Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
Loving est un film
dramatique américano-britannique écrit et réalisé par Jeff Nichols sorti en 2016. Il traite de l'histoire du couple
Loving.
Résumé
Le film commence en Virginie, en
juin 1958. Mildred Jeter (Ruth Negga), une jeune femme noire annonce à Richard Perry Loving (Joel Edgerton), son compagnon blanc, qu’elle
est enceinte. Comme les mariages mixtes sont interdits dans leur Etat, ils se
rendent à Washington D.C. pour y officialiser leur mariage. A leur retour, Richard
affiche fièrement dans leur maison leur certificat de mariage et fait des plans
pour construire leur maison. Mais, en pleine nuit, le shérif du lieu vient les
arrêter et les conduire en prison, bien qu'ils soient légalement mariés et sans tenir compte que Mildred est enceinte. Jugés
coupables, ils ont le choix entre une année de prison ou le bannissement de
l'État pour 25 ans. Ils décident de partir à Washington D.C. où une
amie de Mildred les héberge. Mais c’est un trop grand sacrifice pour Mildred
qui veut aller accoucher dans sa famille. Ils sont à nouveau arrêtés et
traduits devant le même juge. Ils ne doivent leur liberté qu’à l’intervention
de leur avocat blanc qui, devant le juge, prend la responsabilité de leur
retour. Plusieurs années plus tard, Mildred et Richard sont parents de trois
enfants. On est en 1963, année de la grande marche pour les droits civiques sur
Washington, au cours de laquelle Martin Luther King prononcera son fameux
discours « I have a dream ». Mildred n’en pouvant plus de vivre loin
des siens et de la campagne décide d'écrire à Robert Kennedy - alors procureur
général des États-Unis - pour lui demander d’intervenir dans leur situation,
arguant de leur amour et de leur honnêteté. Ils sont alors contactés par Bernard
S. Cohen, avocat auprès de l’ACLU (American Civil Liberty Union) qui voit dans
leur situation un cas d’école pour porter l’affaire devant la Cour suprême des
Etats-Unis. Avec l’aide du constitutionnaliste Phil Hirschkop, et l’appui de la
presse (en particulier Life magazine dont le reportage du photographe Grey
Villet bouleversera l’opinion), la plus haute juridiction américaine
promulguera le 12 juin 1967 le célèbre arrêt « Loving versus Virginia »
rendant inconstitutionnelle « toute loi qui apporterait des restrictions
au droit au mariage en se fondant sur l’origine ethnique des époux. » En
1967, de telles lois existaient encore dans 16 Etats américains.
Mon opinion sur ce film
Le titre du film prête à
confusion. "Loving" ne signifie pas, comme on pourrait le penser, « aimant »,
bien qu’il traite d’un amour profond et sincère entre les personnages, mais du
nom de famille des protagonistes, qui qualifia l’un des plus célèbres
arrêts de la Cour suprême des Etats Unis, donnant raison à Mme et M. Loving
contre la cour fédérale de Virginie, l’arrêt « Loving versus Virginia ».Cet arrêt, rendu le 12 juin 1967 à
l'unanimité des neuf juges, déclara anticonstitutionnelle toute loi apportant
des restrictions au droit au mariage en se fondant sur la couleur de peau des
époux. Le film est inspiré du documentaire « The Loving story » de
Nancy Buirski (2011).
Jeff Nichols a notamment réalisé Take shelter et Mud, sur les rives du Mississippideux
films qui se passent dans l’Amérique profonde. Loving a été présenté en
sélection officielle au Festival de
Cannes 2016. C’est un film âpre, qui parle de gens simples, qui s’aiment
sincèrement et ne demandent rien à personne ; ils deviennent malgré eux
les porte-étendards d’un combat pour faire évoluer la société américaine. La
réalisation est d’une sobriété qui confine au documentaire et rend compte d’une
injustice sans pathos ni effets spectaculaires.
Pour Jean-Baptiste Morain des Inrockuptibles, « Jeff Nichols filme
Richard et Mildred, mais aussi tous les autres personnages avec un respect
infini. Ce qui est beau aussi, dans Loving, c'est que Nichols se place toujours
à la hauteur de ses personnages. »
Pour Cécile Mury de Télérama, « moins spectaculaire,
moins ouvertement singulier que le reste de son œuvre, Loving déjoue pourtant
tous les pièges, avec un infinie délicatesse. Jeff Nichols – qui, comme à son
habitude, signe aussi le scénario du film – investit le genre biographique
comme il s'était par exemple déjà emparé de la science-fiction dans le récent Midnight
Special : en y instillant son drôle de souffle poétique. [...] Si Loving
apparaît, malgré tout, comme le film de Nichols
le plus classique à ce jour, c'est peut-être une question de respect. De
sensibilité. [...] Ni militants, ni porte-drapeaux, les Loving sont à l'image du
film : discrets, et profondément humains ».
Quentin Dolmaire (Photo de Jean-Claude Lother - Why not productions)
Quentin Dolmaire, né le 18 février 1994, est un acteur français. Il
fut notamment nommé au César du meilleur espoir masculin pour Trois souvenirs de ma jeunesse.
Biographie
Quentin a un père professeur et
fait du théâtre à partir de l'âge de dix ans. Quentin
Dolmaire a suivi un cursus
universitaire en physique qu’il a abandonné pour suivre les Cours Simon. Il y
est étudiant en deuxième année quand Arnaud
Desplechin l’engage pour incarner Paul Dédalus jeune (Mathieu Amalric joue la version adulte du même personnage) dans Trois souvenirs de ma jeunesse. Le comédien y donne la réplique à la jolie et
mystérieuse Lou Roy-Lecollinet qui
campe Esther, le vrai grand amour de Paul.
Le long-métrage est sélectionné
dans la catégorie « Quinzaine des réalisateurs » au Festival de Cannes 2015 et
permet à Quentin de monter les marches du Palais des Festivals et de vivre un
vrai rêve éveillé. Dans son 3ème long-métrage,Sage-femme(2017), il
incarne Simon, le fils de Claire et donne la réplique à deux monstres sacrés (Catherine Frot et Catherine Deneuve).
21e cérémonie des prix Lumières
(2016) : nomination pour le Prix Lumières du meilleur espoir masculin pour Trois souvenirs de ma jeunessedans lequel il a été particulièrement remarqué.
Sage-Femme est un film
français réalisé par Martin Provost,
sorti le 22 mars 2017.
Synopsis
Claire (Catherine Frot) est sage-femme dans une maternité dont la fermeture
est programmée. Béatrice (Catherine Deneuve) a été la maîtresse de son père décédé. Après 30 ans de silence,
Béatrice se rappelle au (mauvais) souvenir de Claire qui ne veut pas entendre
parler de celle qui a provoqué le suicide de son père.
Tout oppose les deux femmes.
Claire gagne difficilement sa vie dans un métier qu’elle aime mais qui l’épuise.
Elle vit une vie routinière, habite un HLM, a élevé son fils Simon (Quentin Dolmaire), seule.
Béatrice au contraire a toujours mené la vie sans entrave qu’elle a voulue. D’un
égoïsme absolu, elle ne s’est attachée à rien ni à personne. Frivole, du moins en
apparence, elle aime tout ce qui brille, elle fume, boit, aime manger… Tout ce
que s’est toujours interdit Claire. Mais, alors que Claire déteste tout ce que
représente la vie qu’a menée Béatrice, lorsque celle-ci lui annonce qu’elle a
un cancer en phase terminale et que, malgré les apparences, elle crève de
trouille, Claire lui tend la main. Cette irruption inattendue de Béatrice dans la
vie bien réglée et passablement étriquée que menait jusque-là Claire va la
chambouler entièrement et, paradoxalement, la mort annoncée de l’une va donner
à l’autre une nouvelle envie de profiter de la vie.
