Musique de Lana del Rey : "Young and beautiful"
Voir aussi : Marilyn Monroe : une icône éternelle.Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
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dimanche 27 février 2022
47ème CEREMONIE DES CESAR (25 février 2022)
47ème
cérémonie des César (25 février 2022)
Cette année, j’ai regardé la Cérémonie des César 2022 retransmise
vendredi 25 février 2022 en clair sur Canal+. Elle était présentée, bien plus
sobrement que l’an dernier, par Antoine de Caunes. A part deux « débordements »
mineurs (l’intervention de mauvais goût de « l’humoriste » Marie s’infiltre
et celle de José Garcia avec sa troupe de musiciens mexicains, elle n’a pas été
marquée, comme les années précédentes par des scandales comme en 2020 (Adèle
Haenel quittant la salle avec fracas pour protester de la remise d’un prix à Roman Polanski) ou, l’an dernier, par le happening vulgaire de Corinne Masiero voulant
dénoncer le manque de soutien à la culture du gouvernement pendant la crise du
COVID.
A part les distinctions accordées, dont je ne saurais juger la validité puisque je n’ai pas vu les films nominés, j’ai surtout retenu l’hommage
émouvant, bien qu’un peu long et pas toujours compréhensible de Xavier Dolan à
Gaspard Ulliel et surtout le très beau discours, d’une intelligence rare,
prononcé par l’actrice australienne Cate Blanchett à la réception de son César
d’honneur.
jeudi 24 février 2022
NORMAL PEOPLE série dramatique irlandaise (IR-2020)
Je regarde en ce moment la
mini-série Normal People dont les premiers épisodes ont été diffusés
sur France 5 mais que l’on peut aussi retrouver en replay gratuit sur France.TV/slash
où on peut la suivre soit doublée en français, soit en version originale
sous-titrée.
C’est une série irlandaise en
douze épisodes d'environ 30 minutes réalisée par Lenny Abrahamson et Hettie
Macdonald, produite par Element Pictures en association avec Screen
Ireland, d'après le roman éponyme de l'auteure irlandaise Sally Rooney.
Résumé
Les héros en sont Connell (Paul
Mescal) et Marianne (Daisy Edgar-Jones) qui se sont rencontrés lors
de leur dernière année de lycée. Connell est un jeune homme intelligent, sportif,
bien dans sa peau et populaire, alors que Marianne, issue d’un milieu plus aisé,
est solitaire et bourrelée de complexes. Après une première idylle amoureuse de
quelques mois, ils se séparent et se retrouvent à Dublin, où ils poursuivent leurs
relations, non sans anicroches.
Mon opinion
C’est très curieux : cette
série est un OVNI. On pourrait se dire que cette histoire entre deux jeunes
gens et leurs états d’âme ne nous concerne pas, qu’elle a d’autant moins d’intérêt
qu’il ne se passe pas grand-chose pendant ces 12 épisodes. Et que cela devrait
nous laisser froids ou nous ennuyer à mourir. Et pourtant ! On devient
très vite accro et on s’identifie aux deux personnages, à leurs amis, à leur
manière de vivre, de galérer, de se séparer, de se retrouver. Par certains
côtés, cette série rappelle This is us, l’une des plus belles
réussites de la télévision, et son remake français Je te promets,
qui tire très honnêtement son épingle du jeu. Certes, ces deux dernières sont
plus complexes, plus développées, les personnages plus approfondis, mais la petite
musique de fond de Normal people est la même, et on s’y retrouve
tel qu’on a été, lors de nos dernières années de lycée et de nos premières années
de fac. Des êtres normaux, peut-être, mais imparfaits, à la recherche de soi-même
et de l’autre. Une très belle série, dont il se dégage une étrange poésie, d’une
esthétique magnifique, sans emphase, sans violence, et où l’amour est filmé
avec discrétion, pur comme il devrait toujours l’être.
samedi 19 février 2022
MILF comédie d'Axelle LAFFONT (FR - 2018)
MILF est une
comédie française réalisée par Axelle Laffont sortie en 2018. Une « MILF »,
dans le langage des ados, est un acronyme venu de l’anglais qui signifie «
Mother I'd Like to Fuck » (littéralement « mère que j'aimerais baiser »),
autrement dit une femme plus âgée encore attirante pour un garçon beaucoup plus
jeune.
