Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
La Vérité est un
film franco-japonais réalisé par Hirokazu Kore-Eda (le réalisateur d'Une affaire de famille), sorti en 2019. Il a
été présenté en sélection officielle et en ouverture de la Mostra de Venise
2019.
Résumé
Fabienne (Catherine Deneuve),
actrice en fin de carrière, vient de publier son autobiographie sous le titre « La
vérité ». A cette occasion, sa fille Lumir (Juliette Binoche),
scénariste à Los Angeles, a fait le voyage depuis les Etats-Unis avec son mari
Hank, acteur (Ethan Hawke) et sa fillette Charlotte (Clémentine
Grenier) pour passer quelques jours avec sa mère dans la grande maison
familiale, située à Paris, à côté de la prison de la Santé.
Fabienne vit avec Jacques (Christian
Crahay) et Luc, son assistant homme à tout faire (Alain Libolt) qui
l’accompagne depuis des années et s’occupe de son planning, de ses rendez-vous,
etc.
Dès le début, on comprend que la
relation entre Fabienne et sa fille n’ira pas sans anicroche car Lumir reproche
à sa mère de l’avoir fait passer au second plan dans sa vie. Elle semble avoir
été élevée et choyée par une mystérieuse Sarah (dont on ne saura rien, si ce n’est
qu’elle aussi était actrice et que Lumir, qui lui portait beaucoup d’affection,
rend sa mère responsable de sa mort).
En parallèle, Fabienne tourne un
film dans lequel elle incarne la fille d’une femme qui ne vieillit pas.
Mon opinion
Ce film pourrait presque être considéré comme un biopic de Catherine Deneuve. Il rappelle beaucoup les deux précédents films où elle apparaît (Fête de famille
et La dernière folie de Claire Darling) où les non-dits et
les règlements de compte familiaux s’étaient déjà invités dans le scénario. Une fois de plus, Deneuve fait du Deneuveavec un superbe détachement, effaçant du même coup les autres
acteurs, y compris Juliette Binoche, sans parler des hommes,
totalement ringardisés et sans la moindre épaisseur.
Mais un énième film sur la
fin de carrière d’une actrice et les dégâts que fait une telle trajectoire sur
sa famille, était-il bien nécessaire ? On aurait pu ajouter au titre un
point d’interrogation : La vérité ?Car le spectateur sort de ce film avec une
question. Dans ses mémoires, Fabienne a-t-elle sciemment trahi la vérité ou
croit-elle à ses propres mensonges, tellement elle s’est identifiée à l’actrice
qu’elle a été et est toujours ?
Star Wars, épisode IX : L'Ascension de Skywalker
(Star Wars: Episode IX – The Rise of Skywalker) est un film américain de
science-fiction de type space-opera coécrit et réalisé par J. J. Abrams,
sorti en 2019.
Neuvième opus de la sagaStar Wars,
il fait suite à l'épisode VIII : Les Derniers Jedi. Colin
Trevorrow était attaché à l'écriture et à la réalisation de ce film depuis
2015, jusqu'à son départ en septembre 2017. Lucasfilm a dès lors fait
revenir le réalisateur du premier épisode de cette nouvelle trilogie. Le titre The
Rise of Skywalker est dévoilé le 12 avril 2019 à l'occasion de la
publication d'une première bande-annonce où apparaissent notamment Lando
Calrissian, Leia Organa (Carrie Fisher), l'épave de la seconde Étoile de la mort, la
voix de Luke Skywalker et le rire de l'Empereur Palpatine, dont la présence
dans le film, interprété par le seul acteur ayant tenu ce rôle, Ian
McDiarmid, a été confirmée par J. J. Abrams.
Ce neuvième opus est le troisième film de la troisième
trilogie Star Wars planifiée et annoncée après l'acquisition de Lucasfilm
par Walt Disney en octobre 2012. Il clôt la "saga Skywalker". Un autre film,
annoncé pour 2022, s’il s’inscrit dans la saga Star Wars, sera totalement
différent.
Résumé
Le film se place environ un an après la mort de Luke
Skywalker (dans l’épisode VIII : Les derniers Jedi, sorti en 2017). La
Résistance tente de survire face au Premier Ordre, désormais mené par un
nouveau Suprême Leader, Kylo Ren/Ben Solo, petit-fils d’Anakin Skywalker et fils
de Han Solo et de Leia Organa (Adam Driver) apparu pour la 1ère
fois dans l’épisode VII : Le réveil de la force(2015). Une
rumeur agite cependant toute la galaxie : l'Empereur Palpatine (Ian
McDiarmid) serait de retour ! Tandis que Rey (Daisy Ridley) s'entraîne
sous la houlette de la Générale Leia Organa (Carrie Fisher[1]),
Kylo Ren défie Palpatine, qu'il considère comme une menace à son pouvoir.
Mon opinion
J’ai vu ce film, qui est censé être le dernier de la « saga
Skywalker ». Mais l’affaire est juteuse et on nous annonce un nouveau Star Wars pour 2022.
Je m’étais lassé de ces productions qui ne semblent plus
avoir pour but que de presser le citron jusqu’à l’écorce. Bien que sans
enthousiasme, j’avais cependant vu l’épisode VII : Star Wars Le réveil de la force (2015), Star Wars : Rogue one(sorti en 2016) et Solo : a star wars story (2018). J’ai
juste fait l’impasse sur l’épisode VIII : Les derniers Jedi (2017),
peut-être (sûrement) à cause des mauvaises critiques que j’avais lues (en particulier
le score de 2,8/5 fait sur Allociné, le pire score réalisé par un film de la
saga Star Wars).
Que dire de celui-ci ? Exploit technique, certes : les effets spéciaux (je
l’ai vu en 3D) sont réussis mais, pour le reste, quelle confusion ! Difficile de s’y
retrouver au milieu de tant de bruit et de fureur. Je crois que ce film sera
pour moi le chant du cygne et que c’est avec lui que je tirerai cette fois un
dernier trait sur la saga Star Wars.
[1] Bien que
l’actrice soit décédée en 2016. Les scènes où elle apparaît dans le film
proviennent de rushes non utilisés des tournages des épisodes VII (Le réveil de la force) et VIII (Les derniers Jedi)
Notre Dame est une
comédie franco-belge réalisée par Valérie Donzelli et sortie en 2019.
Résumé
Maud Crayon (Valérie Donzelli)
travaille dans un cabinet d’architectes à Paris. Mère débordée de deux adolescents,
elle supporte aussi Martial (Thomas Scimeca), son ex-mari musicien, dans
son lit dès que celui-ci se fâche avec sa nouvelle copine.
