Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
La Douleur est un film français réalisé par Emmanuel
Finkiel sorti en 2017. Il est l’adaptation du livre homonyme de Marguerite
Duras.
Présentation
Nous sommes en juin 1944 à Paris.
La France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain-poète communiste
Robert Antelme (Emmanuel Bourdieu), figure majeure de la Résistance, est
arrêté. Son épouse, Marguerite Duras (Mélanie Thierry), qui travaille
comme lectrice chez Gallimard, essaie de le faire libérer en se rapprochant de
Pierre Rabier (Benoît Magimel), un agent de la gestapo. Mais, malgré ses
interventions, il sera déporté à Buchenwald et à Dachau. Marguerite, tiraillée
entre son angoisse pour Robert Antelme et son amant, Dyonis Mascolo (Benjamin
Biolay), attend le retour de son mari qui reviendra, à l’article de la
mort, grâce à l’intervention que mettent sur pied pour aller le chercher
François Mitterrand, connu dans la Résistance sous le pseudonyme de Morand (Grégoire
Leprince-Ringuet). Le roman et le film décrivent cette insoutenable attente
au milieu du chaos de la Libération de Paris.
Mon opinion
Je n’avais pas pu voir ce film lors
de sa sortie sur les écrans en 2017 et j’ai profité de sa diffusion sur Arte
pour le visionner. Il m’a paru particulièrement long (alors qu’il ne fait que
126 min.) et lent. Peut-être est-ce dû à une volonté du réalisateur de rendre l’interminable
attente, entre espoir et désespoir, que rend si justement l’écriture de
Marguerite Duras. Bien que fidèle au texte, dont il reprend des passages
entiers, le film n’a cependant pas, à mon avis, réussi à transcrire l’émotion
qui transparaît dans les mots de Duras et qui, à sa lecture, m’ont tiré les larmes.
Malgré tous leurs efforts, Mélanie Thierry en tête, les acteurs semblent peu
convaincus du rôle qu’ils jouent sans vraiment incarner leurs personnages. Je
ne leur jette pas la pierre car je pense que le réalisateur a voulu cette
distanciation mais était-ce une si bonne idée ? Le seul à vraiment être à sa place est Benoît Magimel, empâté et reptilien, ambivalent et inquiétant à souhait, dans un rôle particulièrement antipathique. Mais Grégoire Leprince-Ringuet, que j'aime bien par ailleurs (Les chansons d'amour, La belle personne, les neiges du Kilimandjaro...), est ici particulièrement transparent.
Queer as Folk est une série télévisée
britannique de 2 saisons de dix épisodes (de 25 minutes, puis de 44 minutes)
créée par Russell T Davies et diffusée entre 1999 et 2000 sur Channel 4.
On peut actuellement la voir en
streaming gratuit sur la plateforme d’Arte.
Résumé
C'est l'histoire d'un groupe
d'homosexuels de Manchester et de leur entourage familial et professionnel. Les
trois principaux personnages sont Stuart (Aidan Gillen) de son meilleur
ami, Vince (Craig Kelly) et de Nathan (Charlie Hunnam).
Au début de la série, Nathan, un
collégien de 15 ans, d’un milieu populaire, découvre le quartier homo de
Manchester (canal Street) et est fasciné par l’aisance de Stuart qu’il prend
comme modèle. Mais Vince, qui est pourtant son meilleur ami, craint l’influence
pernicieuse que peut avoir Stuart, un gay cynique et désabusé auquel il faut un
« nouveau coup » par soir, sur le jeune garçon. Enfin, Stuart doit
aussi assumer le fils qu'il a eu avec Romey, mère lesbienne qui vit avec Lisa,
une avocate. Mais loin de se laisser influencer par Stuart, Nathan prend son
envol en assumant pleinement son homosexualité.
Mon opinion
Même si certaines scènes ont été
critiquées pour leur crudité lorsque la série est sortie en Grande Bretagne, il
y a vingt ans maintenant, il n’y a rien de glauque ou propres à nous choquer
dans ces relations assumées entre partenaires consentants. Queer as folk aborde
sans pruderie la vie d’homosexuels qui vivent joyeusement leur sexualité sans
toutefois ignorer les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien (rejet par leur
entourage, homophobie, sida…), problèmes qui, hélas, sont toujours d’actualité.
Notre société qui, sans sa globalité (du moins en occident), est devenue plus
permissive, est pourtant loin d’avoir accepté cette évolution des mœurs et les
réactions de certains sont souvent plus violentes qu’elles ne l’étaient dans
les années 2000. Sans parler de la véritable chasse aux homosexuels organisée
par des régimes dictatoriaux et répressifs par le monde (voir à ce sujet l’excellente
minisérie Les engagésdiffusée sur la plateforme France.TVslash).
Les Engagés saison 3 (mystérieusement sous-titrée XAOC*). Mini-série créée par Sullivan Le Postec et réalisée par Sullivan Le Postec et William Samaha. Cette ultime saison est seulement composée de 3 épisodes de 45 minutes (les saisons précédentes, plus longues, étaient composées d'épisodes de 10 minutes). Elle est toujours visible en streaming gratuit sur la plateforme France.TV/Slash
* XAOC
Les 3 saisons sont aussi disponibles en un coffret DVD.
Présentation
Dans cette nouvelle saison, on retrouve la plupart des protagonistes des saisons précédentes, plus un nouveau venu, Anzor (Ishtvan Nekrasov), un jeune réfugié tchétchène menacé de mort dans son pays parce qu'il est gay. Lorsqu'il est victime d'une tentative d'assassinat, les membres du centre LGBT se mobilisent pour lui venir en aide et font appel à Amaury Mercoeur (Franck Fargier), qui travaille désormais pour le préfet, et à Valérie Tellier (Clémentine Verdier), députée européenne. Thibault (Eric Pucheu) accepte sans enthousiasme d'être son assistant à Bruxelles pour démanteler le réseau mafieux qui s'en prend aux réfugiés tchétchénes accueillis en Europe.
Comme dans la formidable série Parlement, cela donne l'occasion au spectateur de se retrouver au milieu des intrigues politiques qui sont le lot courant des institutions européennes.
Mon opinion
Cette dernière saison, toujours aussi formidable aborde avec une grande justesse et beaucoup de délicatesse des sujets de société qui nous interpellent tous : droits des homosexuels, des femmes, des minorités, racisme, violences policières, géopolitique...
Ce film est disponible gratuitement en version française sur You Tube
The testimony of Taliesin
Jones (Le témoignage de Taliesin Jones), aussi connu sous le
titre Small Miracles, film de Martin Duffy (2004).