Résumé
Trois amies, Cécile (Virginie
Ledoyen), Sonia (Marie-José Croze) et Élise (Axelle Laffont) partent
sur la Côte d'Azur afin de vider la maison de l’une d’entre elles pour pouvoir
la mettre en vente. Durant ces quelques jours, elles rencontrent trois copains
un peu désoeuvrés, Paul (Waël Sersoub), Julien (Matthias Dandois)
et Markus (Victor Meutelet) qui, amusés et attirés par ces femmes
approchant la quarantaine, décident de les séduire. Se prêtant au jeu, les
trois amies vont prendre peu à peu conscience de leur pouvoir de séduction en
tant que MILF.
Mon opinion
Je n’aurais certainement pas
regardé ce film s’il n’était pas passé à la télévision. Je ne l’ai pas trouvé
aussi vulgaire ni vulgaire que je l’ai lu sous la plume de différents
critiques. Certes, le film ne révolutionne pas le cinéma mais il se laisse
regarder pour ses belles images, ses beaux acteurs, son humour. Il en résulte
une comédie plutot fraîche qui ose poser le problème des femmes encore jeunes, lassées de leur vie routinière, qui ont
du mal à accepter de vieillir et s’amusent à plaire à des garçons plus jeunes.
Pourquoi pas ?
Dans le même esprit
vendredi 18 février 2022
APPRENDRE A T'AIMER Téléfilm de Stéphanie PILLONCA (FR-2020)
Apprendre à t'aimer
est un téléfilm français en 2 épisodes réalisé par Stéphanie Pillonca et
diffusé le 8 septembre 2020 sur M6. Il a été rediffusé sur M6 le 15 février
2022 et on peut le revoir en replay sur 6 Play. Le téléfilm aborde le sujet
d'un couple dont le bébé est porteur de la trisomie 21.
Résumé
Franck (Ary Abittan) et
Cécile (Julie de Bona) sont tout à leur bonheur car Cécile est enceinte
et ils attendent cet enfant avec joie. Malheureusement, lors de l’accouchement,
il s’avère que la petite Sarah est porteuse du gène de la trisomie 21 qui n’a
pas été dépistée lors de la grossesse. Franck, qui est entraîneur d’une équipe
de judo amateur, fuit ses responsabilités, laissant Cécile faire face toute
seule aux multiples problèmes auxquels est confronté un bébé trisomique. Devant
les difficultés, les deux époux s’éloignent peu à peu jusqu’à ce que Cécile, à
bout de nerfs, décide de laisser Sarah à la garde de Franck. Mais cela ne
suffit pas au couple à se rapprocher. Ce n’est que lorsque Franck assiste à une
compétition de judo gagnée par un garçon trisomique que sa fille pourra un jour
s’épanouir malgré son handicap. Il commence alors à s’impliquer davantage dans
l’éducation de Sarah. Il assiste ensuite à un spectacle de danse organisé par l’école
où les trisomiques participent et il est ému aux larmes par leur performance.
Après que Sarah a dû être opérée
pour une malformation cardiaque, il se rapproche définitivement de sa femme. Il
ne se voit plus désormais accepter la mirifique proposition professionnelle d’un
recruteur et choisit de rester aux côtés de sa femme et de sa fille.
A la fin, on le voit entraîner
une équipe de judokas trisomiques.