Je ne serais sans doute pas allé voir ce film si je m’étais arrêté à
son titre, malgré la présence au générique de Catherine Frot, qui est une actrice française que j’adore. C’est la
bande annonce, présentée lors d’une autre séance, qui m’a donné envie d’aller le
voir. Et je ne le regrette pas. D’abord parce que, malgré le sujet dramatique,
qui est celui de la mort, on rit beaucoup grâce aux répliques inattendues et déjantées
de Catherine Deneuve. Je me suis laissé
aller à penser que certaines de celles-ci auraient pu être écrites par Audiard.
Dans la bouche et avec le rythme de mitraillette de Deneuve, elles ont une saveur toute particulière. Mais ce film est
loin d’être une simple comédie : il est fin et le sujet est traité avec
sensibilité mais sans pathos. CatherineFrot et Catherine Deneuvesont
parfaites, chacune dans son rôle. Toutes mes félicitations aussi à Grégoire Hetzel pour sa musique qui
souligne sans s’imposer le propos du réalisateur. C’était à lui que l’on devait
aussi celle de Dans la cour de Pierre
Salvadori (2013) ou de Trois souvenirs de ma jeunessed’Arnaud Desplechin (2015)
Xavier Samuel, né
le 10 décembre 1983, est un acteur australien. Il a accédé à une certaine
notoriété en interprétant le rôle de Riley Biers dans Twilight, chapitre III :
Hésitation, le troisième film tiré de la Saga Twilight.
Biographie et
formation
Xavier Samuel est né à Hamilton le 10 décembre 1983. Il est
le fils de Clifford et Maree Samuel. Il a grandi à Adélaïde, en Australie du
Sud, et a été diplômé de Rostrevor College en 2001. Xavier est le frère aîné de
Benedict Samuel, qui est écrivain, producteur et acteur. Il a également une
sœur plus âgée, Bridget Samuel, qui est metteur en scène.
À la fin de ses études à Rostrevor, il a fréquenté la
compagnie théâtrale de l'école. Il joue notamment le personnage de Tom Museau
(alias le mur), dans la pièce de William Shakespeare, Le Songe d'une nuit d'été.
Sur cette même période, il a également interprété le rôle de Belvile dans une
production de Radio-Canada : The Rover d'Aphra Behn (L'Écumeur).
Samuel a aussi étudié à la Flinders University Drama Centre
en 2005 avec un professeur d'art dramatique réputé, Julie Holledge. Il a joué
Hamlet dans une production de son université.
Attiré par la musique, il a été le chanteur d'Adelaid Group, du nom de sa ville de
naissance.
Il débute devant la caméra dans des séries locales comme McLeaod’s
daughters, un soap-opera très apprécié en Australie, où il incarne le
rôle de Jason.
En 2006, c'est sur grand écran qu'il se révèle : il
interprète le rôle de Théo dans 2:37, un film qui relate la vie
difficile de certains lycéens, contraints de faire des choix compliqués. Il
enchaîne la même année avec le rôle de Will Turner dans le film Angela's
Decision.
L'année suivante, il est à l'affiche de September et de Newcastle.
2010 marque un tournant majeur dans sa carrière, outre un
film d'horreur déjanté à l'humour très noir (The Loved Ones qui a reçu
d'excellentes critiques) il est engagé pour tenir le rôle de Riley dans le
troisième opus de Twilight : Twilight, chapitre III : Hésitation.
Sa performance remarquée dans le film, son premier blockbuster, lui confère une
certaine reconnaissance et lui offre sa première récompense aux MTV Movie
Awards de 2011.
En 2010, il a été élu 4e homme le plus sexy de la planète
par le magazine anglais Glamour.
En 2012, Samuel est apparu dans le film Anonymous. Il enchaîne ensuite
avec le tournage de deux films, Shark et My Best Men (où il tient
un rôle de premier plan), ainsi que celui d'un court-métrage Sanctuary.
Il partage en outre l'affiche avec Sam
Worthington dans Drift, une production australienne
sur le surf dont le teaser avait été dévoilé à la 64e édition du Festival de Cannes.
En 2013, il partage l'affiche avec Naomi Watts, Robin Wright
et James Frecheville dans Perfect Mothers. Le film, signé Anne
Fontaine, reçoit globalement des critiques positives avec une moyenne de
3,1/5 sur Allociné.
Filmographie (Cinéma)
2006 : 2:37 de Murali K. Thalluri : Théo
2006 : Angela's Decision de Mat King : Will
Turner
2007 : September de Peter Carstairs : Ed
Anderson
2008 : Les Dieux de la vague (Newcastle) de Dan Castle : Fergus
2008 : Drowing de Craig Boreham (court
métrage) : Dan
2009 : The Loved Ones de Sean Byrne : Brent
Mitchell
2009 : Further we search de Darius Devas :
Age
2010 : Road Train de Dean Francis :
Marcus
2010 : Twilight, chapitre III : Hésitation
de David Slade : Riley Biers
2011 : Anonymous de Roland Emmerich : Henry
Wriothesley, 3e comte de Southampton
2011 : My Best Men de Stephan Elliott :
David
2012 : Sanctuary de Benedict Samuel (court
métrage) : David
2012 : Bait de Kimble Rendall : Josh
2013 : Drift de Ben Nott et Morgan O'Neill
: Jimmy Kelly
Emma Stone, née le 6 novembre 1988 à Scottsdale (Arizona), est une
actrice américaine.
Elle est surtout connue pour
avoir joué les rôles d'Olive Penderghast dans la comédie Easy Girl (2010), Eugenia
« Skeeter » Phelan dans le drame La Couleur des sentiments (2011), et
Gwen Stacy dans The Amazing Spider-Man (2012), The Amazing Spider-Man : Le Destind'un héros (2014) et Mia Dolan dans La La Land (2016). Pour ce film, elle reçoit
la Coupe Volpi pour la meilleure
interprétation féminine lors du Festival
de Venise 2016 et l'Oscar de la
meilleure actrice.
Biographie
Jeunesse et formation
Née à Scottsdale (Arizona), Emily
Jean Stone est la fille aînée de Jeff Stone, un entrepreneur, et de Krista
Yeager, femme au foyer. Ses parents sont les copropriétaires du Camelback Golf
Club de Scottsdale et Emma a vécu à l'hôtel Camelback Inn dès l'âge de 12 ans.
Elle a un jeune frère, Spencer, né en 19904. Son grand-père paternel, Conrad
Ostberg Stone, était d'origine suédoise et leur nom de famille était en réalité
Sten mais est devenu Stone lorsqu'ils ont émigré aux États-Unis. Emma a
également des origines néerlandaises, anglaises, écossaises et irlandaises.
Emma fréquente la Sequoya
Elementary School, puis la Cocopah Middle School. Elle suit ensuite des cours
par correspondance pendant deux ans, car elle se produisait dans seize
productions théâtrales différentes au Valley Youth Theatre. Elle faisait
également partie d'une troupe de comédiens spécialisés dans l'improvisation.
Ses parents engagent par la suite un coach personnel afin qu'elle puisse
prendre des cours de comédie.
À l'âge de 15 ans, elle intègre
le lycée privé, Xavier College Preparatory, le temps d'un semestre. Peu après,
elle tente de convaincre ses parents de quitter l'Arizona, afin de s'installer
à Los Angeles pour se lancer dans la comédie. En janvier 2004, à l'âge de 15
ans, Emma s'installe à Los Angeles avec sa mère et prend à nouveau des cours
par correspondance.
Lorsqu'elle s'inscrit à la Screen
Actors Guild, son nom complet étant déjà pris, elle choisit le diminutif de son
prénom « Emma ». Cependant, sa famille et ses amis continuent de l'appeler «
Emily ». Elle avait tout d'abord choisi le nom « Riley » mais, après avoir joué
dans Malcolm, elle a décidé qu'elle se sentait plus à l'aise avec « Emma ».