Présentation
Taliesin Jones (John-Paul
MacLeod), un jeune garçon rêveur de 12 ans, vit au Pays de Galles avec son père
et son frère aîné, Jonathan (Matthew Rhys) avec qui il est très
complice, jouant à découvrir un dragon dans les grottes voisines. Leur mère ayant
brusquement quitté la maison pour refaire sa vie en ville, c’est leur père qui
les élève tout en continuant l’exploitation de la ferme. Mais, depuis le départ
de leur mère, tout a changé dans la maison et l’ambiance chaleureuse qui y
régnait est devenue pesante, le père s’étant enfermé dans le silence et
Jonathan, aigri, ne pardonnant pas à leur mère de les avoir laissés tomber.
Taliesin, que tout le monde
appelle Tal, prend des cours de piano avec un vieil homme, Billy Evans (Ian
Bannen), qui est aussi guérisseur. Un jour, il assiste Billy qui soigne une
femme âgée souffrant du dos. Stupéfait par le résultat obtenu, Tal demande à
Billy de faire disparaître les verrues qu’il a sur les mains. Celui-ci lui dit
alors que son don serait sans valeur s’il ne faisait pas appel à dieu pour
l’aider. Alors que sa famille n’est pas croyante et n’a jamais été pratiquante,
Tal, constatant l’efficacité des soins de Billy, se met à croire en dieu. Mais,
lorsqu’il veut parler de son expérience autour de lui, personne ne veut le
croire. Billy lui ayant dit que tout le monde avait le don de guérir, Tal se
met à vouloir soigner ses camarades. Malheureusement, peu de temps après, Billy
meurt et le garçon, révolté par le décès de son ami, perd cette foi toute
récente.
Billy, fou de douleur et se sentant
trahi par Dieu, se réfugie dans la grotte au dragon et y serait mort de froid
sans l’intervention de Jonathan qui vient l’y rechercher. Une fois guéri, il
décide de témoigner de son expérience (d’où le titre anglais du film) devant
ses camarades.
Mon opinion
Ce joli film raconte avec
sensibilité l’histoire d’un jeune garçon déchiré par l’éclatement de la cellule
familiale. Là où d’autres se seraient réfugiés dans la violence ou la délinquance,
Tal trouve, dans l’amitié d’un vieil homme, le réconfort et l’équilibre qu’il a
perdu dans son foyer. Cette amitié bouleverse ses valeurs et le dirige vers un
autre chemin de vie. Le film, qui a été couronné par un prix au Festival
International du Film de Berlin, ne tombe jamais dans le pathos ni dans le
prosélytisme chrétien et s’apparente plutôt à la quête spirituelle qui conduit
de l’adolescence à la maturité.
Le film complet peut être visionné gratuitement sur You Tube.
Ophelia est un film
britannico-américain réalisé par Claire McCarthy, sorti en 2018.
Présentation
Ophélie (Daisy Ridley) est
une servante à la cour de la reine Gertrude (Naomi Watts), mère du
prince Hamlet. Alors qu’Hamlet (George MacKay) est absent du royaume
pour des études de médecine, son père disparaît dans des conditions étranges.
En fait, il a été assassiné par Claudius (Clive Owen), son frère et
oncle d’Hamlet. Le jeune homme arrive alors que Claudius célèbre son mariage
avec Gertrude. Hamlet, convaincu de la culpabilité de son oncle, jure de se
venger de lui. Il y sera aidé par Ophélie qui est amoureuse de lui.
Autour du film
Le film a été présenté
hors-compétition au Festival du film de Sundance 2018. C'est l’adaptation du
roman du même nom de Lisa Klein, inspiré par l'Hamlet de Shakespeare.
Tom Felton, le Drago Malefoy, rival d'Harry Potter,incarne un rôle secondaire sans beaucoup d'éclat.
George MacKay, qui joue le rôle du prince Hamlet, est l'acteur principal du film 1917de Sam Mendes.
Mon opinion
Malgré quelques rares réussites (Romeo et Juliette), il est toujours difficile d’adapter Shakespeare
dont l’œuvre, avec toutes ses intrigues compliquées et ses rebondissements, se
prête plus au théâtre qu’au cinéma. Dans le cas de ce film, cette adaptation au
scenario incompréhensible est un complet ratage que la qualité des acteurs, la
beauté des décors et des costumes, ne suffit pas à rattraper.
La Vie et rien d'autre
est un film dramatique et historique français de Bertrand Tavernier,
sorti en 1989.
Présentation
L'action se déroule en 1920, deux
ans après la fin de la Première Guerre mondiale. Les personnages principaux de
l’histoire sont le commandant Dellaplane (Philippe Noiret) qui incarne
un militaire bourru chargé d’identifier les 35000 morts restés anonymes après l’un
des conflits les plus sanglants du XXe siècle, Irène de Courtil (Sabine
Azéma), une bourgeoise distinguée à la recherche du corps de son mari, et
Alice (Pascale Vignal), une jeune institutrice à la recherche de son
fiancé.
Tous les trois se retrouvent
devant un tunnel qui a pris au piège en s’effondrant sous les bombardements un
train entier de militaires de toutes nationalités. Le convoi transportait aussi
des produits chimiques explosifs ainsi que le terrifiant gaz sarin qui se
répand et continue à faire des victimes parmi les trouffions chargés de
déblayer les cadavres.
En une journée et une nuit, ceux
que tout opposait, se rencontrent pour le meilleur et pour le pire dans une
face tragi-comique où l’on découvre que les héros ne sont pas forcément ceux qu’on
a crus.
Autour du film
Le film serait inspiré d’un roman
peu connu de l’auteur albanais Ismaïl Kadaré paru en 1963, « Le
général de l’armée morte » qui a donné lieu à une adaptation d’un film
italien de Luciano Tovoli, « Il générale dell’armata morta »
(1983) et d’un film albanais « Le retour de l’armée morte » (1989)
Mon opinion
Je n’ai lu que des critiques dithyrambiques
de ce film. Or, même si j’ai apprécié la minutieuse reconstitution historique d’une
période presqu’aussi tragique que le conflit lui-même, je ne joindrai pas ma
voix à ce concert de louanges. J’ai trouvé le film long et pesant et j’ai
surtout détesté l’intrigue amoureuse et tortueuse entre Noiret et Azéma qu’ont
cru devoir y plaquer les scénaristes. Le mérite particulier de ce film est cependant
de révéler au public une période dont on a peu parlé, l’immédiat après-guerre
de 14, en en faisant ressortir, à travers une critique sans concession du
racisme (envers les annamites employés aux tâches les plus ingrates comme celle
d’excaver les morts pris dans la glaise ou les noirs au déminage),du cynisme
des militaires envers les familles qui viennent reconnaître les pauvres restes
de leurs disparus, de la collusion des grandes fortunes qui ont négocié la
sauvegarde de leurs usines, des profiteurs de tout poil, de la mesquinerie,
etc. un tableau peu glorieux de la société que la glorification artificielle qui
a régné après-guerre a trop souvent fait oublier. Quant à la musique d’Oswald
Andrea, qui a pourtant obtenu le César 1990 de la meilleure musique,
je l’ai trouvée insupportablement dissonante. Philippe Noiretest royal
mais Sabine Azéma, toujours en retrait, assez décevante, mais il faut
dire à sa décharge que le rôle qu’on lui a fait jouer n’a pas dû lui faciliter
la tâche.