Mon opinion
Magnifique film traité sans
pathos et même avec un certain humour sur un handicap qui touche près de 50 000
personnes en France. A voir absolument !
jeudi 17 février 2022
SLIDERS : LES MONDES PARALLELES Série de science-fiction (USA-1995/2000)
Sliders : Les Mondes
Parallèles est une série télévisée de science-fiction américaine en 5 saisons
de 88 épisodes de 44 minutes, créée par Tracy Tormé et Robert K.
Weiss, diffusée entre le 22 mars 1995 et le 16 mai 1997 sur le réseau Fox
puis du 8 juin 1998 au 4 février 2000 sur Sci Fi Channel. En France, les quatre
premières saisons de la série ont été diffusées du 16 avril 1996 au 28 mars
2000 sur M6, la cinquième et dernière saison a été diffusée du 28 février au 25
avril 2004 sur 13e rue. L’ensemble des 5 saisons est sorti en DVD
(Universal Pictures Vidéo).
Résumé
La série suit un groupe de
Sliders (ce qui signifie « glisseurs » en anglais), qui passent (ou « glissent »)
d’un monde à l’autre en utilisant un vortex. Ils se retrouvent donc transférés
dans des univers différents du nôtre où il leur arrive toutes sortes d’aventures.
Le héros de la série est Quinn
Mallory (Jerry O’Connell), étudiant à San Francisco et génie de la
physique. Travaillant sur un dispositif antigravité, il invente un appareil qui
lui permet de passer dans une réalité alternative.
Désireux de convaincre son amie
Wade Wells (Sabrina Lloyd) et son professeur Maximilian Arturo (John
Rhyes-Davis), de la réalité de son invention, il active un vortex et les
entraîne avec lui. Le quatrième personnage est Rembrandt Brown (Cleavant Derricks),
un chanteur de gospel arrogant et prétentieux qui se retrouve bien malgré lui
entraîné par le vortex. Il en voudra longtemps à Quinn de l’avoir embarqué dans
l’aventure.
En théorie, Quinn peut contrôler le
vortex en utilisant une sorte de télécommande (un « timer », dans la
version d’origine) qui lui permet de programmer son retour. Mais tout dérape
dès la 1ère aventure car le monde sur lequel ils sont propulsés
étant particulièrement hostile, Quinn fait l’erreur de ne pas attendre la fin du
temps programmé et dérègle la machine. Ils seront dès lors condamnés à glisser
d’un monde à l’autre sans pouvoir retrouver le leur avec le risque de rester à jamais
bloqués dans un monde parallèle. Les choses se compliquent encore lorsqu’ils
sont mis en présence de leurs propres doubles alternatifs qu’ils doivent
absolument éviter s’ils ne veulent pas.
Mon opinion
J’ai été un fan de cette série,
du moins pour les trois premières saisons. J’ai décroché pour les deux dernières
à cause des trop grands changements de castings (l’une des plaies des séries)
et de scenarii de moins en moins crédibles. Dommage car les histoires de mondes
parallèles, de réalités alternées et de voyage dans le temps m’ont toujours fasciné.
Je reverrai la série, je serais certainement déçu par les effets spéciaux car
la technique a tellement évolué et nous a habitué à des résultats tellement bluffants
qu’une série qui a vingt ans doit nous paraître avoir été tournée à la
préhistoire.
lundi 7 février 2022
DEADLY CLASS Série TV (USA-2019)
Deadly Class est
une série télévisée américaine en dix épisodes de 42 à 54 minutes créée par Rick
Remender et Miles Orion Fieldsott diffusée du 16 janvier au 24 mars
2019 sur Syfy. La série est inspirée des comics du même nom. En France, la
série est disponible depuis le 12 mars 2019 sur le service Canal+ Séries en
VOSTFR et depuis le 17 avril 2019 en VF. Syfy annonce sa décision de ne pas
prolonger la série pour une deuxième saison en juin 20192
Résumé
San Francisco, fin des années 80.