Carrière
Débuts télévisuels
Elle fait ses débuts en 2004,
avec le rôle de Laurie Partridge dans l'émission de télé-réalité, In
Search of the New Partridge Family. Cependant, l'épisode dans lequel
elle joue n'a pas été diffusé. Par la suite, elle apparaît dans de nombreuses
séries à succès : Médium, Malcolm ou encore Lucky Louie. Elle
auditionne ensuite pour le rôle de Claire Bennet dans la série fantastique Heroes,
mais c'est l'actrice Hayden Panettiere qui décroche le rôle. En avril 2007,
elle prête ses traits à la jeune Violet Trimble, dans la série d'action Drive,
qui est cependant annulée au bout de six épisodes.
En 2007, Emma tourne dans son
premier film, la comédie SuperGrave, jeune lycéenne dont
tombe amoureux un camarade de classe incarné par Jonah Hill. L'année suivante, elle apparaît dans la comédie The
Rocker, où elle joue le rôle d'une jeune musicienne. Pour ce faire,
elle a dû apprendre à jouer de la basse. Plus tard, cette même année, elle
évolue aux côtés de Kat Dennings, Colin Hanks et Anna Faris dans la comédie romantique Super blonde, où elle
enregistre une nouvelle version de la chanson I Know What Boys Like (1982) du groupe The Waitresses.
En 2009, elle côtoie les stars Matthew McConaughey, Jennifer Garner et Michael Douglas pour la comédie romantique Hanté par ses ex. Elle
est ensuite à l'affiche de la comédie horrifique Bienvenue à Zombieland,
aux côtés de Jesse Eisenberg, Abigail Breslin et Woody Harrelson. Toujours
en 2009, elle a joué dans la comédie Paper Man, aux côtés de Jeff Daniels, Ryan Reynolds et Lisa Kudrow.
En 2010, elle prête sa voix du
personnage de Mazie dans le film d'animation Marmaduke. Cette même
année, Emma obtient son premier grand rôle dans la comédie Easy Girl. Pour cette
prestation, elle se voit nommée dans la catégorie "Meilleure actrice dans
une comédie" lors des Golden Globes 2011.
Lors de son apparition aux MTV Video Music Awards 2010, elle exprime
le souhait de produire et réaliser ses propres films et assure que l'un de ses
grands rêves était de jouer dans un sketch de l'émission Saturday Night Live. Elle a animé l'émission le 23 octobre 2010 et
le 12 novembre 2011.
Elle retrouve le réalisateur d’Easy
Girl,Will Gluck, pour un
petit rôle dans la comédie Sexe entre amis, dont les acteurs
principaux sont Mila Kunis et Justin Timberlake (2011).
Elle se fait surtout de nouveau
remarquer au sein du casting de la comédie romantique Crazy, Stupid, Love, aux
côtés de Steve Carell et Ryan Gosling(2011).
Emma prévoit alors de
retravailler avec le scénariste et réalisateur Will Gluck sur une nouvelle comédie pour les studios Screen Gems. À
la suite du succès mondial d'Easy Girl, les studios leur ont
donné le feu vert pour écrire et produire un nouveau film.
Mais la fin de cette année 2011
lui permet de prendre un tournant décisif. Elle prête en effet ses traits à la
jeune héroïne du mélodrame La Couleur des sentiments - adapté
du roman éponyme de Kathryn Stockett. Le casting du film est multi-récompensé.
En 2012, elle décroche le rôle
convoité de Gwen Stacy dans le blockbuster The Amazing Spider-Man, un reboot de
la série Spider-Man, aux côtés d'Andrew Garfield. Le film a été tourné entre décembre 2010 et novembre 2011 à New
York et Los Angeles. Elle choisit de décliner le rôle féminin de la comédie 21
Jump Street, pour pouvoir évoluer dans cette super-production.
L'année d'après, elle retrouve Ryan Gosling pour le thriller d'époque Gangster
Squad, puis prête de nouveau ses traits à Gwen Stacy pour le tournage
de la suite The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros, à New York
(2014) dont l’accueil est médiocre.
En 2013, elle signe pour tourner
sous la direction de Cameron Crowe
dans une comédie romantique intitulée Deep Tiki. Le tournage débute en
septembre 2013 à Hawaï et la sortie planifiée pour le 25 décembre 2014, puis
reportée à mai 2015. Renommé Aloha, le film est un énorme échec
critique et commercial. Malgré la présence de Bradley Cooper en tête d'affiche, sa sortie française est annulée,
et une diffusion uniquement sous forme digitale prévue pour janvier 2016.
Renonçant à un rôle dans le
blockbuster Crimson Peak, elle choisit d’accepter de tourner avec Woody Allen, et tourne dans Magic
in the Moonlight (2014).
La fin de l'année 2014 permet
enfin à l'actrice de briller dans la satire fantastique Birdman, présentée à la
Mostra de Venise. Le film obtient un score de 93% d'opinions favorables pour le
site Rotten Tomatoes et aura 4 étoiles chez Allociné. Il remportera de
nombreuses récompenses dont l'Oscar du meilleur film. Pour ce film, l'actrice
reçoit les meilleures critiques de sa carrière et sera nommée entre autres à
l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle.
Toujours en mai 2015, elle vient
défendre au Festival de Cannes sa
seconde collaboration avec Woody Allen,
L'Homme
irrationnel. Avec ce drame, elle s'impose comme la nouvelle muse du
cinéaste après Scarlett Johansson.
Fin 2016, elle retrouve une
troisième fois Ryan Gosling pour la
comédie musicale La La Land, écrite et réalisée par l'auteur de Whiplash, Damien Chazelle. Le film est acclamé par la critique et connaît un
succès mondial. Elle obtient, entre autres récompenses, l'Oscar de la meilleure
actrice lors de la 89e cérémonie des Oscars, le Golden Globe de la
meilleure actrice et le British Academy Film Award de la meilleure actrice.
En 2018, elle incarne le rôle de Abigail Masham, la favorite de la reine Anne d'Angleterre dans La Favorite, rôle qui lui vaut un Golden Globe et un Oscar en 2019.
En 2021, elle incarne avec brio une fantastique Cruelladans un préquel inattendu et très réussi des 101 Dalmatiens.
Colony est une série
télévisée américaine de science-fiction créée par Carlton Cuse et Ryan Condal,
diffusée depuis le 14 janvier 2016 sur USA Network et en simultané sur Bravo !
au Canada. En France, la série est diffusée depuis le 7 mars 20173 sur TF1.
Résumé
La série se déroule à Los
Angeles, en partie détruite lors d’une attaque par des envahisseurs
extra-terrestres. Beaucoup d’humains ont été tués le jour de l’invasion. Les
survivants vivent dans une partie de la ville épargnée. Ils sont dirigés par
des humains qui collaborent avec les envahisseurs et en tirent profit en vivant
dans la « zone verte », séparée du reste de la ville par un mur
infranchissable de 200 m de haut. Dans cette zone, ils bénéficient de
privilèges (nourriture, belles maisons, etc.) que n’ont pas les autres. On suit
le destin du couple Bowman et de leurs trois enfants. Will Bowman est employé par le gouvernement
provisoire qui prend ses ordres de l’ennemi, en tant que policier chargé de
démanteler la résistance dont sa femme, Katie, propriétaire d’un bar-musical,
fait secrètement partie. Will a accepté de collaborer afin de retrouver son
fils de 10 ans, Charlie, qui survit quelque part de l'autre côté du mur qui
divise Los Angeles.