Storm et la lettre de feu (titre original :
Storm - Letters van vuur) est un film dramatique néerlandais (1.40 H) réalisé
par Dennis Bots à partir d’un scénario de Karin Van Holst Pellekaan
et Peter van denBegin (2017).
Présentation
Le film se déroule en 1512 à Anvers (Antwerpen). Il raconte
l’histoire d’un jeune garçon de 11 ans, Storm (Davy Gomez), dont le
père, Klaas, est arrêté pour avoir tenté de publier une lettre de Luther. Le
jeune Storm s’enfuit avec la forme qu’il a réussi à subtiliser à l’imprimerie à
l’arrivée des hommes d’armes. Pendant que Klaas, emprisonné par l’inquisition,
attend d’être brûlé comme hérétique, Storm, poursuivi par les soldats, est
caché dans les égouts par une orpheline de son âge, qui vit de rapines.
Mon opinion
Ce film pour adolescents est avant tout un film d'aventure mais il s'appuie sur un sujet grave : la lutte
acharnée menée par l’Eglise contre les idées de la Réforme, déclenchée par le
scandale des indulgences instaurées par le pape pour construire la basilique
St. Pierre-de-Rome et les dérives de la religion catholique, et le rôle majeur qu’ont joué les
imprimeurs de toute l'Europe du Nord, pour répandre les idées du protestantisme.
M’abandonne pas est
un téléfilm de Didier Bivel, scénario de Sabrina Compeyron et Olivier Gorce,
programmé sur TF1 en novembre 2021 (durée 1.30 H).
Présentation
Le téléfilm met en scène Achille
(Maxime Bergeron), placé par l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) chez un
couple aimant, Mia et Paul (Elisabeth Commelin et Jean-François
Stévenin) depuis qu’il a été retiré à sa mère Fanny (Manon Azem),
trop immature pour s’en occuper correctement. Malgré l’opposition de Romain,
son éducateur (Michaël Youn) Achille est brutalement retiré à l’affection
de sa famille d’accueil qui a atteint la limite d’âge. Romain a beau s’opposer
à sa hiérarchie, représentée par Carole (Armelle Deutsch) et Guy, le psychologue
de l’ASE (Michaël Assié), Achille est placé chez Marion (Fauve Hautot)
et Sébastien (Vincent Heneine), un jeune couple parent de deux jeunes
enfants, et les choses se passent mal.
Devant l’insistance d’Achille et
pensant, contre l’avis de ses collègues, que ce rapprochement permettra au
garçon de calmer sa colère, Romain parvient à lui ménager un week-end avec sa
mère biologique. Pendant le week-end, Fanny se comporte plus comme une copine
que comme une mère avec Achille et celui-ci revient ravi de sa première
expérience. Mais les choses ne se passent pas aussi bien par la suite car Fanny
démontre une fois de plus son immaturité vis-à-vis d’Achille.
Mon opinion
Beau téléfilm qui traite du scandaleux
sujet des enfants placés. Sans aller jusqu’aux extrémités de maltraitances
montrées dans L'enfant de personne, hélas fondées sur des faits réels, puisqu’inspirées du
livre autobiographique de Lyès Louffok, vu en début de mois, cette fiction
démontre une nouvelle fois l’inadaptation des solutions proposées par l’Aide
Sociale à l’Enfance en France.Admirablement
joué par le jeune Maxime Bergeron, qui incarne Achille et une pléiade de bons
acteurs, Michaël Youn, dans un rôle sérieux, mais aussi Manon Azem, ce film tire
une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur un sujet de société dont on se demande
ce qu’attendent les autorités politiques pour le prendre au sérieux. En
attendant, et même si on n’en est plus à l’époque des bagnes d’enfants ou de l’assistance
publique, on est révolté devant un constat d’échec aussi terrible qui continue
à sacrifier, en toute bonne conscience, des générations d’enfants, sur l'autel de l'absurdité administrative.
Le Prodige (Titre
original : Pawn Sacrifice) est un biopic américain consacré à la
vie du célèbre joueur d’échecs Bobby
Fischer. Réalisation : Edward
Zwick. Le film est sorti en 2015. Il est disponible en VF en DVD.
Résumé
Le film est consacré à la vie du
champion d'échecs américain Bobby
Fischer (Tobey Maguire).
Elevé seul par sa mère, Regina (Robin Weigart), une immigrée russe fantasque
réfugiée aux Etats-Unis. Changeant constamment de ville pour trouver un emploi,
Regina préfère faire la fête avec ses amis plutôt que de s’occuper de son fils
qui est élevé par sa sœur Joan, plus âgée que lui de six ans. C’est elle qui veilla
sur lui et lui apporta la stabilité qu’il ne trouvait pas auprès de sa mère.
Un jour de 1949, Joan, pour
distraire son petit frère, lui acheta divers jeux, parmi lesquels il y avait un
jeu d'échecs. Les deux enfants apprennent seuls les règles. Bobby se prend de
passion pour les échecs, se coupant du monde pour ne plus s’intéresser qu’à
cela. Il gardait même en permanence son échiquier sur sa table de nuit et
passait son temps à lire des livres sur cette discipline.
En novembre 1950, sa mère,
prenant en compte sa passion pour le jeu d’échecs, l’emmena voir Hermann Helms,
un organisateur de tournois, qui le présenta à Max Pavey, un champion connu.
Celui-ci l’invita à disputer une partie contre lui en janvier 1951. Bobby
perdit mais il raconta plus tard que sa défaite, au lieu de le décourager, lui avait
donné envie de continuer. Par la suite, sa mère l’inscrivit au Brooklyn
Chess Club où il se rendait une fois par semaine. Ainsi, alors qu’il est
seulement âgé de 10 ans, il participe à son premier championnat où il termine 5e.
En 1955, alors qu’il n’a pas encore 13 ans, il enchaîne les concours, finissant
32e au championnat amateur des États-Unis, puis 11e lors
du championnat junior.
À l'été 1955, Bobby, ne trouvant plus
de rivaux à son niveau à Brooklyn, s'inscrit au Manhattan Chess Club, dont
il devient le plus jeune des membres. Le club était fréquenté par les meilleurs
joueurs du pays et organisait le championnat des États-Unis depuis les années
1930. À la fin de la même année, son nom apparaît pour la première fois dans un
article du New York Times.
En juillet 1957, Bobby fut invité
à Moscou par la fédération d’échecs d’URSS ; tous ses frais (à part ceux
de son voyage) étaient pris en charge. Pour le financer Bobby participa à l'émission
de télévision « J'ai un secret ». Il gagna ce qui lui permit de payer
son voyage et celui de sa sœur qui l’accompagnait. Mais, une fois sur place, il
fut déçu qu’on ne l’autorise pas à rencontrer les champions du monde Mikhaïl
Botvinnik et Vassily Smyslov.