Suite à un concours de
circonstances, le projet d’aménagement d’une place, est sélectionné par la
mairie de Paris pour le nouvel aménagement du parvis de Notre Dame.
Elle est alors soudain reconnue par
son patron (Samir Guesmi) qui, jusque-là l’avait exploitée sans le
moindre scrupule.
Entre cette nouvelle
responsabilité, Bacchus Renard (Pierre Deladonchamps), un amour de jeunesse
resurgit subitement.
Mais son projet, tellement retoqué
par les techniciens de la ville de Paris, n’a plus rien à voir avec ce qu’elle
avait imaginé et, attaqué de toutes parts, il ne se fera pas.
Mon opinion
Je m’attendais à beaucoup mieux
de la part de Valérie Donzelli (dont j’avais adoré La guerre est déclarée). Le scénario fourmille pourtant d’idées qui auraient pu être intéressantes si elles avaient été développées. Or, la
réalisatrice se contente d’empiler les gags plus ou moins drôles, en empruntant
à Demy et à Tati. Le tout
donne une comédie où on ne rit pas et, pire, où l’on s’ennuie, ce qui est un comble pour un film qui ne dure qu'1.30 H. La bande annonce s'avère somme toute meilleure que le film.
La Première Étoile est une comédie française
réalisée par Lucien Jean-Baptiste, sorti en 2009.
Présentation
Jean-Gabriel Élisabeth (Lucien
Jean-Baptiste), d'origine antillaise, est marié à Suzy (Anne Consigny),
une métropolitaine. Le couple a trois enfants : Yann, l'aîné, un adolescent (Jimmy
Woha-Woha) et les deux petits, Ludovic (Ludovic François) et Manon (Loreyna Colombo). La famille vit en banlieue et tire le diable par la queue, Jean-Gabriel vivotant de petits boulots en espérant toujours tirer le gros
lot au PMU. Un seul salaire fixe fait vivre la famille, celui de Suzy qui
supporte chaque jour un peu moins l’immaturité de son mari. Un jour, le vase
déborde après qu’il a imprudemment promis à ses enfants de les emmener au ski.
C’en est vraiment trop pour Suzy qui lui pose un ultimatum. Soit, il se débrouille
pour tenir sa promesse et ne pas décevoir, une fois de plus, ses enfants, soit
elle le quitte.
Désormais, Jean-Gabriel va devoir
faire preuve d'imagination pour parvenir à réaliser le rêve de ses enfants, lui qui n’a pas
le moindre sou vaillant. Les choses semblent néanmoins s’arranger quand il
obtient d’un de ses collègues la location d’un chalet aux Gets (Haute Savoie) pour
une somme modique. Reste à trouver la voiture pour se rendre en station et l’équipement
des enfants. Pour la voiture, il emprunte celle de son meilleur ami. Comme sa
femme refuse de l’accompagner au risque de perdre les seuls revenus du foyer,
il propose à sa mère, Marie-Thérèse (Firmine Richard), de les
accompagner dans l’idée de lui confier les soins du ménage et s’occuper des
enfants. Mais « Bonne maman », comme l’appellent ses petits enfants, une
énergique et truculente Antillaise, est tout sauf naïve car elle connaît trop bien
son fils.
Le chalet est la propriété de
Suzanne (Bernadette Lafont) et de Maurice Morgeot (Michel Jonasz).
Or Suzanne est d’un racisme primaire et sa première réaction, lorsqu’elle voit
arriver cette « famille de noirs » est de leur fermer sa porte et les renvoyer d'où ils viennent.
Heureusement son mari est plus large d’esprit et reporte son affection sur les
enfants, en particulier sur le petit Ludovic, qu'il promet d'aider à passer sa « première étoile ».
Finalement, tout finira bien :
Ludovic passera sa première étoile, Manon gagnera un concours de chant, Yann
trouvera l’amour dans les bras de Juliette (Astrid Bergès-Frisbey) et « Bonne
Maman » deviendra la meilleure amie de Suzanne. Quant à Jean-Gabriel, il se décidera enfin à postuler pour un boulot sérieux, condition sine qua non pour se réconcilier avec sa femme.
Mon opinion
Film optimiste et joyeux qui raconte une belle histoire familiale (en
partie autobiographique) à la fois attendrissante et cocasse. La montagne est magnifiquement
filmée. Le casting est réussi : les enfants sont craquants et l’on retrouve
avec plaisir Firmine Richard (Romuald et Juliette, Famille
d’accueil…), Bernadette Lafont parfaite en bourgeoise raciste et
Michel Jonasz, excellent en papy gâteau.
Docteur ? est
une comédie française de Tristan Séguéla sortie sur les écrans le 11
décembre 2019 (durée : 1h 28min). Avec Michel Blanc et Hakim
Jemili.
Présentation
L’action se déroule à Paris, le
soir de Noël. Le Dr. Serge Mamou Mani (Michel Blanc), un ancien de
Médecins sans frontières proche de la retraite travaille pour « Médecins
de Paris » et assure seul les visites. Au bout du rouleau, physiquement et
moralement épuisé, il ne tient qu’en picolant allègrement et flirte en
permanence avec la légalité et il est à deux doigts de la radiation. Alors qu’il
est appelé en urgence pour une tentative de suicide chez sa belle-fille Rose (Solène
Rigot), à qui il a prescrit illégalement des anxiolytiques, il arrive sur
les lieux en même temps qu'un livreur à vélo, Malek (Hakim Jemili), qui
lui ouvre la porte dont il a oublié le code.
Malek ne se désarçonne pas malgré
les rebuffades de Serge et, voulant bien faire, il lui fait à sa demande une
piqûre pour combattre la sciatique qui torture le vieux médecin.
Malheureusement, il s’y prend si mal qu’il touche le nerf sciatique. Serge, désormais
incapable d’assurer le reste de ses consultations, va charger Malek de faire comme s'il était médecin, tout en le guidant grâce à une
oreillette.
Bien entendu, les situations
aussi cocasses que drôles s’enchaînent car Malek n’a aucune notion de médecine, d'un stéthoscope ni des termes médicaux et ne sait même pas utiliser un thermomètre ! Mais, cahin-caha, la nuit se passe
et, au matin, les deux compères sont devenus les meilleurs amis du monde. A la
fin, on comprend que Malek est même devenu médecin.
Mon opinion
Cette pure comédie où l’on rit beaucoup
surfe sur le constat de la précarité qui touche désormais toutes les classes de
la société françaises et conduit à des situations totalement absurdes. Michel
Blanc est parfait en vieux médecin ronchon et alcoolique tout en restant
dévoué jusqu’au bout à ses malades, et Malik Jemili, vraiment épatant,
dans le rôle du livreur candide et débrouillard. C’est d’autant plus remarquable qu’il
s’agit-là de son tout premier rôle au cinéma ! Une comédie sociale sur
fond de crise parfaitement maîtrisée.
