Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
Attraction est un
film de science-fiction russe coproduit et réalisé par Fiodor Bondartchouk,
sorti en 2017. Une suite, Attraction-2 :Invasion, est sortie en 2020.
Résumé
Victime d'un incident, un
vaisseau spatial extraterrestre est abattu par des avions militaires au-dessus
de la Russie. Le vaisseau s'écrase dans la banlieue de Moscou en produisant une
terrible catastrophe. Yulia (Irina Starchenbaum), une jeune femme, fille du
colonel Lebedev, sauve et cache Hariton (Rinal Mukhametov), l'un des survivants
extraterrestres du crash et lui permet de regagner son vaisseau.
Mon opinion
J’ai vu ce film par hasard à la
télévision. Réalisé par un Russe, avec des acteurs russes, ce film m’a séduit
par sa liberté de ton dans un pays dont on imagine que les artistes sont
tolérés tant qu’ils encensent le régime, ce qui n’est pas le cas, c’est le
moins qu’on puisse dire, de ce film. En effet, dans Attraction,
les forces militaires dirigées par le colonel Lebedev, le père de Yulia, et les
officiels, sont plutôt ridiculisés qu’encensés et les scènes de révolte des
jeunes contre l’ordre imbécile que tente d’imposer l’armée au pays n’ont pas dû
plaire au Kremlin, d’autant plus que le film aurait eu en Russie un certain
succès populaire. Bien sûr, la réalisation reste un peu primaire et les effets
spéciaux n’ont rien de comparable aux blockbusters américains (mais est-ce un
mal ?) Ce n’est pas là que nous ferons porter notre critique mais sur le
scénario dont on aurait aimé qu’il soit plus approfondi. Ce film reste
toutefois un bon divertissement avec un héros extraterrestre, Hariton, incarné par Rinal Mukhametov, plutôt sympathique.
Reprogrammé dans le cadre du Festival Télérama 2023
Sans filtre (Titre
original : Triangle of Sadness) est une comédie satirique
suédo-franco-germano-britannico-américaine écrite et réalisée par Ruben
Östlund, sortie en 2022. Il s'agit du premier long métrage du réalisateur
tourné en anglais. Le film, présenté en « compétition officielle » au Festival
de Cannes 2022 a reçu la Palme d'or. Le titre français, assez peu original, n’a
pas grand-chose à voir avec le titre original « Triangle of sadness »
(le triangle de la tristesse) qui qualifie, en chirurgie esthétique, les rides
qui se forment entre les deux yeux.
Résumé
Un couple de jeunes mannequins
amoureux, Carl (Harris Dickinson, vu dansLà où chantent les écrevisses) et Yaya (Charlbi Dean) se
retrouve embarqué sur un yacht de luxe où ils partagent, pendant quelques
jours, la vie de vieux milliardaires aux exigences irraisonnables. Ils sont servis
par une armée d’employés zélés régentés d’une main de fer par Paula, la très masculine gouvernante (Vicki Berlin). Une autre armée invisible de petites mains
asiatiques veille au ménage, à la cuisine et au fonctionnement du navire.
Jusqu’au moment où une tempête se
lève en plein repas et, là, c’est la débandade la plus absolue et, pour le
spectateur, une « bidonnade » des plus jouissives quand on voit les passagers
gorgés de champagne, d’huîtres et de caviar, vomir à jets continus.
Mais ce n’est pas tout puisque le
bateau va finir par couler, non pas à cause de la tempête, mais parce qu’il est
pris à l’abordage par des pirates.
La poignée de rescapés se retrouveront
sur une île déserte sans eau ni nourriture jusqu’à l’arrivée d’un canot de
survie qui recèle quelques vivres sous la garde de la terrible Abigail (Dolly
de Leon), ex-responsable des toilettes à bord, qui va prendre sa revanche
et régner en dictateur sur ses maîtres tombés au rang d’esclaves, dans un total
renversement des hiérarchies.
