaucoup
dans cette réussite. Dans le rôle de Yann Andréa, Aymeric Demarigny, jeune comédien français que l'on connaît
peu, interprète aussi avec une justesse
fascinante ce personnage de jeune homme fragile et timide qui ne se rebellera
qu'à l'extrême limite contre la tyrannie de la "vieille dame indigne".
Je l'avais remarqué, il y a des années, dans un téléfilm que je n'ai jamais pu
retrouver, Marie-tempête (2000) et revu, en pâlichon Charles IV de France
dans l'adaptation déjà citée des Rois maudits. Il y était
désastreusement mauvais, mais il n'était pas le seul, hélas car même Philippe Torreton ânonnait son texte et
des acteurs de talent comme Gérard
Depardieu ou même... une certaine Jeanne
Moreau n'étaient pas au mieux de leur forme.
Prometheus est un film de
science-fiction américain en 3 D, réalisé par Ridley Scott et sorti en mai 2012.
Synopsis
Ridley Scott avait, depuis longtemps, déclaré vouloir écrire un
prequel à Alien, réalisé en 1979. Tout en faisant référence de manière assez
confuse (en particulier à l'extrême fin du film) à cette œuvre mythique pour
des millions de spectateurs, Prometheus s'en écarte avec
l'ambition de créer sa propre mythologie.
L'histoire commence en 2089 avec
la découverte par des archéologues, Elisabeth Shaw (Noomi Rapace) et Charlie Holloway (Logan Marshall-Green), dans une grotte de l'île de Skye en Ecosse,
de signes d'une civilisation extraterrestre.
Les deux archéologues sont
convaincus que les signes trouvés indiquent la direction d'une planète située
au-delà du système solaire d'où est originaire une espèce d'extraterrestres
très évolués qu'ils appellent "les ingénieurs". Selon eux, ils
seraient les créateurs de l'humanité. Ils convainquent une puissante société,
la Weyland Corporation, de monter une expédition pour se rendre sur cette
planète très éloignée de la Terre. Le voyage doit durer deux ans et se fera en
état de vie suspendue, le vaisseau étant, pendant ce temps, sous le contrôle
d'un robot humanoïde, David (Michael
Fassbender).
Lorsque le Prometheus parvient au
terme de son voyage, David réveille l'équipage et l'assiste pendant ce pénible
processus.
Dès la première réunion de
débriefing, les tensions apparaissent. Après que Peter Weyland, le grand patron
de Weyland Corporation, un homme en fin de vie, ait exposé, lors d'une projection holographique
(il est censé être mort lors du départ de l'expédition), les objectifs de la
mission à l'équipe, le véritable chef se révèle être Meredith Vickers (Charlize Theron). Cette dernière, une
femme froide et autoritaire, s'empresse de contredire les objectifs exposés par
le patron. Quant aux deux archéologues qui sont à l'origine de la mission,
leurs objectifs sont purement scientifiques : rencontrer ceux qu'ils appellent
"les ingénieurs". Le reste de l'équipe est composé de mercenaires, du
commandant du vaisseau, le capitaine Janek et de son équipage, et de quelques
scientifiques. En fait, chacun a l'air de poursuivre son propre but, ce qui,
dès l'abord, augure bien mal pour la réussite d'une mission aux enjeux aussi
importants.
Mais on n'en a pas fini avec les
intérêts particuliers des uns et des autres car, pendant le voyage, on fait
connaissance avec le robot, David, et ce qu'on découvre sur lui nous met mal à
l'aise : en effet, David est un robot évolué qui a ses propres sentiments et
développe ses propres goûts (en particulier pour le cinéma!) et on sent que lui
aussi poursuit des buts particuliers qui n'apparaissent pas clairement. Je sais
que, personnellement, j'aurais eu une certaine réticence à mettre ma vie entre
ses mains. Pourtant, tout se passe bien jusqu'à l'arrivée. David effectue sa
tâche avec professionnalisme et le vaisseau atterrit sans encombre sur la
planète qui est le but de la mission.
A son arrivée sur la planète des
"ingénieurs", l'équipage découvre des infrastructures qui confirment
l'existence d'une civilisation technologiquement développée : des routes
rectilignes mènent à une gigantesque structure artificielle que les
protagonistes désignent sous le nom de "pyramide" bien qu'elle ait
plutôt la forme d'un dôme. L'atmosphère de la planète n'est pas respirable pour
les humains mais, une fois à l'intérieur de la "pyramide", un
inextricable complexe de couloirs et de salles, les cosmonautes s'aperçoivent
qu'ils peuvent enlever leurs casques car l'air y est respirable. Au cours de
leur exploration, ils doivent se rendre à l'évidence : ceux qu'ils pensaient
rencontrer sont morts. Les salles et les tunnels sont jonchés de monceaux de
cadavres de géants aux caractéristiques non-humaines. Dans une salle, ils
découvrent une tête humaine géante et inquiétante (celle de l'affiche),
entourée de milliers de ce qui semble être des urnes funéraires. Devant ces
découvertes inattendues, deux des membres de l'équipe prennent peur et décident
de retourner seuls au vaisseau, mais ils se perdent dans les méandres de la
"pyramide". Le robot David, lui, s'est écarté du groupe et semble
poursuivre un but précis : il pénètre dans une salle circulaire qui évoque
un centre de contrôle dans lequel un corps humanoïde, en état de vie suspendu,
est enfermé dans une sorte de sarcophage. En appuyant sur des symboles qu'il
semble connaître, David active un processus holographique montrant un système
solaire où flotte une planète : la nôtre.