Distribution
Acteurs principaux
Josh Holloway (VF : Arnaud
Arbessier) : Will Bowman
Sarah Wayne Callies (VF : Gaëlle
Savary) : Katie Bowman
Paul Guilfoyle (VF : François
Dunoyer) : Quayle (saison 1)
Adam Busch (VF : Emmanuel Gradi)
: Owen (saison 1, invité saison 2)
Adrian Pasdar (VF :
Pierre-François Pistorio) : Nolan (depuis saison 1)
Kathryn Morris (VF : Léovanie
Raud) : Charlotte (saison 1)
Jacob Vargas (VF : Marc Saez) :
Carlos (saison 1)
Ally Walker (VF : Martine
Irzenski) : Helena (depuis saison 1)
Thora Birch (saison 1) puis
Bethany Joy Lenz (saison 2) (VF : Noémie Orphelin) : Morgan
Carl Weathers (VF : Frédéric
Souterelle) : Beau (saison 1)
Kathleen Rose Perkins (VF :
Sybille Tureau) : Jennifer MacMahon (depuis saison 1)
Mac Brandt : Sgt. Jenkins (saison
2)
Première saison (2016)
Derrière le mur (Pilot)
Un monde meilleur (Brave New
World)
La résistance dans la peau (98
Seconds)
Ouvrir les yeux (Blind Spot)
Geronimo (Geronimo)
Dos au mur (Yoknapatawpha)
Loyautés (Broussard)
Haute trahison (In from the Cold)
Contre-attaque (Zero Day)
Passer de l'autre côté (Gateway)
Réception critique
La première saison a été accueillie
de façon plutôt favorable par la critique. L'agrégateur de critiques Metacritic
lui accorde une note de 69 sur 100, basée sur la moyenne de 22 critiques. Sur le site Rotten Tomatoes, elle
obtient une note moyenne de 78 %, sur la base de 23 critiques.
Accueil aux États-Unis
L'épisode pilote, diffusé le 14
janvier 2016, a réalisé une audience de 1,359 millions de téléspectateurs avec
un taux de 0,4 % sur les 18-49 ans lors de sa première diffusion. L'audience
cumulée des trois premiers jours est de 2,629 millions de téléspectateurs avec
un taux de 0,9 % sur les 18-49 ans. La première saison a réalisé une audience
moyenne de 1,125 millions de téléspectateurs avec un taux de 0,38 % sur les
18-49 ans lors de la première diffusion de chaque épisode.
Slumdog millionaire est un film
dramatique britannique réalisé par Danny Boyle sorti en 2008. Il est adapté du
best-seller de l'écrivain indien Vikas Swarup "Les fabuleuses aventures
d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire". Le film est disponible en DVD depuis le 15/07/2009
Résumé
Un jeune Indien, Jamal Malik (DevPatel) issu des bidonvilles de Bombay, devient finaliste de l'équivalent de
notre jeu télévisé "Qui veut gagner des millions ?" L'inspecteur
Srinivas, ne pouvant admettre qu'un garçon né dans l'un des plus sordides
bidonvilles de la ville, qui n'a aucune éducation, puisse atteindre un tel
niveau dans le jeu, il est persuadé qu'il triche ou connaît à l'avance les
questions. En réalité, Jamal connaît les réponses grâce à la vie et à
l'expérience qu'il a eus depuis l'enfance. Le film est fait de tous ces
flashbacks où l'on voit dans quelles conditions Jamal a pu apprendre les
réponses aux questions qui lui sont posées au cours du jeu.
Mon opinion
Comme beaucoup, j'ai eu les mêmes
réticences quand j'ai lu que le film tournait autour du jeu planétaire
"Qui veut gagner des millions ?".
Mais ceci n'est qu'un prétexte
car, en réalité, ce qui compte pour le réalisateur, c'est de nous montrer la
vie d'un gamin d'un bidonville de Bombay et de son frère, devenus orphelins
après l'assassinat de leur mère lors d'affrontements ethnico-religieux d'une
rare violence. Ils survivent grâce à leur débrouillardise et leur intelligence
dans un monde sans pitié où les ordinateurs, la haute-finance, le luxe éhonté
et les palaces cohabitent avec la misère la plus noire, un mépris absolu de la
vie des pauvres, une cruauté et une criminalité aussi inhumaines que celle que
l'on pouvait trouver chez nous au Moyen-âge.
Pour les âmes sensibles, il y a
quelques scènes difficilement supportables : l'assassinat de la mère devant les
yeux de ses enfants en est une ; mais il y a pire : l'un des enfants du
bidonville, qui a une très belle voix, est enlevé puis rendu aveugle par un
soi-disant humanitaire sans scrupules, pour en faire un mendiant et rapporter
ainsi de l'argent à son "souteneur". Cela rappelle les horribles
pratiques qui se déroulaient chez nous jusqu'au XVIIe ou XVIIIe siècle où des
enfants étaient achetés à leur famille pauvre, pour être mutilés afin
d'attendrir les passants.
Cela dit, le film vaut surtout
par ses moments lumineux et le triomphe final du jeune héros nous montre que
tout est possible dans le Tiers-monde, le meilleur comme le pire.
Les enfants jouent, comme
toujours, merveilleusement et l'acteur principal Dev Patelest fantastique dans
son rôle. Je l'ai retrouvé avec surprise dans la première saison de la série
Skins, où il est impayable dans le rôle d'un adolescent musulman pratiquant
tiraillé entre sa foi sincère et l'éveil de sa sexualité. Je l'ai aussi,
depuis, beaucoup apprécié dans la comédie Indian Palace Hotel et de sa suite, encore plus réussie : Indian Palace, suite royale.
Pour ce film, le réalisateur
Danny Boyle a amplement mérité les nombreux prix (Oscars et Golden globes)
qu'il a reçus.
Lion est un film
américano-britannico-australien réalisé par Garth Davis, sorti en 2016.
Résumé
Ce film est basé sur une histoire
vraie, celle de Saroo Brierley, racontée dans son livre autobiographique A long way home.
Lorsque le film commence, on voit Saroo (Sunny Pawar), un enfant indien pauvre de cinq ans, et son frère
aîné Guddu (Abhishek Bharate), risquer
leur vie en montant sur un train en marche pour y voler du charbon. Ils
revendent ensuite ce charbon contre deux portions de lait qu’ils s’empressent à
rapporter à leur mère.
Les deux garçons, leur petite sœur et leur mère vivent
dans une misérable maison du quartier de Ganesh Talai dans la ville de Khandwa
dans l'État du Madhya Pradesh.
Un soir, Saroo insiste pour accompagner Guddu, qu'il adule, à
la gare de Khandwa. D'abord Guddu refuse puis il cède à l'insistance de son petit frère. Pendant que Guddu explore les wagons des trains à quai à la recherche de
menue monnaie ou d’objets perdus par les voyageurs, Saroo dort sur un banc . Lorsqu’il se réveille, la gare est vide et le petit garçon s’affole. Montant dans le premier train à l’arrêt, il se met à chercher son frère. Epuisé et désespéré, il finit par s'endormir sur une banquette alors que le train démarre. Quand il se
réveille enfin, le train roule à grande vitesse. Les voitures sont vides et les portières sont
bloquées. Le train ne s’arrêtera que deux jours plus tard, après avoir parcouru
1600 km. Il finira par s’arrêter à Calcutta, une ville située à l’opposé du
village de Saroo. Perdu dans l’immense cité, ne parlant pas le bengali (sa
langue est l'hindi), il erre en compagnie d'autres enfants et, après plusieurs
péripéties où il risque sa vie, il est finalement enfermé dans un asile pour
enfants des rues dont on ne sait s’il s’agit d’un orphelinat ou d’une prison. Quelques mois plus tard, les autorités n’ayant pas réussi à retrouver sa famille, il est proposé à l’adoption
et envoyé en Australie où il est élevé par un couple qui vit à Hobart, en
Tasmanie.