It Must Be Heaven
est une comédie franco-canadienne réalisée par Elia Suleiman, sorti en 2019. Ce
film a obtenu la « mention spéciale du jury » au Festival de Cannes
2019.
Présentation
Le film se compose d'une
succession de scènes se déroulant à Nazareth, en Palestine, puis à Paris,
New-York et Montréal, avant de revenir à Nazareth. Le réalisateur, Elia Suleiman,
qui est aussi l’acteur principal du film, regarde, perplexe et silencieux, ces
tableaux souvent surréalistes.
Mon opinion sur ce film
A travers ce filmétrange,
juxtaposition de situations cocasses et surréalistes, qu'Elia Suleiman, qui joue son propre rôle,contemple avec perplexité, le réalisateur palestinien nous fait partager son
sentiment d’un pays nié, son pays, la Palestine. Dans un film sur la Palestine,
on se serait attendu à trouver des images de guerre ou du moins de violence. Il n'en est rien. Le réalisateur est plus
subtil que cela. La violence est présente mais elle se dégage de l’absurdité qu’il décrit et regarde avec le même
air étonné, que ce soit en France, à New York ou à Montréal, avant de revenir chez lui, dans son pays, et de profiter du citronnier qu'il a planté avant de quitter sa maison : au fond, c'est peut-être là qu'est le paradis ! On pense surtout à JacquesTati mais aussi à Taxi Téhéran.
Le meilleur reste à venir
est une comédie dramatique française réalisée et écrite par les réalisateurs du
film Le Prénom,Matthieu Delaporte et Alexandre de la
Patellière, sortie le 4 décembre 2019 avec Patrick Bruel et Fabrice
Luchini.
Présentation
Arthur (Fabrice Luchini)
et César (Patrick Bruel) sont amis d’enfance. Mais, à part leur amitié,
tout les oppose : César est un flambeur et un coureur de jupons invétéré
alors qu’Arthur est un médecin-chercheur à l’Institut Pasteur, rangé et timoré.
Lorsque César frappe à sa porte,
blessé après être tombé de son balcon pour empêcher une saisie de ses biens, Arthur
l’accompagne passer une radio à l’hôpital mais César n’ayant sur lui aucun
papier, il emprunte la carte vitale de son ami.
Quand le radiologue convoque
Arthur pour lui dire qu’il a décelé, sur ses poumons, la tache d’un cancer métastasé
et inguérissable, Arthur diffère le moment d’annoncer à César, qui se croit
invincible, la vérité et le quiproquo s’installe à tel point que César pense
que c’est son ami et non lui qui est condamné.
A partir de ce là, César s’installe
chez Arthur bien décidé à l’accompagner jusqu’au bout et à l'aider à réaliser
tous ses rêves avant de mourir.
Mon opinion
Je n'étais pas très enthousiaste pour aller voir ce film mais, après une série de séances plus ou moins déprimantes (Sorry we missed you, L'affaire Pasolini, Gloria mundi...) j'avais besoin de me remonter le moral. C'est pourquoi je me suis laissé entraîner par une amie, plus fan que moi de Luchini qui, souvent, bien que je reconnaisse son talent, me tape un peu sur les nerfs. Et je ne le regrette pas !
Ce film est une comédie où les
situations hilarantes se succèdent malgré une fin que l’on sait inéluctable,
quelle que soit l’énergie et la manière que mettront les protagonistes à
narguer la mort. Luchini est égal à lui-même. Quant à Bruel, en optimiste impénitent et branleur
professionnel, est aussi épatant. Un beau duo d’acteurs pour un beau film.
Mange, prie, aime
(Titre original : Eat Pray Love) est une comédie romantique
américaine écrite et réalisée par Ryan Murphy sur le scénario coécrit
avec Jennifer Salt d'après le livre du même nom d'Elizabeth Gilbert. Le
film met en scène Julia Roberts dans le rôle de l’auteur, avec Richard
Jenkins, Javier Bardem et James Franco en co-vedettes.
Produit entre autres par Brad Pitt, ce film est sorti aux États-Unis, au
Canada le 13 août 2010 et en France le 22 septembre 2010.
Présentation
Le film retrace l'expérience de
la romancière Elizabeth Gilbert qui, à trente-deux ans, quitte son mari
et sa maison, pour partit à Bali en Indonésie. Elle y rencontre un guérisseur
qui lui prédit qu'elle y reviendrait. Après avoir divorcé, elle passe quatre
mois en Italie pour découvrir la cuisine italienne, quatre mois en Inde pour trouver
sa spiritualité et termine son périple à Bali, à la recherche de l'amour. Ses
aventures durant ce voyage lui serviront à écrire le livre « Eat, pray,
love » qui deviendra un best-seller.
Mon opinion
Ce film vaut mieux que son titre-repoussoir (qui reprend à l’identique
celui du livre) le laisserait supposer. Pourtant, cette comédie romantique rafraîchissante, se laisse regarder surtout grâce à la complicité qui se dégage du duo sympathique Julia Roberts/Javier Bardem.
Huguette est un téléfilm dramatique français réalisé par Antoine Garceau. Il a été diffusé le 6 décembre 2019 sur Arte.
Présentation
Huguette (Line Renaud), une enseignante à la retraite de 78 ans, se fait expulser de chez elle parce que sa pension ne suffit plus à payer le loyer de son appartement. Marion (Romane Bohringer) une infirmière débordée qui habite seule avec son fils de 15 ans, Rémi (Romann Berrux) l’appartement contigu, la voyant dans le dénuement, lui propose d’occuper une pièce qui lui sert de débarras.
Comme Rémi risque d’être orienté vers un bac technologique ou de redoubler sa seconde, Marion demande à Huguette de lui donner des cours de rattrapage. Mais la cohabitation est difficile et Rémi, en pleine crise d’adolescence, refuse ce qu’il considère comme une intrusion dans son intimité et celle de sa mère. Il faut dire qu’Huguette ne fait pas preuve d’une grande diplomatie. La crise s’amplifiant, elle décide de partir en faisant croire à Marion qu’elle a trouvé un logement social. Mais elle n’a rien et se retrouve à la rue, confrontée à la loi de la jungle. Comprenant qu’Huguette, désemparée, lui a menti pour ne pas perdre la face, Marion et Rémi se mettent à la recherche de la vieille dame et l’adolescent, qui est féru d’informatique, la convainc de participer à une chaîne Youtube où elle donnera des conseils aux élèves en difficulté comme lui.
