Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
Les Félins est un
film français en noir et blanc réalisé par René Clément et sorti en
1964.
Résumé
Après avoir séduit la femme d’un gangster
aux USA, Marc Borel (Alain Delon) s’est enfui sur la Côte d’Azur. Retrouvé par
les hommes de main dans son hôtel, ceux-ci l’emmènent sur la corniche pour le
tuer. Mais il s’enfuit et se réfugie dans un asile pour malheureux où il est
repéré par Barbara (Lola Albright), une veuve milliardaire et sa collaboratrice
Melinda (Jane Fonda). Barbara, qui habite une somptueuse villa, propose à Marc
de devenir son chauffeur. Mais il se rend vite compte que Barbara a besoin de
lui pour une mystérieuse. Pendant ce temps-là, les tueurs continuent à le
poursuivre.
Mon opinion
J’ai visionné ce film sur Youtube.
Le film a été tourné 4 ans après Plein soleil mais, curieusement, il est en
noir et blanc. Peut-être parce que René Clément a voulu donner à son film, qui
hésite entre le film d’aventure, la comédie à la Jean Girault et le thriller,
un petit côté hitchcockien, mais, à l’instar de Mr. Klein dans un autre
registre, c’est complètement raté et on n’y croit pas une minute. Et bien que Delon,
dans un rôle qui aurait pu passer avec Belmondo, soit toujours aussi
charismatique, ça ne colle pas.
Monsieur Klein est
un film franco-italien réalisé par Joseph Losey, sorti en 1976.
Résumé
Le film se passe à Paris en
pleine occupation. Robert Klein (Alain Delon) est un marchand d’art qui profite
sans état d’âme des ventes forcées des propriétaires d’œuvres que cèdent à vil
prix les juifs pourchassés par le régime de Vichy.
Mais, par un concours de
circonstances, il découvre qu’il existe un autre Robert Klein, qui lui est juif
et, en voulant prouver que sa famille est « pure », il se retrouve
pris dans un engrenage kafkaïen qui, au lieu de le blanchir, ne fait qu'attirer
l'attention des autorités, muée en suspicion puis, bien vite, en conviction sur
ses origines juives.
Ses biens sont saisis et, bien
que muni de faux papiers, il ne pourra pas échapper à la rafle du « Vel d’Hiv »
de juillet 1942 et sera déporté, partageant le sort de plus de 13000 juifs.
Mon opinion
Je n’avais jamais vu ce film,
présenté comme un chef d’œuvre de la filmographie d’Alain Delon, et j’ai profité
de sa rediffusion à la télévision après son décès pour le voir. Le film,
présenté de nos jours comme un chef d’œuvre n’a eu que très peu de succès à sa
sortie. Certes Delon y est magistral mais le scénario lui-même m’a paru
extrêmement confus, à telle enseigne que j’ai décroché avant la fin. Que s’est-il
passé pour que ce film, auquel tenait infiniment Delon qui l’a coproduit, soit
un tel navet ? Qu’un réalisateur comme Joseph Losey qui, il est vrai, n’a
pas tourné que des chef-d ’œuvres (mais quel réalisateur peut se targuer de n’avoir
jamais raté un film ?), ait commis un tel film ? Que Delon se soit
fourvoyé dans un tel rôle ? Le scénario initial avait été écrit par
Costa-Gavras mais, pour une raison que j’ignore, celui-ci a déclaré forfait et il
a été achevé par Franco Solinas, un scénariste italien.
La seule chose que l’on peut
apprécier dans ce film ce sont les reconstitutions du Paris sous l’occupation
bien qu’en lisant les critiques, j’ai appris qu’il contenait pas mal d’anachronismes
ce qui, personnellement, ne m’a pas gêné. Mais le scénario !!! Quel
pensum.
Roulez jeunesse est un film français réalisé
par Julien Guetta, sorti en 2018.
