Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
Le Renard et l'Enfant est un film français
réalisé par Luc Jacquet, sorti en 2007. Il s’agit du deuxième long
métrage du réalisateur après La Marche de l'empereur.
Résumé
Une mère (Isabelle Carré) raconte à son fils (Thomas
Laliberté) un épisode de son enfance dont on comprendra qu’il s’agit de sa
propre histoire.
Alors qu'elle avait une 10e d’année, une fillette
(Bertille Noël-Bruneau) aperçoit un renard. Fascinée par l’animal, elle cherche
à l’apprivoiser et l’enfant et le renard deviennent amis. Malheureusement, la
fillette ne comprendra pas que le renard tient par-dessus tout à sa liberté et
le drame se produira lorsqu’elle essaiera de l’enfermer.
Mon opinion
Joli film qui plaira non seulement aux enfants mais à toute
la famille. Il ravira les amoureux des animaux et de la nature car il véhicule
un beau message d’amitié et de liberté.
Gone Girl est un
thriller américain réalisé par David Fincher, sorti en 2014. Il s'agit
de l'adaptation cinématographique du best-seller américain Les Apparences
(Gone Girl) de Gillian Flynn, qui en est également la scénariste.
Résumé
Le jour du 5ème
anniversaire de mariage de Nick Dunne (Ben Affleck) et de son épouse Amy
(Rosamund Pike), un couple qui présente toutes les apparences (d’où le
titre utilisé dans la version française du roman) du bonheur, Amy disparaît. Dans
un premier temps, la police pense qu’elle a été enlevée, des traces de lutte
étant visibles dans la maison. Mais ils en viennent vite à soupçonner Nick de l’avoir
assassinée car des investigations plus approfondies montrent d’importantes
taches de sang dans la cuisine. En réalité, Amy a mis en place un plan
machiavélique pour faire accuser son époux, qui l’a trompée, de meurtre et le
faire condamner à la chaise électrique.
Mon opinion
Je n’avais pas encore vu ce film
et j’ai profité de son passage à la télévision pour le voir. David Fincher est
un réalisateur de talent. On lui doit des films comme Seven, The
Game, Fight Club, Zodiac, L’étrangehistoire de Benjamin Button, ou The Social Network.J’avais beaucoup apprécié ces deux derniers
films et un peu moins certains autres (en particulier Zodiac, dont j’avais regretté
la confusion du scénario et la longueur). Je ferai le même reproche à ce film,
en y ajoutant la grotesque scène du meurtre de Desi Collings (Neil
Patrick Harris) ou encore l’invraisemblable coup de théâtre de la
fécondation assistée d’Amy. On a aussi du mal à croire que cette dernière
puisse être exonérée de rendre compte à la justice de l’assassinat du
malheureux Desi Collings.
Knock est une comédie française de Lorraine Lévy, sortie en 2017. Il s'agit de la
quatrième adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Knock ou le
Triomphe de la médecine de Jules Romains écrite en 1923.
Résumé
Knock (Omar Sy) fait ses
premières armes en tant que « médecin » sans diplôme embauché sur un navire
marchand. Après avoir obtenu un authentique diplôme de médecin, il arrive à
Saint Maurice, un petit village provençal, où il reprend la maigre clientèle du
Dr Parpalaid (Nicolas Marié), parti à la retraite. Or, jusqu’à son arrivée,
les habitants du village, ne venaient que très rarement consulter le médecin.
Avec Knock, qui professe que «
Tout homme bien portant est un malade qui s'ignore », les choses vont
diamétralement changer.
Il commence par convaincre le
facteur (Christian Hecq), un alcoolique notoire, d’arrêter de boire.
Puis, après avoir décrété une première consultation gratuite pour tous les habitants, il va peu à peu
se mettre dans la poche tout le village, découvrant pour chacun,
un symptôme plus ou moins imaginaire. Passant un accord avec le pharmacien,
M. Mousquet (Michel Vuillermoz) qui, jusqu’à son arrivée se morfondait
derrière son comptoir poussiéreux, il va révolutionner la vie des villageois. Seul le curé (Alex Lutz) reste imperméable à sa séduction et deviendra
son ennemi juré.
Mon opinion
On a tous en tête le film réalisé
en 1951 par Guy Lefranc avec l’inoubliable Louis Jouvet dans le rôle du docteur
Knock, dont ce film suit la trame, Omar Sy incarne un Dr. Knock bien plus
truculent et sympathique que son illustre prédécesseur. Là où Jouvet était même quelque peu inquiétant, Omar Syjoue la bonhommie roublarde. Sans doute cabotine-t-il
un peu trop mais je ne suivrai pas les critiques acerbes qui ont qualifié cette nouvelle adaptation de la pièce de Jules Romain de« débâcle », et de « pantalonnade ». Un "feel-good movie" que l'on aurait souhaité un peu plus subtil mais où l’on rit bien toutefois et qui laisse un bon souvenir. En outre, la réalisatrice a su parfaitement mettre en valeur les paysages où a été tourné le film.
Sexe entre amis (Titre
original : Friends with Benefits) est un film américain réalisé par
Will Gluck, sorti en salles le 22 juillet 2011 aux États-Unis et le 7
septembre 2011 en France. A ne pas confondre avec Sexe intentions 1 et 2,
beaucoup plus « sulfureux », librement inspiré des Liaisons
dangereuses de Choderlos de Laclos.
Résumé
Jamie (Mila Kunis), chasseuse
de tête dans un grand cabinet newyorkais, recrute, pour diriger le prestigieux
magazine masculin GQ, Dylan (Justin Timberlake), qui vit à Los
Angeles. Pour Dylan, qui est directeur artistique d'une petite start-up à Los
Angeles, c’est une opportunité en or. Après 6 mois de négociation, il décide d’accepter
l’offre qui lui est faite et prend l’avion pour New York. Dès son arrivée, il
tombe sous le charme de Jamie qui devient sa meilleure amie. Après une soirée un
peu arrosée, Dylan et Jamie décident de coucher ensemble dans une relation
purement sexuelle. Mais ils ne pourront longtemps résister aux sentiments
amoureux.
Mon opinion
Le titre pourrait induire en
erreur et faire penser qu’on va voir un film porno. En réalité, Sexe
entre amis est une comédie romantique beaucoup plus chaste qu'on aurait pu le croire malgré ses échanges
verbaux particulièrement crus et ses situations désinhibées. Dans la 1ère partie, les scènes de sexe
sont néanmoins un peu lassantes et le film ne commence vraiment à nous accrocher que dans sa deuxième partie, avec la découverte de la famille de Dylan et
quelques belles scènes intimistes à Los Angeles. Mais en fin de compte, le film
est drôle et plutôt sympathique et on passe un bon moment même si on aurait aimé un peu
plus de retenue dans les dialogues.