En janvier 1958, à 14 ans, Bobby
Fischer devint champion (adultes) d’échecs des États-Unis. Ce titre lui permit
de participer au tournoi interzonal qui avait lieu en Yougoslavie. Personne
n'était prêt à parier sur sa qualification. Ce fut donc une surprise lorsqu'il
termina 5e ex-æquo. Grâce à ce succès, il se vit conférer le titre
de « grand maître international » à l’âge de quinze ans et demi.
En mars 1959, âgé de 16 ans, il
arrêta sa scolarité pour se consacrer exclusivement aux échecs. Devenu financièrement
autonome, il coupa les ponts avec sa mère qu’il ne revit que 12 ans après.
Dès lors, Fischer enchaîna les
tournois dans le monde entier. Lors du tournoi de Zurich de mai 1959, il battit
pour la première fois un joueur soviétique, le grand maître Paul Keres.
En 1960, après son troisième
titre de champion des États-Unis, Fischer remporta ses deux premiers tournois
internationaux. Il enchaîna ensuite les compétitions mais son caractère changea :
il accumulait les caprices et alla même jusqu’à poursuivre la Fédération
américaine devant le tribunal, procès qu’il perdit, ternissant ainsi son image.
Les premières fractures de sa
personnalité commencèrent dès lors à apparaître. En août 1962, après son échec
au tournoi des candidats, Fischer publia un article dans Sports Illustrated,
où il accusait les Soviétiques de comploter pour conserver le titre de champion
du monde et écarter les joueurs des autres nations. En 1963, il décida de ne
pas participer à la coupe Piatigorsky qui avait lieu à Los Angeles. L’année
suivante, il boycotta les compétitions internationales organisées par la
Fédération internationale. Pour gagner de l'argent, Fischer commença à animer
une chronique dans le magazine américain Chess
Life. La même année, il participa à quelques tournois open aux États-Unis
qu'il remporta facilement. Cependant le seul tournoi de haut niveau qu'il
disputa entre février 1963 et 1965 fut le championnat des États-Unis qu'il
remporta.
En mars 1970, Fischer vainquit
l’ancien champion du monde Tigran Petrossian dans un tournoi qui eut lieu à
Belgrade. Il enchaîna ensuite les victoires jusqu’en 1972 où, à l'issue d'un
match mémorable en Islande, surnommé le « match du siècle », qui tint le public
en haleine, autant pour les parties que pour ses caprices, il devint champion
du monde, en battant le Russe Boris Spassky, champion du monde sortant, qu'il
n'avait jamais vaincu auparavant. Ce succès, largement médiatisé, mit
temporairement fin à 24 ans d'hégémonie soviétique sur le monde des échecs, et
fut, en pleine guerre froide, un tournant dans la compétition entre les
États-Unis et l'URSS.
Bobby Fischer fit don d'une
partie de l'argent gagné lors de ce match à l'Église universelle de Dieu (Worldwide
Church of God) dont il n’était pourtant pas membre et ne partageait pas les
idées. Cependant, il vécut dans un appartement loué par cette communauté et bénéficia
de ses largesses : jet privé, limousine avec chauffeur, etc. Fischer prit cependant
rapidement ses distances avec la secte, accusant même son fondateur d’être un
bonimenteur.
Dès lors, ayant refusé tous les
matches qui lui étaient proposés Fischer ne vivait plus que des droits d'auteur
pour ses livres (environ 6 000 dollars américains par an). Craignant que le KGB
ou le Mossad ne veuillent l'empoisonner, il amenait toujours avec lui une
valise contenant divers contrepoisons lorsqu'il mangeait au restaurant. En
1973, il accepta néanmoins de faire une apparition en tant qu'invité d'honneur
au premier tournoi international des Philippines où ses dépenses étaient payées
et il résida pendant un mois dans un hôtel près de Manille. Après cela, Fischer
ne disputa plus aucun tournoi officiel et perdit son titre par forfait pour
avoir refusé les conditions du match dont le but était de remettre son titre en
jeu contre son adversaire désigné, le jeune Soviétique Anatoli Karpov (contre
qui il n'a jamais disputé la moindre partie).
En 1975, après avoir renoncé au
titre de champion du monde, Fischer fit une croisière de deux mois autour du
monde. Pour ne pas être reconnu, il s’était laissé pousser la barbe et les
cheveux. De retour en Californie, il y vécut en ermite, refusant toute interview
et passant son temps à lire, faire de l’exercice et étudier les échecs. Depuis l'abandon
de son titre, sa personnalité bascula dans une paranoïa grandissante, notamment
contre les Juifs et les États-Unis qu'il accusait de comploter contre lui.
Celle-ci culmina en 1982, date à laquelle Fischer publia un pamphlet intitulé « I
Was Tortured in the Pasadena Jailhouse! » (J'ai été torturé dans les
geôles de Pasadena !)
En 1976 et 1977, Karpov voulut
organiser un match contre lui mais y renonça en raison des exigences de Fisher.
Entre ces années-là et le début
des années 1990, Fisher disparut complètement du monde des échecs. En 1991, une
jeune joueuse hongroise de dix-sept ans, Zita Rajcsanyi, vint le voir à Los
Angeles et découvrit qu’il vivait dans le dénuement. Elle le convainquit de
participer à un match-revanche qu’elle organiserait contre Spassky. Le match, qui
eut lieu de septembre à décembre 1992 en pleine guerre civile et en plein
embargo, fut richement doté et remporté par Fischer mais ce dernier, empêché de
rentrer aux USA car menacé de poursuites pour avoir violé l'embargo et pour fraude
fiscale, séjourna alors plus ou moins clandestinement dans divers pays : Hongrie,
Philippines, Argentine et Japon où, lors
de ses brèves apparitions publiques, il fit des déclarations antisémites
tonitruantes, allant jusqu’à citer Hitler et se félicitant même des attentats
du 11 septembre 2001 de Manhattan.
Le 13 juillet 2004, toujours sous
le coup du mandat d’arrêt international lancé contre lui, il fut arrêté à
l'aéroport de Tokyo et placé pendant neuf mois dans un centre de détention d’où
il aurait été extradé sans le soutien international dont il bénéficia. Il se
réfugia alors en Islande, pays de son titre de champion du monde, et demanda et
obtint la citoyenneté islandaise le 22 février 2005. Souffrant de graves
problèmes rénaux, il y mourut, le 17 janvier 2008 à l’âge de 64 ans. À sa mort,
l'ancien champion du monde Garry Kasparov déclara que « Fischer peut tout
simplement être considéré comme le fondateur des échecs professionnels et sa
domination, bien que de très courte durée, a fait de lui le plus grand de tous
les temps ».