Une tempête de sable oblige les
explorateurs à regagner d'urgence l'abri du Prométheus. A leur arrivée, ils s'aperçoivent que les
compagnons qu'ils croyaient les avoir devancés se sont perdus dans les méandres
de la pyramide dont ils sont devenus prisonniers. La tempête empêche d'aller
les secourir.
Avec elle, le professeur Shaw
rapporte au vaisseau une des têtes extraterrestres découverte dans la pyramide.
David, lui aussi, a rapporté en cachette une minuscule capsule extraite de
l'une des urnes. L'équipe de scientifiques analyse la tête rapportée : il s'avère
qu'elle est composée de deux parties, la partie externe n'étant qu'un casque
qui renferme une tête parfaitement humaine. Soumis à des tests, celle-ci semble
reprendre vie puis explose. Pendant ce temps, on voit David proposer une
boisson à Charly Holloway, dans laquelle il a subrepticement glissé la
mystérieuse capsule. Charly, n'ayant aucune raison de se méfier de David, boit
le verre. Peu après, il fait l'amour avec Elisabeth Shaw, avec qui il est
amant. Au réveil, on découvre qu'il a été infecté par la capsule absorbée avec
sa boisson et que sa santé se détériore très vite.
Pendant ce temps, les deux
membres de l'équipe restés dans la pyramide sont tués par une créature
reptilienne.
Toujours sur le vaisseau,
Elisabeth Shaw est prise de malaises et il s'avère qu'elle est enceinte de plusieurs
mois. Les examens révèlent que la créature qu'elle héberge n'est pas humaine
et, échappant aux mains de David qui voudrait qu'elle mène cette grossesse
monstrueuse à terme, elle utilise l'équipement chirurgical sophistiqué du bord
pour pratiquer sur elle-même une césarienne et extraire la créature qui
ressemble à un poulpe.
On découvre aussi que Peter
Weyland, que l'on croyait mort, vit sur le vaisseau et poursuit ses propres
objectifs : découvrir le secret des "ingénieurs" pour pouvoir
combattre la mort qui l'attend. David, qu'il a créé à cet effet, lui est
entièrement dévoué et est son assistant secret. Il équipe Peter Weyland d'un
scaphandre qui doit lui permettre de se rendre dans la pyramide et le centre de
contrôle découvert par le robot.
Malgré ce qu'elle vient de subir,
Elisabeth Shaw et Holloway, de plus en plus malade, participent aussi à
l'expédition. De retour dans la pyramide, ils découvrent les corps sans vie de
leurs deux collègues : leurs scaphandres ont été lacérés et leurs casques
détruits. Puis, David amène toute l'équipe dans le "Centre de
contrôle" qu'il a découvert et, avant que quiconque n’ait pu s'y opposer,
il active le sarcophage. L'humanoïde se réveille, tue le vieux Weyland et
massacre plusieurs membres de l'équipe, dont David. Les autres parviennent à
s'enfuir. Au moment où ils se présentent devant le Prometheus, Vickers leur
refuse l'entrée et tue Holloway au lance-flammes pour éviter que la
contamination ne se propage au vaisseau.
Pendant ce temps, le pilote alien
a pris place dans ce qui ressemble à un fauteuil et il active la pyramide. Shaw
comprend in extremis que ce qu’ils ont pris pour un mausolée est en fait un
gigantesque vaisseau extraterrestre programmé pour se rendre sur Terre et
détruire l'humanité. Alors que le processus de décollage est enclenché, elle
convainc le capitaine Janek et son équipage de se sacrifier en lançant le
Prometheus contre le vaisseau extraterrestre afin d'empêcher son décollage.
Avant cela, Janek éjecte Meredith Vickers dans une capsule de survie. Les seuls
membres encore en vie de l'équipe terrienne sont alors Shaw, Vickers et la tête
de David, détachée de son tronc, qui continue cependant à donner des
instructions à Elisabeth Shaw. Peu après que l'explosion ait détruit le
vaisseau extraterrestre, celui-ci retombe en morceaux sur la planète, l'un des
débris tuant Vickers. Il ne reste plus désormais que Shaw et la tête de David.