Arrivé à l'âge adulte, intégré à
la société australienne, Saroo (DevPatel) se lance dans des études supérieures de tourisme mais, lors d’une
réunion chez des étudiants indiens, des souvenirs de son enfance lui reviennent
avec une violence inouïe. A partir de là, il n’a de cesse que de tenter de localiser
son village d’origine et faire savoir à sa mère qu’il est toujours vivant et en
bonne santé. Cette recherche, pour laquelle il s’aide du logiciel Google Earth,
finit par l’obséder à tel point qu’il en perd le sommeil, abandonne ses études
et se sépare de sa petite amie…
Après plusieurs années de
recherche où il s’enfonce de plus en plus dans la dépression, il est sur le
point d’abandonner sa quête mais le hasard lui fait retrouver le nom de son
village. Ayant renoué les liens avec sa famille d’adoption et sa petite amie,
il décide de repartir en Inde pour y retrouver sa mère biologique, âgée mais
toujours en vie, sa sœur adolescente alors qu’il l’avait quittée bébé. Mais,
lorsqu’il demande des nouvelles de son grand frère Guddu, qu’il adulait, il
apprend qu’il a été fauché par un train la nuit-même où le train l’a emporté
loin des siens.
Mon opinion sur ce film
Ce film pose le problème de l’adoption
et de la recherche de leur identité par les enfants adoptés. J’ai d’autant plus
été ému par ce cas qu’outre la misère extrême dans laquelle vivent certains enfants
de par le monde, le cas de Saroo m’a rappelé celui d’enfants adoptés que je
connais personnellement. Si je suis aussi allé voir ce film, c’est pour Dev Patel, un acteur anglais d’origine
indienne, dont je suis l’évolution depuis que je l’avais découvert dans Skins. Jusque-là,
il avait montré une énergie extraordinaire dans les rôles dans lesquels je l’avais
vu, que ce soit dans Slumdog millionaireou Indian Palace,… Il est presque méconnaissable dans celui de Saroo adulte,
qui demande une intensité et une concentration démontrant une autre facette de
son talent. Un mot aussi des autres acteurs : Nicole Kidman, qui joue le rôle de sa mère adoptive australienne
est d’une grande justesse. Quant à Rooney
Mara, dans celui de Lucy, la petite amie de Saroo, elle est aussi parfaite.
Mais la palme revient au petit Sunny
Pawar, le jeune acteur indien qui joue le rôle de Saroo enfant. L’énergie
et la sincérité que déploie ce gamin sont impressionnantes. Originaire de Mumbai (Bombay) en Inde, le
garçon a été repéré dans une école pour enfants défavorisés et signe ici son
premier rôle. A l'époque, il ne parlait pas un mot d'anglais. S'il vit toujours
avec sa famille à Mumbai, une carrière d'acteur semble lui ouvrir les bras
puisqu'il va tourner dans le film Love Sonia, aux côtés de Demi Moore. Souhaitons-lui
de faire une aussi belle carrière que Dev Patel.
La La Land est un film
américain écrit et réalisé par Damien
Chazelle, sorti le 9 décembre 2016 aux États-Unis et au Canada et le 25
janvier 2017 en Belgique et en France. Ce film marque la troisième
collaboration entre Ryan Gosling et Emma Stone après Crazy, Stupid, Love
(2011) et Gangster Squad (2013). En anglais américain, l'expression « La
La Land » désigne le quartier de Hollywood à Los Angeles, ainsi qu'une
situation déconnectée de la réalité.
La La Land est aussi le titre d’une chanson du groupe Green Velvet
(2001) ; La-La Land Records est le
nom d’une société discographique spécialisée dans les bandes originales de
films fondée en 2002 ; The La la
land store est enfin un immense magasin de disques fourre-tout, qui vend des T-shirts, des posters de stars de Hollywood et de groupes de rock et une multitude d'objets
souvenirs rappelant la musique et le cinéma, situé au 7001, Hollywood Blvd. à
Los Angeles.
Damien Chazelle est un réalisateur américain, de père français. Il
a écrit le scénario de cette comédie musicale en 2010, alors qu’il n’avait que
vingt-cinq ans. Ne parvenant pas à trouver un studio susceptible de financer le
film, il décide d'abord de réaliser Whiplash, un projet moins ambitieux. Devant le
succès de ce premier film, Summit Entertainment accepte de produire La La
Land en 2015.
Présenté en ouverture de la Mostra de Venise en août 2016, le film remporte
un succès critique. Emma Stone
obtient, quant à elle, la Coupe Volpi de
la meilleure interprétation féminine. En janvier 2017, lors de la 74e
cérémonie des Golden Globes, La La
Land reçoit un record historique de sept récompenses, avant d'être distingué par quatorze nominations pour les Oscars 2017,
égalant ainsi le record historique de Ève (1950) et de Titanic(1997). Il remporte six trophées, dont ceux du Meilleur réalisateur pour Damien
Chazelle et de la Meilleure actrice pour
Emma Stone, ainsi qu'une double
consécration pour le compositeur Justin
Hurwitz (Meilleure musique et Meilleure chanson originale pour City of Stars).
Résumé
Le film se déroule de nos jours, presque entièrement
à Los Angeles. Il commence au milieu d’un embouteillage monstre sur une
autoroute dont tous ceux qui ont un peu pratiqué la capitale de la Californie ont fait les frais. La scène est tournée lorsqu'on arrive de San Francisco au nord et que l'on découvre l'immensité de Los Angeles, qui occupe toute la cuvette, au sud, dont on reconnaît Downtown hérissée de tours, dans un lointain brumeux.
Mia (Emma Stone), est serveuse au café
Warner situé au sein des studios d’Hollywood. Rêvant depuis son plus jeune âge d’être
actrice, elle enchaîne sans succès des castings plus désastreux les uns que les autres. Sebastian (Ryan Gosling) est un pianiste de jazz
éclectique dont le rêve est d’ouvrir son propre club.
Lorsque le bouchon commence
à se dissiper, Mia, qui répète son texte, ne démarre pas assez vite au gré de Sebastian
qui la double en klaxonnant. Furieuse,
elle lui fait un doigt d’honneur en l’injuriant.
Peu après, elle passe une énième audition qui se révèle infructueuse.
Le soir, Mia se rend avec ses amies à une fête organisée dans une villa sur les hauteurs de Hollywood Hills (Someone in the Crowd). Lorsqu'elle veut reprendre sa voiture pour rentrer chez elle, elle constate, dépitée, que, mal stationnée, elle a été emmenée à la fourrière.
En parallèle, on voit Sebastian renvoyé le soir de Noël du café-concert où il joue car il n'a pas respecté les ordres du patron et s'est lancé une fois de plus dans une improvisations de jazz de son cru au lieu du répertoire de Noël imposé.
Alors qu'elle entre dans le restaurant, Mia l'entend interpréter le magnifique morceau, fil rouge du film, qui lui a valu son
renvoi (Mia and Sebastian's Theme); alors qu'elle s’avance pour le féliciter, Sebastian, furieux d'avoir été viré, la bouscule, après avoir empoché les maigres pourboires qu’il a récoltés au cours de la soiré.
Plusieurs mois plus tard, Mia
croise à nouveau Sebastian dans une soirée où celui-ci joue dans un groupe des reprises de chansons des années 1980. Elle se moque de lui et de sa carrière
stagnante ; il réplique en se moquant de sa piètre carrière d'actrice. Après le
concert, ils repartent ensemble pour reprendre leurs voitures et, tout en se
plaignant d’avoir passé la soirée ensemble, ils improvisent des pas de danse en contemplant le coucher de soleil sur Mount Hollywood drive, qui conduit à Griffith Park et à l'Observatoire Griffith (A Lovely Night) - l'un des plus beaux moments du film qui en compte beaucoup.