The
Bookshop est passé sur Arte le 6 novembre 2020
The Bookshop est un
film espagnol-anglo-allemand réalisé par Isabel Coixet, sorti en 2017.
C'est l'adaptation du roman du même nom écrit par Penelope Fitzgerald et
paru en 1978.
Résumé
Le film se déroule en 1959 dans
un village anglais du nom de Hardborough isolé au bord de l’océan. Florence
Green (Emily Mortimer), une jeune femme passionnée de littérature, y
achète une vieille maison afin d’y ouvrir une librairie, The Old House
Bookshop. Mais cette « intrusion » n’est pas du goût de Violet
Gamart (Patricia Clarkson), la notable du lieu qui se pique de culture et
veut faire de ce lieu un centre d’art. Florence ne trouve de soutien qu’auprès
d’Edmund Brundish (Bill Nighy), un vieil original épris de littérature
mais enfermé dans sa solitude depuis la mort de son épouse, et d’une fillette
pauvre, du nom de Christine Gipping (Honor Kneafsey) qui vient lui
donner la main de temps en temps.
Mais Florence fait l’erreur de
s’opposer frontalement à Violet et de la narguer en installant, dans la vitrine
de sa librairie, Lolita de Vladimir Nabokov, œuvre scandaleuse
aux yeux de la « bonne société » d’Hardborough. Dès lors, Violet
Gamart fera tout pour ruiner sa réputation et la chasser du village.
Mon opinion
Ce film est un OVNI. Tout y est
tellement « So British » qu’on pourrait penser - et personnellement
je l’ai pensé - qu’il s’agissait d’un film 100 % anglais. Il n’en est rien
puisqu’il est l’œuvre d’une réalisatrice espagnole. J’étais d’ailleurs assez mécontent,
lorsqu’il est passé sur Arte, qu’il ne soit pas en VOST (qui ne pouvait être,
dans mon esprit, que l’anglais). Le film, qui a ravi l’ancien libraire (et
toujours grand lecteur et amoureux des livres) que je suis m’a cependant laissé
sur ma faim et sa « fin » abrupte m’a surpris et un peu déçu car
j’aurais aimé que notre héroïne, avec l’aide du vieil Edmund Brundish, tienne
tête à cette punaise de Violet Gamart. Défaite de la naïve libraire mais pas du
livre cependant, comme nous l’apprendrons les dernières images.
Bien qu’il ait remporté plusieurs prix en Espagne et en
Allemagne, le film est passé inaperçu en France, ce qui ne m’étonne qu’à moitié
car il est d’une veine assez inclassable. Il m’a fait penser à d’autres films
que j’ai beaucoup aimés et que je vous recommande, comme :
Avis de mistral est
une comédie dramatique française écrite et réalisée par Rose Bosch,
sortie en 2014.
Résumé
Tout commence par une séparation.
Au début de l’été, Léa, 15 ans (Chloé Jouannet), Adrien, 17 ans (Hugo
Dessioux) et Théo, 9 ans (Lukas Pélissier), apprennent que leur père
quitte la maison et que leur mère part au Québec pour suivre un stage. Les
trois enfants sont donc accueillis par Irène (Anna Galiena) qui les
emmène avec elle en Provence, chez leur grand-père Paul (Jean Reno). Or,
Paul, fâché avec sa fille depuis 17 ans, ne connaît aucun de ses petits-enfants.
Pour les adolescents, habitués à
la ville et constamment sur leur portable ou sur leur ordinateur, le changement
de vie est rude. Les choses se passent un peu mieux entre le grand-père bourru
et le cadet, Théo, sourd de naissance et qui communique par signes.
Finalement, les enfants
découvriront que le bonheur n’est pas forcément où ils le croyaient et
passeront des vacances inoubliables.
Mon opinion
Rien de très original dans ce
scénario entre choc des générations, ados imbuvables et rabibochage final mais
on passe néanmoins un bon moment. Signalons particulièrement les prestations des jeunes acteurs, en particulier celle de Lukas Pélissier, vraiment craquant, et d'Hugo Dessioux. On découvre aussi Tom Leeb, dans un rôle pas particulièrement sympathique. La photographie est elle aussi très réussie avec le cadre magnifique des Alpilles.
Mr. et Mrs. Smith est
un film d’action américain réalisé par Doug Liman, sorti en 2005
Présentation
Le film commence chez le conseiller
matrimonial (William Fichtner), le couple formé par John et Jane Smith (Brad Pitt et Angelina Jolie), mariés depuis cinq ans, battant de l’aile. Pourtant,
ils ont tout pour être heureux : ils sont beaux, n’ont pas de problèmes d’argent, habitent une grande maison dans une banlieue cossue mais sont trop occupés par leur
profession respective pour avoir encore du temps pour eux. Cela, c’est l’apparence et la réalité est bien différente : John et Jane sont des tueurs à gages de haut vol qui
travaillent pour des employeurs différents, chacun dissimulant à l’autre son véritable emploi d temps.
Tout va bien jusqu’à ce qu’ils se
retrouvent face à face sur une même mission. De même force, ils se
rendent alors compte qu’ils ne peuvent s’anéantir l’un l’autre et
renouvellement leur amour.
Mais leurs employeurs ne sont pas
du même avis et John et Jane, de chasseur deviennent gibier, poursuivis par une
armée de tueurs.
Ils décident alors de s’unir pour survivre.
Le film se termine par un nouveau
rendez-vous avec le conseiller matrimonial où les Smith reconnaissent combien
leur mariage a été une réussite.
Mon opinion
Ce film ravira certainement les fans de films de divertissement. Bien sûr, il y a le couple glamour formé par Brad Pitt
et Angelina Jolie mais, à part cela, que dire d'un film au scénario
confus où l’action pure est censée remplacer tout le reste. Personnellement, je
suis loin d’avoir apprécié ce déluge d’affrontements, de fusillades et d’explosions
que même l’humour ne parvient pas à faire passer. J'ai très vite décroché.
Il était une fois à Monaco
est un téléfilm français réalisé par Frédéric Forestier et écrit par
Gilles Paquet-Brenner. Le film a été diffusée en 2020 en sur TF1.
Présentation
Medhi (Rayane Bensetti)
vit chez sa mère Zohra (Gladys Cohen) à La Courneuve. Or, l’appartement va être
détruit et elle va être expulsée. Lorsque Mehdi, joueur de poker en ligne
particulièrement doué, gagne une somme non négligeable au poker, il décide de partir pour Monaco pour gagner de quoi acheter une maison à sa mère. Lorsque, se faisant passer pour un richissime cousin du roi du Maroc, il arrive en hélicoptère au palace
Paris-Monte Carlo, il y est accueilli par Elena (Anne Serra), la
gouvernante qui est aussi la fille du propriétaire de l’hôtel. Or, malgré ses
beaux costumes et son attitude décontractée, son comportement de nouveau riche
ne la trompe pas longtemps. Bien que fiancée à Harold (Colin Bates), elle tombe amoureuse de Mehdi, à la grande fureur de son père, M. Zimmer (Antoine
Duléry). Invité à participer au tournoi de poker privé organisé par ce
dernier, Mehdi renoncera à gagner le tournoi pour conquérir définitivement le cœur de sa
belle.
