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LA SAGA "MATRIX" Saga de science-fiction des WACHOWSKI (USA-AUS - 1999 - ...)

 


Matrix (The Matrix) est une série de films américano-australiens écrits et réalisés par les frères (devenus soeurs) Wachowski. Elle est composée de quatre films : Matrix (1999), Matrix Reloaded (2003), Matrix Revolutions (2003) et Matrix Resurrections (2021). Un cinquième volet serait en préparation.

Résumé

Les 3 univers de Matrix :

- la Matrice est univers virtuel réaliste dans lequel les humains sont enfermés, simulant le monde actuel. Il a existé plusieurs versions de la Matrice, qui évolue et se corrige au cours du temps au fur et à mesure qu’elle « apprend ». La Matrice est en fait une simulation informatique à l'échelle mondiale créée par des intelligences artificielles dans le but de contrôler l’espèce humaine.

- le monde réel : il s'agit d’une Terre postapocalyptique, toujours plongée dans une semi-obscurité à cause de la couche nuageuse qui cache le soleil. Les machines en ont pris le contrôle et utilisent le système nerveux des humains pour produire l’énergie nécessaire à sa survie. Les humains sont tenus captifs à l’intérieur de cocons reliés à la Matrice qui, pour les maintenir en vie, leur donne l’illusion qu’ils sont libres.  

- Sion est un refuge souterrain qui échappe au contrôle de la Matrice. Les humains qui ont réussi à se libérer physiquement de la Matrice se sont rebellés et y vivent. Sion héberge 250 000 humains résistants. En anglais, Zion désigne le mont Sion, sur lequel est bâtie Jérusalem. Les machines tentent d’investir ce refuge et de le détruire.

Les personnages :

- Morpheus (Laurence Fishburne), est un hacker qui fait partie des rebelles réfugiés à Sion qui tente de libérer l’humanité de l’emprise de la Matrice. Il se caractérise par une foi démesurée en la prophétie : la libération de la race humaine prisonnière des machines par l’Élu, celui-ci devant être Néo.

- Thomas A. Anderson (Keanu Reeves), programmeur le jour d'une société informatique américaine du nom de Metacortex se transforme, la nuit, sous le pseudonyme de « Neo », en un redoutable hacker pour pénétrer les systèmes informatiques et en voler l’information. Il se croit libre mais, en réalité et à son insu, il n'est qu'un des milliards d'êtres humains esclaves connectés à la « Matrice » qui utilise ses talents pour « évoluer ». C'est au cours de ses activités de pirate que Neo entend parler pour la première fois de la Matrice par Morpheus.

- L’agent Smith (successivement incarné par 3 acteurs différents : Hugo Weaving, Jonathan Groff et Yahya Abdul-Mateen) déteste la Matrice et veut s'en libérer. Il décide de capturer Morpheus afin de lui soutirer ses secrets et accéder à la Matrice. Pour ce faire, Il met la main sur Thomas A. Anderson/Neo et tente de le corrompre, en vain.

- Un autre personnage important de la saga est Trinity (Carrie-Anne Moss). Elle aussi est une hackeuse détentrice de la prédiction de l’Oracle. Elle a reçu comme prédiction de la part de l'Oracle que celui dont elle tomberait amoureuse serait l'Elu. Dans le premier épisode de la saga, elle sauve Neo grâce à un baiser, alors que l'Agent Smith vient de le tuer dans la Matrice.

L’action

- Dans le 1er Matrix (1999), Morpheus, capturé par Smith, est délivré par Anderson/Neo et par Trinity.

- Dans le 2ème volet de la saga (Matrix Reloaded) (2003), Smith, tué par Neo, est devenu un virus qui s’autoréplique. Infestant tout le système, il est devenu ingérable, de sorte que les machines elles-mêmes, les créatrices du programme, ne peuvent plus l'arrêter. Les multiples Smith affronteront à plusieurs reprises Neo dans la Matrice, sans arriver à l'absorber, mais sans que Neo n'arrive non plus à en vaincre les répliques car elles sont devenues trop nombreuses.  

- Dans le 3ème volet, Matrix Revolutions (2003),  Smith (devenu Bane) tente à nouveau de tuer Neo dans le monde réel, mais en vain. Il réussit cependant à le rendre aveugle. Neo sentant malgré tout sa présence, l'élimine en tuant Bane.