Etant tombés amoureux malgré des débits plutôt ratés, ils s’entraînent mutuellement à
découvrir leurs passions respectives : Mia emmène Sebastian visiter les studios
d’Hollywood où elle côtoie tous les jours stars et tournages et lui confie son rêve de devenir actrice et le plaisir qu’elle a à jouer la comédie. De son côté Sebastian invite Mia, qui dit ne pas aimer le jazz, dans un club où l'on joue un jazz authentique, le Lighthouse Cafe à Hermosa Beach, et il lui
confie son rêve : ouvrir un jour son propre établissement. Au cours d’une
conversation, Mia dit à Sebastian qu’elle n’a jamais vu La Fureur de vivre, l’un
des films emblématiques de James Dean; enthousiaste, elle accepte de le voir avec lui au cinéma Rialto (Pasadena). Elle a cependant oublié la soirée au restaurant organisée par son petit ami, Greg, en l'honneur du passage de son frère à Los Angeles. La soirée
avec Greg et son frère se révélant d’un ennui mortel, Mia la quitte brusquement pour rejoindre Sebastian au cinéma où le film vient à peine de
commencer. Au moment où leurs mains se retrouvaient et où ils allaient échanger
leur premier baiser, la pellicule brûle et le film s’interrompt. Comme la scène
qu’ils s’apprêtaient à voir se déroulait au planétarium de l'Observatoire
Griffith, qui domine Hollywood, Sebastian entraîne Mia vers ce lieu mythique du récit de La Fureur de vivre
(Planetarium). Une fois sur place,
ils peuvent terminer leur baiser interrompu lors de la séance de cinéma.
Après de nouvelles auditions
ratées, Mia commence à désespérer. Mais, encouragée par Sebastian, elle se
décide à se mettre à rédiger un one-woman-show qui raconte son départ de sa ville natale, Boulder, au Nevada, pour réaliser ses rêves à LA. De son côté, Sebastian décroche un emploi
dans un club de jazz et emménage avec Mia (Summer
Montage). Il y retrouve Keith (John
Legend), un de ses vieux camarades de lycée, qui lui propose de venir jouer avec le groupe
de jazz-rock qu’il a monté. Dans un premier temps, Sebastian refuse car,
d’une part, il semble avoir un contentieux avec Keith, et d’autre part, il est
trop puriste pour aimer le style musical du groupe. Cette fois, c'est Mia qui l’encourage à faire un essai avec Keith. Ni l'un ni l'autre n'imagine alors que la conséquence de ce choix entraînera leur séparation. En effet, le
succès venant, Sebastian se prend au jeu et il accepte de partir en tournée avec son nouveau groupe,
abandonnant Mia à l'écriture de son "one-woman show".
Un soir, Mia, après avoir essayé
en vain d’avoir Sebastian au téléphone, rentre chez elle pour découvrir qu'il lui a fait la surprise de lui préparer un repas d’amoureux. D'abord heureuse,
elle déchante lorsqu'il lui apprend que le succès du groupe l’amène à prolonger
sa tournée de plusieurs mois et qu’ils vont être séparés si le succès se confirme. Sebastian reconnaît
qu’après des années de galère il a enfin, non seulement trouvé un revenu stable mais qu’en plus il
est heureux de pouvoir jouer devant des salles pleines et un public enthousiaste. Ils ont leur première
querelle d’amoureux, Mia accusant Seb d’avoir abandonné son rêve d'un jazz pur et ne pouvant
accepter d’être plus longtemps séparée de lui, elle lui demande de démissionner. Seb
lui fait remarquer que c'est elle, à l'origine, qui lui a conseillé de signer le contrat avec le groupe de Keith. La discussion s'envenime : Seb affirme qu'elle l'aimait
davantage quand il était un artiste fauché. Vexée et furieuse, Mia quitte l'appartement.
Plus tard, après avoir terminé l’écriture
de son spectacle, Mia s’apprête à le présenter dans un théâtre qu’elle a loué
pour l’occasion. Sebastian, qui avait promis d’assister à la première, lui fait
faux-bond car il est retenu par une séance photo avec son groupe. Le spectacle
est un échec : seule une dizaine de personnes y assiste et les critiques qu'entend Mia de la part de certains spectateurs sont meurtrières. Mia craque et décide d'abandonner la carrière d'actrice. Elle quitte Los Angeles et retourne vivre chez ses parents
à Boulder City au Nevada.
Quelques jours après, on retrouve Sebastian,
seul dans l’appartement qu’ils ont habité ensemble. Il reçoit un appel d'une
directrice de casting qui a assisté au spectacle de Mia et veut lui faire une
proposition pour un premier rôle dans un film qui doit se tourner à Paris. Malgré leur brouille, Sebastian
roule jusqu'à Boulder City pour annoncer la bonne nouvelle à Mia mais celle-ci,
traumatisée par ses échecs, refuse de le suivre pour éviter une nouvelle humiliation. Il lui fixe un ultimatum : il viendra l'attendre à 8.00 H précise le lendemain matin devant chez ses parents pour la conduire au casting.
Durant
l'audition, les recruteurs demandent à Mia de leur raconter une histoire : elle
commence en parlant de sa tante, qui a vécu à Paris et lui a donné l’envie de devenir comédienne
alors qu’elle n’était qu’une petite fille. Puis, elle se lance dans une improvisation en chantant (Audition/The Fools Who Dream). Certain
que Mia a réussi son audition, Sebastian lui conseille de tenter sa
chance dans le cinéma. Ils se promettent alors de s'aimer toujours, sans savoir
de quoi le lendemain sera fait.
On les retrouve cinq ans plus tard, Mia, devenue une actrice célèbre, est désormais mariée à un autre homme avec qui
elle a une fille. Un soir, après avoir dîné au restaurant, Mia et son mari vont
boire un verre dans un club de jazz. En entrant, Mia remarque le logo du bar :
Seb's (c'était elle qui l'avait suggéré à Sebastian lorsqu'ils étaient ensemble.) Mia s'installe dans le public et regarde Sebastian jouer du piano.
Celui-ci interprète la chanson qu'il jouait lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la
première fois (Epilogue). Durant
cette chanson, chacun imagine ce qu'aurait pu être leur histoire si la vie ne les avait pas séparés. À la fin de la chanson, Mia se lève et part
avec son mari ; sur le seuil de la porte d'entrée, elle et Sebastian
s'adressent un dernier sourire dans lequel on ressent toute la frustration de s'être laissés dicter un avenir différent de celui dont ils avaient rêvé.
Difficultés à réaliser le film
Damien Chazelle a commencé à travailler sur son scénario alors
qu'il était étudiant à l'université d’Harvard, avec son meilleur ami et
colocataire, Justin Hurwit, le
compositeur de la bande originale du film. En 2010, peu après avoir achevé leurs études, ils
déménagent tous les deux à Los Angeles et continuent à travailler sur le
scénario, modifiant l’action initiale, qui se déroulait à Boston, pour la déplacer à Los Angeles.
D. Chazelle peine à trouver des financements : les studios sont
réticents à l'idée de produire un film musical contemporain ne comprenant que
des chansons originales, inconnues du public. En outre, il s'agit d'un film
musical de jazz - un genre que The
Hollywood Reporter a qualifié de « genre définitivement éteint » (idée plusieurs fois évoquée dans le film) - et Justin Hurwitz et lui étaient alors
jeunes et inconnus. Des amis finissent par lui présenter deux producteurs, Fred
Berger et Jordan Horowitz, qui transmettent le scénario au studio Focus
Features avec un budget estimé à environ un million de dollars. Toutefois,
celui-ci demande à D.Chazelle de
modifier plusieurs éléments : faire du personnage principal un artiste de rock
plutôt qu'un pianiste de jazz ; changer la scène d'ouverture, jugée beaucoup
trop complexe à réaliser et… trouver une autre fin au film. D. Chazelle, peu disposé à faire de si
gros sacrifices, décide d'abandonner provisoirement La La Land et s'attelle à
un nouveau projet, Whiplash,
un film au budget plus modeste.