Ronald Ronald Reagan est président des Etats-Unis. Marcus Arguello (Benjamin
Wadsworth), un adolescent devenu SDF après avoir fui le foyer où il avait
été placé après la mort de ses parents. En tentant de fuir la police qui l’accuse
de 11 meurtres, il devient l’un des élèves d’une mystérieuse école privée du
nom de King’s Dominion dirigée par le redoutable Maître Lin (Benedict Wong),
qui n’est que le bras armé d’une mafia plus puissante. Elle n’accueille que des
délinquants et leur enseigne l'art du meurtre, du combat et autres pratiques qui
fera d’eux des criminels sans scrupules.
Mon opinion
Découvert en streaming gratuit
sur Molotov, j’ai été immédiatement séduit par cette série ado qui rassemble un
microcosme de société évoquant Harry Potter en plus trash et plus violent
(quoique la violence ne soit pas absente de Harry Potter !) Les allusions à la
saga de J.K. Rowling sont d’ailleurs légion dans cette série où Marcus, anti-héros
par excellence, propulsé au milieu d’un nœud de vipères (c’est d’ailleurs le
titre du 3ème épisode) va réussir à s’intégrer par son
intelligence et son sens de l’amitié. On pense aussi à Skins pour le côté potache, mais aussi à Mr. Robot pour sa remise en question de la société.
samedi 5 février 2022
SA MERE OU MOI ! Comédie de Robert LUKETIC (USA-2005)
Sa mère ou moi ! est
une comédie romantique américaine réalisée par Robert Luketic, sortie en
2005.
Résumé
Charlie (Jennifer Lopez)
est une jeune fille d’origine modeste qui cumule les petits boulots (promeneuse
de chiens, assistante dans un laboratoire médical, et ponctuellement serveuse.)
Le jour où elle rencontre un jour Kevin (Michael Vartan), elle en tombe
immédiatement amoureuse. Il faut dire que Kevin a tout pour plaire : beau
gosse décontracté, sportif, riche (c’est un chirurgien en vogue.) Mais tout change
lorsqu’il décide de présenter sa nouvelle fiancée à sa mère Viola (Jane
Fonda) qui, estimant que Kevin fait une erreur en voulant épouser Charlie « qui
n’est pas de son monde », fait tout, mais vraiment tout, pour séparer les
jeunes gens.
Mon opinion
Ce qu’on peut dire, c’est qu’on n’est
pas dans un film d’art et d’essai ! Le film reste une gentille comédie et
on passe quand même un bon moment si l’on fait abstraction des excès du
scénario et de la mise en scène « à l’américaine » qui, par moments,
sont à la limite du supportable. Jane Fonda, en mère abusive en fait un
peu trop dans l’hystérie. Par contre, Jennifer Lopez et Michael
Vartan (neveu de Sylvie Vartan) sont sympathiques à souhait.
vendredi 4 février 2022
L'IMMEUBLE YACOUBIAN Film de Marwan HAMED (EGY-2006)
L'Immeuble Yacoubian
est un film égyptien, réalisé par Marwan Hamed (2006), tiré du roman du
même titre de l'écrivain Alaa al-Aswany (2002).
Résumé
Le film reprend la trame du
roman. L’action se situe au Caire en 1990, au moment de la 1ère
guerre du Golfe et du début de la répression contre les islamistes réels ou
supposés. Il présente la vie des différents occupants de l’immeuble du même nom,
construit en plein centre du Caire dans les années 30 dans le style Art Deco,
depuis les plus pauvres qui habitent des cahutes sans eau ni toilettes
construites sur le toit, jusqu’à ceux des habitants des plus beaux appartements
de style haussmannien. Deux mondes qui se côtoient tout en s’ignorant, à
l’image de la société égyptienne qui vit un apartheid non déclaré mais
néanmoins réel au quotidien.