Mon opinion sur ce film
Très touchante histoire remarquablement interprétée par Line Renaud, Romane Bohringer et un jeune inconnu à la gueule d’ange, Romann Berrux. Certes, le film a une "happy end" mais combien de personnes âgées se trouvent ainsi poussées sans ménagement hors de chez elles par une société de plus en plus inhumaine ? Ce film me rappelle Box 27, un autre émouvant téléfilm sur le sujet de la précarité d’un père et de son fils.
Last Christmas, est
une comédie romantique de Noël américaine réalisée par Paul Feig, sortie en 2019.
Le titre du film est inspiré de la célèbre chanson Last Christmas écrite
par George Michael alors qu’il faisait partie du groupe Wham!
Résumé
Kate (Emilia Clarke, découverte dans Avant toi), travaille
dans un magasin d’objets de Noël dirigé par la rigide « Noëlle » (Michelle
Yeoh). Mais son rêve est d’être chanteuse et elle passe audition sur
audition, accumulant échec sur échec. Fâchée avec sa mère Petra (EmmaThompson), originaire d’Europe de l’Est, qui l’étouffe, et en froid avec sa
sœur Marta, elle préfère squatter chez ses amis plutôt que de rentrer chez
elle. Mais, considérée comme trop gaffeuse et sans-gêne, elle risque de se retrouver
à la rue. Elle est alors abordée par Tom (Henry Golding), un jeune
livreur à vélo, qui apparaît dès qu’elle pense à lui.
Plus tard dans le film on
comprend pourquoi sa mère la couve à ce point : Kate a été gravement malade au Noël précédent ("Last Christmas") et elle n'a dû sa survie qu'à une greffe du coeur reçue d'un donneur anonyme.
Tom apparaît et disparaît sans
explication. Il lui dit travailler dans un foyer pour SDF mais, lorsqu’elle s’y
rend, personne ne le connaît. Comme il n’a pas de téléphone, elle ne peut l’appeler.
A chacune de leurs rencontres, il la promène dans des lieux secrets de Londres
et lui montre un côté positif de la vie. On comprendra à la fin du film
pourquoi Tom est si mystérieux.
Mon opinion sur ce film
Un film tout public sympathique et joyeux. Très jolie comédie romantique
enlevée et colorée qui nous promène dans un Londres débordant de décorations et
d’illuminations de Noël sans toutefois que l’on oublie de nous montrer, au
hasard d’une rue, la misère des SDF. Sans être, à proprement parler, un film
musical ou une comédie musicale, le film est irrigué par la musique et
plusieurs morceaux de Wham ! et de George Michael.
Gloria Mundi est un film français réalisé par Robert
Guédiguian et sorti en 2019.
Résumé
Une nouvelle fois, Guédiguian
nous conduit à Marseille, sa ville de prédilection, mais, avec Gloria, nous
sommes loin de l’ambiance populaire et chaleureuse de Marius et Jeannette
ni même de celle des Neiges du Kilimandjaro. Le Marseille que
nous peint le réalisateur est celui de la misère, des tags et des immeubles
délabrés. La vie de petites gens qui triment sans espoir de s’en sortir un jour.
Le film commence par l’accouchement
de Mathilda (Anaïs Demoustier) qui donne naissance à une petite fille
prénommée Gloria. Mathilda est mariée à Nicolas (Robinson Stévenin).
Elle est la fille de Sylvie (Ariane Ascaride) et de Daniel (Gérard
Meylan) mais elle a été élevée par Richard (Jean-Pierre Darroussin)
qu’elle considère comme son vrai père, Daniel ayant passé une partie de sa vie
en prison. Tous vivent chichement, Sylvie en faisant des ménages la nuit « car
c’est mieux payé », Richard conduisant des autobus de la ville, Mathilda
travaillant à l’essai dans une boutique de vêtements et Nicolas devenu
chauffeur Uber après s’être endetté pour acheter une grosse berline. Les seuls
à tirer leur épingle du jeu sont Bruno (Grégoire Leprince-Ringuet) et
Aurore (Lola Naymark), la fille de Sylvie et de Richard et donc demi-sœur
de Mathilda qu’elle hait en secret « car elle a toujours été la préférée »
de ses parents. Bruno et Aurore ont créé un magasin d’achat et de revente d’objets
d’occasion dans lequel ils arnaquent sans scrupule les clients. De tous, ils
sont les plus antipathiques d’autant que Bruno, qui enchaîne joyeusement les
rails de cocaïne, couche aussi avec sa belle-sœur à qui il fait miroiter un
emploi dans le nouveau magasin qu’il va ouvrir.
Sur ces entrefaites, Daniel est
libéré de prison. Prévenu de la naissance de Gloria, qui est sa petite-fille,
il souhaite faire sa connaissance. Mais s’il est accueilli avec gentillesse par
Sylvie et Richard, ce n’est pas le cas de Mathilda qui veut lui faire payer son
absence de père.
Malgré tout les choses vont
cahin-caha jusqu’à ce que Nicolas se fasse agresser par des chauffeurs de taxi excédés par la concurrence d’Uber et se retrouve dans l’incapacité de continuer à
conduire. Quant à lui, Richard se fait mettre à pied pour avoir téléphoné au
volant du bus qu’il conduit.
Mathilda, croyant aux promesses de
son beau-frère, s’imagine directrice de son nouveau magasin mais le soir même
de l’ouverture, elle apprend qu’il s’est moqué d’elle. Non content de cela, il
défie Nicolas qui, hors de lui, le frappe mortellement à la tête.
Mon opinion
Je n’avais pas aimé La villa. Dans GloriaMundi (dont le titre est
emprunté à la locution latine : « Sic transit gloria mundi » =
Ainsi passe la gloire du monde) on retrouve les ingrédients récurrents des
réalisations de Guédiguian : un couple d’honnêtes gens qui bossent
comme des damnés pour joindre les deux bouts, un jeune couple qui essaie
maladroitement de s’en sortir et plonge à son tour... Mais, dans Gloria
Mundi, il ajoute un élément absent de ses films précédents : le
cynisme du couple formé par Bruno et Aurore qui croient qu’en ignorant les
malheurs des autres ils se hisseront au-dessus du tas de fumier. Dans ce film, Guédiguian
porte un regard âpre et désespéré sur une société qui a oublié ses valeurs d’humanité
et part à la dérive. A la fin, les profiteurs seront punis mais la famille aura
volé en morceaux. La musique a toujours été importante dans les films de Guédiguian.