Ce film sort en 2014 et est
bien accueilli lors de sa première projection au festival du film de Sundance. Avec ce succès d'estime, Damien Chazelle se remet alors à
espérer pouvoir réaliser le projet dont il rêve depuis des années. Un an plus tard, Whiplash
obtient la consécration avec cinq nominations à la 87e cérémonie des Oscars, dont celle
dans la catégorie du meilleur film, et près de cinquante millions de dollars de
recettes dans le monde (pour un budget initial de 3,3 millions).
Il est désormais temps de repartir à l'assaut des producteurs. En 2015, Summit Entertainment et Black Label
Media acceptent de participer au financement de La La Land et d'en assurer la distribution.
Patrick Wachsberger, du studio indépendant Lionsgate, convainc même Damien Chazelle d'augmenter le budget
de son film car les comédies musicales de qualité, selon lui, ne peuvent être
réalisées avec un budget réduit. Le tournage débute officiellement le 10 août
2015 et s'achève au bout d'un peu plus d'un mois, à la mi-septembre 2015, ce qui est un record pour un film de ce genre (certains films ont mis plusieurs mois à se faire, jusqu'à 8 pour Twilightet 10 pour Le Seigneur des Anneaux!)
Influences
Le film se nourrit de diverses
influences, bien que la principale soit la comédie musicale hollywoodienne de
l'âge d'or, à commencer, bien évidemment, par la plus célèbre d'entre elles West side story (1961).La La Land comprend ainsi de nombreuses références à des classiques tels que Broadway qui danse, Chantons
sous la pluie ou Tous en scène ou Beau
fixe sur New York, avec Gene Kelly. La photographie colorée et l'ambiance pop du
film sont quant à elles inspirées par Les Parapluies de Cherbourg (1964)
et Les Demoiselles de Rochefort (1967)* de Jacques
Demy - et notamment par ce dernier, qui comprend plus de danse et dont la
bande originale est plus proche du jazz. La sublime scène au Planétarium Griffith, poétique et
fantastique, m’a aussi rappelé Mary Poppins, lorsque les deux amoureux, en apesanteur, dansent dans les étoiles.Damien Chazelle déclare également avoir été inspiré par des films musicaux moins connus des
années 20 comme ceux dédiés à une ville (Manhatta*; L'Homme
à la caméra (1929)), qui filment respectivement New York et plusieurs
villes soviétiques [*Il ne s’agit pas d’une coquille. Plusieurs films sont
intitulés Manhattan, mais le film auquel il est fait référence s’intitule bien Manhatta (sans le "n").
Il s’agit d’un court-métrage documentaire sur Manhattan, réalisé par le
peintre Charles Sheeler et le photographe Paul Strand en 1921].
* On vient d'apprendre (26/01/2019) la mort à 86 ans du musicien français Michel Legrand, compositeur de très nombreuses musiques de film, en particulier des chefs-d'oeuvre de Jacques Demy, Les parapluies de Cherbourget Les demoiselles de Rochefort qui ont beaucoup inspiré La La Land.
Outre la référence au film La
Fureur de vivre, avec la scène à l'observatoire Griffith, le film fait
allusion à Magic in the Moonlight de Woody Allen (2014), où jouait déjà Emma Stone. Dans ce film, Stanley (Colin Firth) et Sophie (Emma Stone) trouvent refuge pendant
l’orage dans l’observatoire de Nice, situé au sommet du mont Gros (France).
Tout au long du film, on peut voir plusieurs fausses affiches de films hollywoodiens créés par le chef décorateur David Wasco ; l'une d'entre elles,
censée être celle d'une comédie musicale des années 1930, porte le titre du premier film réalisé par Damien Chazelle, Guy and Madeline on a Park Bench.
Pour retrouver l'esprit de ces
films, le réalisateur souhaitait que les numéros musicaux soient filmés en une
seule prise, comme l'étaient les films des années 30 avec Ginger Rogers et Fred
Astaire. Il voulait également imiter l'apparence des films en format
CinemaScope des années 1950, comme Beau fixe sur New York, et a ainsi
utilisé un équipement Panavision en format large ; le format CinemaScope
d'époque n'étant plus aujourd'hui disponible.
Les lieux de tournage
L'action du film étant située à
Los Angeles, le réalisateur a sélectionné plus de soixante lieux de tournage
différents dans la ville. Il souhaitait tourner dans des endroits du Los
Angeles « historique », à l'abandon, voire démolis. Des scènes ont ainsi été
filmées dans des lieux mythiques de Hollywood (le Château Marmont, qui apparaît souvent dans le cinéma, en particulier dans le filmde Sofia Coppola,Somewhere, des villas
de Hollywood Hills, des studios de la Warner Bros, etc.). Le film est émaillé d'autres lieux
touristiques comme les Watts Towers, Hermosa Beach ou South Pasadena. Un bon
nombre de scènes n'ont nécessité qu'une seule prise. L'une des plus belles scènes, selon moi, se déroule sur Mount Hollywood Drive, qui évoque un autre lieu mythique, Mulholland Drive, mais on est très loin de l'ambiance glauque qui a inspiré David Lynch pour son film homonyme, Mulholland Drive.
Une scène se déroule également
dans le funiculaire d'Angels Flight, construit en 1901 et fermé au public
depuis 2013 à la suite d'un déraillement. L'équipe du film a obtenu
l'autorisation exceptionnelle de l'utiliser durant une journée de tournage.
On voit aussi plusieurs fois l’Observatoire Griffith, construit en 1935, dans le style
art-déco. Cet endroit emblématique, qui domine Los Angeles et la baie de Santa
Monica, a servi de décors à de très nombreux films ou séries, La
fureur de vivre (1955), dont on voit un extrait dans La La
Land, Mannix (1967), Terminator (1984), MacGyver,
Bienvenue à Gattaca(1997), Terminator Genisys(2015), etc...
La scène d'ouverture est la
première à avoir été tournée. Elle a nécessité de bloquer l'accès à une portion
d'un échangeur autoroutier permettant la connexion entre l'Interstate 105 et
l'Interstate 110, qui conduit au centre-ville de Los Angeles (le Judge Harry
Pregerson Interchange). Il a fallu obtenir l'autorisation de mobiliser la rampe
d'accès à l'échangeur pendant deux jours, un samedi et un dimanche d'août 2015
ainsi que, une semaine avant, une partie du dimanche " afin de faire des essais
de costumes" se souvient le réalisateur. Les répétitions des chorégraphies,
supervisées par la chorégraphe Mandy Moore, ont quant à elles été effectuées
sur plusieurs parkings de Los Angeles. Plus de
cent danseurs mobilisés. Alors que la scène devait être tournée au niveau du
sol, Chazelle a finalement décidé de la filmer sur l'échangeur, à environ
trente mètres de hauteur, afin de montrer l'étendue de la ville. Le chef
décorateur David Wasco déclara qu'il craignait fortement qu'un danseur ne passe
accidentellement par-dessus la rambarde de sécurité et ne s'écrase en-dessous. Par
ailleurs, les contraintes techniques furent presque insurmontables : des coups
de vent violent menaçaient de faire tomber les grues sur les danseurs, les
chorégraphies mettaient en danger les danseurs, etc., ce
qui imposa de nombreuses modifications et une multiplication des prises. En outre, toutes les
scènes devaient être tournées au même moment de la journée dans le but
d'obtenir la même luminosité : « C'était un casse-tête technique. Bien que la scène puisse
sembler être un seul plan-séquence, elle a été tournée en trois plans : le
premier constituant les trois premières minutes, le deuxième jusqu'à quatre
minutes et quarante-cinq secondes, et enfin le troisième jusqu'à la fin de la
scène. Tandis que la scène finale a été tournée en steadicam, les deux
premières prises ont été tournée avec des grues afin de filmer entre les
voitures avec aisance.