Mon opinion
On passe un moment agréable avec Rayana Bensetti (Clem) en héros peu discret, Chantal Ladesou en comtesse de carnaval déjantée. Anne Sera est charmante. Une bluette sans conséquence, gentillette et sympathique.
Eva est un film
belgo-français coécrit et réalisé par Benoît Jacquot, sorti en 2018. Il
s’agit de l’adaptation du roman Éva(Eve) de James Hadley
Chase (1945), qui avait déjà fait l’objet d’une première adaptation par Joseph
Losey en 1962 avec Jeanne Moreau dans le rôle principal.
Présentation
Le film commence à Paris, dans
l’appartement d’un vieil écrivain anglais, Mr. Coulson, dont Bertrand (Gaspard Ulliel) est l’aide-soignant. On comprend très vite que son rôle est aussi
celui d’un gigolo quand le vieil homme lui donne une poignée de billets pour
qu’il le rejoigne dans son bain. La scène nous sera épargnée car le vieil homme
est victime d’une attaque avant que Bertrand n’ait pu s’exécuter.
L’homme, qui avait eu du succès
dans sa jeunesse en tant qu’écrivain, laisse le manuscrit terminé d’une pièce
intitulée « Mot de passe » sur son bureau. Avant de quitter
l’appartement, Bertrand s’en empare ainsi que de l’ordinateur, qu’il jettera un
peu plus tard dans la Seine.
La pièce, dont il s’est attribué
la paternité, deviendra une comédie à succès présentée dans toute la France.
Après un tel succès, son éditeur
Régis Grant (Richard Berry) attend de lui de nouvelles productions.
Bertrand, qui n’a jamais écrit une ligne de sa vie, se retrouve alors pris au
piège et n’a pas la moindre idée d’un thème pour son nouveau roman, du moins
jusqu’à ce qu’il rencontre Eva (Isabelle Huppert), une prostituée de
luxe.
Cette femme, attirante et
mystérieuse, l’envoûte à tel point qu’il veut s’inspirer de sa vie pour écrire
son roman.
Mon opinion
On a l’impression d’être en
permanence sur une crète de montagne avec le vide de part et d’autre. Le
casting est parfait : le rôle d’Eva était tout désigné pour Isabelle Huppert, glaciale et vénéneuse. Quant à Gaspard Ulliel, entre
violence et fragilité, il est excellent lui aussi.Le film laisse cependant un goût déplaisant à
cause de son ambiance glauque et malsaine, ce qui était sans doute le but du
réalisateur.
T'en fais pas, j'suis là est un
téléfilm français réalisé par Pierre Isoard, avec Samuel Le Bihan
dans le rôle du père d'un jeune garçon autiste. Il a été diffusé pour la
première fois en octobre 2020 sur France 2 dans le cadre d'une soirée
dédiée à l'autisme.
Résumé
Jonathan Rivière (Samuel Le
Bihan) est avocat d’affaire. Séparé de son épouse Sophie qui élève seule
leur fils Gabriel (Roman Villedieu), un garçon autiste de 11 ans, il lui
rend visite pour lui déposer le chèque de la pension mensuelle. Il la découvre alors
effondrée dans la salle de bains, victime d’une rupture d’anévrisme. Il doit
alors prendre en charge Gabriel qu’il ne connaît pas et dont il n’a jamais
appris à s’occuper. Habitué à décider de tout, sa première réaction est de
refuser cette charge, et de se débarrasser du problème en plaçant l’enfant dans
une institution en Suisse. Il renvoie sans ménagement Marie (Lizzie
Brocheré), l’éducatrice qui s’occupe de Gabriel. Celui-ci fait alors crise
sur crise, entraînant Jonathan dans une spirale infernale qui menace jusqu'à sa carrière. Avec l’aide de Marie, Jonathan finit par comprendre qu’il n’a d’autre
choix que de se remettre en question et d’assumer pleinement son rôle de père.
Mon opinion
Ce téléfilm n’est pas un
documentaire. C’est Samuel Le Bihan, connu surtout pour son rôle d’enquêteur-ermite
dans la série Alex Hugo, qui a en a eu l’idée car, lui-même
parent d’une fillette autiste de 8 ans, il est engagé dans cette cause (il a
créé le centre d’appel « SOS autisme »). L’autisme a souvent été
traité au cinéma mais il s’agissait principalement d’autistes Asperger qui
allient une intelligence supérieure et une grande difficulté à communiquer (The oodDoctor, Monsieur je sais tout, Le monde de Nathan …). Dans ce téléfilm, perturbant, touchant et même par moments drôle, nous sommes confrontés à l’autisme « ordinaire »
et aux difficultés que vivent les parents d’un enfant autiste dans leur vie
quotidienne mais aussi avec la société. Le film était suivi d’un débat où l’on
a appris que la France, malgré des avancées significatives, n’avait toujours
pas comblé son retard abyssal de la prise en compte de l’autisme par rapport à certains
pays plus avancés.
Il faut savoir que Roman Villedieu, le jeune acteur qui joue brillamment le rôle de Gabriel n'est pas autiste. Il est éblouissant de justesse et de sincérité. Malgré son jeune âge, il a déjà tourné dans pas moins de quatre films précédents depuis 2015.
Adieu les cons est
une comédie française réalisée par Albert Dupontel, sortie en 2020.
Présentation
Suze Trappet (Virginie Efira)
apprend qu’elle n’a plus que quelques mois à vivre. Elle décide de partir à la
recherche de l’enfant qu'elle a abandonné sous X, alors qu’elle était
adolescente, une 20e d’années auparavant.
Parallèlement, on fait la
connaissance de Jean-Baptiste Cuchas (Albert Dupontel), un technicien spécialisé
dans la sécurisation des systèmes informatiques mis sur la touche à cause de
son âge. Dépité, il décide de se suicider mais il rate son coup et provoque une
catastrophe. Il est alors poursuivi comme un dangereux terroriste.
Suze s’enfuit avec lui et, au
cours de leur cavale, ils entraînent dans leur sillage, M. Blin (Nicolas
Marié), un aveugle pour le moins original, chargé de numériser les archives.
Après des péripéties
rocambolesques, les trois larrons parviennent à trouver Adrien (Bastien
Ughetto), le fils de Suze, un grand dadais qui n’ose pas déclarer sa flamme
à la fille qu’il aime en secret.