Dans la Matrice, Smith absorbe Séraphin, Sati et l'Oracle. Il s'étend à l'ensemble de la Matrice et devient encore plus incontrôlable qu'il ne l'avait été. Alors que le siège de Sion tourne à l'avantage écrasant des machines, Neo négociera la destruction de Smith en échange d'une paix entre les humains et les machines  Lors de l'affrontement final dans la Matrice opposant Neo à sa némésis Smith/Oracle et alors que les deux entités ne peuvent réellement se vaincre, Neo se sacrifie, se laisse absorber par la matrice en permettant ainsi la suppression par les Machines du « programme rénégat » Smith. 

- Dans le 4ème et dernier volet de la saga (pour l’instant, puisqu’un 5ème volet est annoncé !), Matrix Resurrections (2021), Smith revient. Il est alors interprété par Jonathan Groff. Malgré sa défaite à la fin de Matrix Revolutions, il a survécu à la destruction puisque son destin était intimement lié à celui de Néo qui lui aussi a survécu. Il a cependant perdu la faculté de s’autorépliquer et n’a conservé que les capacités qu'il possédait lorsqu'il le simple Agent Smith. Lorsque l'Analyste, le créateur de la nouvelle Matrice, a créé la nouvelle version de la Matrice afin de maintenir Néo sous contrôle pour que la crise énergétique des Machines soit résolue, Smith a pris une nouvelle carapace afin de rester caché. L'Analyste a découvert que Néo et Smith étaient liés, et il a choisi de transformer ce lien en une "chaîne" : comme Néo a été supprimé, il en a été de même pour Smith. Néo, dans son personnage original de Thomas Anderson, a créé une série de jeux vidéo basée sur ses souvenirs refoulés. Après le réveil de Néo dans la Matrice, Smith retrouve ses souvenirs et attaque Néo, déclarant qu'il en était venu à aimer la liberté qui lui avait été accordée, et que le retour potentiel de Néo à l'inconscience menaçait cette liberté. 

Mon commentaire

Bien qu’ayant vu les trois premiers films, j’avais toujours renoncé à écrire un commentaire sur Matrix, tant la tâche me paraissait hors de portée. Je viens de revoir le 1er volet de la saga qui, à mon avis, est le meilleur, car il pose les bases d’une action qui, comme les répliques de Smith, devient, au cours des volets suivants, difficile, voire impossible à suivre, sacrifiant la réflexion du début à l’action, comme c'est, hélas, souvent le cas dans la plupart des sagas qui durent trop comme Superman (et ses innombrables avatars), Spiderman, Le seigneur des anneaux ou Star wars… Il y a heureusement quelques exceptions comme Hunger Games ou Terminator dont certaines suites (ou prequels) sont parfois meilleures que le premier volet, mais c’est très rare !

Pour écrire ce commentaire sur la saga Matrix, je me suis largement aidé de plusieurs articles de Wikipedia, car je n’y serais pas arrivé seul.

Le premier volet, Matrix, est à mon avis le plus intéressant. Rappelons qu’il a été réalisé en 1999, soit il y a un quart de siècle. Il préfigure de manière spectaculaire, ce que nous vivons en ce moment-même avec le développement de l’Intelligence Artificielle, la fameuse IA. Pour l’instant, celle-ci en est encore à sa phase d’apprentissage mais, à l’allure à laquelle les choses avancent, elle n’est pas loin de prendre le contrôle sur l’humain. Je ne peux m’empêcher de penser que c’est une perspective effrayante. Le sujet a déjà été abordé par de nombreux auteurs de SF et de réalisateurs. L’un des premiers a été Stanley Kubrick avec le génial 2001 Odyssée de l’Espace (1968) où l’ordinateur Karl, qui est le seul à connaître le but de la mission du vaisseau spatial, se débarrasse de son équipage humain. Je ne vais pas citer tous les livres ou les films qui font de l’IA un personnage à part entière de leurs films. L’une des autres sagas qui m’a le plus impressionné et que j’ai mis des années à voir tant je pensais qu’elle n’était qu’une façon un peu simpliste de mettre en valeur les muscles de Schwarzeneger, est Terminator. Je rappelle l’intrigue : Au début (Cf. la mini-série Terminator : les chroniques de Sarah Connor épisdode 3), on découvre que c'est un scientifique génial, Andrew Goode, qui, sans mauvaise intention, a mis au point un ordinateur pour l’affronter aux échecs. Puis, les machines, non seulement prennent le dessus sur la race humaine qu’elles jugent (à juste titre) indigne de la Terre, et mutent jusqu’à revenir dans le passé pour tuer John Connor, le chef de la résistance humaine qui menace leur suprématie dans l’avenir. C’est très fort et, ma foi, là aussi très inquiétant.