Le film
Touffu, parfois confus, à l’image de la vie mouvementée de son héros et
les péripéties de sa carrière, le film repose surtout entièrement sur le jeu
extraordinaire de Tobey Maguire qui incarne un Bobby Fisher adulte à la
personnalité difficile à cerner. Passionnant en tout cas, même si la
répétitivité des scènes de tournoi, surtout dans le dernier tiers du film, est
un peu lassante et souvent difficles à suivre pour les non-initiés.
Ben Is Back (Ben est de retour) est un
drame américain écrit et réalisé par Peter Hedges sorti en 2018. Il a
été présenté au festival international
du film de Toronto 2018.
Présentation
Ben Burns (Lucas Hedges) était
un adolescent sans histoire, sportif, bon élève et bon fils, jusqu’à ce qu’un
accident de skate le conduise à se voir prescrire des opiacés qui le rendent
addict.
Devenu toxicomane, le garçon de
19 ans aurait obtenu une permission du centre de désintoxication où il est
soigné pour passer Noël en famille. Alors que ses parents sont à la préparation
de la veillée religieuse où son frère et ses sœurs doivent participer, il
arrive sans prévenir et attend leur retour devant la porte de leur maison.
A son arrivée, seule sa mère
Holly (Julia Roberts) et ses petits-frères l’accueillent avec joie mais sa
sœur Ivy et le compagnon de sa mère Neal, sont loin de partager son
enthousiasme car ils ont le souvenir du Noël précédent où Ben leur avait fait
vivre un enfer.
Pourtant, Ben fait tous les
efforts possibles pour démontrer qu’il est guéri et qu’il va se comporter
correctement.
Malheureusement, alors que sa
mère l’a accompagné dans une galerie marchande pour lui permettre d’acheter des
cadeaux pour son frère et sa sœur, un premier incident éclate, suivi de
plusieurs autres, en particulier au retour de la messe de minuit, ils trouvent
la maison vandalisée et constatent que le chien de la famille, auquel Ben et
les enfants sont particulièrement attaché, disparu.
Ben comprend aussitôt que le
responsable de ce vol qui le touche directement est son ancien dealer auquel il
doit encore de l’argent.
Il convainc sa mère de l’aider à
retrouver leur chien. S’ensuit un road-movie dans les bas-fonds de la petite ville
où Ben retombe sous l’emprise de la drogue.
Mon opinion
J’ai apprécié le premier tiers de
ce film qui dénonce le scandale des drogues légales aux Etats-Unis et sont responsables
d’un demi-million de morts par overdoses depuis 20 ans. Ensuite, la mise en
scène na m’a pas convaincu, surtout dans les derniers développements du film.
Si Lucas Hedges est parfait dans le rôle, on ne peut en dire autant de Julia
Roberts, que j’aime beaucoup par ailleurs, qui en fait des tonnes dans
celui d’une mère qui hésite constamment entre celui de mère complice et de mère
abusive. Par ailleurs, le film aurait gagné à être plus sobre en nous épargnant
une fin mélodramatique et téléphonée.
L’enfant de personne est un téléfilm français
réalisé par Akim Isker à partir du livre autobiographique Dans l’enfer
des foyers, écrit par Lyes Louffok. Programmé sur France 2 le 15/11/2021. Visionnable gratuitement en replay sur France.TV.
Présentation
Retiré dès l’âge de 4 mois à sa
mère biologique, schizophrène, Lyes est placé chez Emilie qui l’aime et l’élève
comme son propre fils jusqu’à l’âge de 6 ans. Pour raisons professionnelles, elle
doit alors déménager dans le Sud et l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) refuse
qu’elle emmène avec elle l’enfant pour ne pas l’éloigner de sa mère biologique
qui n’a jamais voulu l’abandonner à l’adoption. Malgré les efforts d’Agathe (Isabelle
Carré), la sœur d’Emilie, qui est très attachée au petit garçon, Lyes est brutalement
arraché à sa famille d’adoption et placé dans un foyer. Là, malgré l’attention
que lui prodigue Myriam (Nawell Madani), Lyes ne s’adapte pas à cette
vie où sont mélangés des enfants de tout âge. A partit de là, c’est la dérive :
placements en familles d’accueil aux résultats désastreux, fugues, retour au
foyer, comportements agressifs, re-fugues, etc. Et ce, jusqu’à ses 15 ans, où
il retrouve enfin Agathe et parvient à se stabiliser.
Mon opinion
On est pris aux tripes par la
situation de ce petit garçon qu’on a privé de la plus belle partie de sa vie,
sa jeunesse. Mais c’est surtout la colère que j’ai ressenti envers l’échec
complet de la politique française de l’Aide Sociale à l’Enfance, entre manque
de structures, de moyens, de personnels formés, inaptitude de la justice à
prendre des décisions « dans l’intérêt de l’enfant » auxquelles elle
est tenue… Une administration défaillante, des services sociaux inopérants, une
justice sourde et aveugle, des moyens insuffisants, les institutions ont une lourde
responsabilité dans ces vies d’enfants gâchées voire détruites. Le livre de
Lyes est paru en 2014. Son constat est malheureusement toujours d’actualité
comme il apparaît dans le débat qui a suivi le film : En 20 ans, rien ne
semble avoir changé malgré les grandes déclarations des ministres successifs
dont on se demande ce qu’ils attendent pour mettre un point d’arrêt à un
système qui a fait la preuve de son insuffisance, voire de sa nuisance. On peut
hélas dire la même chose en ce qui concerne la situation des handicapés, celui
des autistes ou celui des prisons. Les solutions sont pourtant connues. Les
rapports s’accumulent et prennent la poussière dans les tiroirs des ministères.
Quand donc notre pays se décidera-t-il enfin à prendre à bras le corps ces
problèmes qui pourrissent la vie de la société et se répercutent de génération
en génération ?
Desperate Housewives
est une série télévisée américaine en 180 épisodes de 42 minutes créé par Marc
Cherry et diffusé entre le 3 octobre 2004 et le 13 mai 2012 sur le réseau
ABC et en simultané au Canada sur le réseau CTV ou CTV Two. En France, la série
a été diffusée du 8 septembre 2005 au 21 juin 2012 sur la chaîne à péage Canal+
et en clair du 23 mai 2006 au 28 novembre 2012 sur M6. Elle a ensuite été
rediffusée en VM sur Téva et 6ter.
Présentation
La série est une série « chorale »
axée sur le quotidien apparemment sans histoire de quatre ménagères blanches et
aisées qui vivent dans le quartier bourgeois (ce que les américains appellent « Upper
Middle Clas ») de Wisteria Lane (L’Allée des glycines). Wisteria Lane, qui
est une rue fictive (en fait un cul de sac) censée se trouver dans la ville de
Fairview (elle aussi fictive), comme l’est l’Etat d’Eagle State.