Les principaux protagonistes
sont :
-
Zaki (Adel Imam) : âgé de 65 ans, il
partage l’immense appartement dont il a hérité, avec sa sœur Daoulet, une
virago qui finira par le jeter dehors. Il est cultivé, libéral et agit comme
s’il était toujours en activité alors qu’il n’a jamais mis en pratique son
diplôme d’architecte obtenu en Occident et vit sur les acquis de sa famille.
-
Taha (Mohamed Imam) : fils travailleur et
méritant du gardien de l'immeuble, il est fiancé à Boussaïna. Il étudie d’arrache-pied
pour entrer à l'Académie de Police. Refusé à l’examen oral en raison du métier
« méprisable » de son père, il rejoint les islamistes, ce qui
provoque sa rupture avec sa fiancée. À la suite de manifestations à l'université
du Caire, il est arrêté par la police et torturé, ce qui le radicalise
davantage.
-
Boussaïna (Hend Sabri) : c’est une jeune
fille honnête et vertueuse, fiancée au début à Taha, qui doit subvenir aux
besoins de sa famille et se fait renvoyer de nombreux emplois pour avoir refusé
les faveurs sexuelles de ses employeurs. Elle devient de plus en plus cynique
au point qu’après une énième déconvenue, elle accepte l’ignoble marché que lui
propose Malik : séduire Zaki, pour
le compte de sa sœur, Daoulet, qui veut le faire mettre en tutelle et ainsi
s’approprier la fortune familiale. Quand elle découvre que Zaki est un homme raffiné,
doux et intelligent, Boussaïna en tombe sincèrement amoureuse. Mais son rêve de
se voir mariée à cet homme bon se brise lorsque Daoulet les fait surprendre au
lit par la police. Zaki, qui a tout perdu, reste cependant fidèle à ses
engagements envers elle et l’épouse. Le dîner de mariage se tiendra au restaurant
Maxim's, tenu par Christine, l'amie européenne de Zaki.
-
Hatem (Khaled El Sawi) est
journaliste, directeur du quotidien francophone Le Caire. Homosexuel, il débauche
Abdou, un jeune militaire originaire de Haute-Egypte, qui a laissé femme et
enfants « au pays ». Mais le jour où le fils d'Abdou meurt, celui-ci
y voit une punition divine pour ses relations immorales et il rompt avec Hatem.
Lors d’une violente dispute, Abdou tue Hatem.
-
Azzam (Nour El-Sherif) : A l’origine
petit cireur de chaussures, il est devenu riche par toutes sortes de
magouilles, et, tout en se donnant tous les aspects de l’honorabilité et du bon
musulman pratiquant, c’est le type même du parvenu. Il manœuvre même pour
obtenir un poste de député mais se heurte au système corrompu qui régit
l’Egypte. Sous prétexte de fidélité à l’Islam, il répudie son épouse officielle
pour prendre en secret une seconde femme, Soad, une jeune femme célibataire.
-
Soad : Soad, qui a dû résister à la tentation de
la prostitution pour subvenir aux besoins de son fils, accepte un mariage avec
Azzam. Bien qu'il la dégoûte, elle joue devant lui le rôle de la femme modèle
et comblée. Elle souffre d'autant plus que le Hajj lui interdit de revoir son
fils. Tout explose lorsqu'elle tombe enceinte d'Azzam. Elle veut garder
l'enfant. Hajj Azzam refuse et finit par la faire enlever et avorter de force.
-
Christine (Youssra) tient un restaurant
occidental réputé. C’est une amie sincère (et une amoureuse secrète) de Zaki.
Mon opinion
J’avais lu le
livre et vu le film une 1ère fois au cinéma. Je l’ai revu pour Noël
chez mon frère et ma belle-sœur. C’est un film qui semble avoir été tourné des
dizaines d’années plus tôt qu’il ne l’a été tant le décalage est grand entre
notre mode de vie occidental et ce que vivent les Egyptiens. Il en ressort une
critique sévère de l’imposture qui règne dans ce pays tiraillé entre son
aspiration à la liberté et la pesanteur des traditions et des convenances.