Mon opinion
Le film est très inégal. Après
une première partie somnolente, on passe à la comédie, ou plutôt à la farce,
avec des scènes trash devant lesquelles le spectateur, à mi-chemin de l’écœurement
et de la franche rigolade, ne peut que s’esbaudir (on n'oubliera pas de sitôt la scène d'anthologie où les milliardaires, malades du mal de mer, perdent tout leur vernis. Quelques moments d’anthologie
où le capitaine (Woody Harrelson), saoul comme un coing récite du Karl
Marx face à Dimitry, un milliardaire russe (Zlatko Buric), lui aussi
complètement bourré, qui fait l’éloge du capitalisme. Mais la fin sur la plage s’étire
en longueur et la chute est décevante. Ceux qui me suivent sur ce blog savent
que je suis rarement d’accord avec les prix décernés à Cannes. Une nouvelle fois,
je pense que le jury s’est fourvoyé en décernant une palme d’or totalement
imméritée ce film.
Les origines du péché
et Les Enfants du péché sont adaptées de la saga littéraire Flowers
in the Attic (traduit en français sous le titre : Fleurs
captives) de la prolifique romancière américaine Virginia C. Andrews sous
forme de longs téléfilms de 8 épisodes de 1.22 H chacun programmés sur la
plateforme MYTF, en octobre 2022.
Résumé
Ils racontent sous la forme d’une
saga qui s’étend sur plusieurs générations la terrible histoire de la famille Foxworth
commencée dans les années 1920. Olivia Winfield (Jemima Rooper), une jeune
femme émancipée, qui travaille avec son père dans le Connecticut, tombe
amoureuse de Malcolm Foxworth (Max Irons), un séduisant homme d’affaire et
la suit en Virginie, à Foxworth Hall, sa propriété familiale.
Arrivée dans cette luxueuse et
immense demeure desservie par une armée de serviteurs sur lesquels règne la peu
avenante gouvernante Mme Steiner, elle doit déchanter. Le soir de sa nuit de
noces, Malcolm ne l’honore pas de sa présence mais quelques jours après, il l’entraîne
dans la chambre de sa mère, Corinne, disparue alors qu’il n’avait que cinq ans,
pour la violer dans le lit maternel orné d’un gigantesque cygne blanc aux yeux
rouges, dans une scène d’une rare violence. Neuf mois après, Olivia donne
naissance à un garçon Malcolm Jr « Mal », naissance dont tout père
aurait dû être comblé. Mais pas Malcolm qui attend (qui exige !) une
fille. Olivia n’a pas plus de chance avec son deuxième enfant, un autre garçon,
Joel, après lequel le médecin déclare qu’elle ne pourra plus avoir d’enfant.
C’est alors que Garland, le père
de Malcolm, revient de voyage au bras d’une toute jeune femme de 19 ans, Alicia,
enceinte et donnera le jour à un garçon, Christopher. Malcolm, obsédé par l’idée
d’avoir une fille, viole Alicia et, dans un accès de colère, tue son père. Pour
satisfaire son mari, Olivia va séquestrer Alicia et passera un marché avec elle :
elle fera croire qu’elle-même est enceinte et que l’enfant qu’Alicia met au
monde, une fille que Malcolm nommera Corinne comme sa mère, est le sien.
Ces secrets de famille entraîneront
Olivia dans une spirale mortifère qui fera d’elle, de victime consentante, un véritable
monstre à l’image de Malcolm.
Dans Les enfants du péché,
on suit l’épopée des enfants et des petits enfants de Corinne, nés d’incestes.
Mon opinion
Une histoire sombre à mi-chemin
des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, de la série
fantastico-policière Sally Lockart de Philip Pullman ou de l’œuvre
de Brian Selznick (Hugo Cabret,Les Marvels…) ou
encore de Miss Peregrine et les enfants particuliers. Autant dire
que j’adore même si, ici, on a plutôt affaire à de sordides histoires de
famille qui se reproduisent de génération en génération, comme un cauchemar sans fin. Un éblouissant florilège de perversions derrière la façade
austère et respectable de Foxworth Hall.