Les quatre principales héroïnes (il
s’en greffe en effet beaucoup d’autres au cours des huit années de
développement de la série) sont :
·Susan Mayer/Delfino (Teri Hatcher) elle a
une fille Julie
·Lynette Scavo (Felicity Huffman), mariée
avec Tom, elle est la mère de cinq enfants
·Bree Van de Camp (Marcia Cross) : a
deux enfants Andrew et Danielle
·Gabrielle ‘Gaby’ Solis (Eva Longoria) d’abord
mariée à Carlos, sans enfant.
Menant une vie bourgeoise, aisée
et passablement désœuvrée, elles sont amies-ennemies et passent leur temps à se
recevoir, à se bouder et à se réconcilier, à se chipper leurs mecs, tout en faisant front commun contre
tout ce qui pourrait perturber leur petite vie apparemment bien rangée, mais qui
cache en réalité de lourds secrets. Les hommes sont plus des faire-valoir que
de véritables personnages et se font manipuler par leurs épouses ou amantes
respectives.
Mon opinion
J’ai regardé pas mal d’épisodes
de cette série finalement très féministe, les femmes jouant de leur féminité pour
s’arroger des droits que leur dénie la société, et de faire des hommes qui les
entourent d’obéissantes marionnettes, appréciant son écriture et me régalant souvent
des situations complexes et invraisemblables dans lesquelles se fourraient les
personnages. J’ai fini par décrocher, comme très souvent dans les séries trop
longues où la saturation des rebondissements, l’ajout - voire le remplacement
de certains personnages - finit par lasser. Mais il m’arrive encore de me
laisser aller à revoir certains épisodes en replay tant la vacherie des
dialogues est jubilatoire.
Candice Renoir est
une série télévisée policière franco-belge créée par Solen Roy-Pagenault, Robin
Barataud et Brigitte Peskine, et diffusée à partir du 19 avril 2013
sur France 2. La série en est à sa 9ème saison et compte à ce jour (88
épisodes de 52 min.)
Présentation
Candice Renoir (Cécile Bois),
est mère de quatre enfants, Emma, sa fille aînée (Clara Antoons), Jules
(Etienne Martinelli) et les jumeaux Martin et Léo (Paul et Alexandre
Ruscher). Suite à une mise en disponibilité de dix ans, elle reprend son
métier de policière à la BSU de Sète (Hérault). Sa personnalité atypique font
qu’elle a des difficultés avec ses collègues et sa hiérarchie, sauf avec le
capitaine (devenu commissaire) Antoine Dumas (Raphaël Lenglet) dont on
comprend au fil des épisodes qu’il voudrait plus qu’elle un simple collègue
pour elle.
La diffusion de la saison 8 a été
interrompue par France 2 en raison de l’épidémie de COVID, Cécile Bois ayant elle-même
été contaminée. Le tournage de la saison 9, qui devait commencer le 20 mai
2020, a été reporté au printemps 2021.
Mon opinion
La série tire son épingle du jeu,
non en raison des affaires à résoudre, dont on ne retient pas grand-chose, mais
grâce au personnage de Candice Renoir, qui flirte toujours, comme d’autres
interprètes féminines (Capitaine Marleau, … ) avec la légalité, se
moquant allègrement des règles. Son duo « chien-chat » avec Raphaël
Lenglet, sa vie de famille compliquée, en font un personnage sympathique et
attachant.
Le bruit des trousseaux,
téléfilm autobiographique inspiré du livre du même nom de Philippe Claudel
(2003) qui raconte sa propre expérience d’enseignant en prison. Le film a été
réalisé par Philippe Claudel lui-même et diffusé sur France 2 le
8/11/2021 et suivi d’un débat sur le thème « A quoi sert la prison »
présenté par Julian Bugier. Il peut être vu en replay sur France.TV jusqu’au
3/1/2022.
Présentation
Alexis Pasquier (Cyril
Descours), un jeune professeur de français passionné de littérature commence
bien mal sa première journée de cours à la maison d’arrêt de Nancy : après
avoir pris son café au bar proche de la prison, il se rend aux toilettes où il
prend en plein visage la porte brutalement poussée par Léa (Déborah François),
une jeune esthéticienne pressée.
Mon opinion
J’ai aimé ce film touchant et empreint
d’un réalisme qui sent le vécu. L’interprète principal, Cyril Descours,
est parfait dans le rôle du prof débutant plein de bonne volonté et d’empathie
pour ces délinquants dont aucun n’est un enfant de cœur. Le format du téléfilm est
malheureusement trop réduit pour développer des situations que l’on aimerait
voir approfondies comme celle du jeune Kevin (Louis Durant) ou de l’enfant
de Lise Chartier (Diane Rouxel). La production serait peut-être bien
inspirée de prévoir une mini-série à la suite de ce premier téléfilm très
réussi.
Dans le même esprit (sujets de société), vous pourriez voir :
Jamesy Boy est un
film américain biographique et dramatique réalisé par Trevor White et
écrit par White et Lane Shadgett. Le film est sorti en Amérique du Nord
le 3 janvier 2014 en vidéo à la demande. Il peut être vu en intégralité et
gratuitement sur You Tube.
Présentation
Le film s’inspire de la véritable
histoire de l'ex-détenu James Burns (Spencer Lofranco).
Ayant accumulé les problèmes,
depuis son enfance, à cause de son tempérament emporté, il est rejeté par le
système éducatif malgré tous les efforts de sa mère (Marie-Louise Parker)
pour le maintenir dans le droit chemin. Il finit par tomber dans la délinquance
sous l’influence de Crystal (Rosa Salazar) et de Roc (Michael Trotter),
un petit chef de bande.
Se rendant compte malgré tout que
le chemin qu’il suit n’est pas le bon, il se rapproche de Sarah (Taissa
Farmiga), une jeune fille équilibrée qui travaille dans le magasin de son
père. Mais, pour son malheur, il accepte de participer à un ultime trafic de
vente d’armes qui tourne mal et il est arrêté et envoyé en prison où il se fait
un ennemi en la personne de Guillermo (Jaime « Taboo » Gomez).
Lorsque celui-ci essaie de le poignarder sous la douche, c’est Chris Cesario (Ben
Rosenfeld), un nouveau venu qui est grièvement blessé à sa place.
Se sentant coupable de cet accident,
il se met à écrire de la poésie et prend sous son aile Chris qui, ne supportant
pas d’avoir vu sa peine augmentée, se suicide devant ses co-détenus.
Lorsqu’il est enfin libéré, James
va retrouver Sarah, qui est déjà mariée, et lui récite un des poèmes qu’il a
écrit en prison.
Mon opinion
Ce film se distingue surtout par
la prestation particulièrement marquante d’un quasi inconnu, Spencer
Lofranco (il n’avait interprété, au moment de ce tournage, qu’un petit rôle
dans le film Middleton) qui éclipse la pourtant charismatique Marie-Louise
Parker (on n'oubliera jamais sa géniale interprétation de Nancy Botwin dans la série Weeds). Grâce à lui, le film
se laisse regarder jusqu’au bout malgré une trame assez peu originale et
convenue.