Dans ce film, la BO est signée du
compositeur Michel Petrossian mais on y remarquera surtout quelques
moments sublimes empruntés à Bach (sur la scène de la naissance), à Ravel (Pavane
pour une infante défunte, Ma mère l’Oye) mais aussi à Marianne Faithfull.
Et puis nous danserons
(And Then We Danced) est un film dramatique franco-géorgeo-suédois
écrit, réalisé et monté par Levan Akin, sorti en 2019. Il s’agit du
premier long métrage LGBT en Géorgie. Il a été sélectionné et présenté dans le
cadre de la « Quinzaine des réalisateurs » au festival de Cannes en mai 2019.
Présentation
Merab (Levan Gelbakhiani) est
un jeune danseur de danse traditionnelle géorgienne de l’Ensemble National
Géorgien à Tbilissi. Depuis ses 12 ans, il s’entraîne avec Mary (Ana
Javakishvili), sa partenaire et amie d’enfance qu’il considère désormais comme
sa petite amie. Du moins jusqu’à l’arrivée, en cours d’année, d’Irakli (Bachi
Valishvili), un jeune homme dont tous admirent le charisme. D’abord rivaux
pour remplacer un danseur de la troupe nationale, Merab et Irakli vont devenir
amants l’espace d’un week-end à la campagne avant que ce dernier ne retourne
dans son village où son père est mourant. A son contact, dans ce court laps de
temps, Merab aura découvert que la danse pratiquée dans son pays n’a aucun
avenir et il décidera de quitter la Géorgie pour tenter de faire carrière en
occident.
Mon opinion
La Géorgie est une vieille nation
à mi-chemin de deux cultures. La jeunesse ne rêve que de s’émanciper de la
pesanteur de traditions millénaires qui prônent des valeurs viriles dont le
cercle familial, étouffant, est le garant. Bien que droits des homosexuels soient
officiellement reconnus en Géorgie, membre du Conseil de l’Europe et désirant
rejoindre l’Europe, la réalité est bien différente : l’homosexualité y est
considérée comme une maladie que l’on peut guérir en envoyant les « déviants »
dans des monastères orthodoxes et où il est bien vu de massacrer un « pédé ».
Un très beau moment du film est celui où Davit (Giorgi Tsereteli), jeune macho
qui doit se marier en catastrophe parce qu’il a mis une fille enceinte, se fait
tabasser pour avoir pris la défense de son frère Merab. Etrange ambiance, à
mi-chemin de l’Orient et de l’Occident, du Moyen âge et de la modernité, qui
rappelle des pays comme l’Iran, la Turquie ou l’Egypte, de religion musulmane.
C’est là que l’on se rend compte que l’obscurantisme ne prend pas forcément ses
racines dans la religion mais bien dans une société arcboutée sur des
traditions dépassées. On souhaite à cette jeunesse de pouvoir au plus vite s’affranchir
de ce carcan et engager son pays, par ailleurs magnifique, dans la voie de la
modernité.
Proxima est un film
français réalisé par Alice Winocour, sorti en 2019.
Présentation
Sarah Loreau (Eva Green)
est spationaute et rêve depuis toujours de pouvoir partir dans l’espace. Lorsque
l’occasion se présente d’intégrer la mission Proxima et de rejoindre la station
spatiale internationale, elle est partagée entre son désir d’accomplir son rêve
et celui de rester auprès de Stella, sa fille de huit ans. Avant de pouvoir
partir, elle doit subir un difficile entraînement au Centre spatial européen de
Cologne puis à la Cité des Etoiles en Russie.
Mon opinion sur ce film
En allant voir ce film, je m’attendais
à voir un film de science-fiction. En réalité, nous avons à faire presque à un
documentaire sur l’entraînement que subissent les futurs spationautes avant de
partir en mission. Certes, le film n’est pas que cela puisqu’il nous montre
avant tout le déchirement que doivent surmonter les femmes, qu’elles aient
choisi d’être spationautes ou pas, d’ailleurs – lorsqu’elles sont aussi mères.
Le générique de fin est d’ailleurs éclairant à ce sujet puisqu’il nous montre une
série de portraits de femmes astronautes et de leurs enfants. Ceci dit, et
malgré tout son intérêt, le film m’a paru infiniment long alors qu’il ne dure que
107 minutes.
L'Affaire Pasolini
(titre original italien : La macchinazione, littéralement « la
machination ») est un film dramatique franco-italien réalisé par David
Grieco sorti en 2016 en Italie mais projgrammé en France seulement en 2019.
J’ai vu ce film dans le cadre des 21èmesRencontres
des cinémas d’Europe(Aubenas du 16
au 24 novembre 2019).
Présentation
Le film se déroule à Rome, de l’été
à l’automne 1975. Il se termine par l’assassinat, sur une plage d’Ostie, du
réalisateur italien Pier Paolo Pasolini (Massimo Ranieri). Au cours du
film, on suit Pasolini se partageant entre l’écriture de son dernier livre, à
la fois roman et essai politique, Pétrole (titre original italien :
Petrolio) et la production de son film Salò
ou les 120 Journées de Sodome. Petrolio est à la fois un roman et un
essai politique au vitriol contre la bourgeoisie italienne, ses relations avec
la mafia, ainsi que sur la collusion entre intérêts privés et publics qui
gangrènent l’Italie. Il y dévoile les coulisses de la mort de l'industriel
Enrico Mattei, qui aurait pu être assassiné sur l'ordre de son successeur
Eugenio Cefis, Petrolio ne sortira qu’avec de grandes difficultés qu’après
sa mort. Et encore, sans le chapitre le plus accablant « Lumières sur l’ENI[1] »,
que l’on n’a pas retrouvé.
Parallèlement, Pasolini est
engagé dans une relation homosexuelle avec Giuseppe ‘Pino’ Pelosi (Alessandro
Sardelli), un petit malfrat romain. Un soir, les amis de Pelosi volent le
négatif du film Salò et demandent au poète une très grosse somme
d'argent pour le lui rendre. C'était un piège et dans la nuit du 1er au 2
novembre 1975, Pier Paolo Pasolini est littéralement massacré.
Mon opinion sur ce film
Quarante ans après la mort de
Pasolini, le mystère reste entier sur les circonstances de celle-ci et ses
raisons véritables. En effet, la thèse « officielle » de l’affaire de mœurs n’a jamais fait
l’unanimité (le procès a d’ailleurs été ré-ouvert après la rétractation du
supposé assassin en 1985. Le film adopte la thèse des journalistes Carla
Benedetti et Giovanni Giovannetti pour qui Pasolini a été victime d’une
vendetta organisée par la classe politique et exécutée par la mafia sous prétexte d’uneaffaire de mœurs.
Les acteurs, en particulier Massimo
Ranieri, qui incarne Pasolini, sont excellents. La bande son,
empruntée aux Pink Floyd (Atom Heart Mother), est inattendue mais
évoque un oratorio funèbre qui, sans atteindre au grandiose de celle écrite par
Mikis Theodorakis pour Z, donne un caractère intemporel au
film.
Malgré tout, je n’ai pas été
convaincu par ce film qui hésite entre documentaire, thriller, et fiction, en raison d’un scénario confus et d'un montage chaotique, surtout vers la fin du film. On doit
cependant rendre grâce au réalisateur qui est resté très chaste et a évité
toute scène de sexe, nous épargnant aussi des extraits de l’insoutenable Salò
ou les 120 Journées de Sodome à côté desquelles le massacre de Pasolinisur la plage d'Ostiepasserait presque pour un film pour enfants.
[1] ENI (Ente
Nazionali Idrocarburi) est la toute puissante société italienne de l’énergie (l’équivalent
d’EDF/GDF).
L'Ascension est une
comédie dramatique française réalisée par Ludovic Bernard, et sortie en 2017. Ce
film est une transposition de l'œuvre de Nadir Dendoune, Un tocard
sur le toit du monde qui, sans aucune expérience de l’alpinisme, atteignit le
sommet de l'Everest le 25 mai 2008, devenant par la même occasion le premier
franco-algérien à atteindre le toit du monde.
Présentation
Samy Diakhaté (Ahmed Sylla)
est un jeune d'origine sénégalaise de la Cité des 4000 à La Courneuve. Comme
beaucoup de ses copains, il est au chômage mais veut s'en sortir. Depuis le
collège, il est amoureux de Nadia (Alice Belaïdi), employée du
supermarché du quartier, d'origine maghrébine. Il essaye de la séduire par sa
gentillesse, mais celle-ci lui résiste, de peur de tomber sur un garçon frivole
qui la décevrait et la ferait souffrir.
Un jour, par forfanterie, Samy
lui dit que, par amour pour elle, il serait prêt à gravir l’Everest. Nadia ne
le prend pas au sérieux mais Samy se prend au jeu et commence à préparer son
voyage. Sans avoir ni expérience de l'alpinisme ni même entraînement physique,
il se jette dans l'aventure mais s'aperçoit vite de ses faiblesses et du défi
colossal qu'il doit affronter. Pendant ce temps, la nouvelle s'est propagée en
banlieue et à Paris comme une traînée de poudre : toute la banlieue, radio et
presse en tête, est avec Samy pour l'encourager et observe ses exploits heure
par heure, pendant que sa mère se meurt d'angoisse de perdre son fils.
Autour du film
L'Ascension est la
première réalisation de Ludovic Bernard qui avait été premier assistant
réalisateur de Luc Besson. Ahmed Sylla, surtout connu pour ses
stand-ups en tant qu’humoriste, y joue son premier rôle au cinéma.
Le film a notamment été tourné au
Népal et dans le massif du Mont-Blanc. Pour le Népal, l'équipe a fait ses
repérages en hélicoptère en janvier 2016. La date du tournage a été décalée en
raison d'un tremblement de terre au Népal. Certains membres de l'équipe du film
sont montés à plus de 6 000 mètres d'altitude pour réaliser les images du film.
L'Ascension est par ailleurs la première fiction à avoir été tournée
au camp de base sur le versant sud de l'Everest, qui se trouve à 5 364 mètres
d'altitude.
Distinctions
En 2017, le film a été présenté en
avant-première au Festival de l’Alpe d’Huez. A l’issue de la projection, Ahmed Sylla,
Alice Belaïdi et le réalisateur Ludovic Bernard, très émus, se
sont vus décerner le Grand Prix et le Prix du public du festival de l'Alpe
d'Huez. Le film a aussi été distingué par le Prix du public au festival les
Hérault du Cinéma (Cap d’Agde).
Mon opinion
Formidable film vu à la TV (10/11/2019), d'autant plus quand on sait qu'il s'agit d'un premier film. Le tournage lui-même (en partie au Mont Blanc, en partie dans l'Himalaya) a été un exploit aussi bien pour l'équipe technique mais aussi pour les comédiens (Ahmed Sylla a perdu 7 kg pendant le tournage !) Le résultat est un film visuellement magnifique, où l'humour et la joie de vivre emportent tout sur leur passage. Brillante prestation d'Ahmed Sylla dont c'était aussi le 1er film et à "Johnny" (Umesh Tamang), le sherpa à l'optimisme rayonnant. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié que, dans le générique, les sherpas et les porteurs n'aient pas été oubliés. Dans le même esprit, vous pouvez voir :
Cheval de guerre
(titre original : War Horse) est un film américain de Steven
Spielberg sorti en 2011. Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom de Michael
Morpurgo, lui-même fondé sur son propre livre pour enfants Cheval de
guerre publié en 1982 en Grande-Bretagne. Ce film rend notamment hommage
aux huit millions de chevaux qui furent sacrifiés durant la Première Guerre
mondiale.
Présentation
Le film commence peu avant le
début de la déclaration de guerre en 1914 dans le Devon, au sud de
l’Angleterre. Albert Narracott (Jeremy Irvine) est un adolescent qui vit
avec ses parents dans une ferme. Il assiste avec émerveillement à la naissance
d’un poulain qui sera vendu. Quelques années plus tard, son père revient du
marché avec un magnifique cheval, un demi-sang, plus fait pour la monte que
pour servir d’animal de ferme. Albert reconnaît le poulain qu’il a vu naître et
le nomme Joey. Par la douceur, il parvient à éduquer le cheval et réussit à
l’atteler à la charrue et, ensemble, ils labourent un champ qui leur servira à
planter des navets destinés à régler les dettes de la famille. Mais, après une
mauvaise récolte, Ted, le père d’Albert (Peter Mullan) vend Joey à
l’armée, prête à partir pour le front. Albert essaie de s’opposer à la vente
mais son cheval a déjà été acheté et il ne peut que se résoudre à le voir
devenir la monture d’un jeune gradé, le capitaine Nicholls (Tom Hiddleston)
qui, devant le désarroi de l’adolescent, lui assure qu’il prendra soin de Joey
et lui donnera des nouvelles. Ce qu’il fait, jusqu’à être tué, avec son ami
Charley (Patrick Kennedy) lors des premiers affrontements avec l’armée
allemande.