Résumé
Alex (Eric Judor)
travaille comme dépanneur automobile dans le garage de sa mère. Alors qu’il est
appelé pour dépanner Prune (Marie Kremer) celle-ci l’invite chez elle et il
couche avec elle. Au matin, elle a disparu et il se retrouve avec trois enfants
sur les bras : un bébé, Otis, Kurt (Ilan Debrabant), 7 ans et Tina (Louise
Labèque) une adolescente. Ne voulant pas les abandonner à leur sort, il se
met à la recherche de Prune qui s’avère être la copine de la mère, et non leur
mère. Les services sociaux s’en mêlent et les emmènent dans un foyer surchargé.
Mais Alex ne s’en tient pas là et continue à chercher la mère qui s’avère être
une droguée.
Mon opinion
J’ai vu ce film à la télévision
sans savoir à quoi je pouvais m’attendre. « Roulez jeunesse » est une
expression qu’utilisent les forains quand ils lancent un tour de manège. Au
sens figuré, elle " est utilisée pour signifier qu'on laisse faire quelque
chose, qu'on laisse la place à la jeunesse ou qu'on laisse aller les choses.
Elle peut aussi suggérer une action qui commence, qui est lancée, et cela
souvent dans un contexte festif, joyeux ou positif.
Le film commence comme une
comédie légère mais on comprend très vite qu’il n’en est pas vraiment une. Alex, sans
le vouloir, va se retrouver dans une situation qui va l’obliger, lui l’éternel
adolescent qui se laisse vivre aux basques de sa mère, à devenir adulte et à s’occuper
de trois enfants auxquels rien ne le lie. A travers cette histoire attachante,
j’ai surtout découvert un jeune acteur sensationnel, Ilan Debrabant, qui
n’avait que 7 ans à l’époque du tournage et qui en a maintenant 13. Il en est
maintenant à son 6ème film et, si on ne le connaît pas encore très
bien, je gage que si on lui donne des rôles à la hauteur de son talent, cela
devrait vite changer.
Soleil vert ( Titre
original : Soylent Green) est un film américain d'anticipation
réalisé par Richard Fleischer, sorti en 1973. Le film est inspiré d’un
roman peu connu, Make Room! Make Room! (1966) de l'écrivain américain Harry
Harrison. Il a remporté le Grand Prix du Festival d'Avoriaz 1974, alors
qu'il était en concurrence avec le film Mondwest de Michael
Crichton, lui aussi sorti en 1973.
Librement inspirée du roman de
Harrison, cette dystopie combine le genre du film policier et de la
science-fiction.
Résumé
Le livre se passe en 1999 et
décrit un New York surpeuplé où s'entassent des millions de chômeurs, où les
automobiles ne roulent plus et où règnent le rationnement et la violence. Seule
une classe de riches privilégiés profite des maigres ressources encore
disponibles. L'action du film a été déplacée en 2022 dans un New-York
imaginaire qui nous dépeint la situation catastrophique de ses habitants qui ne
survivent que grâce aux distributions de tablettes nutritives, « Soleil
vert », produites par l'entreprise Soylent qui en a le monopole. La
police, au service des puissants, impose une véritable dictature aux
populations pauvres. A la suite de l’assassinat de Simonson (Joseph Cotten), un
richissime homme d’affaire, le détective Thorn (Charlon Heston), assisté par le
vieux professeur « Sol » Roth (Edward G. Robinson), va découvrir, au péril de
sa vie, la sinistre vérité sur le « Soleil vert ».
Mon opinion
J’avais vu ce film lors de sa
sortie en 1973. J’étais alors à Paris où je poursuivais mes études et, en tant
qu’étudiant au moment des évènement de 68, j’avais été marqué par la réflexion profonde
qui animait la société de l’époque qui contestait la société de consommation et
se préoccupait de l’environnement. Ce film, comme L’an 01, qui proposait, avec un humour noir potache, de repartir de zéro, était prémonitoire. Quand on pense que nous sommes un-demi-siècle
plus tard dans une course mortifère au toujours plus de consommation, et que
nous regardons sans réagir la dégradation dramatique de notre environnement, il
y a de quoi être inquiet.