Mon opinion
Ce film inclassable et fourre-tout surfe, aux limites de la folie, sur les travers de notre
époque : dictature de l'informatique, hyperconnexion associée à une communication autistique, absurdité
des lois et des règlements, administration tentaculaire, ambiance paranoïaque… L'ensemble donne une comédie douce-amère hypervitaminée mais non exempte de tendresse. On
pense à la fois à Tati et à Raymond Devos (le sketch des sens
interdits) transposés au 3ème millénaire. Un grand coup de chapeau à Virginie Efiraqui réussit ici à nous émouvoir, et surtout à Nicolas Marié, que je connaissais dans le rôle psychorigide de l'imbuvable procureur Vladimir Quiring dans La Stagiaire. Il s'avère dans ce film être un remarquable comédien de l'absurde.
Sleepers est un
film américain sorti en 1996 et réalisé par Barry Levinson (Rain man, Good morning Vietnam). Il est inspiré
de faits réels, racontés par Lorenzo Carcaterra dans un livre
autobiographique du même nom paru en 1995.
Résumé
L’action commence dans le
quartier populaire de Hell’s Kitchen à Manhattan (New York) dans les années 60.
Les héros du film sont quatre jeunes amis inséparables, Lorenzo connu sous le
surnom de « Shakes » (Joseph « Joe » Perrino),
Michael (Brad Renfro à voir dans le filmLe client), John (Geoffrey Wigdor) et Tommy (Jonathan
Tucker). Ils font les 400 coups dans le quartier sous le regard affectueux
et vigilant du père Bobby (Robert de Niro) sans que cela porte
réellement à conséquences, les habitants de Hell’s Kitchen ayant tous, peu ou
prou, une notion assez peu orthodoxe de la morale et de la loi. Jusqu’à ce jour
fatal de l’été 1967 où les choses dérapent et où les quatre adolescents sont
les auteurs involontaires d’un drame. Etant tous mineurs, ils ne vont pas en
prison mais dans un centre dit « d’éducation », The Wilkinson Home
for Boys, où, dès leur arrivée, ils sont victimes de violences et d’abus
sexuels de la part de plusieurs gardiens, menés par Sean Nokes (Kevin Bacon).
A l’âge adulte, deux d’entre eux,
John (Ron Eldard) et Tommy (Billy Crudup), devenus des criminels,
reconnaissent Nokes dans le bar où ils ont l’habitude d’aller et ils l’abattent
devant témoins. Lorsqu’ils arrivent devant le tribunal pour y être jugés, ils
sont confrontés à leur ancien ami Michael (joué par Brad Pitt), devenu
procureur. En secret, celui-ci contacte les autres membres de l’équipe pour
agir contre son camp et les faire innocenter, alors que son rôle serait de les
faire condamner. Il charge « Shakes », devenu journaliste (Jason
Patric) de contacter l’avocat Danny Snyder (Dustin Hoffman) et d’agir
en sous-main auprès du chef de la mafia locale, en la personne de King Benny (Vittorio
Gassman) et Little Caesar (Wendell Pierce), pour piéger et régler
leur compte aux complices de Nokes, Ferguson (Terry Kinney), Haddison (Jeffrey
Donovan) et Styler (Lennie Loftin).
Lors du procès, Ferguson, soumis
à un interrogatoire implacable (en fait conçu par Michael) de l’avocat Danny Snyder,
va finir par confesser toutes les horreurs qu’ont subi les enfants.
Afin de totalement désavouer le
seul témoignage oculaire du meurtre, « Shakes » doit convaincre le
père Bobby d’affirmer, qu’à l’heure du meurtre, les accusés assistaient en sa
compagnie à un match de volley. Ce dernier, après une longue réflexion, accepte
de faire un faux-témoignage et John et Tommy seront blanchis par le jury.
Mon opinion
Ce film est conduit comme un
thriller qui bouleverse au plus profond le spectateur. Le récit des sévices
subis par des enfants (rappelons que le plus jeune n’avait que 9 ans et le plus
âgé 12 !), plus d’ailleurs évoqué en paroles qu’en images, fait froid dans
le dos. On a beau savoir que les maltraitances et les abus sexuels ont été
légion dans toutes sortes d’institutions, qu’elles soient religieuses ou non et
que bien peu ont été reconnues et condamnées par les autorités. Le phénomène de
la honte de la victime est aussi bien analysé dans le film. Les acteurs, les
jeunes, en particulier, sont remarquables de justesse et de sincérité. Parmi
les adultes, on remarquera bien sûr les formidables prestations de Kevin
Bacon, Robert de Niro, Brad Pitt et Dustin Hoffman à
contre-emploi mais aussi l’impressionnant Vittorio Gassman dans celui d’un
mafieux hors du commun.
Malgré le succès du livre et du
film qui ont eu un grand retentissement auprès du public, il faut savoir que
les autorités dont dépendait The Wilkinson Home for Boys ont toujours nié la
véracité des faits dénoncés par Lorenzo Carcaterra.
La Compagnia del Cigno (en français : La Compagnie du Cygne) est une série télévisée italienne en 12 épisodes de 50 min. Cette série a été créée et dirigée par Ivan Cotroneo. Elle a été diffusée pour la 1ère fois le 7 janvier 2019 sur la chaîne de télévision italienne RAI 1.
Cette série peut être vue en intégralité et gratuitement sur le site France.TV/Slash
Présentation
La série se déroule dans le milieu des élèves musiciens de 1ère année du Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan sous la direction d’un professeur particulièrement exigeant, Luca Marioni, que les élèves ont affublé du pseudonyme du « psychopathe » (dans la version française. En italien, ils le désignent sous le nom d’« Il Bastardo », ce qui est encore moins sympathique.)
La série s’attache surtout à suivre sept de ces élèves de ce conservatoire, et en particulier Matteo Mercanti (Leonardo Mazzarotto), un violoniste de talent venu de la ville d’Amatrice, au nord de Rome, sinistrée par le tremblement de terre de 2016, dans lequel sa mère est morte sous ses yeux. Il est hébergé à Milan par Daniele (Alessandro Roja) son jeune oncle homosexuel, toujours à la recherche du grand amour.
Ses camarades sont :
Barbara (Fotini Peluso), une pianiste douée mais peu sûre d’elle-même car elle veut complaire à ses parents, de grands bourgeois fortunés, en menant de front études de langues anciennes et musicales. Elle sera obligée de faire un choix ;
Domenico (Emanuele Misuraca), pianiste talentueux. D’origine modeste il vient de Sicile et vit avec son père ouvrier ;
Sara (Hildegard de Stefano), une jeune fille malvoyante qui compense son handicap par une attitude cynique et des propos provocants et mène la vie dure à ses parents ;
Roberto « Robbo » (Ario Nikolaus Sgroi), le plus jeune du groupe, très proche de sa sœur cadette Chiara. Très affecté par la séparation de ses parents ;
Rosario (Francesco Tozzi), qui a été placé en famille d’accueil à cause de la dépendance de sa mère à la drogue. Très perturbé lorsque celle-ci, guérie, cherche à le reprendre avec elle et l’emmener à Florence ;
Sofia (Chiara Pia Aurora), joueuse de violoncelle. Elle souffre de surpoids et a une mère très protectrice. Elle passe son temps à se disputer avec son frère jusqu’au moment où on découvre à ce dernier un sarcome d’Ewing, un cancer grave des os.