Initialement, le réalisateur
souhaitait que la caméra passe de voiture en voiture, dans lesquelles le
spectateur entendrait différents genres musicaux sur la radio de bord. Il s'est pour cela
inspiré des ouvertures de films tels que Taxi Driver ou Fenêtre sur cour, où la
mise en scène est relativement similaire (des inconnus vaquant à leurs
occupations sans s'occuper de celles du voisin). Par ailleurs, l'ouverture musicale s'inspire également du film Aimez-moi
ce soir (Love me Tonight), comme l'a confié le réalisateur lui-même : "Aimez-moi ce soir, le
film de Rouben Mamoulian sorti en 1932, qui s'ouvre avec les sons du matin à
Paris - il y a un cordonnier et un balayeur de rue - ; ces sons créent rythmes
et cascades en nombre". La scène en elle-même est aussi inspirée du quotidien
du réalisateur, qui vit à Los Angeles : "La scène vient du fait que je vis à
Los Angeles et que je suis tout le temps dans les bouchons, à me demander si je
veux me tirer une balle ou bien danser." Je dois dire,pour y être allé, que les gigantesques bouchons des autoroutes de Los Angeles, particulièrement le matin au moment où les gens commencent leur journée, sont particulièrement impressionnants et un élément incontournable à prendre en compte pour les temps de trajet.
Les scènes de danse
La scène de danse de six minutes
(dite "de la Prius" (la voiture de Mia) sur Mount Hollywood Dr., devait être tournée durant
la brève durée de « l'heure dorée », au coucher du soleil (sunset), particulièrement spectaculaire vu depuis la colline d'Hollywood. Elle fut tournée en
huit prises, étalées sur deux jours. Lorsque Ryan Gosling et Emma Stoneparvinrent enfin à réussir la scène, "tout le monde sauta de joie", selon les
termes de cette dernière. Les deux acteurs principaux, qui ne sont pas danseurs
de comédie musicale, faisaient de nombreuses erreurs de chorégraphie, notamment
durant les numéros filmés en une seule prise. Néanmoins, Damien Chazelle s'est
montré compréhensif envers leur manque d'expérience et a validé la prise malgré
la subsistance de quelques erreurs. Par exemple, lors du tournage de la scène
de la première danse entre Mia et Sebastian, Emma Stone a trébuché contre le
dos d'un banc mais s'est rattrapée et a continué à jouer.
A la différence d'Emma Stone, qui n'est pas musicienne, Ryan Gosling, en plus d’être un acteur reconnu, est aussi bon musicien que chanteur. En 2009, il avait fait
partie du groupe les Dead Man's Bones,
accompagné de Zach Shields également à la voix et à la guitare et de Morgan
Slade, bassiste et compositeur. Le groupe sort son premier album la même année.
Bande originale
Les chansons et la bande
originale du film ont été composées et orchestrées par Justin Hurwitz, qui avait déjà travaillé avec D.Chazelle sur ses deux premiers films. Les paroles des chansons ont
été écrites par le duo de paroliers Pasek
et Paul, à l'exception de Start a
Fire, composée par John Legend (qui joue et chante dans le film),Hurwitz, Marius De Vries et Angélique
Cinelu. Afin d'interpréter les six chansons où leurs personnages
interviennent, Emma Stone et Ryan Goslingont suivi des cours de
danse et de chant. Depuis sa sortie, le 20 janvier dans l'hexagone, la bande
originale du film La la land est une des meilleurs ventes sur ITunes France
selon Le Figaro.
Lors de la 89e
cérémonie des Oscars, le compositeur Justin
Hurwitz obtint deux récompenses : celles de la meilleure musique et de la
meilleure chanson originale pour City of
Stars.
Sortie
La première mondiale de La La
Land a eu lieu lors de la soirée d'ouverture du Festival international du film de Venise, le 31 août 2016. Le film
est également projeté lors du Festival de
Telluride, du Festival de Toronto en
septembre 2016, et de l'AFI Fest en
novembre 2016. Initialement, la sortie du film était prévue le 15 juillet 2016,
mais en mars, le distributeur a annoncé que le film connaîtrait une sortie
limitée le 2 décembre 2016 aux États-Unis, avant de sortir dans tout le pays le
16 décembre. La sortie fut à nouveau décalée au 9 décembre, où
Lionsgate diffuse le film dans cinq salles. Le distributeur étend la sortie à
deux cents salles le 16 décembre, puis à toutes les salles américaines le 25
décembre. Le 13 janvier, le film sort dans certains cinémas IMAX. La La
Land sort le 22 décembre aux Pays-Bas, le 26 décembre en Australie et
le 12 janvier 2017 au Royaume-Uni. Les sorties dans le reste du monde doivent
s'étaler tout au long du mois de janvier 2017. Le film est finalement sorti le
mercredi 25 janvier en France et en Belgique. Lors d'une conférence donnée par Justin Hurwitz à Austin (Texas) le 12
mars 2017, Lionsgate confirme la sortie du film le 11 avril en Digital et le 25 avril en Blu-Ray, DVD et avec une édition spéciale Blu-Ray 4K.
Réception critique
Après sept nominations et sept
récompenses à la cérémonie des Golden
Globes le 8 janvier 2017, La La Land connaît un succès
critique. Ce succès se poursuit à Los Angeles aux Producers Guils of AmericaAwards
2017 dans la catégorie Meilleur film. Ryan Gosling et Emma Stone remportent
tous deux les récompenses dans les catégories respectives Meilleur acteur et Meilleure
actrice aux Screen ActorsGuild Awards 2017. La Mostra de Venise et le Festival
International du Film de Toronto avaient également réservé un bon accueil
au film en août et septembre 2016. Ces derniers ont choisi de récompenser Damien Chazelle pour son travail de
réalisateur. Le film est nominé quatorze fois à la cérémonie des Oscars le 26
février 2017.
En France, l'accueil critique a
été très positif : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de
4,3/5.49.
[Ce texte est en grande partie emprunté à plusieurs articles de l'encyclopédie en ligne Wikipedia]
Mon opinion sur ce film
J'ai hésité à aller voir ce film sur lequel les mauvaises critiques étaient aussi nombreuses que les bonnes. J'ai fini par y aller avant qu'il ne soit plus à l'affiche et je ne le regrette pas. Certes, si ce film n'est pas exempt de certaines critiques, comme sa longueur et la confusion de la scène finale dont on ne comprend pas forcément tout lors d'un premier visionnage, je l'ai beaucoup aimé. Je ne suis pourtant pas un grand fan des comédies musicales et je dois dire que la 1e scène (qui, semble-t-il, a représenté, pour le réalisateur, un exploit technique sans précédent) ne m'a pas emballé. Heureusement, le reste du film, en particulier certaines scènes, comme celle du duo de claquettes sur Hollywood MountainDrive, celle du Planétarium, celle de l'audition de Mia ou la dernière scène, qui dégage une énorme émotion (à condition de la comprendre !!!), m'ont enchanté comme ne l'avait fait aucun film depuis de longs mois...
Mais je conçois que ce film atypique ait pu dérouter beaucoup de spectateurs. En ce qui me concerne, j'ai apprécié son originalité et, bien qu'il fasse de nombreuses allusions (on peut même parler d'hommages) à ses grands prédécesseurs dans le domaine du film musical ou de la comédie musicale, son apport d'un souffle de fraîcheur sont un de ses grands atouts par les temps qui courent.
Bref, j'ai adoré et je recommande fortement La La Land à tous les amoureux de cinéma, de jazz (dont je suis pourtant un très mauvais défenseur), et de la ville de Los Angeles qui est superbement mise en lumière par Damien Chazelle.