Pour en revenir aux Matrix, bornez-vous, comme je l’ai fait, à ne regarder que le premier (et peut-être à la rigueur le second). A défaut, vous en sortirez au minimum avec une bonne migraine et au mieux avec un très mauvais goût dans la bouche si vous anticipez ce qui nous attend… dans un jour finalement assez proche ou du moins qui se rapproche.        

LA FLEUR DE L'ÂGE de Marcel CARNE (FR - 1947) Film inachevé

 


Photos du tournage sur belle-Île en mer (ph. d'Emile Savitry)


[Cet article est en grande partie repris de la fiche Wikipedia de ce film] 

La Fleur de l'âge est un film inachevé de Marcel Carné de 1947 dont le scénario s'inspirait De fits réels : la révolte d'adolescents détenus au bagne d'enfants de Belle-Île-en-Mer survenue en 1934, alors que Jacques Prévert se trouvait sur place et qui inspirera son poème La Chasse à l'enfant par la suite mis en musique par Vladimir Cosma.

Historique

Scénario

Le film reprend le scénario écrit par Jacques Prévert, pour un précédent projet que Carné aurait dû alors tourner sous le titre L'Île des enfants perdus (1937). Pendant cette révolte, les autorités lancèrent une chasse aux fugitifs, à laquelle participèrent habitants et touristes, avec à la clé une prime.

Tournage, montage

Une vingtaine de minutes seulement du film auraient été montées. Dans une interview de la revue Cinématographe (numéro 108, mars 1985), Arletty explique que près de la moitié du film a été tourné. Sur la raison de l'arrêt de la production, elle dit « c'était fini, c'était raté, et voilà. Cela arrive dans la vie, pour les plus grands trucs... »

De ce film ne restent que les photographies de plateau prises par Émile Savitry.

Fiche technique

  • Titre : La Fleur de l'âge
  • Réalisateur : Marcel Carné
  • Scénario : Jacques Prévert et Marcel Carné
  • Images : Roger Hubert
  • Photographies : Émile Savitry
  • Décors : Alexandre Trauner
  • Musique : Joseph Kosma
  • Assistant réalisateur : Paul Feyder
  • Tournage : mai 1947 à BelleÎleenMer

Distribution

  • Serge Reggiani : Petit-Louis
  • Anouk Aimée : Barbara
  • Arletty : Florence
  • Martine Carol : Bobette minou
  • Jean-Roger Caussimon : « La Chèvre »
  • Claude Romain : Pierrot
  • Huguette Faget : ?
  • Margo Lion : Marie-Christine
  • Paul Meurisse : Monsieur Garnier
  • Pierre Trabaud : Dodoche
  • Julien Carette : « Le Parisien »
  • René Blancard : le directeur
  • Lucien Raimbourg : Poléon
  • Jacques Fonson : « Le Chou »
  • Maurice Teynac : Michel Brabant
  • Ivan Desny : Olivier Pavanne
  • Jean Tissier : Toto Lavendier

Bibliographie

  • Grisha Dabat, « Marcel Carné cherche un yacht pour voguer vers L'Île des enfants perdus », L'Écran français, no 86, 18 février 1947, p. 16
  • Carole Aurouet, Emile Savitry. Un récit photographique. "La Fleur de l'âge", le film maudit de Marcel Carné et Jacques Prévert, Gallimard, Paris, 2013, 144 p. : « La Fleur de l'âge, le film maudit de Marcel Carné et Jacques Prévert » par Carole Aurouet, suivi de « Savitry est peintre » de Sophie Malexis.
  • Carole Aurouet, De L’Île des enfants perdus à La Fleur de l’âge : le projet chaotique et mythique de Marcel Carné et Jacques Prévert, 1895, no 47, décembre 2005, p. 96-133. En ligne ici : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01437055/document [archive]
  • Carole Aurouet, « La Fleur de l’âge de Carné et Prévert », Positif, no 535, septembre 2005, p. 68-72. En ligne ici : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01527016/document [archive]
  • Carnet de naufrage réalisé par Claudine Bourbigot et Élisabeth Feytit, 2005, documentaire de 52 minutes.
  • Carole Aurouet, Le Cinéma dessiné de Jacques Prévert, Textuel, 2012
  • Nicolas Chaudun, L'Île des enfants perdus, Actes Sud, 20195
  • Le Mensuel du Morbihan, "Belle-Île-en-Mer, le film maudit de Prévert" par Laure Le Fur, interview de Carole Aurouet, "Les bobines du film n'ont jamais été retrouvées", juin 2020, n°172, pp. 44-47.