Les sept adolescents se regroupent au sein de la « Compagnia del Cigno », terme choisi en l’honneur de Giuseppe Verdi, surnommé « Le cygne de Busseto », ville dont le grand compositeur était originaire.
Ensemble, ils vont s’épauler, s’entraider, se disputer, tomber amoureux… jusqu’au grand concert qui marquera la fin de l’année scolaire et une étape de leur vie.
Mon opinion
Cette série italienne est d’une originalité qui tranche avec la médiocrité de la production dont on nous inonde sur les chaînes grand public. Cela nous change des réalisateurs qui ne savent nous montrer qu’une jeunesse sans repères, se perdant dans l’alcool et la drogue. Ces jeunes-là travaillent d’arrache-pied par amour de la musique en surmontant toutes les difficultés, qu’elles soient techniques ou personnelles. Ils sont jeunes, beaux, purs, sincères et attachants et, en plus, ils jouent une merveilleuse musique ! Enthousiasmant.
Diabolique est un
téléfilm français de 2016 réalisé par Gabriel Aghion inspiré de
l’affaire de Védrines (connue sous le nom des « reclus de
Monflanquin ») où, dans les années 2000, une famille de notables bordelais,
tombée sous la coupe d’un escroc mythomane, s’est vu spolier de tous ses biens.
L'histoire est adaptée du récit du même nom co-écrit par Ghislaine de Védrine
et son mari Jean Marchand, deux des principales victimes de cette invraisemblable
affaire.
Résumé
Dans ce téléfilm, les noms et les
prénoms des protagonistes véritables ont été changés : la famille de
Védrines est devenue la famille de Lassay.
Les de Lassay sont propriétaires
d’un château de 800 m2, entouré d’un parc de plusieurs hectares et de plusieurs
autres biens qui représentent un total de 5 millions d’euros.
Au printemps 1997, la famille
apprend qu’ils ne recevront pas les subventions indispensables pour effectuer
les réparations de leur château. C'est alors qu' Hélène de Lassay (Michèle
Laroque), qui dirige une école de commerce, fait la connaissance de Thomas
Texier (en réalité Thierry Tilly), venu pour installer le parc informatique de
l’école.
Prétextant une menace imaginaire,
il convaincra les 11 membres de la famille de s’enfermer dans leur château et de
couper les ponts avec le village, leurs amis et leur famille. Puis, la menace
fictive grandissant, ils quitteront la France pour se mettre à l’abri de leurs
persécuteurs imaginaires en Angleterre.
Entre temps, Texier aura fait main
basse sur tous leurs biens et les maintiendra dans un état de sujétion proche
de la folie. Ils ne s’en sortiront que grâce au combat acharné mené par
l’ex-époux d’Hélène de Lassay, qui avait vu clair dans le jeu de Texier dès le
début.
Mon opinion
« Diabolique » est bien
le terme approprié pour qualifier l’invraisemblable piège dans lequel est
tombée une famille de notables modernes, cultivés et intelligents. On a peine à
croire qu’une telle affaire ait pu se dérouler entre 2001 et 2008 et encore le
film est-il édulcoré par rapport à la réalité, bien plus terrible que ce qui
nous est montré. Un film efficace, mené par une étonnante Michèle Laroque, à l'opposé de ses rôles de comédies légères, en psychopathe aveuglée par les boniments d’un escroc-affabulateur (Tilly fera
aussi un séjour en hôpital psychiatrique après ses dix ans de détention), avec
d’excellents seconds rôles, en particulier Anne Consigny en victime
expiatoire et le touchant Ernst Umhauer dans le rôle du jeune de
Lassay.
Infidèle est une
mini-série télévisée française en 12 épisodes de 52 minutes (2 saisons) réalisée
par Didier Le Pêcheur pour TF1. Elle est diffusée à partir du 6 janvier
2019 en Belgique sur La Une et en France en 2020. Il s'agit
de l'adaptation de la série britannique Doctor Foster diffusée en
2015 sur BBC One.
Résumé
1ère saison
Emma (Claire Keim) est médecin.
Elle travaille dans un cabinet associé du pays basque. Mariée depuis une 20e
d’années avec Mattéo (Jonathan Zaccaï), qui s’apprête à ouvrir son
restaurant, ils ont un fils de 15 ans, Luigi (Félix Lefèbvre, 1ère
saison ; Grégoire Paturel, 2ème saison) bon élève, qui a
une petite amie, Joséphine (Capucine Valmary). A priori, la famille
semble sans problème.
Mais Emma prend plusieurs fois
Mattéo en défaut et commence à avoir des doutes sur sa fidélité. Il s’avère que
ses soupçons se confirment car, malgré ses dénégations, Mattéo a une maîtresse
beaucoup plus jeune que lui, Candice (Chloé Jouannet), qu’il a mise
enceinte.
Lorsqu’Emma a la preuve de la
trahison de son mari, elle va engager une procédure de divorce.
2ème saison
Dans la 2ème saison,
Emma et Mattéo ont divorcé. Emma rencontre Gabriel (Tom Leeb), son
séduisant mais secret collègue ostéopathe. Luigi, qui est resté avec sa mère,
vit très mal l’éclatement de sa famille et, lui, qui était jusque là un lycéen
exemplaire, se laisse entraîner dans le trafic de drogue. Quant à Candice, son
statut de mère au foyer et l’absence de Mattéo lui pèsent de plus en plus et
elle se laisse séduire par un garçon de son âge rencontré dans une soirée.
Mon opinion
On pourrait penser qu’avec cette
série développée autour de la lassitude d’un couple et de l’adultère, il n’y a
rien de nouveau sous le soleil (de Biarritz). Ce serait une erreur car, si
sujet de l’adultère et du démon de midi a été traité jusqu’à plus soif par le cinéma
et la télévision, l’originalité de la réalisation de Didier Le Pêcheur est
d’en faire le sujet principal de son intrigue et c’est assez réussi. Les
paysages du pays basque jouent aussi un grand rôle dans l’atmosphère étrange de
la série qui apparaît dès le générique. En le visionnant, on pourrait s’attendre
à voir un polar ou un thriller, ce que n’est pas Infidèle. Cette impression
est encore amplifiée par la belle bande son de Jean-Pierre Taïeb qui,
personnellement, m’a rappelé celle des Revenants.