Avec Topthorn, un magnifique
cheval noir qui a appartenu au Major Stewart (Benedict Cumberbatch), lui
aussi tué lors des combats, Joey est tombé entre les mains des allemands. Les
deux chevaux sont pris en charge par deux jeunes soldats allemands, Gunther (David
Kross) et Michael (Leonard Carow) Schröeder. Mais, lorsque Michael
est envoyé au front, Gunther ne le supporte pas et ils désertent avec Joey et
Topthorn. Les fugitifs passent la nuit dans un moulin à vent abandonné mais, à
l’aube, l’armée les retrouve et les fusille. Les chevaux s’enfuient et sont recueillis
par une jeune française, Emilie (Céline Buckens), élevée par son
grand-père (Niels Arestrup) dans une ferme isolée près de la ligne de
front. Peu après, les Allemands arrivent et réquisitionnent la nourriture puis
ils interceptent Emilie qui avait eu l’imprudence d’aller faire une balade à
cheval. Les chevaux sont alors incorporés dans l’armée allemande qui les
utilise pour tracter les lourds canons destinés à bombarder les Français. Topthorn
meurt d’épuisement mais Joey s’échappe devant l’avancée des monstrueux chars anglais
Mark IV. Complètement affolé, il se prend dans les barbelés du no man’s land
qui sépare les belligérants.
Entre temps, Albert a été
incorporé dans l’armée anglaise et va combattre sur le front de la Somme avec
son ami Andrew (Matt Milne) mais, lors d’un affrontement, Albert est blessé aux yeux par les
gaz de combats et Andrew est tué.
Pendant qu’Albert est conduit à l’infirmerie
pour y être soigné, un terrible drame se déroule dans le no man’s land. Joey,
empêtré dans les barbelés et grièvement blessé se laisse mourir mais un soldat
anglais, Colin (Tobby Kebbel) et Peter (Hinnerk Schönemann), un
soldat allemand, font une trêve pour aller lui porter secours. Une fois libéré,
ils tirent au sort le pauvre Joey, horriblement blessé, pour savoir qui des
deux va le garder. Joey échoit à l’anglais qui le ramène à l’infirmerie pour y être
soigné. Mais le médecin, voyant l’état de l’animal et débordé par les blessés
humains, refuse de s’en occuper. Joey aurait été abattu si Albert, malgré sa
cécité, ne l’avait reconnu et Joey devient la mascotte des soldats qui le
surnomment « le cheval miracle ». Malheureusement, Albert et Joey ne
sont pas au bout de leurs peines car la guerre se termine et les chevaux sont
vendus aux enchères sur la place de Cambrai. Bien que tous les soldats se
soient cotisés pour rassembler de quoi permettre à Albert de racheter Joey,
celui-ci est à deux doigts d’être acheté par un maquignon quand le grand-père
d’Emilie réapparaît et, à la surprise générale, en offre un prix très au-dessus
de sa valeur « en mémoire de sa petite-fille » dont on comprend
qu’elle est morte. Il compte le ramener avec lui mais, devant le désarroi
d’Albert, il lui en fait cadeau. Dans la dernière image, on voit Albert, qui a
retrouvé la vue, monté sur Joey, de retour à la ferme de ses parents qui
l’accueillent avec effusion.
Mon opinion sur ce film
Moi qui aime tant les animaux et
suis malade devant leur souffrance, j’avais jusqu’à présent refusé de voir ce
film, par crainte de ne pouvoir supporter certaines scènes. Je l’ai tout de
même regardé lors de sa rediffusion à la télévision le 7 novembre 2019. Certes,
il y a des scènes pénibles (la mort de Topthorn, la fuite de Joey devant les
chars et surtout la scène où il se prend dans les barbelés) mais le réalisateur
nous a épargné les gros plans et, même s’il vaut mieux le déconseiller aux âmes
sensibles (il est interdit en-dessous de 10 ans), il n’y a pas d’images
vraiment insoutenables. Le problème est que l’histoire, si elle part de faits
réels, hélas dramatiques, se conclut un peu trop comme un conte de fées. J’ai aussi
noté, au cours du film, un tel nombre d’invraisemblances que cela le rend
difficilement crédible : par ex. Emilie, qui n’a jamais monté un cheval de sa
vie, n’hésite pas à lancer Joey au galop dès sa première monte ! Joey,
après s’être tant débattu dans les barbelés aurait dû avoir des blessures
tellement graves qu’il n’aurait jamais pu récupérer. J’aimerais aussi qu’on m’explique
comment le grand-père d’Emilie a pu arriver juste au moment où la vente aux
enchères avait lieu… Enfin, comme on dit, « c’est un film » mais on
aurait pu s’attendre, de la part d’un réalisateur comme Spielberg, un peu plus
de sérieux. Le film a toutefois le mérite de jeter un coup de projecteur sur un
fait ignoré en France jusque dans les années 80 : le sacrifice d’un grand
nombre de chevaux pendant la 1ère Guerre mondiale. En réalité, si les chevaux ont été les plus nombreux, il y eut aussi les ânes et les mulets et les mules, sans oublier les autres animaux utilisés lors du conflit : chiens (100 000) et pigeons (200 000)...
Vu dans le cadre des Rencontres des cinémas d'Europe d'Aubenas. Sorry We Missed You
est un film franco-belgo-britannique réalisé par le cinéaste britannique Ken
Loach, sorti en 2019. Il dénonce les dérives de « l'uberisation »
de la société et les ravages qu'elles peuvent exercer sur la vie d'une famille.
Le titre du film « Sorry we missed you », c’est-à-dire «
Désolés de vous avoir manqué » fait référence à la formule laissée par les
livreurs quand ils ont trouvé porte close. Dans le film, c'est aussi la formule
que pourraient employer les malheureux parents, contraints de délaisser leurs
enfants.
Présentation
Le film se déroule de nos jours à
Newcastle, dans le nord-est de l’Angleterre, ancienne ville industrielle
durement touchée par la pauvreté.
Sans travail depuis quelque
temps, Ricky rêve de devenir son propre employeur. Il postule donc au poste de chauffeur-livreur
« indépendant ». Pour ces nouveaux exploiteurs motivés uniquement par la
rentabilité, le chauffeur, à qui l’on impose des cadences infernales, doit
acheter (ou louer) son propre véhicule, avec tous les frais annexes à sa charge
(assurances, accidents, couverture sociale, etc.)
Son épouse Abby, auxiliaire de
vie auprès de personnes dépendantes, se débat elle aussi avec des situations
sociales terribles et des horaires à rallonge, d’autant plus qu’elle a consenti
à vendre la voiture du couple pour pouvoir acheter la camionnette de livraison
qu’utilise son mari et doit désormais utiliser les transports en commun.