Notes et références

  • « Il y a 75 ans, Belle-Île-en-Mer servait de décor au tournage maudit de Prévert et Carné [archive] », sur Le Télégramme, 28 avril 2022 (consulté le 26 octobre 2023)
  • https://www.ouest-france.fr/bretagne/le-film-maudit-tourne-belle-ile-se-devoile-enfin-1461349 [archive]
  • « LA FLEUR DE L'AGE (1947) de Marcel Carné [archive] », sur Marcel Carné, 16 juillet 2010 (consulté le 26 octobre 2023)
  • Carnet de naufrage [archive], Injam production
  • Gérard Streiff, « La Fleur de l’âge, le film maudit de Prévert et Carné : Nicolas Chaudun, l’Île des enfants perdus », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 90,‎ 1er mai 2020, p. 262–264 (ISSN 0769-0959, DOI 10.4000/1895.7896, lire en ligne [archive], consulté le 26 octobre 2023)

jeudi 11 juillet 2024

BUNKER PALACE HOTEL film de science-fiction d'Enki BILAL (FR-1989)

 

Bunker Palace Hôtel est un film français de science-fiction sorti en 1989. C'est le premier long-métrage du dessinateur de bande dessinée Enki Bilal.

Résumé

Le film est censé se passer dans un état dictatorial. Une rébellion éclate. Le gouvernement, se réfugie alors dans un lieu secret et souterrain, d'un luxe décadent, le Bunker Palace Hôtel, aménagé sous terre par l’architecte et ingénieur Holm (Jean-Louis Trintignant). Les dignitaires sont accueillis dès leur arrivée par Holm qui, tel un hôte attentionné, leur fait découvrir les lieux. Ils attendent tous le président (Hans Meyer) qui ne vient pas et, sans leur chef, les occupants du Bunker Palace Hôtel sont dans le désarroi et la confusion. L’arrivée de Clara (Carole Bouquet), une espionne rebelle, va tout bouleverser et précipiter leur chute.  

Fiche technique

  • Titre original : Bunker Palace Hôtel
  • Réalisation : Enki Bilal
  • Scénario : Enki Bilal et Pierre Christin
  • Production : Maurice Bernart
  • Société de production : AFC, Charles Gassot, FR3 Cinéma et La Sept Cinéma
  • Musique : Arnaud Devos et Philippe Eidel
  • Photographie : Philippe Welt
  • Lieu de tournage : Belgrade, Serbie (Yougoslavie)
  • Pays de production : France
  • Langue : français
  • Genre : science-fiction
  • Durée : 95 minutes (1h35)
  • Format : Couleur (Fujicolor) - 1,85:1 - 35 mm
  • Date de sortie : France : 14 juin 1989

Distribution

  • Jean-Louis Trintignant : Holm
  • Carole Bouquet : Clara
  • Maria Schneider : Muriel
  • Jean-Pierre Léaud : Solal
  • Hans Meyer : le président
  • Benoît Régent : Nikolaï
  • Yann Collette : Orsini

Mon commentaire

J’ai vu ce film à sa sortie. Alors que nous étions en juin, je me rappelle en être sorti transi de froid tant son atmosphère est glaciale. J’adore le dessin d’Enki Bilal, son univers dystopique et postapocalyptique qui irrigue toute son œuvre, qu’elle soit graphique ou cinématographique. Rappelons que Bilal est d’origine yougoslave et qu’il est venu en France enfant. S’il n’a pas vécu les terribles guerres fratricides qui ont ensanglanté son pays entre 1992 et 1995, il a néanmoins intégré dans son œuvre cette ambiance morbide qui a marqué la dictature et la chute des régimes communistes. Je me souviens surtout de la prestation de Trintignant en effrayant « deus ex machina » qui manipule les réfugiés comme on le ferait de marionnettes.