Maxence Danet-Fauvel est
un acteur et mannequin français connu pour son rôle d’Eliott Demaury dans
l'adaptation française de la série télévisée Skam.Il a été le parrain
de la Marche des Fiertés 2019 de Paris.
Biographie
Maxence a débuté sa carrière en tant que mannequin en 2015 (il a eu les honneurs de Vogue, de Lui ou de Grazia). En 2016, il rejoint l’Actors
Factory de Paris et travaille en tant que mannequin pour l'agence française
Elite Model Management.
En 2018, il obtient son premier
rôle d’acteur en interprétant le personnage d’Eliott Demaury, l’un des rôles
marquants de la série Skam France.
Carrière
Sa carrière est encore courte
mais gageons qu’il ne restera pas longtemps un inconnu tant son charisme et sa
présence sont évidents.
Téléfilms
2019 : Le Diable au cœur
de Christian Faure : Hugo
2020 : Police de caractères
de Gabriel Aghion : Maxime Mercier
Séries télévisées
2019-2020 : Skam France
: Eliott Demaury (De la saison 3 jusqu’à la saison 6)
Grand Hôtel est une
série télévisée dramatique française créée par Aurélie Belko et Sébastien
Le Délézir, et diffusée entre le 3 septembre 2020 et le 24 septembre 2020
sur TF1.
Il s'agit de l'adaptation de la
série télévisée espagnole Gran Hotel, créée par Ramón Campos
et Gema R. Neira et diffusée entre octobre 2011 et juin 2013 sur Antena Tres.
Résumé
Anthony Costa (Victor Meutelet),
vingt-cinq ans, se fait embaucher comme serveur au Grand Hôtel, un palace de la
Côte d’Azur entre les mains de la famille Vasseur, pour tenter de comprendre ce
qui est arrivé à sa sœur, Amélie Pereira (Juliet Lemonnier), une femme de
chambre qui a mystérieusement disparu depuis des mois.
Dès son arrivée, il est confronté
à un conflit d’intérêt entre Margaux (Solène Hebert, l'une des actrices phares de Demain nous appartient), l’une des filles d’Agnès
Vasseur (Carole Bouquet), revenue des Etats-Unis pour épouser Sam
Mogador, le directeur de l’hôtel (Virgile Bramly) et reprendre la
direction de l’hôtel créé par son père, mort dans des conditions troubles.
Comme Anthony, on se rendra vite
compte que rien n’est clair dans cette affaire, à commencer par la gestion de l’hôtel,
où chaque individu semble jouer sa propre partition dans le dos des autres. A
commencer par la « patronne », Agnès Vasseur, qui a promis l’hôtel au
sulfureux homme d’affaire Paul Andrieux (Hippolyte Girardot).
Anthony mettra au jour un juteux
trafic de prostitutions croisées dans lequel sa sœur s’est laissée prendre au
point d’en être détruite.
Mon opinion
J’ai adoré la prestation de garce
machiavélique et royale interprétée par Carole Bouquet, la beauté animale de Victor Meutelet et de la fragilité de Solène Hebert. J’ai regretté cependant que certains
rôles, comme celui de Will (interprété par Maxence Danet-Fauvel, qui explose dans la série Skam), ou d’Anny Duperey, très
prometteurs, n’aient pas aussi été développés que ce que le spectateur était en
droit d’attendre.
On s‘attendait aussi à beaucoup mieux que cette fin absurde qui a déçu
une majorité de spectateurs dont je suis.
Les Femmes du 6e étage est une comédie sociale française réalisé par Philippe Le Guay, sorti en 2011.
Résumé
Le film se déroule à Paris en
1962. Jean-Louis Joubert (Fabrice Luchini), agent de change, sa femme
Suzanne (Sandrine Kiberlain) et leurs deux fils vivent une vie bourgeoise
et routinière dans l’immeuble cossu qu’ils habitent dans le XVIe
arrondissement. Comme dans la formidable série britannique Maîtres et Valets, on
a affaire à deux mondes qui cohabitent tout en s’ignorant : les patrons ne
se préoccupent pas de la vie des domestiques qui occupent des chambres de
bonnes miteuses situées sous les toits. Les choses changent lorsque Suzanne embauche
une bonne espagnole, María (Natalia Verbeke), une jeune femme qui a
laissé son fils en Andalousie. Grâce à
elle, Jean-Louis Joubert se rapprochera des « femmes du 6ème
étage », travailleuses, pétries de valeurs d’amitié et de courage, qu’il
finira par admirer. Son épouse, convaincue qu’il la trompe avec Maria (alors
que l’idée ne lui en est même pas venue) lui demandera de choisir, ce qu’il
fera en allant s’installer dans une chambre de bonne à l’étage des domestiques,
devenant par là-même un tout autre homme.
Mon opinion
J’ai beaucoup aimé ce film qui
nous plonge avec bonhommie et humanité au cœur des rapports de classe. Il en
ressort un film gai et tendre qui doit évidemment beaucoup à la remarquable
prestation de Fabrice Luchini mais aussi à la présence lumineuse de Natalia
Verbeke et de ses comparses espagnoles, en particulier Carmen Maura
(César de la meilleure actrice dans un second rôle) toutes marquées d’une
forte personnalité.
Dalida est un biopic
français co-écrit, co-produit et réalisé par Lisa Azuelos, sorti en 2017
et consacré à la vie de la chanteuse.
Résumé
Le film commence en 1967, après
que Dalida (incarnée par l’actrice italienne Sveva Alviti) ait tenté de mettre
fin à ses jours quelque temps après le suicide de son amant Luigi Tenco (Alessandro
Borghi). Autour d’elle se pressent son ex-mari, Lucien Morisse (Jean-Paul
Rouve), son ex-amant Jean Sobieski (Niels Schneider) et son frère
Orlando (Riccardo Scamarcio). Devant le psychiatre de la clinique (Laurent
Bateau), ils se confient sur leur relation avec elle.
De nombreux flash-back nous la
montrent enfant, les yeux bandés à cause d’une infection oculaire qui la fera
souffrir toute sa vie. Née en 1933 au Caire, dans une famille originaire d’Italie,
avec ses deux frères, Bruno (qui devint plus tard Orlando) et son frère aîné Orlando,
elle fut élevée dans l’amour de la musique, son père étant 1er
violon à l’Opéra du Caire.
On la voit chahutée par ses
camarades dans l’école privée qu’elle suit à cause de ses épaisses lunettes et
s’imagine qu’elle est laide.
Un épisode terrible marquera son
enfance : l’arrestation de son père, immigré italien, par les Anglais, et
son internement dans un camp dont il ne sortira, brisé, qu’en 1944. Il mourra
peu après.