Finalement, tout y semble faux et personne n’est ce qu’il prétend être. Le plus
sympathique est finalement le personnage un peu ridicule de Zaki, pitoyable
vieux-beau que l’on finit par apprécier car il est le seul à être honnête.
Il n’est pas
surprenant que le livre, comme le film, aient eu des difficultés avec la
censure et que l’auteur et le réalisateur aient dû s’exiler d’autant plus que
la situation n’a fait, depuis l’éviction de Moubarak, que se durcir avec la
dictature du général Al-Sissi et la montée de l'islamisme.
mercredi 2 février 2022
CLOCLO Biopic de Florent-Emilio SIRI (FR-B 2012)
Cloclo est un biopic
sur le chanteur Claude François écrit et réalisé par Florent-Emilio Siri,
sorti en 2012.
Résumé
Le film commence à Ismaïlia en
Egypte où naquit Claude François (c’est son vrai nom) en 1939. Son père était
employé par la compagnie du Canal de Suez et sa famille menait un train de vie
aisé jusqu’en 1956 où elle est expulsée d’Egypte suite à l’affaire de l’annexion
du Canal de Suez par Nasser. Fuyant le pays en catastrophe, les François débarquent
à St. Nazaire d’où ils regagnent Paris puis Monaco où ils se retrouvent dans la
misère. En 1958, bravant l’autorité de son père qui voudrait faire de lui un
comptable, le jeune Claude monte un petit orchestre et se produit au Sporting-Club
de Monaco. Ayant rencontré une jeune danseuse d’origine anglaise, Janet Woollacott,
il l’épouse, là encore contre la volonté de son père.
Monté à Paris, il fait le tour
des radios et des maisons de disques. Aucun refus ne le décourage et il fait le
siège des producteurs, obtient de petits succès avant que, grâce à la chanson Belles,
Belles, Belles ! (adaptée d’un titre américain), il obtienne la notoriété
en 1962. Enfin connu, il fait, la même année, la 1ère partie du récital
de Dalida à l’Olympia.
Prise en main par l’impresario Paul
Lederman (Benoît Magimel), sa carrière démarre alors pour ne plus s’arrêter
jusqu’à sa mort tragique par électrocution dans sa salle de bains, le 11 mars
1978, à l’âge de 39 ans.
Mon opinion
Je n’ai jamais été un fan de Claude
François, ni de ses chansons, ni de son personnage, mais je dois
reconnaître que ce film est une réussite. Jérémie Renier est troublant de
mimétisme avec son modèle, d’autant plus que, comme il le reconnaît lui-même, « il
ne savait ni chanter, ni danser, ni jouer de la batterie » et qu’il a dû
tout apprendre pour le rôle. J’ai trouvé beaucoup d’intérêt à la première
partie du film qui nous montre les difficultés dans lesquelles s’est débattu le
jeune Claude François, sa volonté farouche de réussir, son culot incroyable ,
difficultés qui ont sans doute forgé son caractère et sont aussi pour quelque
chose dans ce, qu’une fois la gloire atteinte, il est devenu : un personnage toujours insatisfait, coléreux et même tyrannique. Le réalisateur a eu le courage de ne rien nous
cacher de cette ambiguïté, jusqu’à son goût pour les très jeunes filles qui le
feraient, de nos jours, convoquer devant les tribunaux pour pédophilie.
MARQUISE Film historique de Véra BELMONT (FR-1997)
Marquise est un film
français de Véra Belmont sorti en 1997.