Ce film inclassable a été, comme la plupart des autres films d’Enki Bilal, un échec commercial. Il fait aussi partie de ma liste des « Films introuvables ».

Et voici, pour votre grand plaisir, une critique en images nettement plus speed que la mienne (Le fossoyeur de films -  @deadwattsofficiel)

  Autres films d'Enki Bilal commentés sur ce blog 

Dans le même esprit, voir :


 

 

LE PETIT MATIN Film de Jean-Gabriel ALBICOCCO (FR-1971)



Le Petit Matin
est un film dramatique français réalisé par Jean-Gabriel Albicocco et sorti en 1971.

Résumé

Le film est librement adapté du bestseller du même nom de Christine de Rivoyre, sorti en 1968. L’action se déroule dans les années 44-45, à Nara, un domaine du Sud-Ouest de la France. L'héroïne, Nina (Catherine Jourdan) est une adolescente de 17 ans passionnée de nature qui va être confrontée à des choix difficiles. Elle est amoureuse de son cousin Jean (Christian Baltauss) qui a deux ans de plus qu’elle mais qui ne partage pas sa passion des chevaux. Lorsque les Allemands arrivent à Nara et réquisionnent les chevaux, Nina fait tout pour protéger sa jument Querelle et sauver Ouragan. Karl (Mathieu Carrière), l’un des officiers allemands, adore aussi les chevaux et est un excellent cavalier. Avec lui, elle fait de longues courses dans la forêt à l’aube. Pendant ce temps, son cousin a décidé de partir rejoindre la résistance en Angleterre avec son peu fiable copain, Vincent Bouchard (Jean-Jacques Ruysdale). Réussiront-ils ? Nina sauvera-t-elle ses chevaux ?  

Fiche technique

  • Réalisation : Jean-Gabriel Albicocco
  • Scénario : Jean-Gabriel Albicocco d'après le roman de Christine de Rivoyre, Le Petit Matin
  • Photographie : Quinto Albicocco
  • Musique : Francis Lai
  • Décors : Jacques Dugied
  • Costumes : Anne-Marie Marchand

Pays d'origine : France

Format : couleur — 35 mm — Son : Mono

Genre : drame

Durée : 120 minutes

Date de sortie :

France : 21 avril 1971

Film interdit au moins de 18 ans à sa sortie

Distribution

  • Catherine Jourdan : Nina
  • Mathieu Carrière : Karl
  • Madeleine Robinson : Eva
  • Jean Vilar : Paul
  • Christian Baltauss : Jean
  • Jean-Jacques Ruysdale : Vincent
  • Christine Audhuy
  • Colette Régis
  • Maryse Martin

Sélection

Le film a fait partie de la sélection à la Mostra de Venise 1971. 

Ce film fait partie des films introuvables. Les éditions Montpanasse devaient lé rééditer en DVD. La parution était prévue en 2020 mais elle est sans cesse repoussée.   

mardi 2 juillet 2024

LE COMTE DE MONTE CRISTO Film d'A. de LA PATELLIERE et Mathieu DELAPORTE (FR-2024)

 

Le Comte de Monte-Cristo est un film français écrit et réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, sorti en 2024. Le film est produit par Dimitri Rassam, déjà à l'œuvre d'une autre adaptation de Dumas avec le dyptique Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan et Les Trois Mousquetaires : Milady (2023). Le film a été présenté « hors compétition » au Festival de Cannes 2024.Durée : 178 min.

Résumé

L’action se passe en 1815, au début du règne de Louis XVIII, alors que Napoléon se prépare à revenir de l'île d'Elbe et rameute ses partisans pour reprendre le pouvoir (ce seront les Cent jours). 

Edmond Dantès (Pierre Niney), un jeune marin de dix-neuf ans, second du navire Le Pharaon, saute à l’eau en bravant les ordres de son capitaine, Danglars (Patrick Mille) pour sauver une jeune naufragée du nom d’Angèle (Adèle Simphal). Celle-ci tient dans sa main un billet que lui arrache Danglars : il s’agit d’une lettre signée de la main de Napoléon appelant ses partisans à la révolte.

