37°2 le matin est
un film français réalisé par Jean-Jacques Beineix et sorti en 1986. Il s’agit
de l’adaptation du livre du même nom de Philippe Djian publié en 1985.
Le titre tire son origine de la température normale d'une femme enceinte au
réveil.
Résumé
Zorg (Jean-Hugues Anglade), 34
ans, est logé dans un cabanon sur pilotis au bord de mer (Gruissan-Plage). En
contrepartie du logement, il est chargé d’entretenir les cabanons. Sa rencontre
avec Betty (Béatrice Dalle), avec qui il se lance dans une histoire d’amour
passionnée, va bouleverser sa vie. Après avoir découvert les carnets dans
lesquels Zorg a consigné le manuscrit d’un roman, elle se met en tête de le
faire éditer. Elle lui fait alors abandonner sa petite vie étriquée et met le feu au
bungalow puis l’entraîne dans un road-movie qui va les emmener, d’abord, en
région parisienne, dans la pizzeria tenue par son amie Lisa (Consuelo de Haviland)
et de son ami Eddy (Gérard Darmon) puis en Lozère, pour reprendre la maison de
pianos après la mort de la mère d’Eddy. Là, déçue par le fait qu’elle n’aura
pas l’enfant qu’elle attendait de Zorg, elle dérape et, lors d’une crise de
démence, s’arrache un œil. Hospitalisée, le médecin ne laisse à Zorg aucun
espoir qu’elle recouvre un jour la santé mentale et il décide d’abréger ses
souffrances en l’étouffant sous un oreiller.
Un éditeur ayant accepté de
publier le manuscrit de Zorg, celui-ci se remet à écrire en mémoire de Betty.
Mon opinion
Je n’avais pas revu ce film
depuis sa sortie en 1986. J’ai profité de sa reprogrammation sur Arte, en
hommage à Jean-Jacques Beineix décédé il y a quelques jours, pour le visionner
à nouveau. J’avais conservé de ce film certaines scènes, mais je ne me souvenais
pas de sa fin, particulièrement tragique. Je ne me souvenais pas qu’il y avait
autant de scènes de nu intégral (rien de glauque pour autant !), où l’on voit aussi bien toute l’anatomie de Jean-Hugues
Anglade que celle (superbe !) de Béatrice Dalle, filmées avec autant
de liberté et de naturel. J’avais surtout le souvenir des couleurs admirablement
rendues par Jean-François Robin, le directeur de la photo, qui évoquent souvent
les tableaux hyperréalistes d’Edward Hopper, un peintre que j’adore. On pense
aussi beaucoup à Diva, un de mes films préférés de Jean-Jacques Beineix, qui
est antérieur de 5 ans (1981) à celui-ci, du moins pour le travail sur la
couleur car leurs scenarii ne sont pas comparables, ci ce n’est pour leur côté
déjanté. J’ai aussi curieusement pensé à un autre des meilleurs films de mon
panthéon personnel, Bagdad Café, surtout, toujours, pour le traitement de la
couleur, mais aussi à Pierrot-le-Fou, de Jean-Luc Godard, cette fois, qui joue
aussi beaucoup sur la couleur, mais aussi pour le scénario puisque, dans les
deux cas, nous avons affaire à un road-movie qui se termine tragiquement. A signaler aussi, la musique, répétitive et entêtante de Gabriel Yared.
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