Résumé
Le film se déroule au XVIIe
siècle au début du règne de Louis XIV. Marquise, de son vrai nom Marquise-Thérèse
de Gorla (Sophie Marceau), est une saltimbanque que son père n’hésite
pas à prostituer à l’occasion. Lors d’un passage à Lyon, Molière (Bernard Giraudeau)
remarque sa fraîcheur et sa beauté et lui propose d’intégrer sa troupe. L’un de
ses comédiens, Du Parc dit « Gros-René » (Patrick Timsit),
tombe aussitôt sous son charme et, pour la soustraire à son destin peu
glorieux, il l’épouse. Mais Marquise n’a aucune expérience de la scène et,
lorsqu’elle se retrouve devant le public, foudroyée par le trac, elle est
incapable de prononcer ses répliques. Pour faire bonne figure, elle fait la
seule chose qu’elle sait faire et se met à danser.
Elle est alors remarquée par
Philippe d’Orléans, dit « Monsieur », le frère du Roi (Frank de la
Personne) qui commande une comédie-ballet pour Louis XIV (Thierry
Lhermitte). Comme Molière, échaudé par sa première expérience, refuse de
lui confier un rôle, elle quitte la troupe pour aller trouver Racine (Lambert
Wilson), trop heureux de « voler » Marquise à son concurrent
direct. Lorsqu’elle se produit devant Louis XIV, celui-ci lui fait un triomphe.
Racine, tombé à son tour amoureux de Marquise, lui écrit une pièce, Andromaque.
Au faîte de sa gloire, adulée de
tous, elle meurt subitement en 1668 à l’âge de 35 ans.
Autour du film
Le film présente la mort de
Marquise comme un suicide alors qu’elle est sans doute due à une infection suite
à un avortement.
Mon opinion
J’ai beaucoup aimé ce film, malgré ses raccourcis historiques un peu cavaliers. Il a le mérite de nous faire connaître l’histoire vraie (bien que largement romancée) d’une comédienne adulée en son temps, qui fut aussi une femme libre, magnifiquement incarnée par Sophie Marceau.
mardi 1 février 2022
COUP DE TORCHON film de Bertrand TAVERNIER (FR -1981)
Coup de torchon est un
film français réalisé par Bertrand Tavernier, sorti en 1981. Le film est
inspiré d’un roman policier américain écrit par Jim Thompson, 1275
âmes (Titre original : Pop. 1280 ). L’action du roman se
déroule dans un village du sud des États-Unis désigné sous le nom de Pottsville
où le shérif, Nick Corey, las de ne pas pouvoir faire respecter la loi, se
charge de la justice lui-même.
Résumé
Le roman de Jim Thomson se
déroulait aux Etats-Unis en 1910. Le film est transposé dans l’Afrique
coloniale française en 1938. Il s’inspire aussi de deux autres livres, Voyage
ai bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline et du Voyage au
Congo d’André Gide (1927). A
l’instar du shérif de Pottsville, Lucien Cordier (Philippe Noiret) est
considéré comme un être veule et sans morale qui n’arrive pas à se faire respecter
de ses administrés, qu’ils soient noirs ou blancs. Il est aussi ridiculisé par Huguette,
sa propre femme (Stéphane Audran) qui le trompe à la vue de tous avec
son « frère » Nono (Eddy Mitchell). Lucien entretient lui-même
une relation adultérine avec Rose Marcaillou (Isabelle Huppert) qui est mariée
avec un homme méprisable et haï de tous. Par un calcul machiavélique, plus à la
Chabrol qu’à la Tavernier, Lucien parvient à se débarrasser de
ses ennemis en faisant porter le tort sur les autres.
Mon opinion
Je n’avais vu que des extraits de
ce film et j’ai profité de son passage à la télévision pour le visionner
entièrement. Tavernier nous décrit une humanité peu sympathique que seule
Anne, l’institutrice (Irène Skobline), idéaliste et engagée, rachète quelque
peu. Un film noir et cynique avec un Philippe Noiret impressionnant par
son côté minéral qu’aucun sentiment ne paraît troubler dans sa croisade mortifère contre la méchanceté, la bêtise et l’immoralité.