HPI (sous-titrée Haut
potentiel intellectuel, selon la signification du sigle) est une série
télévisée franco-belge, créée par Stéphane Carrié, Alice
Chegaray-Breugnot et Nicolas Jean, diffusée en Belgique sur La Une,
depuis le 20 avril 2021, en Suisse romande sur RTS Un, depuis le 27 avril 2021,
et en France sur TF1, depuis le 29 avril 2021. La série est une coproduction d'Itinéraire
Productions, Septembre Productions, TF1, Pictanovo, Be-Films et la RTBF
(télévision belge).
Présentation
Son héroïne, Morgane Alvaro (Audrey
Fleurot), est une femme de ménage un peu particulière puisqu’elle est classée « à haut
potentiel intellectuel » (HPI), autrement dit surdouée. Ses capacités de
déduction hors normes lui permettent d’intégrer la DIPJ de Lille où elle
devient consultante.
Mon opinion
Dommage qu’une fois de plus les
scénaristes manquent à ce point d’imagination et noient leur héroïne dans une
énième série policière. Le téléspectateur a rarement le choix : soit, il s’agit
d’une série policière, soit d’une série médicale, comme si l’univers de la fiction
n’avait d’autre thèmes à lui proposer !
Ce coup de gueule mis à part, Morgane
Alvaro, l’héroïne de HPI, est aussi atypique dans son genre que
le Capitaine Marleau ou que le Dr. Shaun Murphy (le médecin autiste de The Good Doctor), qu’on
adore car, justement, ils apportent un souffle neuf dans un monde tellement
formaté qu’il en est étouffant. Hélas, nous sommes dans la fiction car qui
voudrait de telles personnalités si « borderline » dans ce qu’il est
convenu d’appeler la « vraie vie » ? Ces séries ont au moins le
mérite de montrer ce qui serait possible si on acceptait de voir dans les
personnes différentes, non leur handicap, mais les formidables potentialités qu’elles
représentent.
Audrey Fleurot, comme Corinne
Masiero (Capitaine Marleau) ou Natacha Lindinger(Sam) sont des actrices parfaites dans ces rôles détonants et on les aime pour cela.
Sam est une série
télévisée française créée par Claire Lemaréchal et diffusée en Belgique
depuis le 24 mars 2016 sur La Une et en France depuis le 2 mai 2016 sur TF1. C'est
une adaptation de la série danoise Rita. La série compte 5
saisons et une 6ème saison est programmée pour 2022.
Présentation
Au départ, le rôle de Sam était tenu par Mathilde Seigner
(saison 1) mais elle a depuis été remplacée par Natacha Lindinger. Sarah-Amélie
Moreau 'Sam" est maman de trois enfants et prof de lettres dans un lycée
dirigé par Xavier Bordat (Fred Testot). Sa forte personnalité et sa grande gueule la font souvent dépasser ses prérogatives et se mêler de situations qui mettent à mal sa vie
professionnelle, familiale et amoureuse. S’impliquant beaucoup (souvent trop !)
auprès de ses élèves, elle a tendance à se mettre à dos ses collègues, plus
frileux qu’elle et se cantonnant à leur fonction, et sa hiérarchie malgré tous
les efforts que fait Xavier, son ex qui continue à l’aimer et à la défendre
envers et contre tout, au grand dam de Véronique Leroy (Fanny Gilles),
son actuelle épouse, qui n’a jamais pu supporter Sam.
Gravitent, autour de Sam, toute une pléiade d'acteurs :
·Ses enfants : Alex, son fils aîné (Kevin
Dias); Anna, sa fille (Roxane Bret) ; Hugo dit « Boudu »,
son fils cadet (Valentin Byls)
·Antoine, l’un de ses amis-amants (Thomas
Jouannet)
·Nicolas, le CPE (Issa Doumbia)
·Etc.
Mon opinion
Ayant été prof moi-même, j’apprécie
cette personnalité de femme forte, atypique, extravertie, et sincère dans ses
combats, n’hésitant pas à se « mouiller » dans un monde qui aurait
plutôt tendance à s’écraser devant les contingences, la hiérarchie, la « morale »,
les profs s’effaçant souvent devant les parents et hélas rarement soutenus par leur
hiérarchie. En outre, ce qui ne gâche rien, l’interprète (Natacha Lindinger)
est une très belle femme, solaire et elle aux yeux magnifiques.
Capitaine Marleau
est une série télévisée française, créée par Elsa Marpeau et diffusée
depuis le 15 septembre 2015 sur France 3 puis sur France 2 depuis 2021.
Il s'agit de la série dérivée du
téléfilm en deux parties Entre vents et marées, réalisé par Josée
Dayan et diffusé sur France 3 en décembre 2014, où apparaît le personnage
du capitaine de gendarmerie Marleau — incarnée par l'actrice Corinne Masiero.
Présentation/Mon opinion
Le capitaineMarleau (Corinne
Masiero) est une gendarme déjantée, toujours vêtue de manière négligée
avec, sur la tête, une chapka et conduisant une vieille Randge Rover. En cela,
elle rappelle une autre héroïne, anglaise cette fois, incarnée par l’actrice
britannique Brenda Blethyn, dans Les enquêtes de Vera (même accoutrement peu
féminin, même véhicule hors d’âge, mêmes façons brutales de mener ses enquêtes).
Mais là où Corinne Masiero excelle, c’est dans l’humour décalé qu’elle met dans
tous ses dialogues, émaillés de références à la littérature et au cinéma, voire
inspirés d’autres séries policières-culte comme Columbo interprété par l’inénarrable
Peter Falk.
On sait que je ne suis pas un grand fan de séries policières mais je dois reconnaître qu'avec Marleau/Masiero, je m'éclate et ce sont plus les comportements "rentre-dedans", l'humour "trash" et la personnalité de l'interprète dont on a vu, lors de la cérémonie des derniers César qu'elle n'avait pas froid aux yeux, qui font de moi un inconditionel de Capitaine Marleau, plus que les énigmes policières en elles-mêmes.
Je vous recommande aussi un film où Corinne Masiero donne la mesure de son talent :
The Spanish Princess
est une mini-série dramatique anglo-américaine, élaborée par Emma Frost
et Matthew Graham. Elle a commencé sa diffusion le 5 mai 2019 pour
s'achever le 29 novembre 2020. Elle est fondée sur les romans The Constant
Princess et The King's Curse de Philippa Gregory et est une
suite des mini-séries The White Queen et The White Princess.
En France, elle est disponible depuis le 13 mai 2019 sur StarzPlay, dès le 6
novembre 2021 sur Chérie 25. Elle reste inédite dans les autres pays
francophones. 2 saisons de 16 épisodes.