Bien sûr, le film a vieilli mais
son propos est, hélas, toujours d’actualité car il nous peint une situation
alarmante dont nous nous rapprochons chaque jour davantage.
L'An 01 est un film
français sorti en 1973, réalisé par Jacques Doillon avec deux séquences
tournées par Alain Resnais et Jean Rouch. le film est una adaptation de
la bande dessinée du même nom de Gébé, dont le scénario avait été
enrichi par les propositions via le courrier des lecteurs, lors de ses
publications dans Politique Hebdo, puis Charlie Hebdo. Emblématique
de la contestation libertaire des années 1970, L'An 01 aborde des
thèmes aussi variés que l'écologie, la négation de l'autorité, l'amour libre,
la vie en communauté, le rejet de la propriété privée et du travail.
Résumé
Marqué par l’esprit de 68, le
film raconte l'entrée en vigueur d'une ère nouvelle, l'An 01, où les humains auraient
abandonné l’économie de marché et le productivisme au profit d’une vie
utopique, consensuelle et festive.
Distribution
Parmi les acteurs qui
apparaissent dans le film, dont aucun ne tient le rôle principal, on notera les
plus connus. Toute la « bande du Splendid » était représentée ainsi
qu’une bonne partie de celle de Hara-Kiri et Charlie Hebdo :
Daniel Auteuil :
l'ex-banquier qui ne sait rien faire d'autre
Josiane Balasko
Romain Bouteille : le
collectionneur de vieux billets de banque
Cabu : un membre des
conspirateurs
François Cavanna: un
membre des conspirateurs
Professeur Choron : un
membre des conspirateurs
Christian Clavier
Coluche : le chef de
bureau
Véronique Colucci : la
dactylo assise
Gérard Depardieu : le
voyageur qui ne veut plus prendre le train
Delfeil de Ton : un membre
des conspirateurs
Gébé
Gotlib : le gardien de
prison
Jacques Higelin : le
joueur de banjo
Gérard Jugnot : un
goûteur, qui suggère qu'il est possible de manger du papier
Patrice Leconte
Stan Lee : le narrateur
(scènes à New York)
Thierry Lhermitte : le
goûteur d'alcool
Autour du film
Le nom de Gébé est
particulièrement connu du grand public pour sa bande-dessinée L'An01 :
« L’An 01 a réellement
commencé ce jour de printemps où Gébé, alors dessinateur à la SNCF, a décidé de
tout arrêter ("Non ! j’arrête d’aller vendre, à trois heures d’ici
aller-retour, huit heures de ma vie") et a voulu voir si ce désir était partageable
avec d’autres. L’idée était toute simple : on arrête tout, on fait "un pas
de côté" [Mona Chollet,
journaliste]
Gébé développe d’abord sa bande
dessinée dans Politique-Hebdo, avant de la reprendre en 1971 dans Charlie
Hebdo, avec cette fois l’idée de faire de chaque planche le storyboard d’un
film auquel les lecteurs sont invités à participer. Les gens lui écrivent, et,
avec le réalisateur Jacques Doillon, il sillonne la France pour tourner
avec eux les différentes séquences. Disposant d’un budget vingt-cinq fois
moindre à celui d’une production normale (le CNC a refusé l’avance sur
recettes), le film réunit quelque 300 acteurs improvisés, mais aussi Coluche,
Gotlib, l’équipe d’Hara Kiri, la troupe du Splendid, Miou-Miou,
et Gérard Depardieu dans son premier rôle au cinéma… Alain Resnais
tourne une séquence new-yorkaise, et Jean Rouch, une séquence africaine.
Sorti sur les écrans en septembre 1973, L'An 01, le film, fait un
tabac, totalisant 500 000 entrées, tandis que la bande dessinée paraît aux
éditions du Square au début de la même année. »
Avec L'An 01, le
mouvement libertaire et utopique de Mai 68 prend corps, et notamment l'espoir
d'une société nouvelle plus libre, où l'on prend le temps de vivre loin des
mirages de la consommation.