Les Combattantes
est une mini-série télévisée historique franco-belge en 8 épisodes de 52
minutes créée par Camille Treiner et Cécile Lorne, et diffusée en
France sur TF1 à partir du 19 septembre 2022.
La série est une coproduction de
Quad Drama (Iris Bucher), TF1, AT-Production et la RTBF (télévision
belge), en partenariat avec Netflix. Elle est soutenue par Pictanovo, la région
Grand Est, la région Hauts-de-France, le conseil départemental des Vosges et la
communauté d'agglomération d'Épinal.
On y retrouve la productrice (Iris
Bucher), le réalisateur (Alexandre Laurent), le chef décorateur (Hervé
Gallet) et les actrices principales de la série Le Bazar de la Charité (Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou, ainsi
que Sofia Essaïdi.
Résumé
La série suit le destin de quatre
femmes durant la Première Guerre mondiale : une religieuse (Julie de Bona :
mère supérieure Agnès), une infirmière féministe (Camille Lou, dans le
rôle de Suzanne Faure), une prostituée (Audrey Fleurot dans le rôle de
Marguerite de Lancasterel), une veuve devenue patronne d'usine (Sofia
Essaïdi, dans le rôle de Caroline Dewitt).
L’action se passe en septembre
1914, dans les Vosges. Suzanne Faure, infirmière à l'hôpital de la Salpêtrière
à Paris fuit la police pour avoir pratiqué des avortements clandestins. Partie en
direction de la Suisse avec l’aide de la passeuse Jeanne Charrier (Romane
Portail), elles sont interceptées par le policier Louis Compoing (Norman
Morgenstztern), qui est aussi le mari de la femme avortée. Lors de l’interception,
Jeanne Charrier est grièvement blessée et les deux jeunes femmes se réfugient
dans une ferme qui ne tardera pas à être attaquée par les Allemands qui massacrent
ses occupants. Suzanne Faure, partie
chercher des médicaments dans le village de St. Paulin, est épargnée et, lorsqu’elle
revient, elle se fait passer pour Jeanne Charrier. Elle commence à travailler comme
infirmière au côté de Joseph Duvernet (Tom Leeb), le médecin militaire
qui officie à l’hôpital de fortune installé dans le couvent de Saint-Paulin
dirigé par mère Agnès.
Face à tant de souffrances, Mère
Agnès sent sa foi vaciller, d’autant qu’elle tombe amoureuse d’un jeune soldat
trouvé nu dans les bois qui s’avère être un déserteur allemand.
Marguerite de Lancastel (Audrey
Fleurot), une prostituée venue de Paris pour retrouver Colin de Renier (Maxence Danet-Fauvel), le fils qu’elle a abandonné, devenu soldat, se fait
embaucher au bordel de Saint-Paulin, tenu par Marcel Dumont (Yannick Choirat)
et sa sœur Yvonne.
Par ailleurs, Victor Dewitt (Lionel
Erdogan), propriétaire d'une usine de camions, est appelé sous les drapeaux
et confie la gestion de l’entreprise à son épouse Caroline (Sofia Essaïdi),
ancienne prostituée et amie de Marguerite.
Mon opinion
La série ne cache rien des horreurs
de ce conflit (équipements inadaptés face à l’utilisation des gaz de combat, exécutions
pour l’exemple, amputations à vif, incompétence des politiques et des
militaires de haut rang, etc.) qui fut une boucherie sans nom et laissa le pays
exsangue. Très belle série, impeccablement réalisée, qui fait peut-être un peu
trop la part belle au romanesque et aux rebondissements, mais fait néanmoins
passer une idée : le rôle de ces femmes courageuses qui ont joué un rôle
méconnu dans la première guerre mondiale : infirmières, ambulancières, chefs
d’entreprises, trop souvent passé sous silence.