Résumé
La série commence avec le départ
d’Espagne de l’infante Catherine d’Aragon (Charlotte Hope), fille des
souverains espagnols Isabelle et Ferdinand, et son voyage mouvementé pour se
rendre en Grande-Bretagne Angleterre afin de consommer le mariage arrangé
depuis des années avec le prince Arthur, héritier de Henri VII d'Angleterre.
Dès son arrivée, elle est
confrontée au climat, aux mœurs brutales des Anglais et aux intrigues de la
cour. Elle peut cependant compter sur l’aide de sa dame de compagnie Lina (Stephanie
Levi-John), d’ascendance maure, et des soldats de sa garde personnelle.
Sur place, elle doit aussi
affronter Henri ‘Harry’ (Ruairi O’Connor), le frère cadet d’Arthur et
futur Henri VIII, arrogant et sûr de lui autant que son frère aîné est timide
et renfermé. Malgré tout, Catherine parvient à se faire aimer d’Arthur qui,
hélas, meurt subitement de la terrible suette, une maladie qui a fait des ravages en
Europe à cette époque.
Mon opinion
Je n’ai vu à ce jour que les deux
premiers épisodes de cette série qui s’annonce, comme les précédentes The White Queen et The White Princess, prometteuse et nous
replongent dans l’histoire, non seulement de l’Angleterre, mais de l’Europe.
Les costumes et les prises de vue sont superbes.
Ce film peut être vu en intégrale et gratuitement sur You Tube
The Storm (Titre
néerlandais : De Storm) est un film catastrophe néerlando-belge
réalisé par Ben Sombogaart, sorti en 2009.
Résumé
Julia (Sylvia Hoeks), a été
abandonnée par Koos (Sanne den Hartogh), son compagnon lorsqu’elle lui annonce
qu’elle est enceinte. Elle accouche donc seule dans la maison de ses parents,
des fermiers étroits d’esprit qui la considèrent comme une fille perdue. Seule
sa sœur la comprend et prend sa défense vis-à-vis des villageois qui la
critiquent.
Dans la nuit du 31 janvier au 1er
février 1953, survient un violent raz-de-marée qui inonde la Zélande, province semi-maritime
formée de polders située au Nord de la Belgique et au sud des Pays-Bas. Julia
se réfugie avec son bébé sur le toit de la ferme de ses parents mais elle est
emportée dans un éboulement et, tout en nageant contre le courant qui l’emporte,
elle voit s’éloigner le coffre dans lequel elle a enfermé son bébé.
Elle est sauvée in extremis de la
noyade par Aldo (Barry Atsma), le frère aîné de Koos, militaire, qui l’aide
ensuite à rechercher le bébé.
Mais celui-ci a été confié à une
jeune femme, Krina, qui a perdu son mari et son propre enfant dans un accident
de voiture et, dans la confusion qui préside à l’évacuation des réfugiés, elle
disparaît avec le nouveau-né.
Julia ne retrouvera son fils que
18 ans après, en 1971, lors de l’inauguration des travaux du programme de
consolidation des digues. Krina reconnaîtra qu’elle le lui a volé.
Autour du film
Le film retrace des évènements
réels survenus aux Pays-Bas en 1953. Sous l'effet de hautes marées, conjuguées
avec de basses pressions atmosphériques, un gigantesque raz-de-marée rompit les
digues en plusieurs endroits, submergeant la région. Dans cette terrible
catastrophe, 1 865 personnes trouvèrent la mort et 500 000 furent sinistrées.
Depuis, d’importants travaux ont été entrepris, aussi bien aux Pays-Bas qu’en Belgique
et en Grande-Bretagne pour protéger les côtes d’une nouvelle submersion mais il
n’est pas dit qu’ils seront suffisants pour empêcher une catastrophe encore
pire en raison des menaces que fait peser le réchauffement climatique sur une
grande partie des côtes habitées.
Mon opinion
Ce film pourrait être considéré
comme un énième film catastrophe s’il ne rendait pas compte de faits réels et
relativement récents de l’histoire de l’Europe. Il aura au moins le mérite de
rappeler à ceux qui n’ont pas connu cette époque des évènements dramatiques qui
se sont réellement produits et pourraient se reproduire dans les années qui
viennent.
On pourra cependant le critiquer
sur le plan du scénario qui ne brille pas par sa finesse et accumule les invraisemblances et un ton trop mélodramatique accentué par une musique envahissante.
Munch est une série télévisée française créée
par Valérie Tong Cuong et diffusée depuis le 21 novembre 2016 sur TF1.
La série compte, à ce jour, 4 saisons :
·Saison 1 : 2016-2017 (8 épisodes)
·Saison 2 : 2018 (10 épisodes)
·Saison 3 : 2019-2020 (6 épisodes)
·Saison 4 : 2021 (8 épisodes)
Résumé
La série se déroule au sein d’un cabinet d’avocats associés
parisiens dont l’héroïne est interprétée avec brio par Isabelle Nanty(Maître
Gabrielle Munchovski, dite « Munch »). Jusqu’à la fin de la saison 3,
son associé était Maître Hubert Bellanger (Lucien Jean-Baptiste) qui
décède à la fin de la saison. Dans la saison 3, Maître Blanche Braque (Marilou
Berry), qui s’était révélé être la demi-sœur de Munch, avait intégré le
cabinet et faisait, avec Isabelle Nanty, un duo de choc. Elle a mystérieusement
disparu, sans que les scénaristes s’en expliquent, dans la saison 4 et c’est
dommage car « la sauce avait bien pris ».
Les autres membres principaux du cabinet sont :
·Maître Aurélien Berton (Tom Villa)
·Gaspard Morin (Aurélien Wiik), détective
privé employé par le cabinet, aux méthodes tout aussi « limite » que
celles de sa patronne
·Clarisse Duflot (Paloma Coquant),
secrétaire qui devient avocate à part entière dans la saison 4. Elle est aussi
en couple avec Gaspard et ils ont un bébé.
·Maître Mathieu Shaffer (Hippolyte Girardot),
ex-camarade de Munch et ami de Bellanger rejoint l’équipe au début de la saison
4.
Mon opinion
Moi qui ne suis pas fan des séries policières (ici, d’ailleurs,
la série n’est pas vraiment « policière » puisqu’il s’agit d’un cabinet
d’avocats), j’adore la personnalité « borderline » de Munch qui insuffle
son esprit de révolte à tous ses associés. Isabelle Nanty, génialement
drôle dans Fais pas ci, fais pas ça, s’éclate véritablement dans ce rôle d’avocate
qui excelle dans le dérapage contrôlé et se régale (et nous régale) dans la
défense du faible et de l’opprimé. L’humour et les répliques travaillées, aux
nombreuses références au cinéma ou à la littérature, font de cette série une
réussite absolue. Un regret, que Marilou Berry ne fasse plus partie de l’équipe.
Tous les acteurs, chacun dans leur genre, sont épatants.