[Ce post emprunte largement à
plusieurs articles de Wikipedia]
En tant qu'amateur de science-fiction, je rencontre, depuis des décennies, la question de l'Intelligence Artificielle (abrévié en I.A.) Actuellement, celle-ci n'est plus un objet de science-fiction mais un objet réel qui envahit peu à peu nos vies et cela ne cesse de m'inquiéter. On a beau nous dire que l'I.A. ce ne sont que des algorithmes créés oar l'être humain et à sa main, je ne suis pas tranquille pour l'avenir de l'humanité. Ma référence principale au cinéma est la série des Terminatoroù les machines, animées par un I.A. qui se reprogramme à l'infini, a décidé d'éradiquer les humains qui sont devenus un danger pour eux-mêmes et pour la planète, quitte à leur mener une guerre sans répit, y compris en contrôlant le passé.
Largo Winch 3 : Le Prix de
l'argent est un film franco-belge réalisé par Olivier Masset-Depasse
et sorti en 2024. Le film fait suite à Largo Winch 2 réalisé par Jérôme
Salle, sorti en 2011. Les films sont adaptés de la série de BD du même nom
de Jean Van Hamme et Philippe Francq. La série a eu plusieurs
vies. Avant la bande dessinée, il y eut 6 romans publiés à partir de 1977 par
le Mercure de France. Puis Largo Winch devint le héros d’une nouvelle série de
BD qui en est à son 24ème tome (plus deux tomes à paraître). L’œuvre
de Van Hamme a aussi fait l’objet d’une série télévisée entre 2001 et 2004 où
Largo était interprété par l’acteur italien Paolo Seganti. Dans les trois
films français, c’est l’acteur Tomer Sisley qui interprète le personnage
de Largo.
Résumé
Rappelons qui est le personnage
de Largo Winch. Largo est le fils adoptif de Nerio Winch, un homme d’affaire multimilliardaire
qui a créé le Groupe W qui n’a pas d’héritiers potentiels. Pour assurer la
continuité du groupe, Il décide d’adopter secrètement un orphelin yougoslave du
nom de Largo Winczlav et le fait élever par un couple de paysans. Lorsque Nerio
meurt assassiné, Largo, qui a 26 ans, se trouve propulsé à la tête du groupe W et
confronté aux intrigues des administrateurs qui essaient par tous les moyens de
l’écarter de sa direction.
Le 2nd opus, sorti il
y a 13 ans, se terminait en Birmanie. Ce 3ème film, commence dans ce
même pays où Largo (Tomer Sisley), accompagné de son fils de 15 ans,
Noom (Narayan David Hecter), aide les paysans locaux à installer une pompe hydraulique.
Ils se rendent ensuite sur la tombe de Malunaï, la mère de Noom, morte dans l’épisode
précédent.
Noom est alors victime d’un
enlèvement par des hommes de main au service d’Ezio (James Franco).
Largo se met alors à la poursuite
des ravisseurs et parvient à leur arracher Noom mais leur voiture tombe dans
une rivière et l’adolescent disparaît.
Largo se jure de le retrouver
mais il se retrouve une fois de plus en butte à un complot qui vise à lui
faire perdre la direction du groupe.
Mon opinion
Accro aux bandes dessinées, j’avais
beaucoup aimé la série télévisée avec Paolo Seganti. J’avais moins accroché
avec les deux premiers films que je n’avais d’ailleurs pas commentés. Ce
dernier opus est un bon film d’aventure où l’on retrouve tous les ingrédients
qui ont fait le succès de Largo Winch : un héros au cœur pur et sans peur en
butte à la trahison de ses associés qui n’ont qu’un but, de lui faire perdre la
direction de son empire. Ce film s’est mis au goût du jour avec un discours
écologique sympathique mais assez peu profond, à la limite du greenwashing. La
relation avec Noom aurait pu être mieux exploitée. La fin du film nous laisse à
penser qu’il sera suivi d’un 4ème opus. Espérons cependant que nous
n’aurons pas à l’attendre 13 ans !