Malgré tout leur désir d’être
présents pour leurs deux enfants, Liza Jane, une fillette de 11 ans une élève
studieuse, et Seb, un adolescent de 16 ans, qui préfère aller taguer les murs
de la ville que d’aller au lycée, Ricky et Abby commencent à être dépassés par
la situation et leur couple bat de l'aile, loin des rêves d’indépendance
qu’avait formés Ricky.
Mon opinion sur ce film
Après Moi, Daniel Blake
(2016), ce film est le dernier de Ken Loach. On y retrouve la situation dramatique des
travailleurs pauvres qui se détériore de plus en plus en Angleterre malgré un
taux de chômage parmi les plus bas d’Europe. Le grand mérite de ce film est de
nous faire toucher du doigt le mécanisme criminel de « l’uberisation »,
dernier avatar d’un capitalisme de plus en plus sauvage et incontrôlé, qui grignote
chaque jour un peu plus les acquis sociaux obtenus au cours de décennies de
luttes acharnées et met en péril l’équilibre de nos sociétés. Est-on devant un
film ou un documentaire ? Certes, il s’agit bien d’un film, joué par des
comédiens, mais il s’agit aussi d’un documentaire sans concession qui dénonce la dégradation d'une société dont le modèle économique devient fou.
Matthias et Maxime
est un film dramatique québécois écrit, coproduit, réalisé et monté par XavierDolan, sorti en 2019.
Présentation
Maxime (Xavier Dolan) et Matthias (Gabriel
D'Almeida Freitas) sont amis depuis l’enfance. Le film commence 12
jours avant le départ du premier pour l’Australie. Lors d’une fête organisée
par ses copains avant son départ, Maxime et Matthias s’embrassent (la scène reste
très chaste) pour les besoins d’un film d’études réalisé par Erika, la sœur d’un
de leurs copains. Ce bref épisode va faire comprendre aux deux amis que, bien
qu’attirés depuis toujours l’un par l’autre, ils ont toujours nié ce sentiment.
Mon opinion sur ce film
Après avoir vu sa présentation, j’ai
beaucoup hésité à aller voir ce film car j’avais peur de ne pas comprendre les
dialogues en québécois. Ce qui m’a décidé, c’est que le film était sous-titré. Mais
même ainsi, il reste incompréhensible alors que les parties en anglais m’ont
paru beaucoup plus à ma portée.
Matthias et Maxime
est le 8ème film de Xavier Dolan que tout le monde présente
comme un réalisateur surdoué. Son 1er film, J’ai tué ma mère
(2009), m’avait tellement peu emballé que j’ai ensuite renoncé à voir ses
autres films jusqu’à Ma vie avec John F. Donovan(2018), qui m’avait
plu. Il faut dire que, tourné en anglais, je n’ai pas eu à affronter la
barrière de la langue. Mais ce n’est pas seulement ce problème de langue qui m’a
déplu dans Matthias et Maxime mais son côté brouillon, son
scénario inexistant, ses dialogues sans queue ni tête, ses décors hideux… En
outre, curieusement, alors que les acteurs semblent être perpétuellement
surexcités, j’ai eu l’impression que le film, qui ne fait pourtant que 119 min,
traînait terriblement en longueur. Il faut dire qu’il ne s’y passe rien ou pas grand-chose,
si ce n’est une succession de réunions bien arrosées entre potes qui n’ont rien
à se dire. Si ce n’est pour la musique(de Jean-Michel Blais), et quelques beaux paysages, ce film nombriliste m’a plutôt
inspiré un profond ennui et l’impression d’avoir perdu mon temps et mon argent.
Je sais que je vais sans doute me
mettre à dos les thuriféraires de Dolan mais, peu importe, je pense que
le succès de ce réalisateur est grandement surfait. Je sais bien qu’il ne faut
jamais dire « Fontaine, je ne boirai jamais de ton eau… » mais, en ce
qui me concerne, je doute de retourner voir un film de lui…
Tous en scène (titre original : Sing,Chantez
! au Québec) est un film d'animation américain en images de
synthèse écrit et réalisé par Garth Jennings, sorti en 2016. Le film
contient soixante-cinq chansons pop, dont les droits ont coûté 15 % du budget
de 75 millions de dollars du film.
Présentation
Buster Moon, un koala, est le
propriétaire d'un théâtre au bord de la faillite. Ses spectacles n'ont jamais
attiré grand monde et le bâtiment menace de s'écrouler. Avec son copain Eddie,
un mouton, Buster décide, pour renflouer ses caisses, d'organiser un grand
concours de chant doté de 1 000 $.Il
dicte à sa secrétaire caméléon très âgée, Miss Crawley, le contenu du flyer
publicitaire. Cependant, la pauvre Miss Crawley (qui n’a qu’un œil), se trompe
sur le montant de la récompense et, au lieu de taper le chiffre 1 000, la
récompense passe à 100 000 $ !!! Une autre maladresse expédie les flyers dans
toute la ville avant que Buster et Miss Crawley n'aient pu les vérifier. Attirée
par le montant de la récompense et la perspective de réaliser leurs rêves, une
foule d'animaux se presse devant l’entrée du théâtre pour passer les auditions.
Les prestations sont toutes inégales, tant dans leur qualité que dans leur
style de musique. À la fin de la journée, Buster dresse la liste des candidats
retenus :
·Rosita, une truie, mère d’une famille nombreuse qui
a une belle voix mais a abandonné sa carrière pour se consacrer à son ingérable
famille.
·Günther, un cochon allemand énergique et
excellent danseur.
·Ash, une femelle porc-épic rockeuse venue passer
les auditions avec son petit ami égocentrique Lance, avec qui elle forme un duo.
·Johnny, un jeune gorille à la voix d'or dont le
père est le chef d'un gang de voleurs et voudrait que Johnny suive ses traces, alors
que sa seule passion est la musique.
·Un trio de grenouilles acrobates.
·Pitt, un chameau aux prédispositions lyriques.
·Mike, une souris blanche cupide, arrogante et
tricheuse qui est également un talentueux jazzman et crooner.
Meena, une jeune éléphante timide,
etc.
De très nombreux artistes ont prêté leurs voix aux personnages:
Pour la version originale : Matthew McConaughey (Buster), Reese Witherspoon (Rosita), Scarlett Johansson (Ash), Taron Egerton (Johnny) etc.
Pour les voix françaises : Patrick Bruel, Jenifer, Laurent Gerra, Patrick Préjean, etc.
Mon opinion sur ce film
J’ai vu ce film par le plus grand
des hasards à la télévision et je l’ai trouvé génial. Les personnages, réalisés
en images de synthèse sont à mourir de rire. Ce film musical, plein de créativité et d’humour, avec ses chorégraphies déjantées portées par un tourbillon de tubes des années 50 à nos jours, est visible par tous. Un enchantement.