Synopsis
Le film commence sur la mythique
route 66, dans la traversée du désert de Mojave qui précède l'arrivée à Las Vegas. Une
voiture s'arrête brusquement sur le bas-côté poussiéreux devant un motel minable,
au nom improbable, "Bagdad Cafe".
En descend une femme bien en
chair habillée en bourgeoise bavaroise (costume de tweed, vraiment peu adapté à
la région et à son climat et chapeau bavarois avec plume idoine). Après une scène de ménage dans la voiture, son
mari l'a larguée avec son unique valise au bord de la route. Cette femme, c'est Jasmin, incarnée par la
magnifique actrice allemande Marianne Sägebrecht. Complètement désemparée, elle
traîne derrière elle sa lourde valise jusqu'au seul lieu habité à plusieurs 100es de kilomètres (pardon, de "miles") à la ronde : Bagdad Cafe. La patronne, Brenda (CCH
Pounder), une femme noire peu aimable, règne sur un petit monde d'habitués
tous aussi improbables que son établissement (un jeune indien, un peintre raté
qui vit dans une caravane en aluminium garée sur le parking, une tatoueuse que l'on prend d'abord pour une pute, etc.).
Elle reçoit comme un chien dans un jeu de quilles cette femme qui représente pour elle un autre
monde. Comme Jasmin n'a pas d'argent pour payer sa nourriture ni son hébergement, elle commence à donner la main au comptoir et se fait
apprécier de tous les clients (à vrai dire peu nombreux) grâce à son optimisme
et à sa gentillesse inébranlables.
Elle remet même le café à flot grâce à un nécessaire de prestidigitation qu'elle a retrouvé dans la valise de son mari (oui, parce qu'il faut dire que, dans le feu de la dispute, elle s'est trompée de valise et se retrouve avec les habits de son mari) transporte avec elle. D'abord réticente, Brenda finit par l'accepter puis elles
deviennent d'inséparables amies.
Mon opinion sur ce film : 5/5 (Film culte)
Bagdad Cafe est l'un des films les plus marquants de la décennie 80. Il traite avec humour et générosité de la différence, de l'amitié entre deux femmes et deux univers que tout, a priori, sépare, et il est porté par une musique que ceux qui l'ont un jour entendu n'oublieront jamais : "Calling you" par Jevetta Steele.
Outre son thème auquel on
ne peut rester insensible, le film a aussi des qualités de mise en scène, des qualités esthétiques, et il recèle des trésors d'humour et d'émotion qui en font un
véritable chef-d'oeuvre.
Dans le cas - improbable - où vous
ne connaîtriez pas encore Bagdad Cafe, regardez-le au moins en DVD (et si vous
l'avez déjà vu lors de sa sortie, regardez-le à nouveau) car, quelle que soit
votre humeur du moment, il vous fera
voir la vie en rose et vous découvrirez aussi une actrice sublime, Marianne Sägebrecht.
Ce film a ainsi gagné ses galons pour figurer dans mon double classement des "films-culte'" et des "Feel-good movies". C'est un film résolument optimiste qui change de la noirceur souvent "ordinaire" de ce que nous montre trop souvent le cinéma dit "social"....
Je viens de faire un voyage aux Etats-Unis. Nous avons pris la route 66 (en grande partie désaffectée mais dont des tronçons subsistent) et nous nous sommes arrêtés au Bagdad Cafe car, oui, celui-ci existe encore... Seule la construction centrale existe encore, le réservoir d'eau, l'enseigne, la caravane ne sont plus que des vestiges. Mais il est tenu par deux femmes qui valent leur pesant de cacahuètes ! Totalement "rock'n roll", pour reprendre l'expression de notre guide, Béa, mais quelle merveille ! Le lieu n'est pas devenu un piège à touristes mais il a gardé toute sa merveilleuse authenticité. Quelle émotion ! On s'attend à voir surgir CCH Pounder, toujours en colère et Marianne Sägebrecht nous faire un tour de magie.
RépondreSupprimerUn film superbe
RépondreSupprimerJe le pense aussi. je l'ai ent out cas inscrit au panthéon de mes films préférés.
SupprimerJe le reverrais volontiers, ce film... Il faudrait que je cherche à m'en procurer le DVD!
RépondreSupprimer(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola