Toy Boy (titre original :
"Spread") est un film
américain réalisé par David MacKenzie,
sorti en 2009 avec Ashton Kutcher.
Synopsis
Nikki (Ashton Kutcher) est le prototype du beau mec cool, sûr de lui et de
son impact sur les femmes, qui passe sa vie dans les soirées branchées de Los
Angeles, où le fait entrer son copain-aux-coups-foireux-de- toujours, Harry.
Nikki multiplie les conquêtes, ses
préférences allant naturellement vers les jeunes et jolies femmes, mais il ne
dédaigne pas de temps en temps de partir avec une femme plus âgée et de jouer
le rôle de « gigolo » qui est en fait son gagne-pain. C’est ce qui se passe un
soir avec Samantha (Anne Heche), une
avocate riche qui vit dans une superbe maison sur les hauteurs de Hollywood.
Pendant qu’elle est à New York pour affaires, Nikki, resté chez elle, prend du
bon temps et invite ses copains et copines pour faire la fête. Mais Samantha,
qui n’est pas tombée de la dernière pluie, rentre plus tôt de New York et le
surprend alors qu’il est en train de s’envoyer en l’air avec une fille. Pour
cette première fois, Samantha passe l’éponge car elle sait qu’elle ne
retrouvera pas facilement un amant aussi jeune et fougueux, qui sait la faire
jouir, mais qui est aussi, malgré son immaturité, gentil et affectueux.
Leur vie de couple continue un
certain temps cahin-caha et on voit que Samantha commence à y croire jusqu’à ce
que Nikki rencontre Heather (Margarita
Levieva) - vue récemment dans La défense Lincoln, simple serveuse,
à laquelle il ne peut s’empêcher de faire son numéro de "tombeur".
Comme elle refuse ses avances, son orgueil de mâle en prend un coup et il s’accroche.
Mais il finit par tomber sincèrement amoureux d'Heather et c'est réciproque.
Hélas, Heather est bâtie sur le même modèle que lui : elle cherche à « se caser
» auprès d’un homme riche et généreux. Nikki commence à croire à leur histoire
d'amour mais Heather, constatant que Nikki ne pourra jamais lui apporter la
sécurité dont elle rêve, choisit de le quitter pour partir à New-York épouser
son riche mari.
Mon opinion sur ce film
Je n’aurais certainement jamais
regardé ce film si le réalisateur n’en avait pas été David Mackenzie (le
réalisateur du génial : My name is Hallam Foe. Le sujet du
gigolo qui s’en prend plein la gueule (ou, à l’inverse, de la semi-prostituée qui
tombe amoureuse de l’homme qu’elle comptait « plumer ») a été traité maintes
fois au cinéma avec plus ou moins de succès (American gigolo, Pretty woman, etc.). Mais, dans Toy boy, outre la parfaite aisance d’Ashton Kutcher dans ce rôle moins
facile qu’il y paraît, on apprécie particulièrement que ce qui démarre comme
une simple comédie légère, prenne, dans la seconde partie, une densité de fable
cruelle et cynique.
Comme l’a justement relevé
Stéphanie Belpêche dans le "Journal du
Dimanche", « derrière l’apparente
légèreté de cette chronique (le film représente) une critique du rêve
hollywoodien qui n’apporte que des désillusions à ceux qui luttent au quotidien
contre la précarité. » C’est ce que l’on constate en particulier dans une
image du film particulièrement cruelle où Nikki, renié par sa riche maîtresse,
se retrouve à la rue après avoir été littéralement jeté dehors avec ses
misérables biens. Même son ami de toujours, Harry, en a marre de lui et
n'accepte plus de l'héberger, même pour une nuit. On voit alors Nikki qui tente
de négocier pour quelques dollars chez un fripier les fringues hors de prix qui
sont un cadeau de Samantha. Il croise alors le regard incrédule d’un SDF qui se
retourne sur le passage de ce beau jeune homme représentant pour lui tout ce
qu'il n'atteindra jamais.
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