Une fois débarqué à Marseille, Dantès est convoqué avec le capitaine Danglars par l’armateur du Pharaon, Morrell (Bruno Raffaeli) qui, loin de réprimander Dantès pour avoir désobéi aux ordres de son supérieur, le félicite et licencie Danglars pour ne pas avoir respecté les devoirs du marin de venir en aide à tout naufragé.

Fou de joie, Dantès va annoncer la bonne nouvelle à son père, intendant chez les Morcerf, puis à la famille de Morcerf qui honore cette promotion comme s’il était un de leurs enfants. La fortune lui ayant ainsi souri, il ose révéler aux de Morcerf son intention de demander la main de leur fille Mercédès (Anaïs Demoustier) car les deux jeunes gens sont amoureux depuis l’enfance. Mais c’est sans compter sur la réaction du cousin de Mercédès, Fernand de Morcerf (Bastien Bouillon) qui en était lui aussi secrètement amoureux et comptait l’épouser.

Entre temps, Danglars, pour se venger de Dantès, va trouver Gérard de Villefort (Laurent Laffitte), le procureur du roi à Marseille et le fait accuser d’être un conspirateur. Fernand de Morcerf, sous prétexte de plaider sa grâce, se met au contraire d’accord avec Villefort et Danglars pour le charger et, au moment de son mariage avec Mercédès, Dantès est arbitrairement arrêté et jeté dans une oubliette du Château d’If, au large de Marseille.

Se sachant innocent et ne comprenant pas la raison de sa condamnation, épuisé par les privations et les mauvais traitements, il y serait mort s’il n’avait fait la connaissance de l’abbé Faria (Pierfrancesco Favino). Celui-ci a réussi à creuser une ouverture entre leurs deux cellules et lui révèle qu’il est en train de creuser un souterrain pour parvenir jusqu’à la mer. Au bout de dix années de labeur, ils sont presque au bout de leur peine quand le tunnel s’effondre sur Faria. peu avant de mourir, ce dernier révèle à Dantès son secret, l’existence d’un trésor qui se trouve sur une île isolée au large de l’Ile d’Elbe, sur laquelle il a caché un fabuleux trésor : celui des templiers. Prenant la place du mort, Dantès se fait enfermer dans le sac mortuaire et être jeté à la mer. De là, il regagne la terre ferme et se rend au château déserté des Morcerf où il apprend que son père est mort et que celle qu’il devait épouser appartient désormais à Fernand de Morcerf, son ami d’enfance, qui l’a trahi.

Rentré en possession du trésor de Montecristo, il adopte le nom de Comte de Monte-Cristo, un richissime noble italien qui a fait fortune dans les affaires. Il va chercher André, le fils bâtard de Villefort et de son amante Victoria (Julien de Saint-Jean) qui a grandi dans un orphelinat et en fait le prince Andréa Cavalcanti. Il adopte Haydée (Anamaria Vartolomei), une jeune femme dont les parents ont été trahis et assassinés par Fernand de Morcerf et elle-même vendue comme esclave afin qu’elle séduise Albert de Morcerf (Vassili Schneider) le jeune fils de Mercédès et de Fernand. Il élève les deux jeunes gens dans la haine afin de les sacrifier à sa vengeance.

Mais, lorsqu’il revoit Mercédès, et qu’elle lui demande d’épargner son fils, il fait preuve d’humanité et se sacrifie lui-même.

Lors d’un dernier duel avec Fernand de Morcerf, son ami d’enfance devenu son pire ennemi, il survit à ses blessures et reprend la mer.     

Mon opinion

Le roman d'Alexandre Dumas est sorti en 1844. Depuis, entre films, téléfilms et séries, il a connu pas moins de 22 adaptations, dont 9 pour la France. Celle-ci est la dernière, sortie en même temps qu’une série franco-italienne.

A l’heure où la production cinématographique est rien moins que pléthorique et où les directeurs de salles s’arrachent les cheveux pour savoir quand déprogrammer un film pour faire la place aux suivants, quitte à sacrifier de bons films que le public n’a pas le temps de voir, une nouvelle adaptation d’une œuvre archi-connue était-elle bien nécessaire ? Certes, pour celle-ci, la dernière adaptation d’envergure, réalisée par Josée Dayan, datait de 30 ans et était sérieusement dépassée malgré une distribution éblouissante : Guillaume et Gérard Depardieu (Dantès/Monte Cristo), Ornella Mutti (Mercédès), Jean Rochefort (Morcerf), Michel Aumont (Danglars), Pierre Arditi (Villefort), StanislasMerhar (Albert de Morcerf), Florence Darel, Hélène Vincent, Julie Depardieu, Patrick Bouchitey, Micheline Presle, Jean-Claude Brialy, etc.