Shaw, à court d'oxygène, se réfugie dans les débris de la capsule de survie
mais elle y est attaquée par le pilote alien qui a miraculeusement survécu
uniquement pour être confronté au monstre mis au monde par Shaw lors de son
accouchement. La tempête retombée, l'équipe, composée des archéologues, de
David et de Peter Weyland, retourne à la pyramide. Ils découvrent que leurs
compagnons sont morts. La santé de Holloway s'étant dramatiquement détériorée,
ils retournent au vaisseau mais Meredith Vickers, armée d'un lance-flammes, lui
en interdit l'accès et le détruit comme elle l'aurait fait d'un insecte
dangereux. Comme ils ne peuvent regagner la terre, la tête de David se fait
forte de conduire Shaw, en utilisant l'un des nombreux autres vaisseaux aliens
encore enfouis sur la planète pour retrouver les "ingénieurs".
Lors de la dernière image du
film, on voit apparaître, jaillissant de l'écran grâce à la 3D, la créature
d'Alien, piteuse tentative du réalisateur pour nous rappeler ce lointain
héritage.
Mon opinion sur ce film
Bien que passionné de
science-fiction, je ne suis pas fan de films où les extraterrestres sont
dépeints comme des monstres abjects armés de griffes et de crocs dégoulinant de
bave uniquement préoccupés de détruire l'espèce humaine. J'ai beaucoup hésité à
aller voir ce film et c'est après avoir lu plusieurs critiques pro et contre
que je me suis décidé. Je n'ai pas regretté pour les effets 3D qui sont
vraiment stupéfiants. Quant au contenu lui-même du film, je suis beaucoup plus
circonspect. Je ne veux pas faire la liste de toutes les invraisemblances
constatées, à commencer par le début où l'on reconnaît, dans les peintures
rupestres découvertes dans la grotte de l'île de Skye, une vague évocation de
notre grotte Chauvet ardéchoise. En outre, le comportement des archéologues est
bien peu scientifique du début à la fin du film: quand on connaît les
précautions invraisemblables que prennent de nos jours les archéologues pour ne
pas contaminer le site de leur étude (on peut imaginer qu'en 2089, ces
précautions seront encore plus draconiennes), on a du mal à les prendre au
sérieux. Idem pour l'ensemble de l'expédition. Une telle mission, montée avec
une équipe aussi disparate, des objectifs aussi différents entre les membres de
l'expédition, n'avait pas la moindre chance d'aboutir. Quant à leur arrivée sur
cette planète inconnue, leur confrontation avec une civilisation aussi
différente de la nôtre, elle aurait dû les inciter à une prudence extrême. Or,
leur première réaction en arrivant à l'intérieur de la structure alien, et bien
qu'ayant constaté qu'elle renferme des milliers de cadavres, est d'ôter leur
casque ( !), comme si seul l'oxygène était important !!! C'est de la folie
pure totalement contraire à toute démarche scientifique. Je m'arrêterai là.
Quant au propos
"philosophique" du film, j'ai déjà dit plus haut ce que j'en pensais.
Sans vouloir faire systématiquement des "petits hommes verts" de
joyeux drilles (en fait, tout en étant convaincu qu'on ne peut pas être seuls
dans l'univers, je ne sais pas, pas plus que personne au monde, si les aliens
nous sont favorables ou pas). Mon espoir est qu'ils soient moins agressifs,
moins mauvais, moins destructeurs que ne l’est l’humanité. D’autre part, je
suis convaincu que, si une espèce mille fois techniquement plus développée que
la nôtre était à l'origine de la vie sur Terre, elle n'aurait aucun intérêt à
détruire ce qu'elle a créé, à moins que, par nos agissements, nous ne représentions
pour elle une menace. C'est généralement ce qui se passe : lorsqu’une espèce en
attaque une autre, c’est soit pour se nourrir, soit pour se défendre. Seul
l'être humain agresse délibérément une autre espèce (voire la sienne). Seul
l'être humain est capable de faire le mal gratuitement.
Alors faire des aliens
d'horribles monstres assoiffés de carnage est une attitude tellement convenue
et infantile qu'elle m'est insupportable.
Et ce n'est pas tout : le propos
du réalisateur est brouillé. Qui sont ces "ingénieurs", qui sont les
corps enfermés dans les monstrueux scaphandres dans la pyramide, que vient
faire le calmar dans le ventre de l'archéologue, pourquoi s'en prend-il à
l'alien dans la capsule de survie, quel but poursuit le robot David ? Et, last
but not least, que vient faire la créature monstrueuse sortant de l'écran à le
toute fin du film si ce n'est pour donner au spectateur un ultime frisson
d'horreur. Tout cela n'est pas sérieux et même parfaitement ridicule et, tout
en sachant qu'il s'agissait d'un film de divertissement à grand spectacle, je
m'attendais à mieux. A côté de ce film, Avatar, de James Cameron, est un chef d'œuvre de poésie et d'intelligence que
je regrette de ne pas avoir vu en 3D. Mais même des séries à bien petit budget
comme The Event ou V sont, en ce qui me concerne,
préférables à une idiotie pareille.