Décidée à se sortir de sa
condition, la jeune Iolanda Gigliotti (son nom de naissance), s’inscrit à des
cours de théâtre car, fascinée par la star américaine Rita Hayworth, elle rêve
de devenir actrice. Après une opération pour réduire son strabisme divergent,
elle se présente à plusieurs concours de beauté, dont celui de Miss Egypte, qu’elle
réussit.
Ce prix lui permet d’accéder aux
studios en faisant de la figuration dans deux films dès 1954. Elle est alors
remarquée par le réalisateur français Marco de Gastyne qui lui propose un rôle
dans son film Le Masque de Toutankhamon. On connaît surtout
Dalida comme chanteuse. On sait moins qu’elle tourna dans pas moins de 13 films
dont le dernier, Le sixième jour, du réalisateur Youssef
Chahine (1986), révéla tout son talent d’actrice.
Invitée à Paris, elle y rencontra
Lucien Morisse, alors programmateur musical sur RTL puis directeur d’Europe n°1
et enfin des disques AZ qui l’imposera en tant que chanteuse. En 1961, il deviendra
aussi son mari après avoir divorcé de sa précédente épouse. Leur mariage durera
peu car Dalida, qui voulait un enfant de lui, se heurte à son refus car il
privilégiait sa carrière. Elle le quittera très vite pour le peintre Jean
Sobieski avec qui elle vivra 3 ans avant de le quitter à son tour.
En 1967, elle tombe amoureuse du
chanteur italien Luigi Tenco qui se suicide après son échec au festival de San
Remo.
Après un épisode de dépression
qui la conduira à faire la tentative de suicide par lequel le film débute, elle
rencontrera, lors d’une tournée italienne, Lucio, un jeune étudiant de
vingt-deux ans. Enceinte de lui, elle décidera d’avorter alors qu’elle avait
toujours souhaité être mère, en raison de leur trop grande différence d’âge. La
fameuse chanson « Il venait d'avoir 18 ans », rappelle ce
court épisode de sa vie.
En 1970, son ex-mari Lucien Morisse
en 1970 se suicide à son tour. Puis ce sera le tour de son dernier amant, Richard Chanfray (Nicolas Duvauchelle), un aventurier se faisant passer pour "l'immortel" Comte de Saint-Germain, avec qui elle vécut tout de même neuf ans avant de rompre avec lui en raison de trop nombreuses frasques. Il se suicidera deux après leur séparation.
Après le film Le Sixième
Jour en 1986, Dalida revient au Caire où elle est portée en triomphe. Malgré
ce succès et sa brillante carrière de chanteuse, Dalida s’enfonce dans la dépression
et se suicide à son tour dans son appartement parisien en laissant ces mots : «
La vie m'est insupportable. Pardonnez-moi ». Elle avait 54 ans.
Mon opinion sur ce film
Dalida a accompagné ma jeunesse. Je
n’ai pas pu voir ce film lors de sa sortie et j’ai profité de le voir lors de
sa rediffusion à la télévision. Certes il était difficile de rendre compte d’une
vie aussi riche que celle de Dalida en deux heures mais c’est la gageure de
tout biopic. On est rarement satisfait mais ce film m’a particulièrement déçu.
Si l’actrice italienne incarne une
Dalida assez crédible et par moments d’un mimétisme troublant, on ne
peut pas en dire autant du reste du casting : si les personnages de Jean
Sobieski, Luigi Tenco ou le jeune Lucio, qui nous sont peu ou pas connus, pouvaient
être incarnés sans trop de dommage par des acteurs peu ressemblants, il ne
pouvait en être de même, pour le public français du moins, pour des
personnalités comme Bruno Coquatrix, le mythique directeur de l’Olympia, le
flamboyant Eddie Barclay ou Orlando, respectivement interprétés par Patrick
Timsit, Vincent Pérez et par l’acteur italien Riccardo Scamarcio !!!
Quel que soit leur talent, ces acteurs ne sont pas crédibles dans ces rôles. On
est pourtant habitué aux conventions au cinéma. Ce manque de ressemblance
aurait pu encore passer si on avait pris la peine de rappeler, par de petits
détails, qui ces acteurs incarnaient. Or, ce n’est pas le cas et on est vite
perdu dans le déroulement non-chronologique du film qui amplifie la confusion
par une trop grande utilisation des flash-backs. Que dire aussi du pénible doublage
de l’italien au français (et inversement) ? En conclusion, un sujet un peu
trop ambitieux pour une réalisatrice qui n’avait jusque-là proposé que des
comédies assez moyennes (par ex LOL, Comme t’y es belle…)
Un grand cinéaste vient de nous
quitter. Alan Parker vient de mourir à Londres le 31 juillet 2020, à l’âge
de 76 ans. Il était né le 14 février 1944 à Islington (Londres) et avait
réalisé de très grands films.
Son premier film, Bugsy
Malone (connu aussi sous le titre : Du rififi chez les
mômes), une parodie musicale des films de gangster des années 20 mettant
en scène des enfants, sera présenté au Festival de Cannes 1976. Mais le
film qui le fera connaître sera Midnight Express (1978), un film coup-de-poing
racontant l’histoire d’un jeune américain condamné à la prison pour trafic de
drogue en Turquie, qui marquera toute une génération. Le film sera couronné par
deux Oscars.
Suivront les extraordinaires Pink Floyd The Wall (1982), Birdy (1984), Mississippi
Burning (1988), un film sur la ségrégation dans le sud des Etats-Unis. Parmi
ses autres films, notons aussi Evita (1996), Les cendres d’Angela
(1999) et La vie de David Gale(2003). Lors de son décès, il
travaillait à la sortie de son dernier film, The ice at the bottom of the
world, dont on sait qu’il se compose de « dix courtes histoires
se déroulant au sud des Etats-Unis et abordant les thèmes de l'amour, de la
naissance et de la mort à travers une galerie de personnages hauts en couleur »
[Allociné].
J’ai dix ans est un
téléfilm français réalisé par Philippe Lefebvre présenté directement à
la télévision (sur France 2) le 29 juillet 2020. Durée 1h 30min. Il s’agit d’un
« prequel » de la série humoristique Faites des gosses,
avec Philippe Lefebvre, Fred Testot, Jonathan Lambert, Amelle
Chahbi, etc.