On comprend dès le début du film qu’on n’a pas lésiné sur les moyens pour épater le spectateur (le film a coûté 43 millions d’euros). La première scène, celle du naufrage, est époustouflante. Par la suite, on continue à être séduit par la richesse des costumes (de Thierry Delettre), la beauté des paysages de Provence, la superbe photographie (de Nicolas Bolduc) mais la musique (de Jérôme Rebotier) est par moments trop envahissante, quant aux décors (de Stéphane Taillasson), ils sont souvent « too much ».  

C’est toutefois un film dans la plus pure tradition des films de cape et d'épée. On doit aussi saluer les performances des acteurs, en particulier la performance physique de Pierre Niney sur les (larges) épaules de qui repose en grande partie le film. On admire aussi la beauté de trois jeunes acteurs prometteurs : le touchant Vassili Schneider, clone de la fratrie Schneider, le non moins touchant Julien de Saint Jean, et la très belle et mystérieuse Anamaria Vartolomei. En la voyant, on ne peut s'empêcher de penser à Monica Bellucci à tel point qu'on se demande si elle ne lui serait pas apparentée.  On regrette cependant la grandiloquence de certains décors (le château du comte est totalement kitchissime) et des scènes à la limite du ridicule qui, pour être dans Dumas, auraient pu nous être épargnées et ainsi raccourcir un film trop long d'une bonne demi-heure. Malgré ses outrances, le film est toutefois plus réussi que le 2nd opus des Trois Mousquetaires : Milady (nous n'avons pas vu le 1er), terriblement brouillon.            

 

lundi 1 juillet 2024

Pierre BOUTRON Acteur, réalisateur, metteur en scène français

 


Cela fait longtemps que je voulais traiter la biographie de Pierre Boutron, réalisateur français prolifique et pourtant injustement méconnu,  de plusieurs films sensibles dont certains ont eu un  succès  public important et de plus d’une 20e de films pour la télévision. Je l’ai découvert au travers d’un film « Voices in the garden » (Desvoix dans le jardin), adapté d’un magnifique livre de Dirk Bogarde, le célèbre acteur et écrivain britannique, qu’il avait réalisé pour le BBC en 1993 avec Anouk Aimée. Je n’ai jamais pu revoir ce film qui n’est pas sorti en DVD et qui, inexplicablement, n’apparait pas dans la filmographie de cette grande actrice.

Pierre Boutron, né en 1947 au Portugal, est un acteur et réalisateur français. Il fut marié pendant 32 ans à Monique Juglard, décédée à la suite d'un accident de voiture survenu le 30 juillet 2018 près de Marseille.

Réalisations

Pierre Boutron a en tant qu’acteur, réalisateur et metteur en scène pour le théâtre, le cinéma Le portrait de Dorian Gray (1977), Les années sandwiches (1988), Fiesta (1995), Messieurs les enfants (1996). A la télévision, certains de ses téléfilms ont marqué l’histoire du petit écran :  Léon Morin, prêtre (1991), Des enfants dans les arbres (1994), L’affaire Dominici (2003), Le silence de la mer (2004), Désiré Landru  (2005), Monsieur Léon (2006) . Il a tourné avec les plus grands : Raymond Gérôme, Michel Aumont, Jean-Louis Trintignant, Jean-Claude Brialy Pierre Arditi, André Dussolier, Michel Bouquet, Pierre Clémenti, Delphine Seyrig, Jean Carmet, Jacques Dufilho, Robin Renucci, Patrick Timsit, Roger Hanin, Christophe Malavoy, Isabelle Carré, Sagamore Stévenin, Catherine Jacob, Michel Serrault, Michel Blanc, Micheline Presle, Francis Huster, Jacques Gamblin, Michel Galabru, Niels Arelstrup… et bien entendu Anouk Aimée.