Résumé
Le film est construit autour du
personnage de Jean-Paul (Alexis Baudry), le fils de dix ans d’un couple
de réfugiés Chinois, Chang (Maurice Cheng) et Meï (Linh-Dan Pham)
qui viennent d’arriver en France. Dans son pays, qu’il a fui pour des raisons
politiques, Chang était professeur d’université et comptait pouvoir immédiatement
reprendre son métier en France, pays dont il s’était fait une haute idée,
malheureusement démentie par la réalité. Hébergés et employés dans le café de
leur oncle Bao (Joseph Chanet), Chang et Meï inscrivent leur fils à l’école
où il devient rapidement le premier de sa classe. Il s’y fait aussi deux amies,
Anouk (Cassiopée Mayance) Brune (Eléna Plonka), les filles de deux
familles recomposées. Outre ses capacités scolaires, Jean-Paul voue une passion
à Céline Dion, dont il connaît tout le répertoire. Avec le soutien de ses
nouvelles amies, Jean-Paul brave l’interdiction de son père et se présente à un
télé-crochet.
Mon opinion
J’avais suivi quelques épisodes
de la mini-série humoristique Faites des gosses (2019-2020) qui
décrivait le joyeux bazar émaillant la vie quotidienne de trois familles, dont
deux recomposées :
- celle d’Odile (Constance
Dollé) et d’Alexandre (Philippe Lefebvre) et de leurs trois enfants :
Armand, Brune et Matthieu, auxquels s’adjoint la fantasque Claudine (Eva
Darlan), la mère d'Alexandre, atteinte de la maladie d'Alzheimer ;
- celle d’Anissa (Amelle
Chabhi) et de Serge (Fred Testot) qui ont chacun une fille, Anouk (Cassiopée
Mayance) et Violette (Luna Lou). Il faut y ajouter leurs
ex-conjoints respectifs, Clément (Jonathan Lambert), le père d’Anouk qui
a du mal à couper le cordon avec son ex-femme.
- La 3ème famille est
celle de Meï et de Chang, des réfugiés politiques chinois dont le fils unique
de 10 ans, Jean-Paul (nommé par référence à Jean-Paul Sartre), devient l’ami d’Anouk
et de Brune.
La mini-série familiale était
sympathique quoiqu’un peu brouillonne. Ce téléfilm est encore plus réussi que
la série qui l’a précédé car il met en lumière les enfants, qui sont vraiment
excellents.
Le Petit Spirou est
une comédie franco-belge coécrite, coproduite et réalisée par Nicolas Bary,
sortie en 2017. Il s’agit de l’adaptation de la bande dessinée du même nom de Philippe
Tome et Janry.
Synopsis
Le petit Spirou (Sacha Pinault)
a son avenir tout tracé. Comme tous les membres de sa famille avant lui, il
doit devenir groom. Lorsque sa mère Alice (Natacha Régnier) lui annonce qu’à
la rentrée proc haine, il intégrera l’Ecole des Grooms, il va consacrer les
derniers jours avant la fin des classes à éblouir Suzette (Lila Poulet-Berenfeld),
dont il est amoureux, en l’emmenant dans une série d’aventures extraordinaires.
Pour cela, il peut compter sur l’aide de ses copains et la complicité de son Grand
Papy (Pierre Richard) mais doit aussi déjouer les plans machiavéliques
de l’abbé Langelusse (Philippe Katerine).
Mon opinion Vu à la télévision.
Fan de Spirou (l’original)
dans mon enfance, je n’ai jamais accroché avec sa déclinaison moderne, le Petit
Spirou, pas plus que je n’ai apprécié les autres « suites » données à
certains personnages de bandes dessinées classiques comme Lucky Luke, Blake
et Mortimer, Asterix, etc. Mais je m’attendais à autre chose de la
part de Nicolas Bary, dont j’avais beaucoup aimé son premier film, LesEnfants de Timpelbach (2008) pour son originalité et son inventivité. On
ne retrouve, hélas, aucune de ces qualités avec le Petit Spirou qui n’est qu’une
succession de gags pas drôles qui s’enchaînent sans rythme. On aurait aimé
retrouver dans ce film la poésie et le fantastique du 1er film mais
c’est hélas complètement raté.
Les Roseaux sauvages
est un film français réalisé par André Téchiné sorti en 1994. Il s'agit
de la version longue du téléfilm Le Chêne et le Roseau faisant
partie de la collection commandée par Arte « Tous les garçons et
les filles de leur âge. »
Résumé
Nous sommes en 1962, en pleine
guerre d’Algérie dans le Sud-Ouest de la France. Deux amis, François Forestier (Gaël
Morel) et Maïté Alvarez (Elodie Bouchez) se rendent au mariage de l’un
de leurs amis, (Eric Kreikenmayer) qui épouse une fille du pays (Nathalie
Vignes) pour ne pas repartir comme militaire en Algérie. François confie à
Maïté qu’Il est attiré par les garçons. Il hésite entre Serge, le frère du
jeune militaire (Stéphane Rideau), à qui il donne des cours de français,
mais aussi par Henri (Frédéric Gorny), qui a quitté l’Algérie par suite
de l’assassinat de son père par le FLN, et qui a des sympathies pour l’OAS.
Serge apprend que son frère, soldat en Algérie, a été tué. Mme Alvarez, la mère
de Maïté, communiste, se reproche de ne pas l’avoir aidé à déserter et fait une
dépression nerveuse. Henri, qui ne pardonne pas à De Gaulle d’avoir lâché les
Pieds-Noirs décide de mettre le feu aux bureaux du Parti Communiste mais il y
renonce quand il découvre que Maïté y révise ses cours en vue du baccalauréat. Malgré
leurs divergences d’opinion, les deux jeunes gens se sentent attirés l’un par l’autre.
Dans l’attente des résultats du bac, François, Maïté et Serge décident d'aller
se baigner dans la rivière. Sur leur chemin, ils rencontrent Henri, qui n'a pas
encore pris son train. Cette ultime scène de baignade estivale est l'occasion
de préciser les rapports de chacun avec les autres.
Mon opinion sur ce film
Je n’avais jamais vu ce film que
l’on présente souvent comme "Le" chef d’œuvre d’André Téchiné. Quelle n’a
pas été ma déception ! Tout cela est bien tiède. Le film m’a paru
terriblement daté. En outre, je l’ai trouvé non seulement d’une lenteur
insupportable (alors qu’il ne dure que 110 minutes), mais surtout mal mis en
scène et terriblement mal joué. Certes, les jeunes acteurs étaient tous, à l’époque des
débutants, mais on se demande si leur façon d’ânonner leurs dialogues insipides,
leurs hésitations à se placer, sont dus à leur inexpérience ou au réalisateur
dont on apprend « qu’il a écrit le scénario avec rapidité »… Personnellement,
je dirais qu’il l’a bâclé et cela se voit, cela se sent : les dialogues
sonnent faux, les personnages, bien que sympathiques, ont l’épaisseur d’une
feuille de papier à cigarette, le montage est hasardeux… Tout semble faux et
téléphoné. J’ai du mal à comprendre que ce film ait pu faire partie des
sélections officielles à Cannes et à New York, qu’il ait été présenté aux
Oscars et ait obtenu quatre César (dont ceux du meilleur film et du meilleur
réalisateur) !!!