Théâtre

Metteur en scène

  • ·         1975 : Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, Théâtre des Célestins
  • ·         1977 : Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, Théâtre Daunou
  • ·         1978 : Le Jour et la nuit d'Élie Pressmann, Théâtre de l'Odéon
  • ·         1978 : Nous ne connaissons pas la même personne de François-Marie Banier, Théâtre Édouard VII
  • ·         1982 : L'Avantage d'être Constant d'Oscar Wilde, Théâtre des Mathurins
  • ·         1984 : Léocadia de Jean Anouilh, Comédie des Champs-Élysées
  • ·         1986 : Le Nègre de Didier van Cauwelaert, Théâtre des Bouffes-Parisiens
  • ·         1986 : La Villa bleue de Jean-Claude Brisville, Espace Cardin
  • ·         1987 : Le Malade imaginaire de Molière, Théâtre de l'Atelier
  • ·         1994 : La Ville dont le prince est un enfant d'Henry de Montherlant, Théâtre Hébertot
  • ·         Comédien
  • ·         1972 : Clérambard de Marcel Aymé, mise en scène Jean-Paul Cisife
  • ·         1974 : Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre d'Orsay
  • ·         1975 : Christophe Colomb de Paul Claudel, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre d'Orsay
Filmographie

       Cinéma

  • ·         1975 :  Le Portrait de Dorian Gray, avec Raymond Gérôme, Patrice Alexsandre
  • ·         1988 : Les Années sandwiches, avec Wojciech Pszoniak, Michel Aumont
  • ·         1995 : Fiesta, avec Jean-Louis Trintignant
  • ·         1996 : Messieurs les enfants, avec Pierre Arditi, François Morel

Télévision

Téléfilms

  • ·         1982 : L'Accompagnateur, avec Jean-Claude Brialy
  • ·         1984 : L'Aide-mémoire, avec André Dussollier
  • ·         1984 : Christmas Carol, avec Michel Bouquet, Pierre Clémenti
  • ·         1986 : Les Étonnements d'un couple moderne, avec Delphine Seyrig, Jean Carmet
  • ·         1986 : Une femme innocente, avec Jacques Dufilho, Pierre Clémenti
  • ·         1991 : Léon Morin, prêtre, avec Robin Renucci
  • ·         1991 : La Dame de Berlin, avec Robin Renucci
  • ·         1993 : Des voix dans le jardin, avec Anouk Aimée, Joss Ackland et Samuel West
  • ·         1994 : Rapt à crédit, avec Christophe Malavoy
  • ·         1994 : Des enfants dans les arbres, avec Robin Renucci
  • ·         1999 : Le Cocu magnifique, avec Isabelle Carré, Sagamore Stévenin
  • ·         2000 : Les faux-fuyants, avec Arielle Dombasle, Catherine Jacob
  • ·         2000 : Anibal, avec Roger Hanin
  • ·         2002 : Mademoiselle Else, avec Julie Delarme
  • ·         2003 : L'Affaire Dominici, avec Michel Serrault, Michel Blanc
  • ·         2004 : La Cliente, avec Micheline Presle, Francis Huster
  • ·         2004 : Le Voyageur sans bagage, avec Jacques Gamblin
  • ·         2004 : Le Silence de la mer, avec Michel Galabru, Thomas Jouannet, Julie Delarme
  • ·         2005 : Désiré Landru, avec Patrick Timsit, Catherine Jacob
  • ·         2006 : Le Rainbow Warrior, avec Niels Arestrup, Julie Gayet, Pascal Elbé
  • ·         2006 : Monsieur Léon, avec Michel Serrault
  • ·         2008 : Braquage en famille, avec Michel Aumont, Christophe Dechavanne
  • ·         2009 : La Reine morte, avec Michel Aumont, Thomas Jouannet
  • ·         2010 : Double Enquête, avec Thomas Jouannet
  • ·         2010 : Vivace, avec Pierre Arditi
  • ·         2012 : L'Innocent, avec Patrick Timsit

Séries télévisées

  • ·         1979 : Mon ami Gaylord de Pierre Goutas : Henri, 6 épisodes
  • ·         1990 : S.O.S. disparus : 3 épisodes
  • ·         1995-2002 : Florence Larrieu, le juge est une femme : 13 épisodes

Distinctions

  • ·         7 d'or du meilleur téléfilm en 1987 pour Les Étonnements d'un couple moderne.
  • ·         Prix SACD de la télévision en 2002.
  • ·         Trophée duo TV lors des Trophées du Film français 2004 pour Le Silence de la mer.